Manchester United – Middlesbrough (2-1) : La Raide et Vile Academy livre ses notes.

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Avec un bilanbonus.

Salut à tous !

Pas de répit pour nos gagneuses, puisqu’à peine remises de l’orgie de noël, il leur faut déjà regagner les canapés en skaï et les alcôves d’Old Trafford, afin de recevoir les durs prolétaires de Middlesborough dans le cadre de la 19è journée de Premier League.

L’occasion nous est donnée, avant de parler de ce match, de revenir sur la première moitié de saison, chose que nous nous proposons de faire à l’aide de ce mini-bilan en 3 points :

-La forme du moment :

Pour la première fois depuis longtemps, MU semble avoir fait une préparation physique digne de ce nom : peu de blessures, des joueurs qui parviennent à finir les matchs debout, et même certains injury prone du passé qui enchaînent désormais les matchs (oui, Phil Jones est de ceux-ci). Si l’on pensait les fantômes du passé revenus dès le début de saison, il semble que la majorité de l’effectif se porte bien physiquement désormais, et qu’elle passe le défi de l’hiver sans trop de dégâts.

-Les recrues et leur intégration :

Paul Pogba n’étonne personne ; il avait juste besoin d’un peu de temps pour retrouver sa forme physique (pour rappel, il n’a pas eu de préparation), et d’une audace tactique de Mourinho pour retrouver son meilleur poste. Désormais, il règne sur tous les terrains de PL et se montre quasiment décisif à chaque match.

Éric Bailly nous était inconnu : c’est la très bonne surprise de ce recrutement, même s’il a tendance à se jeter, et que Guy Roux dira sûrement sur une télé ouzbek qu’il a 28 ans. Sa blessure l’a éloigné un certain temps et l’a écarté de la place de titulaire (le retour au premier plan de Phil Jones n’y est pas non plus étranger), mais son retour promet déjà de grands moments de terreur planant sur les attaquants adverses. Souhaitons que son départ pour la CAN ne nous soit pas préjudiciable.

Zlatan Ibrahimovic fait du Zlatan : agaçant mais génial, monstre physique à la technique chaque fois plus surprenante, nonchalant mais décisif. Son départ du PSG a un peu bouché le robinet à dithyrambe, mais c’est nous qui savons désormais. Reste que sa bonne période pourrait masquer un grand vide à son poste en terme de banc, et que sa capacité à être décisif dans les grands matchs (une semaine sur deux en Angleterre, environ) reste en question.

Henrikh Mkhitaryan est celui qui a mis le plus de temps à se révéler à son juste niveau. En cause, une première titularisation lors de la défaite face à City où il n’a rien su faire, puis une blessure qui l’a éloigné longtemps des terrains. Depuis son premier but en Europa League, il enchaîne en revanche des performances de très haute volée, et pourrait avoir un rôle prépondérant dans la suite de la saison.

-Dernier point avant de passer au match :

 

un turn-over plutôt réussi semble avoir été mis en place récemment par le Mou (sur le conseil de Fergie ?), cependant certains en sont les grands perdants : Wayne Rooney bien sur (même si l’on sait qu’il n’est pas fini), mais aussi Morgan Schneiderlin et Luke Shaw. Ne parlons pas de Memphis Depay. Certains perdants du foot ne sont pas ceux que l’on croit. L’avenir nous dira si José a bien fait de se priver d’eux, mais le départ quasi acté de Morgan Schneiderlin fait d’ores et déjà saigner nos petits cœurs de démons. Memphis, en revanche, on s’en branle, effectivement.


COMPOSITION INFERNALE.

Cinq changements. Si avec ça on ne gagne pas…


LE MATCH.

En première mi-temps, le rythme n’est pas exceptionnel. Froid et succession de matchs empêchent notre colonne vertébrale habituelle (Herrera-Pogba-Zlatan) de s’exprimer correctement, ce qui donne lieu à quelques pertes de balle, et surtout une certaine apathie offensive. Fort heureusement, les éclairs de Martial viennent égayer tout cela, et il faut voir le travail de dribble et le coup de patte magique dont il nous gratifie sur le but taekwondo (refusé) d’Ibrahimovic, juste après avoir touché le poteau sur une frappe énorme de 25 mètres. Et dire que certains l’envoient en prêt à West Ham comme un vulgaire Dimitri Payet.

