Real-Barcelone 0-3 : Grosse indigestion pour la Meringue Académie
Bientôt les mouchoirs blancs ?

Holà les muchachos,
Le Clasico est un match bien à part. Près d’un milliard de personnes suivent chaque année cette affiche mettant aux prises les deux plus grandes villes d’Espagne (selon les organisateurs ils devraient être au moins aussi nombreux à lire la présente académie). La rançon du succès ? Un coup d’envoi programmé à 13h à Santiago Bernabeu, histoire que tout le monde puisse regarder le match.
Enfin surtout pour que nos amis Chinois puissent mater leur télé en prime time et pas à 4h du matin. Dommage ! Elle serait pourtant là, la magie : se réveiller en plein cœur de la nuit, vibrer pendant 90 minutes au rythme des 22 acteurs et se lever le lendemain, la tête dans le cul. Derrière cet horaire très inhabituel se cache évidemment la conquête des droits télés made in Asia et le fameux pactole qui va avec. Le foot d’aujourd’hui.
Certes, 13h c’est chiant, mais surtout pour nous, téléspectateurs. Les joueurs eux, sont des pros et se doivent d’être opérationnels peu importe le jour de la semaine ou ce qu’ils ont bouffé la veille. L’enjeu est immense : les hommes de Zinedine Zidane sont dans l’obligation de s’imposer pour ne pas laisser s’envoler le Barça au classement. Même si Madrid compte un match de retard, 11 points séparent le Real du leader catalan avant le début de la rencontre. Autant dire qu’une défaite scellerait pratiquement les espoirs madrilènes de conserver son titre. Aux grands maux les grands remèdes, Zidane nous sort le grand jeu pour sa compo. Kovacic est titularisé à la place d’Isco. Surprise sur prise. Parce que oui, la suite aura bien des airs de caméra caché.
El partido :
Auréolé du titre de Champion du monde des clubs, après avoir battu non sans mal, Al Jazira (1-0) et Gremio (2-1), Capitaine Sergio Ramos commence son Clasico en arborant fièrement son nouveau trophée. Et quand tu penses que certains joueurs madrilènes réclamaient une haie d’honneur du Barça pour cette compétition en mousse que Madrid a failli ne pas gagner, ça fait franchement marrer. Encore plus après la rencontre et le match déplorable du Real…
Pourtant tout avait si bien commencé. Un pressing très haut, un Barça replié dans son camp qui peine à passer le milieu de terrain et à ressortir proprement le ballon. En même temps avec Thomas Vermaleen en défense centrale ce n’est pas ce qu’il y a de plus évident. A ce moment-là tout va bien pour Madrid. Peut-être même que les mecs pensent leur foutre une branlée. Mais la domination madrilène est seulement territoriale. Barcelone résiste à l’envahisseur et ne concède presque aucune occasion. Sans l’arrêt miraculeux de Navas sur Paulinho, le Barça aurait pu mener au score à la mi-temps. Sans ce putain de poteau, Benzema aurait marquer un nouveau but contre les Blaugranas. Mais les poteaux sont bien là et à la mi-temps, le score est de 0-0. La suite frise le ridicule.
53e minute. Heure du Kovacic time. Son compatriote Rakitic hérite du ballon au milieu de terrain et amorce un 4 contre 4 très intéressant pour Barcelone. Sur son chemin se dresse Mateo Kovacic, faut-il le rappeler, l’arme fatale de Zidane.
Plusieurs possibilités pour Kovacic :
- Monter sur le porteur du ballon.
- Faire une vilaine faute pour couper l’action.
- Gueuler sur Carvajal pour qu’il se décide un jour à revenir défendre.
- Rester au marquage sur Messi, se désintéresser complètement de l’action, laisser son ami Rakitic transpercer la défense et décaler sur sa droite Sergi Roberto pour qu’il offre une balle de but à Luis Suarez.
Réponse en image :
Aie. Bon à la limite faire une connerie ça peut arriver mais derrière on se mobilise et on s’arrache pour revenir au score. Pas ce Real-là. Non non ce Real-là, il enchaine les conneries comme Christopher Froome enchaine les doses de ventoline avant de se taper dix kilomètres d’ascension. C’est tout simplement la panique générale. La défense madrilène est complètement à la ramasse et dans un joyeux bordel Suarez trouve le poteau droit de Keylor. Le ballon revient sur la tête de Paulinho. Dani Carvajal, en héros des temps modernes, repousse sa tentative d’un superbe arrêt réflexe de la main. Le tout sans le moindre complexe. Sans doute un hommage à l’attaquant uruguayen, joueur le plus détestable de la planète. Rouge plus pénalty. 0-2. Merci. Au revoir.
Je ne te félicite pas mon cher Dani :
Dans le dernier quart d’heure de jeu, la main non sifflée dans la surface de Sergi Roberto et la belle occasion de Gareth Bale tout juste entré en jeu, aurait pu laisser quelques regrets dans le camp madrilène. Mais pas question de mal dormir. Autant se prendre un petit troisième. Messi fait l’amour à Marcelo coté gauche et remet en retrait pour Aleix Vidal. Navas, impérial jusque-là, était déjà en train de réserver son billet d’avion pour le Costa Rica. 3-0. Fin du game. Vivement 2018.
Las notas :
Navas (4/5) :
Héroïque puis pathétique. Mais comment lui en vouloir ? L’affaire était déjà plus que pliée.
Carvajal (0/5) :
Pas ça Dani. Pas maintenant. Pas après tout ce que tu as fait. Si vraiment tu voulais imiter cet idiot de Suarez, j’aurais préféré que tu croques un joueur.
Varane (2/5) :
Débuts plutôt corrects. Jusqu’au moment où il s’est souvenu qu’il allait devoir passer Noël dans les Hauts de France.
Sergio Ramos (1/5) :
1 point pour la droite sur Suarez sous le nez de l’arbitre. Sinon le reste quedal. Déçu.
Marcelo (0/5) :
Barre-toi. Jouer sans latéral gauche ça peut devenir handicapant à force.
Casemiro (2/5) :
Loin d’être le pire mais il sort largement perdant du duel brasileiro qui l’opposait à Paulinho.
Kovacic (1/5) :
Toi-même tu sais. 1 point pour l’idée de le mettre titulaire parce que sur le papier elle n’était pas si mauvaise.
Kroos (1/5) :
Hâte de voir son tweet pour la bonne année 2018. A ce rythme-là, c’est nous qui allons prendre 7-1 contre Paris.
Modric (1/5) :
Encore un Croate mais toujours pas le bon. C’était Rakitic qu’il fallait avoir dans ce Clasico.
C.Ronaldo (1/5) :
5 ballons d’or mais capable de frapper dans le vide quand on lui remet un ballon parfait au point de pénalty.
Benzema (0/5) :
Mise à part sa tête sur le poteau il a été aussi transparent que l’eau d’un lac de montagne. Une nouvelle fois sur la sellette. Mais Benzema est un romantique. Rendez-vous le 14 février.
Les muchachos du banc :
Nacho pour Benzema (66e) : Je ne savais même pas qu’il avait joué.
Asensio pour Casemiro (72e) : Un peu mieux avec lui.
Bale pour Kovacic (72e) : Tu nous manques Gareth. Tu fais quoi pour la Saint Valentin ?
Maintenant vacances. La Liga c’est perdu. La Ligue des champions, c’est pas gagné…