Salut les zguègues,

S’il fallait une ultime preuve que le Costières cru 2020 serait une piquette, nous l’avons avec ce match cradingue, suant et jouissif. Une victoire avec pétage de plomb adverse, chatte et petite injustice qui bascule en notre faveur, le tout parachevé par un festival de seum international chez les évadés fiscaux d’en face, ce fut parfait.


L’avant-match


La défaite à Saint-Etienne à peine digérée (à peine, car bien frustrante), les collègues ont rapidement dû se tourner vers ce match capital pour le maintien (je vais arrêter d’utiliser cette tournure de phrase, puisqu’en gros il faut désormais qu’on gagne à peu près tous les matchs si on veut se sauver), le tout en étant privés de Ripart et Briançon, blessés. La fin de mercato, après une litanie de rumeurs fumeuses, nous donna deux nouveaux : Moussa Koné, débarqué de Dresde, et Nolan Roux, en fin de contrat à Guingamp. Le premier est un jeunot plutôt prometteur, avec un profil véloce et puissant qui nous manquait : on va attendre et espérer. Concernant Roux, il va sans dire que la nouvelle ne provoqua pas d’enflammade de type hélicobite, tant le nom de ce brave Nolan reste associé ces dernières saisons à des prestations plutôt brouillonnes et surtout à des descentes en Ligue 2. Pour le symbole, on repassera. Maintenant, en considérant le niveau catastrophique de notre attaque depuis le début de saison, la blessure de Ripart et nos finances non extensibles, on va dire que ce renfort est plutôt bienvenu. Le gars a l’air de marcher à l’affect, on peut toujours espérer qu’il nous claque quelques buts de raccroc et se mette vite les Costières dans la poche. En résumé, trois recrues offensives (Benrahou, Koné et Roux) qui devraient au moins permettre une rotation plus fournie : plutôt positif à première vue.


L’équipe


Signature vendredi et intégration dans le 11 samedi : Nolan connaît d’emblée les joies de l’accueil à la Nîmoise. Je parie qu’on le verra bourré sur le Victor Hugo à la Pentecôte. Landre prend la place de Briançon et Paquiez celle d’Alakouch, ce qui nous permet d’attaquer le match avec au moins la certitude qu’on va se faire bouffer sur le côté droit.

Bernardoni

Paquiez-Landre-Martinez-Miguel

Deaux-Valls

Ferhat-Benrahou-Philippoteaux

Roux


Le match


Comme annoncé plus haut, ce fut un match purement « Costières made », avec un public parfaitement dans son rôle. On n’est pas les plus nombreux, peut-être pas les plus fidèles (difficile de faire plus versatile qu’un Nîmois), mais pour rendre dingues les adversaires on est les meilleurs. C’est ainsi qu’on observa les Monégasques se saborder tout seuls dans un match qu’ils avaient pourtant bien entamé : le début de match est assez pénible pour nous et on se fait logiquement punir par Ben Yedder, bien lancé par Fofana, et qui profite surtout du placement hasardeux de Martinez pour aller joliment battre Bernardoni (1-0, 13e).

Le NO peine ensuite à se montrer dangereux, et votre serviteur est alors à deux doigts de se résigner à une énième partie passée à courir le score. Mais le miracle intervient alors en deux temps. Le premier sur un débordement de Ferhat avec une dizaine de contres favorables et un cafouillage conclu de près par Miguel dans le but vide (1-1, 27e). Les Monégasques réclament une faute de Roux sur l’action, ce qui semble assez peu flagrant. Le deuxième intervient juste après : grosse semelle de bâtard de Bakayoko sur Philippoteaux, embrouille, carton rouge, le stade en mode BAGARRE et Gelson Martins qui part en vrille en poussant l’arbitre : deux rouges coup sur coup et tout une mi-temps à jouer à 11 contre 9. En essayant de relire le fait de jeu à tête reposée, il me semble que les Monégasques se foutent dedans tout seuls, et il nous faudra de toute façon notre lot de vice et de la chatte pour espérer se maintenir cette saison.

