PSG – Nice (4-1) : L’Aiglons Académie stop crying your heart out !
Ne regarde pas en arrière en colère (à peu près)
Hello ! Comme disaient Noel et Liam lorsqu’ils étaient encore ensemble.
Cette académie arrive un peu tard non à cause de la défaite programmée des nôtres, mais de cette grippe qui sévit encore dans tout l’hexagone. C’est donc entre deux malaises que j’écris ce texte, un peu comme Baudelaire (qui s’inspire assez de mon style sans toutefois l’égaler j’en conviens) je dirais à tout mon être : Sois sage ma douleur, et tiens-toi plus tranquille…
C’est donc un samedi après-midi à 17h (soit l’horaire le plus merdique après le dimanche à 14h) que la rencontre est programmée. Durant la trêve internationale, journalistes et dirigeants du top 5 pariaient sur l’équipe alignée par le PSG, Aulas trouvait déjà que PSG faussait le championnat (alors que Troyes le fait depuis le début de saison et que ça ne dérange personne).
Qu’à cela ne tienne, dans cette guerre psychologique, le stratège Blanc (poisson d’avril) met en place son équipe type ou tout au moins celle qui affrontera les Citizens (COM’ON BLUES !).
C’est finement joué pour deux raisons : 1 – Ça permet une répétition générale, 2 – Ça limite les contacts car un tampon à 4 jours d’un quart de finale de Champions League joué par le seul représentant français équivaut à un rouge direct pour l’adversaire dans notre championnat. Vous l’aurez compris, voici bien plus qu’une composition d’équipe, ce qui ne sera jamais une partialité absolue dans une saison.
J’aurais admis volontiers raconter des salades s’il n’y avait pas eu cette 68ème minute sur laquelle nous reviendrons.
Pour le reste, nous voici au Parc des Princes. Haut lieu mythique de la Porte de St Cloud, changé en deux temps trois mouvements en vaste jardin d’acclimatation. Ici les gens ne fument pas dans le stade, ils ont leur nom sur leur siège, sont assis dans les virages, les « tifos » sont fournis par le club (à quand les perruques ?), on y vend des crêpes, pas d’alcool, et lorsque tu montes au stade avec un groupe d’amis, tu passes ton temps à leur envoyer des sms parce que tu es à l’opposé de la tribune qu’ils occupent. Tu es assis à côté d’inconnus qui font la même chose avec leurs amis… Et tu sais que ça ne sert à rien de te lier d’amitié avec eux parce que l’année prochaine tu seras balancé ailleurs.
Que c’est triste le Parc. Comme un soir de novembre à St Etienne, comme une fête de départ en retraite à Tourcoing, comme les analyses d’Elie Baup, comme les bandas dans les stades de rugby, comme un sport populaire qui n’en est plus un…
Le Match – (Paint no illusion, try to click with whatcha got – Oasis)
Premier orgasme du côté de Lyon et sur le carrelage de Jardim, l’équipe type de Paris est alignée. Voir défiler les noms te donne l’impression de visiter la maison d’un charcutier parvenu qui t’annonce le prix de chaque meuble ou bibelot que tu croises. La présence d’Ongenda sur le flanc gauche est la touche Ikea de madame qui adore chiner.
Trapp – Marquinhos, Thiago Silva (cap.), David Luiz, Maxwell – Rabiot, Motta, Matuidi – Ongenda, Ibrahimovic, Lucas.
Claudio n’est pas en reste avec pour seul changement Hult qui remplace Pied , suspendu.
Côté remplaçants, Claudio a choisi de montrer au tout Paris qu’on n’était pas venu la pour déconner en laissant Gomis à la maison … mais que si un peu quand même en préférant un certain Paulin à Alexandre Mendy : Hassen, Lloris, Genevois (joli défenseur démesurément musclé au physique agréable), Dada, Wallyson, Honorat, P Bicyclette Puel
Mikael Lesage , qui malgré un nom de salon de coiffure au Mans a tout du gendarme de l’Yonne, nous aura particulièrement à l’œil.
Le match démarre dans un rythme de fou… pour la ligue 1. C’est un combat technique (pas physique ho ?!), qui se passe au milieu de terrain. Nous semblons avoir la maîtrise, ou tout du moins, nous faisons mieux que résister face à l’armada parisienne. Il faut tenir au moins 15 minutes pour, pourquoi pas, agacer les joueurs de la capitale.
Et c’est avec la précision d’un horloger suisse que nous nous retrouvons menés au score à la 15 ème sur un but de Zlatan contrôlant parfaitement une transversale de David Luiz pour fusiller de près Cardinale (1-0)
Les parisiens se congratulent (comment veux-tu ?) même si sur le banc, Claudio est plus souriant que Cavani.
