Paris-Montpellier (5-0) : la Paillade Académie s’est parquée

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300 nous étions. Emmaillotés par les langues de foule venues s’extasier du spectacle circassien de la foire du trône qatarie. 300 nous étions, à humer soudainement un air un peu salé, un peu méditerranéen. Quel bonheur de se trouver dans une enclave pailladine, l’espace d’un match, le temps d’une après-midi !

Peu importe finalement le résultat final, qu’importe la leçon reçue par une grande main et ses cinq doigts qui sont venus s’imprimer sur la face de la Paillade. Qu’aurait-il pu arriver d’autre ? Le match de décembre avait laissé des traces chez les adversaires, ils sont entrés sur la pelouse pour mettre les choses au clair le plus rapidement possible, pour éviter une nouvelle course au score.

Que nous restait-il, à nous les 300 ? Le chant. La ferveur contre les monts et les vaux, la fraternité contre les rafales implacables du talent payé au prix fort. Nous n’avions qu’à resserrer nos mains autour de nos écharpes, qu’à poser une paume chaude au sang battant pour la Paillade sur un écusson du MHSC. Nous n’avions qu’à frapper en rythme, qu’à nous serrer épaule contre épaule, qu’à sauter sur les sièges du stade ennemi, qu’à sticker à tire-l’arigot. Voilà ce qu’il nous fallait faire. Et ce fut fait.

300 nous étions. Nous n’avons pas eu froid, nous avons évité la pluie, nous avons éraillé nos voix. Le match était déjà oublié lorsque nous sommes sortis du stade. Mais pas la fraternité, pas cette piqûre de rappel qu’ici, c’est la Paillade. Ici, c’est partout où nous allons. Nous emmènerons toujours dans notre cœur le club que nous chérissons.

Les notes :

Bertaud (0/5) : Impuissant sur le magnifique (avouons-le) but de Sarabia, il pète une durite en sortant couché-bras-tendus à 15 mètres de sa surface. Ce fut ensuite la découverte pour nous tous de Carvalho (2/5), qui a fait ce qu’il pouvait comme il pouvait, peuchère.

Souquet (0/5) : Superbe poteau de corner.

Le Tallec (2/5) : Le moins pire du pire.

Hilton (1/5) : Il s’est démené comme un très très vieux diable mais n’a rien pu faire.

Congré (-6/5) : Pas mal le but en tout cas.

Oyongo (1/5) : Magnifique drapeau de touche.

Savanier (2/5) : On ne peut pas dire qu’il n’a pas tenté, on peut nonobstant dire que bite.

Mollet (2/5) : A réussi à faire tressaillir un poil d’avant-bras de Navas, c’est bieng.

Laborde (Non noté/5) : Peut-être le plus chanceux de tous.

Delort (1/5) : Les chiens ont aboyé. Quant à la caravane….

Entrés en jeu :

Carvalho c’est plus haut. Sambia c’est pas beau. Chotard c’est pas du gâteau.

Le bisou vigneron

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