Au retour des vestiaires, on assiège assez logiquement le but de Lecomte sans parvenir à planter : Ferhat et Benrahou allume quelques mèches sans succès. La lumière arrive finalement par Philippoteaux, qui se fait son but tout seul comme un grand en s’emmenant la balle côté gauche puis en repiquant plein axe avant d’enrouler lucarne opposée (2-1, 62e). C’est beau et ça fait du bien mais on continue malgré tout à suer du cul : Ben Yedder parvient à nous faire douter à lui tout seul sur chaque prise de balle, Golovin martyrise Paquiez, et on passe proche de l’égalisation quand Martinez, encore, laisse filer Ben Yedder au but : il faut une superbe parade de Bernardoni pour qu’on garde l’avantage. C’est finalement Pablito qui se rachète en claquant une tête sur un corner dévié par Roux, nous permettant de souffler (3-1, 79e). Ce fut long et laborieux mais à l’arrivée ces trois points font un bien énorme, tant niveau comptable que psychologique. Nous voilà toujours 19e mais à un point d’Amiens, barragiste. Rien n’est fait, mais la sinistrose de décembre semble bel et bien derrière nous. Il faudra à tout prix confirmer au prochain match contre Dijon (contre qui on doit laver notre honneur après la fessée en Coupe de France).


Juste pour rappeler au monde l’inutilité des mascottes

Les chèvres


Bernardoni (5/5). Voilà, on va pas tortiller du cul : il est toujours là pour te faire la parade de bonhomme, même quand sa défense est à la ramasse. L’assurance tout-risque, le slip étanche, la capote qui ne se troue jamais.

Paquiez (1/5). Le +1 pour son bandage sur la tête qui lui donna une tête rigolote pendant une bonne partie du match. Sinon, ce fut comme d’habitude, des courses, de la volonté, du coeur, mais une absence totale de talent footballistique. Un drop magistral envoyé en Pesage Est sur une passe en retrait de Deaux au début de la seconde mi-temps.

Landre (3/5). Ce fut paradoxalement lui le plus rassurant dans notre charnière. C’est bien de se dire qu’on peut compter sur lui.

Martinez (2/5). Son but sauve le bilan de sa soirée, parce qu’il avait bien mal commencé en laissant Ben Yedder en jeu sur l’ouverture du score. Il a souffert quasiment tout le match, même à 11 contre 9. Heureusement que Paulo sort un gros arrêt en deuxième mi-temps, sinon c’était deux buts pour sa gueule.

Miguel (4/5). Vraiment content qu’il ait marqué. Ça récompense à la fois son sérieux depuis le début de saison et son gros abattage sur ce match, où on l’a vu beaucoup monter. Continue, collègue.

Deaux (3/5). Un peu poussif par moment mais une agressivité qui fait du bien au milieu.

Valls (3/5). Plutôt correct, mais on attend toujours un peu plus de lui. Il ne tente pas souvent de casser les lignes ni de frapper de loin. Remplacé par Sarr, qui resta dans le même registre.

Ferhat (4/5). Du mieux, surtout en supériorité numérique. Il fut souvent le plus dangereux, et passe à deux doigts de marquer et de provoquer un péno. Une passe dé sur le but de Miguel. Ce serait bien qu’il enchaîne.

Benrahou (4/5). Pas un match incroyable, mais il nous fait beaucoup de bien en apportant une justesse technique et un liant qui nous manquait. Déjà indispensable.

Philippoteaux (4/5). C’est clairement lui qui nous gagne le match, avec un but superbe en prime, à un moment où on commençait à douter. Il a provoqué beaucoup de fautes et abattu un gros boulot de repli défensif.

Roux (2/5). Encore très brouillon, mais une grosse volonté. On va lui laisser le temps. Remplacé par Denkey, qui va bientôt retrouver son rôle de joker improbable des 5 dernières minutes.


Ah, si jamais tu veux suivre un Nîmois bogosse sur Twitter, c’est là. La bise, va.


Karoud Fider

1 thought on “Nîmes-Monaco (3-1) : La Crocro Académie gagne sale

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.