La PL Academy vous présente la quatorzième journée

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le football circus se marre bien

Le Boxing day approche, l’un des meilleurs jour de l’année tandis que les petits frileux du continent se dorent déjà la pilule au coeur de la trève, en profitant pour virer leur entraîneur et recruter une ancienne gloire de PL ou pour simplement préparer leurs futurs matchs européens dans la terreur des écuries anglaises. Mais avant ça on doit en passer par cette quatorzième journée et ça vaut toujours mieux que de se fader les tops de fin d’année.


Crystal Palace 0 – 7 Liverpool

À Selhurst Park, la bamboche c’est terminé. Plus crûment, Roy Hodgson est rentré chez lui les fesses aussi rouges que Katsuni après une journée de travail, et Dieu sait qu’ils ne font pas le même métier.
Festival, orgie de buts et autres expressions étaient donc de rigueur : les champions en titre n’étaient pas venus pour niaiser. Takumi Minamino a profité de l’occasion pour inscrire dès la deuxième minute son premier but en PL. On espère du côté de la Mersey que cela va (enfin !) le lancer à Liverpool. En trottinant, les Reds ont plié le match grâce à Sadio Mané (superbe première touche et frappe) à la demi-heure de jeu et à Bobby Firmino, à l’origine et la conclusion d’une contre-attaque éclair (douceur d’extérieur après 80 mètres de course). Retour des vestiaires : Alexander-Arnold remet dans l’axe pour Jordan Henderson qui arrive lancé et la glisse au fond ; Mohamed Salah à droite transmet en profondeur vers Bobby Firmino, contrôle orienté-petit piqué. Pause pour le sixième but, de loin le moins beau : un corner, une tête de Joel Matip qui arrive sur la tête de Mohamed Salah. Aussi, pour clore le bal, Momo Roi d’Egypte s’est targué d’une frappe en lucarne comme il sait les faire.
Noël avant l’heure pour les Reds, seuls en tête avec quatre points d’avance sur Leicester et cinq sur Manchester United (ah bon ? ils sont là eux ?). Mais alors, Tottenham… ? En tout cas, pour ceux qui veulent se palucher, tous les buts sont ici.


Southampton 0 – 1 Manchester City

Ce n’est pas facile de battre Southampton et Pep et ses Cityzens pourraient se vanter d’avoir réussi une belle performance. On les a pourtant vus se faire bouger et galérer à s’approcher du but des Saints tout en prenant une grosse déferlante en première période.
Usant et abusant du code de triche nommé Kevin De Bruyne, City marque le premier via Sterling et, chose devenant habituelle mais qui ne laisse pas de nous surprendre, se replie en défense sans chercher à ajouter, fut-ce en contre. Pep serait-il en train de se renier ?
Côté Saints, on a essayé de toutes ses forces sans parvenir à tromper un Ederson vigilant. La nouvelle blessure de Danny Ings n’a pas aidé et en dépit d’un Walcott qui a retrouvé ses jambes de vingt ans, les hommes de Hasenhütll se laissent revenir dessus par leur adversaire du jour, huitième avec un seul point de retard.


Everton 2 – 1 Arsenal

Ça va pas super super pour Arsenal, bon, rien de nouveau sous le soleil. D’ailleurs les blogueurs de l’extrême de Boulets rouges (étrange titre pour une émission, si vous en saisissez le sens, n’hésitez pas à nous faire part de votre interprétation éclairée en commentaire), ces chers supporters radiophoniques, donc, vous en ont parlé récemment.
Se rendre à Goodison Park n’était pas forcément une bonne idée pour se redresser et regagner de la confiance vu la fragilité du moment. Et les Toffees, qui eux ont entamé la saison avec un certain à-propos, en profitent pour mettre la réussite de leur côté. Ainsi Calvert-Lewin voit-il sa tête déviée par Holding et tromper Leno pour l’ouverture du score. Onzième but de la saison pour l’Anglais.
Une faute de Davies sur Maitland-Niles donne un peu d’espoir et un penalty au Gunners quelques minutes plus tard ; puisqu’il leur faut ça pour marquer, allons-y. C’est Pepe qui se charge de tromper Pickford. Le « penalty pour Arsenal ! » deviendra-t-il le nouveau mantra des supporters londoniens ? On l’ignore, mais si leurs attaquants ne se trouvent pas mieux à l’avenir, cela risque de devenir un cri du cœur fréquent.
Seulement à peine a-t-on eu le temps de commencer à se poser cette question bête que les Gunners encaissent un nouveau but, œuvre de Yeri Mina sur corner. Les centres auront beau se multiplier devant le but liverpuldien en fin de match, on en restera sur cette victoire d’Ancelotti fragilisant encore un peu plus Arteta.


