Manchester United-Bournemouth (5-2) : La Raide et Vile Academy livre ses notes

Salut à tous !

Les matchs s’enchaînent et se ressemblent un peu pour United, qui bénéficient d’un calendrier agréable propice à bien préparer les matchs d’Europa League d’août. Aujourd’hui nous retrouvons la célèbre hospitalité de nos cocottes à Old Trafford pour accueillir Bournemouth, candidat au maintien.

Le match

La période est bonne pour United : l’attaque est surpuissante, le milieu n’a jamais été aussi cohérent, la défense…eh bien la défense a certes connu un regain qualitatif, mais souffre encore malgré tout de nombreuses lacunes. Parmi elles, les erreurs individuelles sont une tare qui semble ne jamais vouloir nous quitter. Ainsi l’on voit Maguire faire absolument n’importe quoi face à une des premières incursions des Cherries, ce qui ne serait pas bien grave si Junior Stanislas se contentait de le passer à l’aide d’un petit pont. Non, ce qui est plus grave, c’est encore une fois la faiblesse de De Gea à son premier poteau, qui semble ne pas être intéressé par l’idée de bloquer son angle. 0-1, 15e.

Bien vite on sent le scénario du match compliqué relativement classique chez United. Mais comme on disait plus haut, la période est bonne et un jeune homme n’a que faire de ces temps anciens où l’on perdait contre des nullards à domicile. Appelé Mason Greenwood, parfaitement servi par Fernandes, il fusille le gardien adverse de l’entrée de la surface et nous remet en selle du même coup. 1-1, 29e.

Signe que nos entraîneuses ne manquent pas de réussite en ce moment, il leur suffit de mettre le ballon dans la surface de Bournemouth 5 minutes plus tard pour obtenir un penalty sur une main. Bien conscient que le match pourrait avoir pire pente et que Rashford a besoin d’un but pour la confiance, Fernandes lui laisse et n’a pas à le regretter. 2-1, 35e.

Échaudé par la réussite de ses petits camarade, Anthony Martial, qui n’a quasiment pas touché le ballon, s’offre une petite balade hors de la surface adverse et va pêcher un ballon là où il l’aime, à l’angle de la surface adverse, du bon côté pour son magnifique intérieur du pied ET NON CE N’EST PAS THIERRY HENRY, C’EST LE SEUL ET UNIQUE ANTHONY MARTIAL ZUT À LA FIN. 3-1, 47e.

A peine revenus des vestiaires, nos gagneuses s’illustrent de manière étrange en sabotant consciencieusement leur retour sur le terrain. Bailly à peine entré en jeu à la place de Lindelöf blessé lève inexplicablement le bras pour tenter de contrôler une passe en retrait à hauteur de tête (?) de la part de Matic. Trop de pression ? Déconnexion subite des neurones ? La médecine délaisse actuellement ses recherches sur les virus pour se consacrer à ce nouveau mystère. Hermétique à ces considérations scientifiques, King transforme son penalty. 2-3, 49e.

Mais dans ce match éprouvant pour les nerfs, il se trouve à nouveau un génie pour nous apporter la sérénité. Comme en première période pour égaliser, Greenwood prend ses responsabilités pour nous assurer rapidement un nouvel écart de deux buts en arrachant la lucarne de Ramsdale. 4-2, 54e.

Pour conclure ce festival bizarre, Bruno Fernandes ajoute un but sur coup-franc pour porter le score à 5-2 (59e) et illustrer les dispositions exceptionnelles de notre jeu offensif depuis la reprise qui contrebalancent avec bonheur les errements ponctuels du secteur défensif.

Les notes

De Gea 2/5
Pris en défaut sur un de ses points forts dès l’entame, il aurait dû se rassurer ensuite comme il en a l’habitude, mais l’équipe adverse ne lui en a pas vraiment donné l’occasion. C’est plutôt ses partenaires qui l’ont mis dans la panade en concédant un penalty qu’il n’a pas arrêté, la faute à ce sempiternel petit saut pré-plongeon qui nous pose question.

Wan-Bissaka 3/5
Pas irréprochable en défense comme ses camarades du secteur, mais lui au moins il est marrant.

Lindelöf 3/5
N’a joué qu’un mi-temps mais n’était certainement pas le pire défenseur sur le terrain. Remplacé par Bailly (2/5) à la mi-temps, un Bailly qui est entré dans son match avec le niveau de concentration d’un aveugle à la FIAC.

Maguire 2/5
Son match n’était pas vraiment raté, mais prendre un petit pont qui se termine en but par un no name dans le premier quart d’heure, ça pique quand même pas mal.

Shaw 3/5
Toujours très haut sur le terrain, il a participé activement au festival offensif, sans toutefois marquer ou donner de passe décisive. Son pressing est toujours précieux.

Pogba 4/5
Son jeu n’a plus besoin de la flamboyance d’antan, quand il devait tout faire tout seul. Avec des attaquants bien plus talentueux et un auxiliaire créatif du niveau de Fernandes, il peut se contenter de colmater les brèches de son milieu, d’en ouvrir dans celui de l’adversaire et de faire gagner son équipe.

Matic 3/5
Quelques erreurs qui auraient pu coûter plus cher qu’un seul penalty, mais aussi beaucoup de très bons ballons et une couverture toujours excellente.

Fernandes 5/5
2 passes, un but. La routine.

Rashford 3/5
Enfin buteur sur son 84e pénalty de la saison (et quand bien même le VAR lui a retiré un but hors-jeu qui avait l’air valable), il reste très impliqué dans le jeu de puis l’aile et calme les impatients.

Greenwood 5/5
Parlons un peu de son cas. Certes il marque pour l’instant surtout en phase de poule d’Europa League et contre des tocards de PL. Il va devoir encore prouver dans de gros matchs, contre des équipes qui ne lui feront pas tant de cadeaux. Ceci dit, ses buts n’ont rien d’anodin. Egalisation dans celui-ci, comme à Sheffield plus tôt dans la saison, des buts pour reprendre l’avantage, quelques ouvertures du score aussi : cela semble bien parti pour qu’à terme, il nous donne la victoire régulièrement. La pression devrait rapidement s’intensifier sur son jeune dos et on va voir s’il est désormais capable de continuer à s’élever. Pour l’instant, son avenir nous semble brillant et les conditions réunies pour.

Martial 3/5
Peu de ballons à négocier mais un but magnifique à son actif. Un bon boulot d’attaquant.

Bobby Carlton