PSG – Strasbourg (4-0), La Verdam mi! pourra un jour en rire plutôt que d’en pleurer

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Léonard Speck s’inflige du Thierry Laurey à haute dose.

Cher Papa Noël,

On a toujours eu une plutôt bonne relation. A la différence des enfants rêvant chaque année d’un Noël leur permettant d’atteindre tous leurs rêves les plus fous, j’ai vite compris que tu avais tes propres limites.

C’est pourquoi il m’est toujours apparu vain de faire des demandes extravagantes et de plutôt me concentrer sur ce qu’il semblait possible de recevoir. Possible et même, dirais-je, parfois légitime.

C’est pourquoi cette année, ô combien chargée et riche en frustrations diverses, je n’aurai pourtant qu’une demande. Celle-ci m’apparaît toute à la fois simple, réaliste et même nécessaire : pourrais-je avoir un nouvel entraîneur pour l’année prochaine ?

Crois-moi Papa Noël, bien loin d’un caprice, ou d’un pauvre joujou qui me fait les yeux doux mais que j’oublierai au bout de quelques semaines pour vouloir autre chose, j’en ai réellement besoin. Cela fait à présent quatre ans que je m’amuse avec le dernier, mais là, il est tout cassé.

J’espère que tu recevras bien cette lettre et que tu en profiteras pour rendre le sourire à un enfant qui n’a, après tout, qu’une envie que l’on comprend bien : retrouver le plaisir du jeu.

La ballade :

On se retrouve aujourd’hui pour discuter du match qu’ont livré les bleus et blancs contre une équipe de Paris affaiblie par les blessures, mais dont l’équipe b a toujours plus de gueule que la nôtre. Surtout celle que nous a aujourd’hui préparé Thierry Laurey, qui emmerde le football et tous ceux qui veulent en voir, mais comme t’as pas idée :

Mais comme vous le savez bien, une composition d’équipe c’est une chose, ce qui compte c’est l’animation ! En l’occurrence, les consignes sont les suivantes :

  • Laisser la balle aux Parisiens, ne surtout pas enclencher de pressing ou mettre de l’agressivité à la récupération, même à 20 mètres de nos buts.
  • Offensivement, compter sur Bellegarde pour dribbler toute la défense adverse et marquer. Tous les autres sont priés de ne pas déranger la quiétude de la défense.
  • Attendre sagement que la montre tourne et compter les buts que l’on va encaisser, y aura de quoi faire à ce niveau-là.

Evidemment, les joueurs, pas encore parfaitement intégrés à la méthode Laurey, essaieront par moment d’opposer une résistance à l’humiliation qui les attend. En cherchant à récupérer la balle, aller vers l’avant…bref en se comportant comme des joueurs de football ! Mais ne vous inquiétez pas, ces quelques velléités ne gêneront pas les Parisiens plus que ça. Ils pourront continuer à jouer à la cool, cette rencontre étant plus facile à gérer pour eux que leur entraînement quotidien.

Une question se pose à nous, dans un souci d’objectivité et de déontologie journalistique qui nous caractérise avant tout : peut-on se lancer dans le résumé d’une telle soirée ? En effet, traiter ces 90 minutes comme un match de football reviendrait à laisser supposer que match il y a eu, ce que l’on ne peut décemment accorder. Ceci ne fut qu’une promenade de santé pour les joueurs qataris, et à aucun moment l’idée que nous pouvions, ou même cherchions, à gagner ce match n’a pu traverser l’esprit de quiconque.

Afin d’illustrer cet étrange spectacle, je vais principalement laisser parler les images du match, qui se passent de commentaires. Je vous laisse contempler l’inaction des Strasbourgeois et le ridicule de la défense. Si vous voulez rire un coup, c’est par ici :

On va se contenter d’ajouter pêle-mêle quelques remarques.

1. Déjà, on n’insistera pas suffisamment sur ce point : est-ce vraiment une équipe qui se bat pour son maintien ? L’action de Rafinha en particulier, mais à peu près toutes le montrent bien : marquage à trois mètres, aucune volonté de jouer des duels, on les a laissé faire.

2. Les seules occasions qu’on a sont : une sur coup-franc pour Simakan, puisqu’évidemment il fait tout dans cette équipe, et une pour Prcic, qui enroule mal sa frappe alors qu’il était bien placé. D’ailleurs cette situation confirme le running-gag des boulettes de Kehrer, qui nous prouve un peu plus à chacune de ses apparitions que l’imposture a encore de beaux jours devant elle.

3. Le coaching abominable de Laurey, qui fait entrer Prcic, à la place de Liénard, soit un profil encore plus défensif, alors que son équipe est menée, au lieu de mettre un attaquant. Vous noterez que c’est tellement mauvais que ça a failli fonctionner, puisqu’il était tout près d’égaliser. Comme quoi on est loin de pouvoir tout expliquer dans ce monde de fous.

4. On évoquait Kehrer juste avant, mais comment ne pas souligner la performance du parrain de tous les défenseurs éclatés qui offrent des buts à l’adversaire : Stefan Mitrovic. On y reviendra dans les notes, mais mon Dieu quelle indignité. Et le pire, LE PIRE VOUS DIS-JE ! C’est qu’il était même pas plus mauvais que d’habitude, c’est tout le temps comme ça.