A peine a-t-on le temps d’écouter un « The Importance Of The Being Idle » de circonstance, qu’H.A.T.E.M nous chante les premières mesures de Live Forever : Peut-être n’ai-je pas vraiment envie de savoir / Comment ton jardin pousse / Je veux juste voler – sur une passe de Seri, il récupère le ballon à 45 mètres des buts de Trapp, provoque David Luiz et Thiago Silva avant de décocher une frappe qu’il fait ricocher (quand on s’appelle Ben Arfa rien n’est laissé au hasard) sur le pied du chevelu pour attraper la lucarne droite du gardien décisif à 9 patates. Du grand art, de la perfection, du génie, du H.A.T.E.M !
13ème but pour notre Messie, Claudio exulte un peu plus que Cavani et le Parc des Princes applaudit ( !!!!). Ces gens la vivent au milieu de petits lapins blancs. C’est plus un stade, c’est un plateau de Téléfoot géant.
Dès lors rien ne se passe (mis à part ce tir de « Malm » Ongenda capté par Cardinale) jusqu’à ce que Hult et Lucas se frictionnent un tantinet à l’entrée des 16 mètres. La faute n’est pas évidente mais il y a touchette à 4 jours du ¼ de finale. Coup franc pour Paris.. Exécuté d’un 47 de maître par le grand Zlatan qui fusille proprement Cardi. (2-1) avec à peine deux pas d’élan d’âge adulte (7-8 ans d’après les spécialistes canadiens) soit 2,5m… Cardi ne chantera pas « Wonderwall ».
Sur le banc, Cavani s’avale 3 lexomil, pendant que la femme de l’orignal trémousse sa croupe à côté de madame Zlatan.
Le rythme retombe aussi vite que l’ambiance. Décidément il manque cruellement de crécelles dans ce stade doit se dire le mec du marketing du Psg.
On arrive à la mi-temps comme souvent contre le Paris de l’ère Qatarie avec la désagréable impression de ne pas savoir pourquoi on est mené au score tant en face ils n’ont rien montré à part deux éclairs de l’autre empaffé du Krisprolls.
La deuxième mi-temps démarre avec un Paris pied au plancher. A peine 3 minutes de jeu que David Luiz aggrave le score, bien aidé par la défense Casper de Pléa. (3-1)
Sur les bancs, Claudio sombre, Cavani se relève. Dans les tribunes c’est une chaude ambiance…toute monégasque ! « Ca manque quand même de coussins péteurs » se dit le mec du marketing
La chose qui est bien avec Claudio c’est que l’équipe continue toujours à jouer son jeu. Sauf que cette année il est plaisant. Après que Koziello eut sauvé sur sa ligne, Nice réagit sur contre-attaque comme Pléa qui décale Germain, à l’entrée de la surface, qui voit son tir finir en balle Trapp. (mouais !) Ou par des éclairs de notre Rock’n’ roll star qui n’est pas loin du Champagne Supernova quelques minutes plus tard. Après une chevauchée dans la défense parisienne I.L. sert Pléa qui ne peut convertir cet amour de passe. (Peut-être avait-il du mal à se remettre d’avoir touché involontairement David Luiz sorti se faire soigner sur le bord du terrain quelques minutes plus tôt… Il y a des choses qui doivent passer avant un match de football).
A partir de là, Claudio lâche le match puisqu’il fait entrer Honorat et Wallyson à la place de Pléa et Koziello.
On arrive donc à la 68ème minute : balle de contre-attaque pour nous qui parvient à H.A.T.E.M dans le camp niçois, plein axe à 40 mètres de ses buts dos à la défense du PSG. L’autre pleureuse du mondial le découpe proprement d’un tacle par derrière. Jaune pour Thiago Silva… Cyril Rool en rit encore.
Le 4ème but est anecdotique Rabiot se joue de Wallyson et donne à Zlatan qui signe son triplé.
Sur le banc, Claudio s’en branle , Cavani en a plein le cul, l’élan a rejoint sa femme, le mec du marketing se demande si foutre une décharge électrique sur les sièges lors des buts ne donnerait pas un meilleur rendu que les pauvres voiles qui volent au gré de la soufflerie.
Le match se termine, tout le monde s’embrasse. Moustache pleure de joie, aucun blessé n’est à déplorer coté parisien et chante Don’t Look Back in Anger à Cavani. Le mec du marketing cherche le contact de Cyril Hanouna pour remplacer le speaker du parc.