Newcastle1 – 1 Fulham

Match nul pas très « football total » entre deux équipes au jeu…disons rudimentaire. Il faut se remettre de la raclée infligée par Leeds côté Magpies, tandis que Fulham, toujours englué dans la zone de relégation, cherche désespérément les points où on peut les trouver.
Les Toons sont les seuls à marquer dans ce match, d’abord contre leur camp en essayant de (mal) défendre sur un corner, puis sur un penalty obtenu par Wilson. La faute vaut un rouge direct à Andersen et le coup de pied de réparation est transformé : double peine, oui, mais il fallait ranger ses bras plutôt que de s’essayer à un placage avec dix mètres de retard, monsieur.
Au classement ce nul n’arrange évidemment personne, même si Newcastle peut regarder vers le bas avec décontraction depuis sa douzième place tandis que Fulham continue son parcours de relégué.


Brighton 1 – 1 Sheffield

Oh qu’il donnait envie ce match ! Oh comme tous les rédacteurs de la PL Academy se le sont arraché !
Un bien beau match nul où Sheffield, bien que réduit à dix, a ouvert la marque vers la soixantième minute grâce à Boggle, tout juste entré en jeu (et bien secoué avant). Les Blades tenaient le bon bout et croyaient enfin à leur première victoire. Las, à force de pousser pour égaliser, Brighton a trouvé l’ouverture à cinq minutes du terme par l’intermédiaire du toujours revenant Danny Welbeck. Brighton aurait même pu (ou dû, selon le point de vue) prendre les trois points suite à un cafouillage dans les dernières secondes mais le ballon s’est refusé à franchir la ligne.
Sheffield reste donc lanterne rouge et sans aucune victoire ; Brighton est juste au-dessus de la zone rouge mais n’a plus gagné depuis cinq matchs.


Spurs 0 – 2 Leicester

Un Jouzé qui perd deux fois de suite et c’est tout le Forez qui pleure. Il y a quinze jours, les supporters de Tottenham comptaient prendre trois points d’avance sur Liverpool en tête du championnat. Finalement, ils sont sixièmes, six points derrière.
Les Foxes et les Spurs ont mis du temps à s’y mettre : la prudence était des deux côtés. Un peu de pressing par-ci par-là de Leicester, de l’attentisme côté Tottenham et donc très peu d’occasions franches. La situation s’est débloquée dans les arrêts de jeu de la première période : Serge Aurier a provoqué un énième pénalty après avoir bousculé l’ancien Stéphanois Wesley Fofana. L’inévitable Jamie Vardy n’en demandait pas tant pour ouvrir le score. Au retour des vestiaires, Leicester a cru doubler la mise grâce à Maddison mais la VAR en a décidé autrement pour, évidemment, un hors-jeu à la con. Heureusement pour les Foxes, un CSC d’Alderweireld leur a permis de faire le break quelques minutes plus tard. Hormis une reprise de Son bien repoussée par Schmeichel, Tottenham n’a pas du tout su hausser le rythme et est donc reparti bredouille.
Brendan Rodgers bat Mourinho pour la première fois de sa carrière et replace Leicester en dauphins. Face à la défaite, Jouzé perd ses esprits (gratuit pour la Mourinhothèque) :


Manchester United 6 – 2 Leeds

Seize ans après leur dernière confrontation en championnat, Peacocks et Red Devils se retrouvaient pour un derby forcément scruté de toutes parts. Et pour battre en brèche la formule consacrée lorsque le premier but est inscrit prématurément dans la rencontre, on se doute qu’aucun spectateur n’est arrivé en retard pour assister au doublé de Scott McTominay, doublé inscrit entre la seconde et la quatrième minute du match.
Il ne faut pas non plus décrocher car les Raides et Vils, très en forme, font le spectacle en première période et portent vite le score à 4-0 grâce à Fernandes et Lindelöf sur corner. Les Whites sauvent une première fois l’honneur grâce à Cooper d’une belle tête, sur corner lui aussi.
En seconde période, United inscrit deux autres buts par James et sur penalty (Fernandes, qui jamais ne manque) et relancent du même coup la discussion entre pro et anti-Bielsa, comme si on en avait quelque chose à foutre de vos simagrées de petits commentateurs pas finauds.
En attendant de voir si le Loco se révèle à la hauteur du défi de la Premier League, Leeds reste tout de même quatorzième après cette humiliation, tandis que la troupe de Solskjaer monte sur le podium avant de se rendre à Leicester, deuxième.


