La PL Academy vous présente la vingt-septième journée

Ah ces idiots d’Anglais, ils nous refont le coup de l’inversion du calendrier. La moitié des matchs de la vingt-neuvième journée a déjà eu lieu mais nous nous refusons à vous en parler tant que l’intégralité n’en a pas été jouée. Il y a donc ci-dessous la vingt-septième journée, des larmes liverpuldienne, de la rage londonienne et un derby de Manchester qui n’a évidemment pas échappé à l’académicien qui cherche encore des fans du club adverse pour les chambrer.

Burnley 1 – 1 Arsenal

Ne tirons pas sur l’ambulance, d’autant plus quand celle-ci est tombée en panne sur une obscure départementale avec trois malades à l’intérieur. Tout (Thomas) partait bien pourtant, avec une ouverture du score précoce d’Aubameyang et une équipe de Burnley qui ne voyait pas le jour.

Mais n’oublions pas qu’Arsenal n’est jamais autant Arsenal que quand le match semble imperdable. Saka et Partey évitent ainsi tour à tour de doubler la mise, afin de préserver le suspense, avant qu’une erreur de relance hallucinante de Leno et Xhaka offre l’égalisation à Chris Wood peu avant la pause.

Les Gunners vont-ils passer outre ce fait de jeu anecdotique et punir cette équipe bien inférieure ? Pensez donc, un festival d’occasions ratées plus tard et c’est le partage des points qui l’emporte. Et encore, Chris Wood aurait dû s’offrir un doublé… Vivement la saison prochaine.

Sheffield 0 – 2 Southampton

On reprend les bonnes habitudes pour Sheffield après sa victoire face à Villa dont on va devoir attendre pour vous parler vu qu’elle comptait pour la 29e journée. La lanterne rouge a donc perdu de nouveau parce qu’elle est tout simplement pas au niveau et cela ne demande pas beaucoup plus de commentaires.

Les trois points font en revanche du bien aux Saints qui connaissent une période bien difficile, surtout en regard de leur superbe début de saison. Ward-Prowse, maitre des coups de pieds arrêtés, a cette fois marqué sur penalty avant que Che Adams, d’une superbe frappe, ne double la marque en début de seconde période. Southampton est quatorzième.

Aston Villa 0 – 0 Wolves

Dans la famille Ventremou, nous avons d’un côté Aston Ventremou, gamin au potentiel intéressant dont les ressources sont parfois sous-exploitées mais qui surnage dans la masse, et de l’autre Loup Ventremou dont le seul intérêt, outre la rime, est d’étaler aux yeux du monde ses multiples joueurs lusophones aux talents confirmés, en devenir ou qui sentent l’arnaque mendesienne à plein nez.
Dans ce duel, les Villans auraient mérité d’ouvrir le score en première période, frappant la barre par deux fois, sur une frappe lointaine puis sur une combinaison sur coup-franc. Les Wolves ont répliqué par intermittence et auraient dû prendre l’avantage si Romain Saïss n’avait pas raté l’immanquable après la tête sur le poteau de Conor Coady. Ce dernier a ensuite vu Emiliano Martinez repousser on-ne-sait-comment une tentative à six mètres des cages. Un score nul et vierge mais un match non dénué d’intérêt, contrairement à la rencontre deux blocs plus bas.

Brighton 1 – 2 Leicester

Pour une fois que Brighton ne fait pas mentir ses xG (0,94 et un but marqué dès la dixième minute par Adam Lallana), les hommes de Graham Potter tombent sur une équipe de Leicester particulièrement réaliste. Une ouverture inspirée de Youri Tielemans permet ainsi à Iheanacho d’égaliser à l’heure de jeu. Brighton pense alors pouvoir se contenter du match nul, mais une sortie szczesniesque de Robert Sanchez sur un corner offre le but de la victoire à Daniel Amartey. Les Renards en profitent pour se relancer au classement, les Mouettes préparent leur migration vers la Championship.

West Brom 0 – 0 Newcastle

Ce match était interdit à toute personne ayant un cœur fonctionnel. Oh, non pas parce que les rebondissements ont été multiples et soudains, provoquant descentes d’organes dans les chaussettes et tachycardie, oh non ! Mais bel et bien parce que toute vision de cette rencontre devait aboutir irrémédiablement à un arrêt pur et simple du cœur provoqué par la vision de la mort sur écran. Seules les personnes habituées à ce triste spectacle – soit, en ce moment, les supporters de l’OM, bientôt ceux de Liverpool et, plus généralement, vos présents académiciens qui préféreraient parfois farcir des dindes que se farcir ce genre de matchs – ont donc pu s’infliger le match. Enfin, le résumé. Mais même ça, c’est une souffrance : trois actions en deux minutes trente de highlights, rendez-vous compte…

Liverpool 0 – 1 Fulham

Hmm ? Comment ça les Reds ont encore perdu ? Allons allons, ne dites pas de bêtises, ça voudrait dire que Liverpool aurait concédé six défaites de suite à domicile en championnat, allons, allons ! Si vous voulez sournoisement mettre le boxon dans le vestiaire des Scousers afin qu’ils ne gagnent pas à nouveau le titre de champion, il va falloir inventer de meilleures fariboles que celle-ci ! Six défaites de suite ? Ahah ! Et pourquoi pas être huitièmes de Premier League à vingt points du leader et dix points du podium aussi ?! Ahah, sacré Hubert, toujours le mot pour rire.