Du notre, on a assuré l’essentiel. Avec 9 fautes ( !!!) pas de suspendus pour les deux prochaines échéances cruciales qui nous attendent : Rennes et Lyon. S’il fallait perdre un match c’était bien celui-là, mais il reste quand même un drôle de sentiment au moment de dîner une raclette à la maison : « on s’est encore couché » (ça n’est pas un titre d’Oasis).
Bref, Com’on Blues, atomisez moi cette parodie de sport populaire qu’est devenue cette équipe sans âme. C’est un peu aussi ce qui se passe chez vous, mais vous êtes perdus dans la masse alors que chez nous c’est mis en avant comme exemple.
Que tous ceux qui ont perdu un être cher, se sont faits taper dessus ou se sont tailler les veines en voyant jouer Gomis me jettent le premier galet mais je préfère le garder avec sa twingo plutôt que notre stade ressemble un jour à la Légende de Buffalo bill à Disney.
P.U.T.T.I.N.G T.H.E.M GUYS !!
Les notes :
Cardinale (2/5) : Il n’a pas été décisif comme son homologue en face, mais au moins il ne nous a pas coûté 9 patates.
Ricardo (2/5) : En fait, j’ai l’impression de l’avoir croisé deux fois dans le match.
Baysse (2/5) : A eu beaucoup de mal face à Zlatan .
Le Marchand (2/5) : Au marquage sur le premier but parisien, on peut difficilement lui reprocher quoi que ce soit face au contrôle d’alien !
Papy Mendy (3/5) : Il a été bon, a rarement pris l’eau. Propre dans les relances et avec beaucoup d’envie.
Koziello (2+/5) : Toujours précieux il a eu beaucoup de mal à suivre le rythme en deuxième mi-temps. Remplacé par Wallyson qui donc, l’a remplacé… en nombre. Témoin le 4ème but parisien.
Seri (2/5) : On n’a pas vu grand-chose de lui en première mi-temps. Ni même en seconde en fait. Il y a des joueurs comme ça qui parfois traversent la rencontre sans y toucher.. (au ballon)
H.A.T.E.M :
Pléa (2/5) : Je ne sais pas quoi dire. Il se donne du mal quand même mais il ressemble à ces soirs où tu lâches 100 € dans ton date pour finir tout seul sur ton canapé.
Germain (2/5) : Pas vraiment grand-chose à dire. Présent. Mais manque de tranchant comme chacune de ses frappes.
En face, je m’en fous…
NB : Le match vient de se terminer entre Paris et City : 2 partout (je ne l’ai pas regardé). Je plains juste les prochains adversaires du PSG en championnat qui vont devoir faire très attention à leur engagement physique … Des carrières honnêtes ont été brisées pour moins que ça !
Curt Lenoil
J’ai failli dégueuler au moins autant de fois qu’il y avait d’images.
Dis donc, Curt, je ne voudrais pas faire le rabat-joie, mais espérer une victoire de City contre le PSG en accusant ces derniers de tuer le foot populaire, c’est un peu comme souhaiter que Google prenne la place de la Société Générale pour lutter contre l’évasion fiscale…ou appeler à ce que Denis Balbir prenne la place d’un rédacteur de football365 pour rétablir le bon usage de la langue française…ou demander à de bons clients de rédiger une loi contre la prostitution…mais je m’égare.
Oasis est mort à Paris, sinon (Enfin, à Saint Cloud). Communsymbole d’un des plus beaux jours de ma vie.
« Bref, Com’on Blues, atomisez moi cette parodie de sport populaire qu’est devenue cette équipe sans âme. C’est un peu aussi ce qui se passe chez vous, mais vous êtes perdus dans la masse alors que chez nous c’est mis en avant comme exemple. »
il me souvient des années Parc où lorsque tu entrais ans le parcage, tu sentais un poids sur tes épaules. Auteuil mettait le feu tout le match, Boulogne envoyait du bois et tout le stade suivait cette ambiance par moment.
Paris est le labo en France. D’autres arriveront. Si en plus ils chopent un titre européen le phénomène va s’accélérer.
Monaco ca leur va bien. (je dirais même que depuis l’arrivée des russes, un foot populaire est dans l’oeuf.
Sinon Oasis n’est pas mort. Alors que les Beattles oui :p .
N’essaie pas de te justifier Curt, tu es mort pour nous. Mort comme Oasis.
Je vais aller m’écouter un album de Blur pour la peine.
Les Beatles étaient de Liverpool.
Blur n’a jamais tenu face aux Gallagher. C’est pas nouveau.
Tout comme les scarabées de Liverpool…
Faut limite être abonné au Parc pour prétendre le contraire
Il faudrait le Chevalier des Arts et des Lettres, pour nous arbitrer…