Nice – Rennes (0-1) : la Breizhou Académie contemple la sérendipité footballistique

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Le retour de Dour.

Breizhou

Salut les moches,

Le temps qui passe a la fâcheuse tendance de ne jamais être égal à lui même. C’est cette incertitude même qui dicte nos paniques et nos extases – et le football en est rarement exempt, bien au contraire. C’est avec cette pensée en tête que je vous pose la question suivante, avec une candeur qui m’a rarement caractérisé : avez vous déjà vu un match être aussi interminable que ce Nice – Rennes ?

Les calomnieurs et les habitués des clichés footballistiques vous diront bien assez vite que ces lenteurs ne sont jamais que proportionnelles à l’ennui qui colle à la peau de la Ligue 1. Je ne m’en tiendrai pas à ces triviales conclusions – notamment car j’ai vu assez de matches du Stade Rennais pour avoir connu la monotonie sous sa forme la plus pure. Et jamais un match ne m’avait paru durer des heures comme cette flânerie azuréenne.

Peut-être était-ce le coup d’envoi arrangeant un certain fuseau horaire. Peut-être que mon corps en déhydration de l’inébriation de la veille aura écrasé mes perceptions. Peut-être finalement était-ce un hommage à cette année interminable qui ne se finira sûrement jamais.

Quoi qu’il en soit, ce fut certainement une affaire d’heureux hasards. De ballons récupérés qui n’auraient pas dus l’être. D’une passe qui ne sera jamais faite. D’une frappe qui aurait due être arrêtée. Mais qu’importe la neurasthénie et mes éternels doutes concernant M’Baye Niang quand le Stade Rennais gagne.

Ils pourront attendre mercredi. Dans un stade vide. Mort.

Une mort qui n’a rien de petite.


LES NOTES

Romain Salin 3/5:

Sur un des rares blanchissages de la saison, il serait malvenu de m’en prendre à un portier – mais la sérénité nous ne la connaîtront plus.

Faitout Maouassa 3-/5:

Des frappes qui vont pouvoir faire sortir un peu la défense, ça nous change des frappes de coquelet de certains. Peu de différences au-delà de ça.

Damien Da Silva 2+/5:

Fidèle au poste et toujours honorable, mais il commence à tirer un peu pour être au niveau auquel on veut prétendre.

Nayef Aguerd 3/5:

Il prend littéralement tous les ballons de la tête, notamment offensivement, donc son retour est salvateur. Mis à la faute sur la relance toutefois.

Hamari Traoré 2/5:

Pas les jambes de ses meilleures saisons, ce qui en fait peu de plus qu’un bon latéral défensif.

Steven Nzonzi 3/5:

Dans son rôle, avec la sérénité et l’élégance qui le caractérise. Il faudrait plus de récupérations hautes, de passes entre les lignes et de transversales pour toucher les ailiers. Il sait le faire.

Eduardo Camavinga 3/5:

On le revoit avancer avec le ballon et ça fait plaisir. Il a sombré tout l’automne avec le reste de l’équipe, mais ça fait plaisir de le revoir refaire surface, pas facile à son âge avancé.

Clément Grenier 3-/5:

Du mieux. Utile dans le leadership et très juste sur les CPA offensifs. Physiquement complètement à la ramasse par contre.

Adrien Truffert 4/5:

Il y a du déchet et quelques mauvaises prises de décisions, mais avoir une peste pour la relance adverse aussi haut aura été utile – et décisif.

M’Baye Niang 4-/5:

Heeeeeeureusement qu’il marque. Ne pas la donner à Doku sur l’action du but…. Putain, M’Baye. Toujours à jouer avec mes nerfs, plaisantin que tu es.

Jérémy Doku 3/5:

Ça vient, ça vient doucement. Il fait toujours le même dribble mais il le passe quasiment tout le temps. Il trouve mieux ses coéquipiers. Il ne lui faut plus qu’un but.

Remplaçants:

Pas grand chose à signaler si ce n’est que la saison de Bourigeaud est toujours un peu compliquée et que Rutter trépigne de montrer ce qu’il sait faire. Et vu la qualité de ses appels en profondeur, il aura sûrement l’occasion de le faire – et avec le 35 sur le dos.


Malgré les langueurs et la mélancolie qui ont atteint le football en son cœur en 2020, car rien n’y résiste en ces temps, seul le néant est éternel et je vous reverrai bientôt à m’irriter le larynx au bord des pelouses, l’odeur de la terre et de la bière plein les narines.

À bientôt les mochetés,

Votre Laezh Dour qui fait de son mieux pour vous aimer.

5 thoughts on “Nice – Rennes (0-1) : la Breizhou Académie contemple la sérendipité footballistique

    1. Laezh Dour trop beau trop hlou le plus beau de tous les bretons, partout même dans ton trou

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