Montpellier – Rennes (1-1), la Breizhou Académie expérimente l’éternel recommencement

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Eloge du laid.

Salut les moches,
Ah, quelle belle chose que de commenter l’actualité du football. Envolées lyriques, calembours bien sentis, traits d’esprits d’une finesse sans égale.

Le rêve d’une vie, l’exaltation d’une passion, le parangon de l’émotion humaine. Le football a conquis toute l’étendue du paradoxe en s’affirmant comme le point de rencontre parfait entre changement constant et perpétuel recommencement.

Toute ? NON LA PUTAIN DE TA RACE ! PARCE QU’ICI C’EST LA DE LIGUE 1 MA GUEULE. La pelouse est moche, le stade est vide, l’ambiance est mollassonne, le rythme est sénatorial, l’intensité digne d’une partie de bridge du club du 3e âge du Châtelet-en-Brie. Un match nul, sans sel, sans poivre ni vinaigrette pour en améliorer la saveur fade d’un jour sans sexe.

Et vous savez quoi ? Et bah moi j’aime ça. Et j’en redemande, chaque année. Depuis la funeste date du 10 juillet, c’est la seule chose que j’attends. Et c’est ce que tous ces polémistes pseudo-chantres du bon jeu, pseudo-exigeants et pseudo-connaisseurs n’ont pas l’air de comprendre. Quand on a des couleurs dans le sang, les circonstances importent peu. Alors évidemment, si on peut se permettre d’assaisonner nos rencontres d’une légère touche d’épices fines on va pas s’en priver, mais rendons-nous à l’évidence, on sortira pas des Dembélé de derrière les fagots tous les ans.

Alors soyons là, profitons du confort des choses qui ne changent pas, rassurons-nous de ce football figé dans le temps et dans l’espace, profitons de ces matches nuls pétés du multiplex pété des samedis soirs caniculaires car eux seront toujours là pour vous. Votre femme, votre famille, votre chien, votre smartphone, votre compte en banque, votre bagnole et Jean-Jacques Goldman ? Ils vous lâcheront tous un jour. Mais le Stade Rennais Football Club, non, ça c’est éternel.

Je devrais faire chanter mes intros poétiques par Drake et me faire un max de flouze
Je devrais faire chanter mes intros poétiques par Drake et me faire un max de flouze

 

AR MATC’H

 

J’ai une petite devinette pour vous : comment appelle-t-on une mi-temps où les joueurs restent à 15 mètres les uns des autres, où le 9 est envoyé au charbon en permanence mais où personne ne suit, où c’est tellement open bar sur les côtés que Casimir Ninga passe pour Ousmane Dembélé et que la défense de zone toute pourrie sur CPA offre un but sur un plateau à Congré ? BIEN JOUÉ ! La bonne réponse était en effet : une mi-temps de merde.

La deuxième part sous de meilleurs auspices, pour la simple et bonne raison que Tonton a dû gueuler comme un putois. Mais en soi, y’a de moins bonnes méthodes. Le bloc est mieux en place, en tout cas bien moins éclaté qu’il ne l’était en première période. Un pressing certes plutôt doux mais bien réalisé permet un certain nombre de récupérations hautes pour la paire André-Bensebaini. Les Montpelliérains, tranquilles auparavant, sont un peu plus acculés sur leurs 30 mètres, les couloirs sont mieux exploités (notamment à la sortie de Pedro Henrique, cause à effet toussa toussa), et le danger est plus facilement créé.

Puis vient la grâce. Sur un récupération de balle, Benjamin André enchaîne un contrôle orienté tranchant pour se remettre dans le sens du jeu et un extérieur du pied en profondeur qui lance Diakhaby, qui, même s’il est un peu chattard sur le coup, ne tremblera pas mais fera trembler les filets. 1-1.

Un Siolessivé, une tête de Danzé sur le potal, une grosse merde de Lenjani et un peu de claquage de fesses à l’entrée de Souleygol Camara plus tard, les deux équipes repartent avec 1 point. Montpellier méritait mieux en première, on méritait mieux en deuxième.

