Saint-Etienne – Rennes (1-1) : La Breizhou Académie est en bonne compagnie

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Parce que plus on est de fous, plus on rit. Et moins on pleure de laisser échapper deux points.

Salut les bourrins.

Kireg, la trentaine, la moitié passée à bouffer du rouge et noir. J’aime bien les livres, pas trop les gens. A une époque, on me croisait tribune Ville de Rennes, ou dans les amphis de Beaulieu. Si le hasard vous avait placé sur le funeste itinéraire du CPB Villejean, j’aurais été le brun cynique à l’autre bout de ces alus de 18 plantés dans vos parties charnues.

Je remercie le camarade Marco Grossi, partenaire de crime, pour son invitation à sévir en ces lieux.

 

Me voilà académicien. Pour épée, je choisis une lame affûtée comme un attaquant bulgare qui clope, solide comme un prodige lorientais de retour, et droite comme un champion d’Europe 2000 en sortie de bar. Quant à l’habit vert, je le laisse à nos adversaires du jour.

La compo :


Lamouchi s’amuse encore à mélanger et expérimenter avec ses joueurs, tel un étudiant en école de commerce en open bar. Cela dit, cette formation ressemblerait bien à une équipe-type de forte belle facture.

Le match :

Coup d’envoi sifflé par Clément Turpin et première surprise : malgré 24 heures d’avant-match passées à Saint-Etienne, le Stade Rennais est en mesure d’aligner onze joueurs de football professionnels… avec des maillots rouges ! Le traitement de la « sarenzite », ou syndrome d’achats compulsifs de Caïazzo et Romeyer avance bien. Merci la science, merci le Téléthon, merci Nagui, et surtout, surtout, merci Michel Cymes. Car oui, je dis merci Michel, merci de nous rappeler que dormir et boire de l’eau est bon pour la santé, et merci de le faire pour un prix que j’imagine tout à fait modique. Je peux pas le blairer ce con. Mais j’ai l’impression qu’on s’égare un peu.

Onze verts contre onze rouges, donc, et pas de KTC en vue. Dommage, va falloir trouver un autre branque sur qui s’acharner. Et c’est Grenier qui va nous y aider. Trois minutes de jeu, tout juste rentré de la fashion week de Vergeal (https://twitter.com/clemgrenier/status/1053264503977242624) notre Cléclé préféré effleure Khazri qui n’en demande pas tant et s’effondre dans la surface tel un château de cartes dans un dortoir militaire de Castelnaudary.

 

Pauuuuuse. Instant mise en perspective :

Pour le reste du monde, ne plus voir son ex signifie ne plus devoir subir ses grotesques simulations. Mais pas pour nous. Ah bah nan. Nan, nan, nan. Parce que nous, on est Rennes, et à Rennes, on ne vend pas le beurre. Et l’argent du beurre qu’on n’a pas, et bah on nous le tire quand même. Et c’est sans parler de la crémière qui doit être occupée à chier dans vos chaussettes, ou un truc dans le genre.

 

Bref. Péno. But de Khazri.

ASSE 1 – 0 Les bons gros glands en rouge.

 

A partir de là, on rentre dans les phénomènes cognitifs classiques du Brétillien limite burnout : on se dit que de toute façon notre fan de coupe d’Europe préféré devait marquer, il l’a fait au bout de 180 secondes, c’est presque une chance, on a tout un match pour revenir. C’est complètement débile, mais on se raccroche à ce qu’on peut.

 

On se met donc à jouer au football et plutôt pas trop mal. De bonnes séquences, des dédoublements, mais tout cela reste stérile. C’est à ce moment que le joueur préféré de ton président préféré part en sucette : prise de balle d’Hatem Ben Arfa, feinte de corps d’Hatem Ben Arfa, petit pont d’Hatem Ben Arfa, et bim, le carrosse redevient citrouille : frappe toute pétée pleine axe d’Hatem-Bernard Fat.

Génial.

D’un point de vue acoustique, ça a dû donner un truc du genre « Oui ! Oui ! Ouiiiiii… mais merde mets-là au fond putain ! » Et d’un coup, je comprends l’air craintif des Portugais du dessus quand je les croise dans le hall. Ils m’aiment pas et je sais pas pourquoi. On peut très bien nommer son réseau wifi « My Thomert is worth your Jesus » et être un garçon tout à fait respectable.

Le match continue, ça ronronne toujours dans le chaudron, quand s’amorce soudain un mouvement en une touche de balle sur le flanc droit. Ismaïla déboule, s’enfonce, frappe, poteau rentrant.

ASSE 1 – 1 SRFC

 

Ruffier tire la tronche, et quoi qu’il advienne nous savons tous que ce dimanche sera réussi. Toujours un bonheur de voir l’anti-Benalla prendre un pion ; un mec qui a la gueule d’un CRS, mais pas la matraque.

Remise en jeu, les Stéphanois mettent le pied sur le ballon, procèdent en passes courtes pour s’approcher du camp stadiste. Bien servi par un mec quelconque, le mari de Marlène Khazri réussi un super contrôle orienté pour se présenter seul face à Diallo…

André et Bourigeaud se dirigent déjà vers le rond central pour faire l’engagement, au Kenland on fume sa clope sur la terrasse en maudissant tout ce qui passe, et Gertmonas reprend des moules.

Mais c’est alors que se produit un événement comme seuls les mélanges de psychotropes et d’alcools forts peuvent en créer : Abdoulaye nous sort une horizontale supersonique pour dévier le cuir sur son poteau. La balle roule le long de la ligne, roule encore et notre beau Diallo s’en empare comme… comme un gardien de but de football.

