Nancy – eTG (1-0) : La Croix de Savoie Académie sent le sapin.
Le cercle des poètes descendus.

Ainsi le championnat touche-t-il à sa fin
Les Croix sortant juste de la relégation
Après s’être battus comme des morts de faim,
Faisant preuve de courage et d’abnégation.
La flamme de nos espoirs, alors chancelante,
Brilla de nouveau de milles feux, attisée
Par la victoire qui l’a rendue étincelante.
Victoire fêtée, avec métier, à tiser.
Se dresse devant nous la montagne Nancy
Qui constitue le sommet de la Ligue Deux.
Avant le match, notre cote est plutôt rancie,
Il ne faut pas attendre de fatigue d’eux.
De notre côté, les vainqueurs sont reconduits ;
Si ça ne garantit pas une fin heureuse
Il serait malvenu de faire les pleureuses :
Le temps d’un match, le groupe est soudé, reconstruit.
Le début de la partie fut certes engagé,
Ce qui, pour le moins, fit taire une langue âgée
Accrochée aux souvenirs des gloires passées
Et ne souhaitant que nos liens voir cassés,
Mais les acteurs, tendus, furent aussi brouillons.
Et quand Hadji en lucarne mit une tête
Qu’arrêta Leroy, qui fit lever les esthètes,
On est passé tout près de se sentir couillons.
Jusqu’au sifflet les débats furent stériles et
Nous plus détendus quand la mi-temps fut venue.
Pour autant on joue avec trop de retenue,
Il n’y a pas de quoi péter un stérilet.
A la reprise, le rythme n’augmenta pas,
Tout comme ne diminua pas notre espoir.
Un coup-franc d’Hoggas au dernier moment tapa
La transversale ; pas de bol, le rose est noir*.
Hélas, dans notre style si particulier,
Nous connûmes le dépucelage du score
Nous destinant à subir le bras séculier
Des affres de la relégation, nous, pécores.
Dans l’adversité, la révolte fut timide
Trop peu de diversité, pas de rêve humide.
A peine le sort s’acharna-t-il contre nous :
La tête de Kaye avec le poteau renoue.
Y’a des jours où tout ne va pas pour le mieux
Il y a des jours où tout part en couille tout court.
A la bourre, le maillot se mouille toujours ;
N’Gakoutou pour Kaye, mais le match se fait vieux.
Et lorsque la fin de la partie est sifflée,
Et lorsque les autres résultats sont tombés,
Ce sont les Lorrains qui ont le torse bombé,
Ce sont les Croix de Savoie qui sortent bifflés.
Nous voilà dans une bien fâcheuse posture :
Nous sommes relégables à trois points de Sochaux.
Et si l’exploit à réaliser est trop chaud
Il sera temps de démasquer les impostures.
Mais tant que le maintien est encore jouable
J’ai au fond de moi une foi inavouable
Quant à nos chances de rester en Domino’s.
Rire ou pleurer, il faudra que l’on domine, ose,
Car, c’est sûr, les émotions seront violentes :
Je veux voir les femmes en tenues affriolantes,
Que les supporters fassent une belle ambassade,
Et qu’à la fin tout se finisse en embrassade.
* Inspiration du résumé officiel de l’eTG.
Tu peux venir discuter compo ou tactique avec Pascal Diot-Maid et ton serviteur, pour plus d’info sur les Croix de Savoie tu peux passer chez etgblog.com et pour l’avant et l’après-match, c’est chez couleurcroix.com.
Arvi l’ami.
Franck Ripoux.
On dirait de l’art
Impossible, ça vient de la Yaute, c’est connu que nous sommes de frustes rustres.
La poésie face à l’incompétence d’un club mourant, c’est une belle réponse.
Croix de bois, Croix de fer, si on descend, c’est pour l’enfer.
Finissons-en avec la résignation et l’indifférence. Ouvrons les yeux ! Partout l’injustice, le nationalisme, l’exclusion, ça me débecte !
Divertissant!
Je me demande si l’octosyllabe ou le décasyllabe ne seraient pas à essayer, leur rythme me paraît plus raccord à celui d’un match résumé! (j’y songe pour des écrits ultérieurs en tout cas…)
Oui, alors autant je suis d’accord que l’exercice serait intéressant, autant en ce qui concerne le rythme du match, il faudrait presque plus long que l’alexandrin…
Je parle des matchs de l’eTG hein, pas de vrais matchs de foot.
Ahah! :)
Il faut courir et marquer.. Déconnez pas !
Ah punaise, si on avait su ça dès le début…
Sauvez vous en collant une branlée à ces Nîmois de leurs morts.