La PL Academy se retire loin du foot pendant cette longue trêve. Elle va en profiter pour boire de la bonne bière, parce qu’elle a le droit, elle.
Manchester City 1 – 2 Brentford
Bon, c’est vrai, qu’on aime bien quand Pep se prend une défaite à domicile, qui plus est contre un “petit”. Vous avez dû comprendre qu’on ne portait pas le Chauvissime dans nos coeurs à la PL Academy, enfin il s’agit surtout de son club et des milliards bien concentrés dans les poches d’exploiteurs (oui parce que ne soyons pas naïfs à croire qu’ils ne font pas exactement la même chose qu’au Qatar). Mais pardonnez-nous, nous interrompons notre programme pour donner la parole à Johny Kreuz qui semble empressé de nous donner un avis objectif et scientifique sur ce match. Johny ?
HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA. Bravo Brentford et merci. Gloire au grand parieur Ivan Toney !
Eh bien merci, cher confrère.
Et où en étions nous ? Ah oui ! or donc, quand ledit club se fait couillonner en balbutiant un jeu d’habitude léché et en se faisant planter le but de la défaite sur un contre à la 98e minute, on jubile un peu, oui. La frappe canon de Foden n’a pas suffi à relancer son équipe.
Mais on y pense… Arsenal en profite, dites voir ?
Liverpool 3 – 1 Southampton
Les Reds enchaînent après leur victoire face à Naples en LDC et face aux Spurs la semaine dernière. Saison enfin lancée ? Écoutez, ça ne fait que 25 fois qu’on le croit, alors pourquoi pas une 26e ? En tout cas, il n’y a rien à redire du match des Scousers face à Soton ce samedi. L’éternel sourire charmeur de Bobby Firmino – non retenu avec le Brésil pour la CDM, ce qui est criminel – est apparu dès la cinquième minute après une tête très lointaine mais victorieuse pour ouvrir le score. Il a disparu quelques secondes après que Che Adams a égalisé de la tête lui aussi, aidé par le retard à l’allumage de Van Dijk.
Pas démoralisés, les Reds sont vite repartis de l’avant et ont mis la pression. Darwin Nunez, qui éclot peu à peu mais de plus en plus, doucement mais sûrement, au fur et à mesure (choisissez), a fait sauter la capsule à la demi-heure, reprenant tranquillement un amour de ballon d’Harvey Elliott. Puis il a inscrit son premier doublé sur une action côté gauche initiée par Firmino et accompagnée par Robertson. La seconde période a vu So’ton se rebeller mais buter sur un Alisson magnifique, tout en raies. Les Saints sont toujours dans la zone rouge et Liverpool remonte doucement, doucement, vers le top 5.
Bournemouth 3 – 0 Everton
Quelques jours après que Bournemouth a battu Everton en Harribo Cup, ce sont encore une fois les Cherries qui sont sorties vainqueures de ce duel de pieds cassés mal classés. Entre cerises et caramels mous, il n’y a bizarrement pas eu match. La faute, d’abord, à une grossière faute de main justement, made in Jordan Pickford, made in gants en mousse et poigne molle, qui a profité à Marcus Tavernier (une autre pinte, bordel !). La faute, ensuite, au football circus dans la défense d’Everton, entre plaintes et geignements parce qu’un défenseur est resté au sol pendant que Kieffer Moore aggrave le score. La faute, enfin, à Frank Lampard, qui est nul (le troisième but est l’œuvre de Jaidon Anthony, pour info). Bournemouth prend de l’air, Everton s’étouffe.
West Ham 0 – 2 Leicester
James Maddison n’en finit plus de donner raison à Southgate de l’avoir enfin sélectionné pour la Coupe du Monde. Septième but de la saison pour le milieu de Leicester qui ouvre le score au Stade olympique. Les Hammers se créent plein d’occasions mais ne parviennent pas à les mettre au fond et passent proche d’encaisser un second pion en fin de première mi-temps avec un arrêt de Fabianski face à Tielemans sur pénalty.
Autre homme en forme qui aide bien les Foxes à se redresser en ce moment, Harvey Barnes bouffe Aguerd de vitesse et va double la marque en fin de match. Quatre victoires en cinq matchs pour les Foxes, quatre défaites pour les Hammers : la tendance s’est clairement inversée. Ça se voit au classement.
Spurs 4 – 3 Leeds
Vous vous souvenez de ce qu’on avait écrit la semaine dernière sur les grands moments de n’importe quoi dont nous gratifient régulièrement les Whites ? Eh bien ils ont recommencé. Et en menant trois fois au score contre la non-équipe d’Antonio Conte. Crysensio Summerville ouvre le score dès la dixième minute après un enchaînement contrôle en aile de pigeon / frappe au ras du poteau impressionnant. Mais le futur chauve Harry Kane égalise quinze minutes plus tard sur corner (mention spéciale à la charge de Clément Lenglet sur Ilan Meslier non revue par la VAR. La Lorraine touch). Ce coup du sort n’inquiète pas Rodrigo, qui redonne l’avantage aux hommes de Jesse Marsch juste avant la pause en profitant d’un corner mal dégagé par la défense des Spurs.