 

Ensuite, mon stream a lâché, et j’ai eu droit à une pub très convaincante pour des rasoirs turcs, avec de beaux acteurs moustachus qui devaient me dire « regarde ce cou glabre et cette foisonnante pilosité sub-nasale », mais avec plein de Ü dedans. Pourquoi je vous dis ça ? Aucune idée. Mais maintenant que c’est écrit, je vais sûrement pas l’effacer. Je suis payé à la ligne.

Tout ça pour dire que le temps de retrouver un stream, de cliquer sur les 15 petites croix des pubs masquant l’écran, d’en rater 6, de fermer les onglets pornos qui s’ouvrent dans tous les sens, et j’étais de retour pour assister à l’acte 2 du show Ben Arfa. Accélération plein axe, désossage en règle, péno !

 

« Bonjour les enfants, ça va bien aujourd’hui ?

– Ouiiiiiiii !

– Je suis Babidou, le gentil monstre, et je suis là pour vous apprendre les trois choses à ne jamais faire dans la vie !

– Youpiiii !

– Tout d’abord, ne jamais monter dans la camionnette du gros monsieur en marcel. Ensuite, ne pas ouvrir le tiroir du meuble de chevet de maman. Et enfin NE PAS TIRER LE PENO SI LA FAUTE EST COMMISE SUR VOUS ! JAMAIS ! PUTAIN DE BORDEL DE MERDE ! JA-MAIS ! C’EST CLAIR LES MERDEUX ?! »

 

Qui tire le péno ?

Ben Arfa.

Marque-t-il ?

 

Allez, bonne soirée.

Love.

K.

 

Salut les copains, c’est Marco. Merci cher Kireg pour ce fort beau résumé, je vais faire vite concernant les notes,  les images des Gillette et Mennen turcs m’ont clairement émoustillé.

 

Les joueurs :

Diallo : 4/5

J’ai été prompt à te critiquer, je le serai autant à t’encenser pour cet arrêt incroyable sur la frappe de Khazri. Ce point, il est aussi pour toi.

 

Traoré : 4/5

La valeur sûre. C’est toujours propre et de bonne facture. + 1 pour la passe décisive.

 

Gélin : 3/5

Un peu de retard à l’allumage face à un Khazri très actif, avant de gagner en maîtrise.

 

Da Silva : 4/5

Discrètement, il s’affirme comme le patron de la défense.

 

Bensebaini : 3/5

Il ne ménage pas ses efforts, quitte à parfois gâcher, devant comme derrière. Sera suspendu dans 10 jours pour ce nouveau carton jaune et ce n’est pas une super nouvelle.

 

Grenier : 2/5

Aïe. Même si Khazri joue très intelligemment le coup sur le péno (ou comme un salopard, c’est selon), il n’attaque pas son ballon et la sanction est logique. Il a eu toutes les peines du monde à se remettre dans le match, sans jamais être étincelant. Encore une palanquée de CPA vendangés, même s’il n’a pas été le seul.

 

André : 3/5

Fidèle à lui-même, avec des brouettes de ballons récupérés et des appuis offensifs intéressants.

 

Zeffane : 3/5

Décidément, c’est le jour et la nuit quand il joue un cran plus haut. Mais on sent qu’il plafonne, il lui manque toujours ce « truc » (oui, le talent) pour être décisif.

Remplacé par Del Castillo (82e), que je trouve toujours aussi quelconque depuis plusieurs matchs.

 

Bourigeaud : 3-/5

Je veux pas l’accabler, parce qu’objectivement son match n’est pas mauvais et qu’il monte en puissance. Mais on est encore loin du Benji de la saison passée, CPA compris. C’était le concours de tirs perso à côté avec Grenier.

 

Ben Arfa : 4/5 ou 2/5

Je ne suis pas schizophrène rassurez-vous. Mais vraiment, je suis partagé. Bernard a cette capacité hors-norme de nous filer la gaule à chaque ballon touché, ses slaloms dans la défense stéphanoise vont accompagner mes rêves des prochains jours (avec les Turcs moustachus, oui). Mais il a aussi la faculté d’être un pire tue l’amour qu’un acteur porno qui garde ses Timberland, quand il veut absolument être le sauveur. Résultat : deux face-à-face salopés devant Ruffier et autant de points qui s’envolent.

Remplacé par Johansson (72e), auteur de quelques belles interventions défensives.

 

Sarr : 3+/5

Encore un but pour Izo. A ce rythme-là, Létang doit déjà avoir des livres sterling plein les yeux. Pour autant, je m’attendais à le voir poser plus de problèmes à la défense lourdaude des Verts. Ca doit être bon signe quand on est déçu de voir son attaquant ne marquer « qu’un » but.

Remplacé par Niang (72e), dont l’apparente désinvolture sur le terrain confine soit au génie, soit au foutage de gueule intersidéral.

 

Frustrant au tableau d’affichage, mais sans doute le meilleur match des Rennais à l’extérieur. Et puis dans l’absolu, on ne crache pas sur un point ramené du Chaudron. Reste à bien négocier la fin de semaine avec la réception de Kiev en Europa League jeudi, puis celle de Reims dimanche. Match nul face aux Ukrainiens et victoire contre les cavistes, je signe des deux mains et des deux pieds.

ALLEZ RENNES

Marco Grossi

 

3 thoughts on “Saint-Etienne – Rennes (1-1) : La Breizhou Académie est en bonne compagnie

  1. Belle première !
    Ben Arfa est reconnu par l’Académie ( de Médecine) comme facteur déclenchant de la schizophrénie. Les psys centro-bretons vont avoir du taf …

  2. Je réalise d’ailleurs que Khazri il subit la faute amenant le pénalty mais il le met, LUI

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