Les notes :

Kawashima : 1/5

Je me demande pourquoi le coach, vu son obsession pour empiler les joueurs devant le but, n’a jamais décidé de mettre plusieurs gardiens. Après tout, on voit bien qu’un seul c’est insuffisant.

Mitrovic : 0/5

Restera célèbre dans les mémoires des chercheurs du monde entier pour ses contributions à la représentation des concepts d’inutilité totale et d’incompétence absolue, sinon peut-être restés à jamais abstraits.

Simakan : 5/5

Rien que pour mettre autant d’abnégation à chaque fois tout en étant entouré de bons à rien, ça le mérite amplement. Partira en janvier et on n’aura vraiment plus de raison de s’infliger ces matchs.

Djiku : 1/5

Très faible. Le point c’est pour la volonté de monter une ou deux fois.

Lala : 1/5

N’a pas la patience de Simakan et fait la grève du football depuis quelques mois.

Carole : 2/5

J’ai eu l’impression que c’était pas trop mal. C’était quand même moins la misère sur les côtés que dans l’axe.

Aholou : 1/5

A de la qualité technique, ça vaut un point.

Sissoko : 0/5

N’a pas de qualité technique, ça fait zéro points.

Liénard : non noté/5

Grâce à l’immunité « j’ai déjà tant apporté à cette équipe que je ne serai jamais mal noté ». Merci pour tout DimDim, et les corners étaient bien tirés.

Bellegarde : 3/5

Avait pour mission de courir pour toutes l’équipe, et s’en est pas mal tiré. Fait de grosses différences en vitesse, même face à des défenseurs plutôt rapides comme Marquinhos. Il pourrait faire très mal en 1 contre 1, plutôt qu’en 1 contre 4.

Ajorque : 2/5

J’espère qu’ils ont trouvé des sujets de discussion intéressants avec les défenseurs adverses, sinon ils ont dû bien se faire chier.

La conclusion où l’on parle un peu football :

Alors, évidemment, j’attends les amateurs du « Oh mais, jusqu’à la 75′ on était dans le match, après c’est des erreurs individuelles qui nous plombent… » Ce qui est déjà la stratégie rhétorique du coach.

J’aurai à dire que, déjà, on n’a jamais été dans ce match. Les Parisiens n’avaient qu’à accélérer pour être dangereux, et ne se sont pas privés pour le faire : 7 frappes dans les 20 premières minutes, puis des grosses occasions interrompues pour hors-jeu, 2 sauvetages dans les 6m de Simakan… Avec plus d’efficacité de leur part, on prend facilement l’eau bien avant.

Ensuite, ils sont pas plus cons que d’autres : à partir du moment où ils ont compris qu’ils n’avaient qu’à garder la balle et attendre les occasions qui viendront forcément vu le désastre que constitue notre défense, ils ne vont pas se précipiter à 12 devant et nous laisser des occasions de les contrer. Non. Ils ont sagement attendu et notre défense s’est offerte à eux, ils ont pu gérer le match à leur main, qui se trouvait tranquillement dans leur slip d’ailleurs.

Enfin, sur le délire des 56 défenseurs.

Premièrement, on joue comme ça régulièrement depuis le début de saison, et cela sans que ça ne fonctionne. On finit toujours par faire des conneries vu la faiblesse dramatique de notre défense, et on se prive des moyens de revenir, vu qu’on n’a personne pour attaquer. Vraiment, s’appuyer sur son point faible, c’est une stratégie particulièrement stupide.

Deuxièmement, si la plupart des entraîneurs jouent en 4-4-2, 4-5-1 ou 4-3-3, et ce depuis belle lurette, ce n’est pas simplement par effet de mode, ou d’une lubie de leur part. Mais bien parce que ça permet d’avoir une équipe équilibrée. Là on voit bien que positionnés à 5 derrière, avec en plus 3 milieux défensifs, on est totalement inoffensif. Personne n’a les qualités pour déborder, prendre la profondeur, combiner dans la moitié de terrain adverse… Notre composition est absurde.

Et puis, passons aux consignes en général et à l’agressivité. Que Paris soit bien plus fort que nous, c’est certain. Mais affronter une équipe bien plus forte, cela demande justement de courir bien plus, d’être bien plus agressif dans les duels, bien plus précis dans tous les gestes, bien plus efficace devant le but. Autrement dit, de jeter toutes les forces dans la bataille, et c’est exactement ce que l’on avait su faire quand on les avait battu, ou l’an dernier quand on avait fait nul. Aujourd’hui, on a misé sur la stratégie dite « du couillonage », c’est-à-dire refuser le jeu et s’économiser pour les dernières minutes en croisant les doigts pour qu’on n’en soit pas déjà à 3-0. C’est idiot et c’est pourquoi ils n’ont eu qu’à nous balayer du revers de la main.

Enfin, bref, concluons en laissant la parole à un sage :

https://www.youtube.com/watch?v=ZXzS8jqmvpo

En espérant vous retrouver l’an prochain avec un nouveau coach, de joyeuses fêtes anales,

Léonard Speck

5 thoughts on “PSG – Strasbourg (4-0), La Verdam mi! pourra un jour en rire plutôt que d’en pleurer

    1. Il a un peu de mal à plonger et pour les sorties aériennes, mais si les attaquants visent pas trop les coins il peut s’en sortir ! A son âge il devrait jouer avec les vétérans

  1. Bonne année les saucisses ! Petite question, il revient quand votre n°1 ? Votre défense est à la rue parce que Kawashima ne rassure personne non ?

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