Metz-Nancy (3-0) : La Chardon à Cran Académie n’en attendait rien de moins.

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Jamais ASaNaL n’avait aussi bien porté son nom.

A une équipe sans âme, il manquait seulement l’assertion la plus franche de la lâcheté pour prouver à tout le monde que le football avait perdu de son intérêt. Après avoir enregistré l’apport d’un de ses fossoyeurs dans les rangs de l’ennemi, titulaire par défaut de la chaire de félonie du FC Metz, embauché pour suppléer son suppléant un Lyonnais de petite vertu, avoir essuyé tous les paillassons les plus souillés sur ses vêtements pour paraître plus pitoyable, s’être roulée dans la fange la plus pestilentielle à seule fin de donner au monde l’image dégradée de l’état de son cœur, l’AS Nancy-Lorraine a abordé le match le plus important de l’histoire du FC Metz, trop content de pouvoir montrer au monde entier le plus beau visage du riche obèse écrasant sans vergogne l’orphelin unijambiste sans défense avec un sourire, en convoquant ses seules forces à jeter dans la bataille : une équipe constituée de froussard aigris, coupés du monde du football à partir du tronc, les jambes comme les pensées à d’autres horizons, bien loin du plaisir simple du jeu, oh…nous sommes tristes. Pas d’avoir perdu, non. Nous sommes tristes de nature, déjà. Et puis nous sommes tristes de voir que malgré les espoirs toujours fous placés dans les conditions respectables d’un derby, ce lissage des forces en présence, ces belles paroles empruntant au lexique post-moderne, intensité, devenir, concentration, intentions, pourquoi pas lignes de fuite et différance, tas de branleurs…, malgré tout ce cérémonial, on a vu un protège-tibia fuir ses responsabilités en entrechoquant sa plastique rigide à de souples gonades et puis…plus rien. Le grand tournoiement. Le vide implacable. Une nuée vorace de mouches à merde s’est emparée de notre chair et nous l’a dévorée jusqu’aux os. A ce compte-là, Nancy ne sort même pas humilié du derby : cette équipe déjà en National était à sa place, cachant sa frousse dans les recoins poussiéreux du Château Défaite, haut lieu délabré de vieilles hontes recuites. Vous voulez qu’on vous dise que la Lorraine est grenat, qu’elle le restera ? Tentez déjà de triompher d’autre chose que de sous-crèmes d’emplâtres gangrenés, vous aurez moins l’air de croque-morts qui sucent des dinosaures.


Le 11 honteux de l’ASaNaL


Les Notes honteuses :

Ndy Assembe : 1/5
Trois buts pris dans un derby, aucune excuse n’est acceptée. Même pas celle d’un abandon total et réel de ses coéquipiers pendant 94 minutes. Reste, personnellement, le pire joueur de notre effectif, tous postes confondus.

Moimbé : 0/5
S’est fait bouffer tout le match par les Messins qui s’y mettaient à plusieurs pour le faire danser. Et à ce jeu-là il peut faire passer Kevin, 19 ans, en boite de nuit Place Stanislas, pour le futur du breakdance.

Seka : 0/5
Quand t’es défenseur central d’une équipe qui se prend 3-0 dans le derby, t’as intérêt à faire profil bas tout le reste de la saison, ou à marquer au moins 15 buts. Son irrégularité commence vraiment à devenir grave pour le club.

Saint Ruf : 0/5
Moins mauvais que le précédent mais tout aussi responsable de la branlée honteuse qu’ils nous ont infligée. Vivement le prochain match et sa place à droite du coach, sous une couverture.

Nery puis Coulibaly : 0/5
Blessé à la 25e, remplacé par Coulibaly, qui aurait préféré assister à ce désastre depuis le banc de touche, tant il a, lui aussi, pris un bouillon monumental sur son côté. A se demander s’il sait courir avec le ballon aux pieds. Les Coulibaly à Nancy c’est une longue, trop longue histoire, qui doit cesser.