Mais comme à pratiquement chacun de ses matches depuis un an (lisez la Hipster Academy pour en avoir le cœur net), Leeds peine à tenir le score. À peine six minutes en deuxième mi-temps, et Ben Davies égalise, en profitant d’une confusion entre Meslier et Christensen. Qu’à cela ne tienne, se dit Rodrigo, j’en rajoute un troisième d’une frappe sèche au ras du poteau de Lloris. “Bonsoir, non” répond Rodrigo… Bentancur, qui plante deux pions coup sur coup pour donner la victoire aux Spurs. Des fois, le football, c’est nul.
Nottingham Forest 1 – 0 Crystal Palace
Non mais c’était sympa. Il faisait beau, il y avait de l’ambiance et tout. Mais hormis ça, on retiendra quoi ? Le pénalty goinfré par Wilfried Zaha, Jesse Lingard qui arrive un poil trop tard pour pousser le ballon au fond et Morgan Gibbs-White (peut-on faire plus Arsenal comme blase ?) qui inscrit le seul but du match ? Oui voilà, un peu tout ça, et aussi Forest qui décolle timidement et se rapproche à un point d’Everton, premier non-relégable, pendant que Palace plante sa tente et sort son réchaud à gaz pour s’installer dans le ventre mou, comme chaque année.
Newcastle 1 – 0 Chelsea
Ça fait combien de temps qu’on n’avait pas vu Newcastle défier Chelsea en position de favori ? Aussi fou que cela puisse paraître, c’est pourtant le cas : les nouveaux riches de Châteauneuf accueillent les anciens riches de Chelsea en étant devant au classement. Impressionnants depuis de longues semaines, les Magpies débutent bien la rencontre mais ne trouvent pas la faille en première période. Au retour des vestiaires, le jeu s’équilibre, Miguel Almiron fait montre de sa technique côté nouveaux riches pendant que Connor Gallagher remue le museau côté anciens riches. Finalement, c’est un ancien Gunner (ils sont partout en ce moment ceux-là) du nom de Joe Willock qui libère St James Park d’une frappe tendue imparable.
Newcastle est troisième (!), neuf points devant Chelsea (!!), enchaîne sa cinquième victoire de suite (!!!) et n’a plus perdu depuis le 31 août (!!!!). Et vous, comment va votre championnat ? (Oh bah, ça va pour moi. JK)
Wolverhampton 0 – 2 Arsenal
En se rendant à Molineux, les Gunners craignaient qu’une mauvaise fable leur soit racontée (vous l’avez ?), mais heureusement, les hommes de Mikel Arteta ont su pour une fois ramener des points des West Midlands. Il faut dire que le pénalty non sifflé (pour un hors-jeu point net) par Stuart Attwell pour un tacle pénalement répréhensible de William Saliba sur Semedo a bien aidé, avouons-le. Mais le karma a aussitôt réagi sous la forme d’une gastro, privant Arsenal de son MVP du début de saison en la personne de Granit Xhaka.
Mais même quand Gabriel Jésus ne marque pas (tout notre soutien à la pauvre barre injustement maltraitée par le Brésilien), les milieux prennent le relais. Cette fois-ci c’est Martin Ødegaard qui y va de son doublé : le premier but à la conclusion d’une superbe action, avec en point d’orgue les deux dernières passes signées Jésus et Fabio Vieira, puis le deuxième en reprenant un tir de Gabriel Martinelli repoussé par Jose Sa. Rien à faire, Arsenal restera devant pendant toute la Coupe du Monde des droits de l’homme, et se permet même de creuser l’écart sur City. La cinquième place finale n’en sera que plus douloureuse.
Brighton 1 – 2 Aston Villa
Arrêtez tout ! Unai Emery a gagné un match à l’extérieur en Premier League ! Le monde va s’écrouler, le Qatar va organiser une Coupe du Monde, il va faire 30 degrés en octobre et Elon Musk va racheter Twitter ! Ah, c’est déjà fait ? Bon bah, vu qu’on va tous crever, on vous raconte quand même le match : Brighton ouvre le score au bout d’une minute, quand Alexis MacAllister profite d’une offrande d’Emiliano Martinez, futur champion du monde, mais pas encore réveillé ce dimanche. Mais comme Brighton sait recevoir, Lewis Dunk offre gracieusement un pénalty en taclant sans raison John McGinn dans sa surface. Danny Ings le remercie et transforme.
Gourmand, l’international anglais (si si) profite d’un second sabordage des Seagulls (une relance suicidaire de MacAllister) pour donner la victoire à son équipe. Et nous précipiter dans l’apocalypse.
Fulham 1 – 2 Manchester United
Victoire au bout du bout du temps additionnel pour United avant que le drama Cristiano vienne taper à notre porte. Cela n’occulte presque pas l’éclosion de Garnacho, la star montante de 18 ans qui a déjà marqué en Europa la semaine précédente.
United ouvre le score en transition par Eriksen avant de patauger un peu face à des Cottagers bien dans leurs pompes et capables de produire du jeu. Vraiment, ils n’ont pas froid aux yeux et c’est évidemment Daniel James, ancien Raide et Vil, qui égalise. Insuffisant pour prendre les trois points mais le nul n’aurait pas été immérité.
The table : Arsenal ne fait pas du Arsenal et ça ne semble même pas les mettre dans l’embarras. Derrière, City et Newcastle (oui, oui) tiennent presque le rythme tandis que Spurs, United et Liverpool s’accrochent péniblement. Les Wolves sont bons derniers mais tous les doigts et les sourires pointent évidemment vers Chelsea, en totale perdition. À dans un mois.
