Paris SGEL / Baïerne (0-1) – La Porte de Saint-Cloud Académie se sent tout chose

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On s’enflamme toujours pas, hein.

Salut les aminches,

Moi, je vais vous dire, je ne reconnais plus du tout Paris-Saint-Germain-en-Laye. Elles sont passées où, les chevauchées en tête du championnat avec vingt points d’avance, les déconvenues traumatisantes en coupe d’Europe, les blessures au métatarse de Némarre au timing parfait, les fissures au casque de Pressenelle dans les moments décisifs, les faillites collectives qui apparaissent d’un coup lorsque la victoire semble nous tendre les bras ? C’est quoi le truc, un effet secondaire du corona ? Je m’y retrouve plus, je comprends plus rien à ce qui se passe, angoisse, fausse angoisse, j’ai plus de repères pour l’instant… Ouah-doo-da-doo-doo… Et merde, en plus j’ai jamais pu encadrer Michel Legrand.

Un bel avantage à l’extérieur, un résultat favorable après le mâche aller… Jusque-là, bon, ça va, on l’a déjà fait ça, et plusieurs fois même. Mais là, normalement, au mâche retour, on devrait plus avoir dormi depuis trois jours, on devrait vivre dans l’angoisse permanente, on devrait claquer du fessier jusqu’au bout du bout, on devrait être tous le cul derrière sur Kélore à faire la muraille de Chine, non ? Alors pourquoi ce sentiment étrange, cette fois-ci, que ça va bien se passer ? Pourquoi on panique pas, là ? Y a pas la Marquigne, y a pas Marco, y a Danny Pereire sur le terrain, c’est le champion en titre en face, et pourtant on le sent bien. Mais qu’est-ce qui nous arrive, bon dieu ? J’ai le sourire aux lèvres, mes cheveux ne tombent pas, je bande à nouveau au réveil. Ce serait ça, la confiance ?

 


LA RENCONTRE


 

On le savait pourtant que ce serait difficile, hein. En face, malgré le résultat du mâche aller, c’était toujours pas des charlots pour autant. Et en plus les absences, tout ça… Avec la blessure de Markiki, le seul changement dans le onze de départ résidait dans le retour de Paredesse, faisant reculer Danny en défense centrale. Pour le reste, Maurice Petitpochon nous ressortait la même escouade de camarades, le couteau entre les dents, prêts à poignarder le cul des Boches d’en face à la moindre opportunité de contre-attaque.

 

 

Et ça n’a pas loupé : les Bavariens ont logiquement eu la possession, et il y a logiquement eu des opportunités de contre pour Néné et compagnie. Tout s’accélère après la demi-heure de jeu : Némarre accumule les bonnes occases, mais il y a toujours un Manouel Noyeure, une barre ou un poteau pour l’empêcher de marquer. Dans la foulée, le bel homme Choupo <3 ouvre le score de la tête sur une frappe détournée en chandelle par Navasse, 1-0. On en reste là à la pause.

Il y a quelques mois, on se serait déjà résignés à perdre le mâche plus lamentablement qu’un candidat socialiste à la présidentielle, avec moult péripéties empruntant à la fois aux registres du drame antique et du documentaire sur la maltraitance animale. Sauf que cette fois-ci, il y avait donc ce sentiment étrange, ce petit quelque chose en plus qui nous faisait garder l’espoir d’une fin de mâche sereine.

Et bingo. Bien loin de rétracter ses gonades comme à l’accoutumée dans ce genre de situation, le soviet-équipe parisiano-saint-germanois a géré la seconde période avec abnégation et solidarité, en tenant le coup solidement derrière, et en jouant les contres à fond. La réussite offensive a certes fui nos srabs du Ouest Side, mais les cages de Kélore n’ont été que très peu mises en danger, et à l’arrivée c’est une qualif maîtrisée pour les demi-finales. On aura le plaisir (non) d’y retrouver nos émiramis (joli, non ?) pétrodollarés de la Cité de Manchésteure, ce qui sera l’occasion d’avoir une pensée émue pour la carrière de Serge Aurier.

 


LE SOVIET QUI A PRIS LA CONFIANCE


 

Kélore Navasse (3+/5) : Il a étrangement eu bien moins de choses à faire qu’à l’aller. La faute à une maîtrise défensive collective retrouvée (mais où avait-elle bien pu passer, cette coquine ?) qui lui a enlevé presque tout le travail. Les joies du chômage partiel.

Colinou (3/5) : Le poulain apprend vite.

Daniel Pereire (3+/5) : Autant j’étais confiant sur à peu près tout le monde, autant j’étais moins enjoué à l’idée de revoir Danny le lisse en défense centrale. Grand mal m’en a pris, il nous a chapeauté ça comme un chef en l’absence de Markiki.

Pressenelle (3-/5) : Son pote Choupo <3 l’a salement mangé sur le but bavarien, seule véritable ombre au tableau d’un mâche maîtrisé dans l’ensemble.

Abdallo Didou (2+/5) : Ça allait un poil trop vite pour lui, au point qu’à force de courir après son ailier il a du sortir sur blessure.

Remplacé à la 58e par Micher Bakkel, ça va trkl.

Idrissa Ganache (4/5) : Après un sale trou d’air de plus d’un an, voilà qu’Idrissa revient aux standards de ses débuts à PSGEL au meilleur des moments, bouffant à l’envie le milieu adverse, imprimant son rythme d’enfer au pressing de son équipe, grattant des ballons à tour de bras pour les donner proprement devant. Le brave Blaise en mieux.

 

1234 tu connais

 

Thiagandro Mottaredes (3/5) : Ses progrès en filouterie résumés en une action : sur un ballon aérien dans la surface, Thomasse Muleure monte au duel alors que Kélore vient capter le ballon. Ce faisant, le gardien percute Léandre qui passait par là, mais qui se débrouille si bien qu’il fait croire à l’arbitre que c’est le Boche qui a fait faute sur lui. Sur une autre action, il arrivera à lui faire prendre un carton pour une faute toute aussi inexistante. L’aboyeur argentin commence à avoir les épaules assez larges pour rentrer sans problème dans le costard floqué du 8 de son glorieux aîné. C’est beau, la transmission des savoir-faire ancestraux.

Angelito (3+/5) : Cette fois-ci, l’Ange aux grandes oreilles était dans de bonnes dispositions pour briller dans sa compétition éponyme. Habile techniquement, pugnace défensivement, et voilà un mâche rondement mené.

Remplacé à la 88e par Andrrrérrrrerrra, un p’tit jaune et ça repart.

DraxXxler (2/5) : C’est dommage mais je vois toujours pas l’idée. Il a certes été utile dans les transitions gnagnagna, mais il a quand même souvent laissé son pote latéral seul face au danger. Désolé Juju, moi j’t’aime bien dans le fond, mais au bout d’un moment, je sais pas trop ce qu’on va pouvoir faire de toi.

Remplacé à la 73e par Moïse, un choix bien plus compréhensible dans l’idée, pas forcément dans la réalisation.

Némarre (3+/5) : Il a bien failli se mordre les couilles de toutes ses occasions manquées en première période. Mais à l’arrivée, l’équipe a tenu bon, et il a aussi eu sa part à jouer là-dedans, alors on ne lui en tiendra pas rigueur.

Mbappouze (3+/5) : Si même lui se met à revenir défendre…

 

Allez, à plus dans le bus des demi-finales,

Cordianalement,

Georges Trottais

 

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