Paris SGEL / SCEP Bastia (7-0) – La Porte de Saint-Cloud Académie vole au secours de la victoire

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Et sans Cavanul en plus.

Et mes acclamations ? Et mon enthousiasme ?

PSGEL

 

Maintenant que j’ai votre attention, passons aux choses sérieuses.

En cette nouvelle année qui promet d’être riche en insipides séances pseudo-démocratiques de débats électoraux, l’heure est venue pour nos camarades de la section des Hauts-de-Seine de l’Internationale footballistique de donner un nouveau souffle à leur infiltration trotskanale, de dévoiler à la face du monde le vrai visage de nos démocraties coercitives, qui détiennent notre liberté par le sournois principe de représentativité. À bas l’État, maton de nos libertés individuelles ! À bas l’argent, devise de notre servitude ! À bas le travail, seul valeur recevable au nom du mérite ! Et pour réaliser ce grand objectif, quoi de mieux que de mettre à genoux l’Europe du football capitaliste et patriarcal en faisant triompher le sportif auto-déterminé ! L’échéance est longue avant une telle révolution. Doit-on rappeler que notre tout jeune club n’est que dans la cinquième année de son existence, selon le grand prophète Zlatanôn ? Longue est la route vers l’avénement du fouteballe populaire (et oui, quand le vrai sport aura repris ses droits, il sera également libéré de son asservissement à la langue anglo-saxonne, et pourra se franciser même si ça donne parfois des mots très moches). Mais c’est bien pour le chemin que nous avançons, et non pour la destination, non ?

Et le premier pas de cette route, ce samedi de 2017, amène notre gros pied cramponné à venir botter le cul des insulaires de la SCEP, la Société Corsienne d’Émulation Panarabe. Fondée en 1956, elle répondait à la nationalisation du canal de Suez par Nasser (le dirigeant égyptien, hein, pas le président de PSGEL) et s’était donné pour vocation de diffuser, par le biais du football, l’idéologie du panarabisme sur l’île de Bôté et plus loin, sur le continent. L’équipe se drapa de fait de la couleur verte, chère aux fidèles du Prophète, et choisit pour mascotte une tête de maure, allusion sans équivoque à l’époque de la domination des pirates berbères sur la mer Méditerrannée. L’idéologie panarabe, fondée sur une idée sociale et laïque de la nation arabe, peina pourtant à prendre racine dans un pays prétendument de confession chrétienne et de race blanche, dixit nos « élites » politiques. Le club, confronté à la diatribe continentale et aux insultes racistes de tous acabits, décida en fin de compte de tourner le dos à une idéologie sur le déclin dans le courant du XXe siècle, de troquer le vert musulman pour le bleu Club Med – histoire de plaire aux touristes -, de coller sa tête de maure sur des mugs, des slips kangourous et des porte-clés, et de devenir raciste. Malgré les changements, et là réside l’héritage de plusieurs décennies vécues dans l’exclusion et les railleries, le club continue cependant de se croire la victime de tout et de tout le monde, a fortiori lorsqu’il croise des arbitres trop blancs et trop chauves pour être tolérants, et entretient ainsi son image d’équipe pleurnicharde qui fait chier tout le monde avec ses complots anti-Corses et ses polyphonies.

 


LA RENCONTRE


 

Que dire du match si ce n’est que ces 90 minutes n’ont été qu’une occasion supplémentaire de démontrer la supériorité d’un collectif soudé, solide, maître de ses choix, bâti sur un groupe d’individus qui ont compris la nécessité de faire briller leur talent dans la coopération de chacun pour le tout ?

Pour l’occasion, notre camarade-entraîneur avait dégainé un 4-3-3 en faux-neuf qui voyait le petit Anathème Ben Afri retrouver la pointe de l’attaque, comme lors du premier match de la saison, un retentissant succès inaugural 4-1 contre les méchants Lyonniais en Trophée des vainqueurs de coupes des champions d’Autriche. Soulignons qu’à l’époque, dans le 4-2-3-1 qui l’avait vu évoluer avant-centre, soutenu par le n°10 Javier Pasteurisé, le Maghrébin avait brillé – tout comme l’Argentin – par son sens du jeu dos aux cages, ses décalages et ses déplacements judicieux, et avait été récompensé par un bien joli but. Si la réussite ne fut pas la même cette fois-ci, notamment en première période, l’idée n’en était pas moins intéressante, et appelle d’autres expériences du genre.