Tout est bieng qui finit bieng.

 

Football amour, football plaisir, football en fête
Football amour, football plaisir, football en fête

 

LES ROJINEGROS WITH ATTITUDE

Benoît Costil : 3+/5 : Des jaillissements prompts et des sorties assurées, un Benoît Costil comme on aime le voir. Par contre, toujours boxé, jamais capté et un jeu au pied toujours médiocre.

Romain Danzé : 2/5 : Il entre dans le top 3 des joueurs les plus capés de l’histoire du club ce qui n’est pas rien. Match assez moyen, gêné par le volatile Pedro Henrique qui est partout mais ne fait rien. Tout proche de donner la victoire au Stade. Ç’aurait été beau.

Pedro Mendes : 3/5 : Ne remettons pas sur la table la sempiternelle question de mon homosexualité latente concernant Pedro Mendes. Mais qu’il est beau. Sinon, match solide au duel, sérieux au marquage.

Edson Mexer : 2/5 : Tout comme son compère, mais avec la faute de marquage qui coûte le but. La zone implique certes une responsabilité collective mais c’était lui le plus près et je suis un odieux personnage.

Benjamin André : 5/5 : Brise de mes jours, soleil de mes nuits. Une technique si soyeuse. Ne change jamais.

Ramy Bensebaini : 4+/5 : Ça défend debout et en avançant, et la relance est propre et ambitieuse. Un joueur élégant, technique et polyvalent comme on en a pas si souvent. Un peu sur les rotules à la fin mais rien de bien gênant.

Pedro Henrique : 1+/5 : Écoute coco, tu fais les efforts, tu mouilles le maillot, ça tout le monde le voit, pas de soucis. Si tu pouvais aussi jouer au football ce serait encore mieux.

Wesley Saïd : 2/5 : On le sent timide, timoré et globalement pas à l’aise sur le côté gauche. C’est un peu dommage, parce qu’il montre qu’il a des qualités techniques assez appréciables.

Yoann Gourcuff : 1+/5 : Peut-être que 3  fois 90 minutes de suite c’est encore un peu dur. Du déchet technique comme on en voit rarement chez lui, des mauvais choix et des passes en touche, surtout dans les moments de vérité.  La trêve sera pas de trop.

Giovanni Sio : 3/5 : Ah c’est sûr que sa fin de match est frustrante (on l’a vu s’en vouloir d’ailleurs) mais sa fatigue était palpable. Forcément on l’a envoyé au charbon sur le jeu long pendant toute la première mi-temps mais les ballons ne fructifiaient pas parce qu’il avait pas de soutien. Mais il continue, malgré les critiques (parfois sacrément justifiées soit). Il a la peau plus dure qu’un certain Scandinave que je ne nommerai pas.

 

LES COUPEURS DE CITRON

Adama Diakhaby : NN/5 : Une entrée pleine de fougue et de culot, avec le déchet technique et les mauvais choix qui peuvent aller de pair. Mais avec le but égalisateur et quelques séquences de dribble qui pourront nourrir ses highlights Youtube, il s’en tire plutôt à bon compte.

Gelson Fernandes : NN/5 : Moins technique et imposant que Bensebaini, mais plus chien malade. Parfait pour harceler les milieux montpelliérains en fin de match.

Ermir Lenjani : NTM/5 : Fais du bien au club, aux supporters et même à toi-même. CASSE TOI.

 

AR KLOZADUR

La trêve, avec Ousmane Dembélé en bleu, puis Caen à domicile. 4 points en 3 matches et des choses qui se mettent en place en termes de jeu, on peut pas dire qu’il y ait feu au lac. Mais une victoire probante à domicile face à une équipe plutôt en forme ça ferait quand même pas mal de bien.

A la prochaine bande de petites connasses,

Laezh Dour.

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