La deuxième période est plus agitée. Forcément, puisqu’elle contient des buts. Il est difficile de voir clair dans le choix de Mourinho de lancer Mata à la place de Fellaini à l’heure de jeu : la défense se retrouve vite affaiblie, et l’axe embouteillé. Sanction immédiate : Leadbitter profite d’une remise de la tête de Negredo à l’entrée de notre surface pour crucifier De Gea d’un plomb amer. 0-1, 67è.

On prend gentiment le chemin d’un de ces hold-ups indignes devenus tristement habituels ces dernières années, ce jusqu’à la 72è minute, où le Mou se dit que tant qu’à faire, autant balancer tout ce qu’il a d’offensif et talentueux dans l’effectif : Rashford prend la place de Smalling, qui laisse donc Bailly comme seul défenseur axial (avec Rojo en back-up certes, mais entré un peu plus tôt en qualité de latéral gauche).

L’égalisation de Martial illustre parfaitement la connexion assez merveilleuse qui existe entre Pogba et Ibra en ce moment : long ballon du Français pour la tête du Suédois, remis parfaitement dans la course de Martial qui ne manque pas de démontrer qu’il est toujours chirurgical devant le but. 1-1, 85è.

Et le vrai Manchester United qu’on aime, celui qui enchaîne immédiatement avec le but de la victoire, putain de merde, qui de mieux que l’homme qui réussit tout en ce moment pour le marquer ? 2-1, 87è.


LES NOTES.

De Gea 3/5 Outre le plaisir de démontrer ses talents à un jeune fan espagnol qui a eu la chance d’assister à une de ses performances depuis la cage d’en face, il a été surpris sur le but adverse. Néanmoins, il a assuré en fin de match.

Valencia 4/5 Le saviez vous ? « Vélocité » se dit « Antonio Valencia » en espagnol équatorien. Le Mou ne s’y trompe pas sur son niveau actuel : il a fini brassard au bras.

Bailly 3/5 Parfois hésitant dans ses prises de balle, et comme mentionné plus haut dans cette acad’, il a tendance à se jeter beaucoup. Il compense heureusement par la vitesse et la fougue.

Smalling 3/5 Rien à se reprocher, malgré une apparente passivité au marquage de Negredo sur le but de Middlesbrough. Remplacé par Rashford (72è).

Blind 3/5 Pas un match fabuleux, mais tout de même correct, malgré un nouveau jaune débile.

Fellaini 3/5 A récité sa partition de pressing, récupération et projection de la touffe avec le même sérieux que d’habitude. Remplacé par Mata (65è).

Herrera 4/5 Bizarrement, c’est lui et non Fellaini qui a pris la pointe basse du triangle. Un rôle inhabituel d’homme de l’ombre qu’il a parfaitement assumé.

Pogba 6/5 Comme son numéro de maillot qui pourrait devenir un peu plus mythique que celui de Wes Brown (que nous adorons, qu’on ne s’y méprenne pas).

Mkhitaryan 3/5 Parfois un peu trop personnel, signe que son intégration dans l’équipe n’est pas tout à fait terminée. Mais quel talent pour trouver des espaces…

Martial 4/5 On a retrouvé le bon vieux Martial inarrêtable de la saison dernière, qui plonge toujours aussi bien (ça c’est son côté énervant), et qui dribble toujours à la perfection.

Ibrahimovic 3/5 C’est sûr, il n’a pas marqué. Mais il a trouvé le moyen d’être encore passeur. Et derrière, ça enchaîne.

SUBS

Rojo NN Étant donné qu’il n’y avait plus rien à défendre avant même son entrée, rien à signaler.

Mata NN La passe de la victoire est pour lui, après un dribble bien chanceux. Le signe que tout le monde tire dans la même sens, ça fait du bien.

Rashford NN Très bonne entrée, avec ses chevauchées véloce et ses dribbles courts. Quel beau jeune homme.

Bobby Carlton.

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