Elles sont comment les chances d’être dans les 4 premiers à la fin du championnat boss ?

Pour le triste résumé, c’est ici. On se félicitera du retour de Diogo Jota, enfin ; et on insultera la maman d’Alphonse Areola qui l’a empêché de marquer un fort joli but.

Manchester City 0 – 2 Manchester United

Forcément, occasion est offerte de pavoiser alors allons-y franchement, c’est pas tous les week-end. D’une part, Pep exposé, ça fait toujours plaisir. L’Espagnol aux nerfs de loutre a une nouvelle fois perdu son duel face à un Solskjaer qui semble presque toujours savoir comment lui poser problème.

L’une des séries devait s’arrêter lors de ce derby : celle des victoires de City, qui restera époustouflante malgré tout ou celle de l’invincibilité à l’extérieur de United qui dure depuis vingt matchs. Ce sont les Raides et Vils qui repartent avec la gloire même si leurs voisins conservent un large avantage en tête du classement.

Toutefois, on restera sur le message envoyé à toute la PL et au reste du monde : battre Pep, c’est possible, même chez lui. Vous n’avez certes pas tous un Bruno Fernandes qui marque invariablement ses pénos ni Luke Shaw, le meilleur latéral gauche du pays dans votre effectif, mais vous pouvez trouver les ressources avec une équipe inférieure sur le papier, pour casser les noix de cette machine à gagner faillible. Faites le, pour le bien de tous.

Spurs 4 – 1 Crystal Palace

Les deux faces d’une même pièce nord-londonienne se composent d’un côté d’un Tottenham tout pourri même pas foutu de se maintenir dans le haut de tableau et de l’autre, d’un turbo-Spurs 5000 capable de battre à peu près n’importe qui. La différence entre les deux côtés ? Harry Kane, évidemment. La présence de l’Anglais donne un réel souffle à cette équipe ce qui lui permet même de faire vaguement revivre un golfeur constamment blessé qu’on croyait perdu pour le football.

Bale claque donc son doublé sur deux passes de Kane et ce dernier y va de son doublé pour replacer son équipe dans la course à la…septième place ? On est taquin parce qu’on n’est pas Bruno Constant, mais on s’imagine déjà la déconvenue pour Jouzé et ses troupes dès la prochaine absence du grand blond, quand ils vont galérer contre Sheffield ou Fulham…et oh ? Tiens ? Il y a un North london derby qui approche…

Côté Eagle, le beau but de Benteke n’a rien changé et les performances en dent de scie continuent à s’enchaîner, ce qui les mène à une terne treizième place.

Chelsea 2 – 0 Everton

Pas exactement une machine, mais ça en prend le chemin. Depuis l’arrivée de Tuchel, les Blues jouent un football dégueulasse bourré d’impact physique, de bloquéquipe et des gesticulations effrayantes de son gnome de coach sur la touche, mais ce football est diablement efficace.

Timo Werner et Kai Havertz ne marquent toujours pas (le second est quand même à l’origine du csc de Godfrey qui donne le 2-0), Jorginho plante toujours ses pénos : ça suffit bien à battre et dépasser des Toffees dont on se demande un peu ce qu’ils font aussi haut au classement vu le match produit.

West Ham 2 – 0 Leeds

Que serait un match sans VAR ? Un miracle, évidemment. Très rapidement, le camion d’arbitrage a fait valoir son autorité et refusé l’ouverture du score à Leeds. Mais, pour une fois, nous les en félicitons puisque l’erreur était absolument manifeste, sans contestation possible, non sujette à interprétation ; en clair, c’était net et limpide :

Les Hammers ont profité du coup fourré et Jesse Lingard a obtenu puis transformé un pénalty logiquement accordé. Sur un corner, West Ham a doublé la marque. Globalement, sur tous les CPA, et c’est une habitude, les équipes de Bielsa galèrent leur race. Les Hammers ont manqué à plusieurs reprises d’enfoncer le clou sur ces situations. Quelques transversales et de beaux arrêts ont ponctué le match de part et d’autre mais c’est bien Leeds qui repart avec 0 point.

Tha table : Chelsea s’invite dans le top 4 et on peut s’attendre à une sérieuse bagarre à (petite) distance face à West Ham pour jouer la Ligue des Champions, mais l’info principale c’est que Fulham a comblé son retard de point sur la 17e place. Newcastle, Brighton et Burnley peuvent commencer à numéroter leurs abattis.