La première mi-temps, débutée sur un rythme tranquille, s’est décantée après vingt minutes de jeu, et nous a offert quelques séquences de toute beauté, comme ce perforage de la défense en deux passes brise-lignes de Motta puis Rabiote, conclu par une frappe contrée de Matuidi, ou ce une-deux de HBA avec ce même Blaise, qui aboutit à un centre trop enlevé de l’Arabe du coin. La solution vient du capitão Thiago, décisif sur corner à la demi-heure de jeu. 1-0. Un slalom maradoniesque de Lucasinho et un but refusé pour hors-jeu de N’coucou plus tard, c’est l’étudiant poil aux dents Adrien Rambo qui aggrave la marque d’une frappe aux 30 mètres juste avant la mi-temps. 2-0, on se croirait en championnat, dites donc.

La mi-temps voit l’intrusion dans le stade de supporters de rugby, qui déclenchent leurs cornes de brume. On se consolera en se disant que, cons comme ils sont, ils ont dû essayer de cacher leurs instruments de torture sonore dans leur fondement. Un cul de rugbyman éclaté, c’est un peu plus de gayté dans ce triste monde. Analité, toujours : Prunelle de Quimperlé remplace Thiago Silvette, qui doit sortir après s’être fait éclater les fesses sur une sortie genoux devant « à la Schumacher » de son gardien teuton en première période.

La seconde mi-temps commence sur les chapeaux de roue, avec un but que le petit Christophe N’cocu s’est fait tout seul comme un grand, récupérant la balle à l’épaule dans le rond central pour remonter le terrain sur trente mètres devant une défense apathique et frapper au pied du poteau gauche. 3-0, c’est même plus drôle. S’ensuit une Marseillaise introduite clandestinement dans le stade par des supporters de l’équipe de France, sans doute pour narguer la Corse, nation dont les seuls hommes illustres ont été Jean-Jacques Mandrichi, vrai-faux sauveur du Red Star en troisième division, et un nain cancéreux, fossoyeur de la Révolution française. Ne me parlez pas de Tino Rossi, par pitié.

Dix minutes plus tard, sur un corner, c’est au tour de cette petite salope de Motta de placer sa tête sur un centre côté droit de Ben Afro, 4-0. Puis, le petit Lucas transforme un pénalty qu’il a lui-même obtenu en tentant la dribble dans la surface, 5-0. À un quart d’heure de la fin, Moulinier s’appuie en une-deux sur Ben Afric-frac, décidément dans tous les bons coups en cette fin de match, et se voit magnifiquement servi par ce dernier dans le dos de la défense. Centre en retrait, Ange de Marie, rentré en jeu un peu plus tôt et qui venait de se distinguer sur une action similaire en tentant une roulette-tir trop croisée, prend cette fois-ci le temps de contrôler (bien aidé par une défense qui a complètement lâché le morceau) et de frapper en force, 6-0.

Les dix dernières minutes sont le théâtre du one-man show du nouvel attaquant teutonique de Paris-Saint-Germain-en-Laye, qui nous les fait toutes : transversale au millimètre, caviar dans le dos de la défense pour le brave Blaise, dont la frappe à bout portant se voit repoussée, coup du scorpion raté de peu dans la foulée… L’homme au patronyme que même les Allemands ne prononcent pas aussi bien que Jean-Charles Sabatier trouve finalement la faille juste avant le coup de sifflet final sur une passe en profondeur magnifique de l’avant-centre arabe, dos au but, une occasion qu’il transforme d’un audacieux lob aux six mètres. 7-0, c’est beau la démocratie réelle.

 


LE SOVIET NOUVEAU EST ARRIVÉ !


 

Kévin Trappiste (2/5) : En plus de péter le cul de Thiago le gentil, et ce sans raison, il s’est fendu d’une de ses bonnes vieilles trouées sur le dernier corner bastiais dans le temps additionnel, heureusement sans conséquence puisque le but qui aurait pu ramener le score à 7-1 – on a eu chaud – a été signalé hors-jeu.

Tom au moulin (3/5) : Il profite du fait que son coéquipier au même poste soit noir (et accessoirement international ivoirien) pour grappiller du temps de jeu, et signer une passe dé.

Marquis (4/5) : R. A. S.

Silvette (non noté) : Un peu de décence, il a le cul en compote.

(Remplacé par Prunelle Rogntudjû, qui a été exceptionnellement libéré de l’expo Gaston Lagaffe pour l’occasion – ou du plateau du Bigdil, je sais plus)

Levain Kurzacouette (3/5) : Le problème c’est qu’il avait à peine le temps d’arriver dans les 30 derniers mètres que les buts étaient déjà marqués, alors…

Adrien Rabot (4/5) : Un but et des passes. Oui, j’avais pas d’inspiration, et oui, je vous emmerde.