Abergel : 0/5
Catastrophique. On parle là d’une réelle catastrophe. Comme déjà dit ici et là, dans le meilleur des cas c’est un chien fou qui charbonne et ramasse le cuir. Dans le pire et c’est souvent comme ça, c’est un chien fou qui charbonne, court dans le vide, ramasse rien, doté d’une technique à faire pâlir mes coéquipiers du district.

Clément : 0/5
Vous avez lu ce que j’ai écrit sur Abergel. J’ai envie d’écrire bien pire, des atrocités que même le cerveau du curé d’Uruf ne pourrait imaginer. Un des pires joueurs de l’ASaNaL ces dix dernières années. Totalement cramé, mais alors cramé… à la rue constamment, fuit les duels, perd un nombre incroyable de ballons. Dégage, vite.

Bassi : 1/5
D’un côté il se prend pour Ronaldo. De l’autre, sauf cécité momentanée, il joue chez le 19e de L2. Ses crochets dans le vide, ses passes courtes à la Busquets, ses tentatives de lobs de 60m qui arrivent même pas dans la surface… arrête Amine, arrête. Alors oui, t’avais personne autour de toi mardi, mais calme toi, joue simple, et tu retrouveras le niveau de l’an dernier.

Dembele : 0/5
Vous connaissez la réplique « Responsable mais pas coupable ». Lui il est responsable et coupable. Le premier coupable de cette branlée. Oui c’est un coup involontaire, oui l’arbitre blablabla, le rouge change tout, le rouge pourrit tout. A la cave jusqu’à nouvel ordre.

Triboulet : 1/5
Que faire quand t’es 9 d’une équipe à 10 contre 11 qui se fait trimballer par le leader ? Bah pas grand-chose, et ça rassurez-vous : il l’a fait, et bien.

Busin : 0/5
Évidemment touché par le rouge de Dembele, il a plus joué arrière droit bis qu’ailier offensif. What a surprise ? Il est aussi nul aux deux postes. Déjà dit et redit et re-redit, c’est un tout droit qui n’est même pas rapide, tout sauf technique et qui ne frappe pas. Avec les recrues offensives, tu vas avoir ta place réservée sous le plaid.


Note artistique de l’équipe : 0/5.

Une honte. Qui s’explique mais qui ne s’excuse pas. Qui s’explique par une expulsion qui arrive tôt dans le match. Qui s’explique par une composition difficile, sans aucune recrue, avec des joueurs pour moitié pas concernés par le futur du club. Qui s’explique par le niveau des deux compositions, l’une l’équipe type leader de la L2, l’autre les coiffeurs d’une équipe 19e de L2.
On pourra toujours reprocher à la LFP son règlement qui empêche le club de jouer avec des recrues alors même qu’il n’est pas responsable du report du match.
On pourra aussi lui reprocher d’avoir, en totale collaboration avec les pouvoirs publics, reporté ce derby, à un mardi soir 19h, qui obligera les 59 nancéiens en parcage à poser une demi-journée de congés, et à tous les ultras nancéiens de justement boycotter cette pseudo-organisation.
Revenons à nos moutons, qu’on appelle joueurs. Leur niveau est faible, on le sait, ils le savent, mais se faire manger comme ça, par une équipe qui pouvait en mettre trois de plus sans forcer et qui a contrôlé les trois quarts du match, c’est une honte. Tirer pour la première fois au but à la 92e c’est une honte. Rendez-vous compte, à la 90e minute, l’ASaNaL n’avait pas tiré au but. Dans ma vie de supporter, je crois n’avoir jamais vu ça.
Ils doivent partir, tous, du moins au coup d’envoi, remplacés par les multiples recrues cet hiver, qui pour la plupart donnent satisfaction.
Enfin, un dernier mot pour les Lorrains du nord, on a beaucoup parlé de nous et de la honte qu’on éprouve pour nos joueurs, mais on vous oublie pas, votre victoire est méritée mais on vous déteste toujours autant et si on peut vous enlever le titre en mai prochain, on le fera avec plaisir.

En attendant…

Marcel Picon. – On attend.
Piantoni Vairelles. – Oui, mais en attendant ?
Marcel Picon. – Si on se pendait ?
Piantoni Vairelles. – Ce serait un moyen de bander

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