Toulouse-Nîmes (2-1) : La Crocro Académie ne sait plus très bien

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les crocos au son du vieux lézard

Salut les pitres,

Il serait temps que tout ceci se termine, et je ne parle ni de la mort cérébrale du PS ni du gouvernement Castex. Cette défaite chez le champion est finalement assez anecdotique en ce qui nous concerne. On a assuré le maintien avec une série de victoires plus ou moins chatteuses mais réelles et importantes, malgré un fond de jeu toujours aussi étoffé que les convictions de Manuel Valls. On n’a pas à faire la fine bouche, cette saison de transition et de merde sera bientôt derrière nous, au moins sportivement, et voir que certains clubs historiques comme Valenciennes ou Nancy sont encore plus mal que nous devrait nous aider à relativiser certaines choses. Le problème, c’est que justement tout n’est pas qu’une histoire sportive.

Intermède

Oui, parce que pendant ce temps, certains sont partis trop tôt.

Voilà, j’espère que vous chialez vos mères et que vous vous sentez seuls. Reprenons.

Le non-sportif, donc. Et c’est évidemment là qu’on se retrouve face à un champ de ruines. Il y a quelques jours de cela, notre vénéré Président-DG-DS-DRH-Recruteur a fait une « mise au point » devant les médias locaux, pour revenir sur des infos douteuses concernant les finances du club, mais aussi et surtout pour déverser sa bile et étaler sa sociopathie maladive, en profitant pour pourrir la terre entière. Bon. Que l’homme ait des griefs, je peux l’entendre, il faut avoir le cuir solide et peut-être paradoxalement encore plus dans une ville moyenne où la rumeur enfle facilement, et loin de moi l’idée que ses opposants les plus acharnés soient tous blancs. Mais comme d’habitude, il mélange tout et oppose à des contre-vérités des contre-vérités encore plus grosses, menaçant d’attaquer en justice, usant d’une métaphore « cancéreuse » pour le moins dégueulasse, le tout avec un langage corporel terrifiant, une espèce de boule de nerf à vif donnant l’impression de vouloir péter la gueule aux journalistes. En soi c’est très bien de vouloir péter la gueule à des journalistes, mais autant le faire pour de bonnes raisons. Alors oui Rani, on en a connu des tocards avant ton arrivée, avec des gueules aussi grandes que leurs poches étaient vides, des sans-couilles et des sans-honneur. Mais là n’est pas le problème en fait. Depuis le début, tu fais de tout ceci une question de légitimité, une légitimité que personne n’a jamais eu l’idée de te contester. Ce qui pose problème, c’est ta façon de faire, toujours à hue et à dia, toujours à faire le vide autour de toi sans jamais communiquer pour ensuite t’étonner que naissent des rumeurs bidon, ce chantage permanent, ce mépris qui suinte de tous les pores de ta peau quand tu parles des supporters et du public nîmois.

« On serait peut-être aujourd’hui en train de jouer les barrages s’il n’y avait pas eu les incidents contre Dunkerque… ». Mais PUTAIN. Quinze mecs qui entrent dans un stade pour t’insulter, c’est ça qui fait que nos gars jouaient comme des chibres ? Mais quelle mascarade. Quelle fatigue.

Bon, maintenant, qu’est-ce que tu proposes, camarade ?, me direz-vous. Ben j’en sais rien. Je continue à penser que le projet de stade est bon, et surtout qu’il n’y a malheureusement que peu d’alternatives. De toute façon, l’autre dingo ne partira pas. Je crains que les Gladiators ne reviennent pas au stade, je ne sais pas si la situation peut s’améliorer, car c’est la clef pour tout le reste (oui Rani car SCOOP : ton « public familial » n’existe pas et n’existera probablement jamais tel que tu le fantasmes). Allez, vite, on vire les fins de contrat, on repart sur un nouveau cycle en essayant de faire confiance à Nico Usaï et on prie. Ah et on se bourre la gueule aussi tant qu’on y est, de toute façon ça revient un peu au même. Allez, les notes, et courage à vous les copaings.

Les artistes

DIAS (4/5). Bon match du jeunot, qui nous prouve qu’il peut endosser des habits de titulaire la saison prochaine. Il a retardé l’échéance et encaisse l’égalisation sur une frappe contrée. Va falloir qu’il se laisse pousser les burnes pour apprendre à engueuler sa défense, maintenant.

PAQUIEZ (2/5). A refait ses lacets à la 35e, voilà enfin un geste technique qu’il maîtrise.

MARTINEZ (2/5). A passé tout son match à regarder Briançon en pensant « ah c’est donc ça, le leadership ».

UEDA (3/5). Pas sûr qu’on le revoit la saison prochaine, il termine l’année sur des prestations plutôt propres.

BRIANCON (4+/5). Pas encore capable de jouer tout un match, mais un but, des gueulantes et une autorité naturelle qui nous avaient terriblement manqué. Suffisamment de légitimité populaire pour être élu député-maire pour deux mandats et commandant de l’armée de libération des Cévennes. Cœur avec les doigts.

SARR (1/5). Il a marqué son seul but en trois saisons lors de la victoire à Nancy, il a dû considéré que ça lui donnait le droit de ne rien foutre jusqu’à la fin de la saison. Nihiliste.

FOMBA (2/5). A passé son match à éviter de trop se projeter, afin de limiter les risques de repli défensif.

ELIASSON (3/5). Toujours l’histoire du verre moitié vide ou moitié plein avec lui, et cette désagréable impression qu’il joue avec le frein à main ou une épine dans la godasse.

BENRAHOU (3/5). Il finit un peu cramé mais avec un caviar à son actif sur le but de Briançon. On était quand même en droit d’attendre d’un Bordelais qu’il pète tout au Stadium.

KONE (2/5). Bon, au moins quand tu n’as presque pas de ballon à exploiter, t’es sûr qu’on te reprochera pas d’avoir salopé une occase.

OMARSSON (2+/5). Son association avec Koné aurait pu commencer à donner quelque chose, quel dommage qu’on soit à l’avant-dernière journée hein.

Allez, dernière marche de cette trop longue saison avec la réception de Bastia, l’occasion de faire vibrer les Costières une dernière fois… ah non merde. Mange tes morts, Rani.

La bise, Karoud.

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