(Remplacé par un Boche qui a un prénom moche, juste bon pour présenter un J. T. sur une chaîne publique ou se cacher dans une ambassade équatorienne. Mis à part cette anomalie bien dommageable, on peut dire qu’il en a sous le capot (je m’étais pourtant juré de ne pas faire de blague automobile…))

Thiago Maux-de-tête (3/5) : -1 pour avoir été le seul parisiano-saint-germanois à trouver le moyen de se faire humilier dans ce match, et plutôt deux fois qu’une, entre sa paralysie générale face au dribble de Saint-Maximilien en première période, et le petit pont d’un obscur Suédois en seconde.

 

PSGEL
Impassible, Thiago conserve tant bien que mal sa dignité dans l’épreuve.

 

Brave Blaise (4/5) : Tour à tour n°8 à la récupération, n°10 entre les lignes et n°9 en pivot dans la surface, Blaise nous a encore un peu plus donné matière à hésiter sur son véritable poste, merde, à la fin !

Lucasinho (4/5) : Plusieurs très bons dribbles, un pénalty provoqué et transformé (même s’il n’était pas flagrant), des courses intéressantes, des coups de pied arrêtés bien tirés et une passe dé sur corner…

(Remplacé par ADM, deux occases, une roulette foirée, un but, merci bonsoir)

Chris N’coucou (4/5) : C’est qu’il est loin d’être ridicule ce petit jeune. Et puis le secrétaire a l’air de lui faire de plus en plus confiance. Il récupère au forceps, il se fabrique des buts tout seul, il se permet de marquer hors-jeu… La fine fleur de la jeune alto-séquanaise !

Atème Benne Harpha (4/5) : Un beau petit quatre d’encouragement pour un avant-centre tout neuf (vous l’avez ?), timide en première période, beaucoup plus en vue en seconde où, laissé libre par une défense qui a arrêté de jouer à la demi-heure de jeu, il a pu déployer la palette de ses talents en servant le collectif, entre combinaisons en triangle, débordements incisifs et décalages intelligents. Deux passes décisives à la clé, mine de rien, et un nouveau rôle dans lequel il a semblé, au final, bien plus à l’aise que lors de ses dernières sorties en tant qu’ailier.

 


LE SECRÉTAIRE DE SECTION


 

PSGEL
En padre du game, Unai célèbre sa victoire parmi ses apôtres. Méfiance, Judas Morlino et Praud Pilate ne sont jamais bien loin.

 

Sur ce, à bientôt pour de nouvelles aventures trotskanales dans la Porte de Saint-Cloud Académie !

 

Cordianalement,

Votre camarade-académicien,

Georges Trottais

 

P. S. : Si vous avez aimé la séquence « Paire de boobs inaugurale », n’hésitez pas à me le faire savoir, je songerai à en faire une rubrique récurrente.

8 thoughts on “Paris SGEL / SCEP Bastia (7-0) – La Porte de Saint-Cloud Académie vole au secours de la victoire

  1. Très très bonne cette acad’.
    Tu paies des royalties à Homerc pour les gifs de boobs ?

    1. Vous, les Brestois, vous avez intérêt à gagner la Ligue d’Eux parce que mon avenir sur les sites de paris sportifs tient à Jean-Marc Furlan. La moitié de la caisse du Politbüro y est passée, alors, au travail, faites un peu travailler mon pognon !

  2. Moi ça me casse les couilles, les boobs. J’en vois déjà assez dans des médias beaucoup moins sympathiques que Horsjeu.net pour qu’on m’en inflige entre les mots, qui eux, me plaisent. C’était mon coup de gueule, ne le prenez pas contre vous, Trottais. En plus, c’est toujours les mêmes, on ne voit jamais que des ballons surgonflés aussi botoxés que la gueule de Cristiano Ronaldo. À force, on a l’impression de voir un match de Metz, tellement la capacité à se renouveler est limitée. Belle acad’, sinon. Et vivement le grand soir.

    1. Je prends ça pour un non, alors. Veuillez me pardonner, comme Homerc, je n’ai parfois pas assez confiance dans ma plume, alors je distrais, je détourne, j’évente, j’euphémise ! Je promets de sortir couvert, pour les prochaines fois, mon cher Marcel (Je pense à Ben-Hur chaque fois que j’écris votre prénom, ça me fait bizarre)

      1. C’est vrai que ces boobs siliconés n’ont pas grand chose de communiste. On voit bien que vous cherchez à appâter le chaland Mr Trottais en appliquant ces techniques de l’ouest. Faites confiance à votre plume et veillez à ne pas la tremper dans n’importe quoi.

  3. George, mon bon George, pardon mon doux seigneur, j’éteins ma clope et j’arrive au lit. Faites vous confiance. Pas de fausse modestie. Votre plume vous honore, même quand vous singez Céline. Ne la dévaluez pas avec de la basse pornographie adolescente.

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