West Brom 0 – 3 Aston Villa

La première de Big Sam Allardyce sur le banc de West Brom après l’éviction de Slaven Bilic a cet intérêt de placer son équipe immédiatement face à un promu récent qui se débat plutôt pas mal pour garder sa place dans l’élite anglaise. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le changement de coach n’a pas encore eu l’effet escompté.
Très vite réduits à dix et perdant déjà 1-0 (but d’El-Ghazy) à la cinquième minute, les Baggies ont livré une bouillie de football indigne de la PL qui les a vus tenter leur chance en tout et pour tout…une fois.
Les Villans, quant à eux, s’en sont remis à un Grealish toujours éblouissant match après match (on l’adore, vous allez faire quoi ?), mais aussi à Bertrand Traoré d’abord passeur puis buteur et à El Ghazy, auteur d’un doublé. Ça va mieux pour Villa qui reste plutôt bien placé au classement ; les Baggies sont quant à eux avant derniers en attendant le coup de fouet dû au changement de coach. Peut-être au prochain match…


Burnley 2 – 1 Wolverhampton

Après trois matchs sans défaite qui ont fait du bien, les Clarets comptaient bien capitaliser et battre des Wolves malheureusement trop intermittents depuis le début de saison.
Le travail de Chris Wood sur le côté gauche a été récompensé dès la demi-heure de jeu, sa passe trouvant Charlie Taylor dont le centre au second poteau a permis à Ashley Barnes d’inscrire le premier but de la tête. Menés à la pause, les Wolves n’ont pas eu de grosse réaction. Les Clarets ont profité de leurs erreurs, à l’image de cette perte de balle de Neves qui a failli aboutir à une des lourdes de l’année par Josh Collinemarron. Finalement, c’est Chris Wood qui a mis Burnley à l’abri sur une action bien british : coup-franc à quarante mètres, une tête à gauche qui amène le ballon à droite, une tête à droite qui amène au centre, et un sac dans les filets à deux mètres du but. Les hommes de Nuno ont enfin réagi : quelques occasions puis un pénalty transformé par Fabio Silva. Bien trop tard !
Burnley prend de l’air avec trois points d’avance sur la zone rouge ; les Wolves s’enferrent dans le ventre mou et, bien pire que cela, se bercent d’illusions :


Chelsea 3 – 0 West Ham

La soupe à la grimace. N’en déplaise aux Boulets Rouges (le nouveau podcast à écouter si vous souhaitez vous moquer d’Arsenal à défaut de vous couper les veines en regardant Arteta et sa fine équipe), la meilleure équipe de football de Londres repart de l’avant.
Bien entrés dans la rencontre, les Blues ont pris l’avantage grâce à Thiago Silva sur corner (décidément très forts dans ce domaine les Lampard boys). Le match s’est ensuite passé sans qu’on s’en rende compte, non pas qu’il ait été passionnant mais bel et bien parce qu’on ne le regardait pas vraiment. A un quart d’heure du terme, une frappe mollassonne de Werner déviée par Tammy Abraham a fait le break. Le regard haineux, le jumeau maléfique de Tammy, Tammie, s’est tourné vers Olivier Giroud et lui a dit : “you have no idea who I am”. La soif de revanche a permis à Tammie et Tammy Abraham d’enraciner la victoire des Blues en reprenant un ballon repoussé par le gardien.
Après deux défaites, les Blues repartent de l’avant et iront joyeusement défier Arsenal à l’Emirates le lendemain de Noël : à ne manquer sous aucun prétexte. Les Hammers marquent le pas.


The table : choc à prévoir entre le second et le troisième à la prochaine journée, tandis que Liverpool creuse déjà l’écart. derrière, ça se tient en deux points jusqu’à la septième place, tandis que deux candidats à la relégation commencent à montrer sérieusement les muscles. Au milieu de tout ça, l’anomalie Manchester City semble commencer à se redresser. À bientôt pour la suite !

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