Metz-Rennes (0-3) : la Breizhou Académie apprend à s’aimer

Salut camarades,

Les supporters du Stade Rennais ont parfois tendance à se complaire dans les tourments de leur équipe, attitude symbolisée par cette sentence souvent galvaudée : « jamais rien compris à ce putain de club ». Pourtant, celle-ci semble particulièrement pertinente lorsqu’il s’agit de qualifier le mois de septembre réalisé par les hommes de Genesio. Trois défaites et un nul inquiétants avec un fonds de jeu inexistant et une fébrilité défensive criante (Angers, Reims, Marseille et Bordeaux), un nul encourageant contre un adversaire de prestige (Tottenham) et une raclée monumentale distribuée à un promu (Clermont). Symbole de ce bordel sportif : malgré un secteur défensif hyper bancal, le SRFC est aujourd’hui la deuxième meilleure défense de Ligue 1. Bien malin qui pourrait dire ce que vaut réellement cette équipe.

Et puis, en quelques matchs, semble se dessiner un schéma de jeu, une équipe-type, des automatismes. Une victoire en coupe d’Europe à Arnhem, une première défaite de la saison infligée au PSG et maintenant un match plein à Saint-Symphorien. Une victoire 3-0 sans contestation possible, qui aurait même pu et dû être plus large. Mais ne boudons pas notre plaisir de voir une équipe solide, une ligne d’attaque créative et efficace, et un système de jeu cohérent.

Les joueurs :

Gomis : 3/5. Toujours ce souci d’assurance (son arrêt en deux temps sur la frappe de Nguette à la 28^e, par exemple). Mais, à l’image de notre défense, il fait le job.

Meling : 3/5. Match correct, même si son apport offensif aurait pu être plus important. Après, bon, faut voir qui il avait devant lui… Remplacé par Truffert (68^e, non noté). On ne comprend pas toujours bien ce changement systématique, mais on sait qu’il nous manquerait s’il n’avait plus lieu.

Aguerd : 3+/5. Bien.

Omari : 3-/5. Un début de match compliqué, mais il confirme être pour l’instant devant Badé dans la hiérarchie. Remplacé par Badé (57^e, non noté), entré à la faveur de la blessure de son coéquipier. Dans tous les cas, c’est une bonne chose de le remettre dans le bain. Il ne faudrait pas l’enterrer trop vite.

Traoré : 4+/5. Deux passes décisives et une grosse activité pour le capitaine. S’il était aussi précis à chaque match, il serait déjà parti en Angleterre.

Sulemana : 5/5. Alors là… A chaque match, il nous bluffe un peu plus et fait perdre le sommeil aux défenseurs adverses. Chapeau à Flo Maurice d’être allé chercher ce joueur. A ses débuts chez nous, on disait qu’il y avait du Doku en lui. On peut aujourd’hui dire qu’il y a du Sulemana chez le Belge. Remplacé par Majer (67e, non noté). Content de le revoir sur le terrain. On sent toutes ses qualités techniques, même s’il est permis de douter de sa capacité à s’intégrer dans ce système.

Tait : 4/5. Très bon match de sa part, même s’il a été moins en vue que ses petits copains de l’attaque, il n’en reste pas moins précieux.

Martin : 3/5. Le scénario du match l’a laissé dans l’ombre. On est content qu’il puisse enchaîner les matchs.

Bourigeaud : 4/5. Toujours aussi fin techniquement et omniprésent physiquement, il a fait très mal à la défense messine avec sa capacité à combiner sur l’aile comme à rentrer dans le cœur du jeu.

Terrier : 4+/5. Ce rôle de lien entre le milieu et l’attaque lui va à merveille. Il semble s’épanouir au sein de ce 442 qui met en lumière son intelligence de jeu, sa technique et son sens du but. Remplacé par Santamaria (76^e, non noté), auteur d’une bonne rentrée. Avec les différentes compétitions et la fragilité connue de Martin, on aura besoin de lui.

Laborde : 5/5. Bien sûr, il marque, c’est même son quatrième but en quatre matchs avec nous. Mais plus encore, il dégage une envie et une énergie communicatives qui poussent ses partenaires à se dépasser sur le terrain. C’est le moteur de l’équipe. Remplacé par Guirassy (68^e, non noté), qui s’est permis une Madjer, preuve que l’heure était à l’euphorie.

Même si l’on sait que cette équipe n’a pas encore le cul sorti des ronces et que l’on vivra aussi des lendemains qui déchantent, on ne peut nier qu’elle est redevenue agréable à voir jouer. Il y a des idées de jeu, elles sont appliquées et elles sont efficaces. On peut même se permettre d’être optimistes, avec un effectif qui semble taillé pour maintenir ce niveau d’exigence, en quantité (sauf en défense) comme en qualité. A confirmer cette semaine en coupe d’Europe puis face à notre ex.

ALLEZ RENNES

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Marco Grossi