Versailles-Nîmes (6-0) : La Costières Académie écrit d’outre-tombe

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Enchaîner une défaite à la maison contre la lanterne rouge avec une branlée historique, checked.


Vous savez, si ça ne tenait qu’à moi, on parlerait foot, de temps en temps. En tout cas on essayerait. J’aurais par exemple adoré disséquer les mille et une raisons qui ont fait que nos gars se sont chié dessus dans les grandes largeurs lors de ce mémorable déplacement à Paris pour y défier Versailles, dans un remake des journées d’octobre 1789. On pourrait aussi parler histoire, tiens. On pourrait même en parler en usant d’un langage de type universitaire, ça changerait des sempiternelles insultes sur la mère à Rani (qui au demeurant est peut-être charmante).


PREAMBULE

Vous le savez peut-être, mais les « journées des 5 et 6 octobre 1789 », considérées par les historiens comme faisant partie de ces moments paroxystiques de l’éruption révolutionnaire, sont remarquables à plus d’un titre. Au départ, c’est un rassemblement de femmes sur la place de Grève, le 5 octobre, destiné à interpeller la Commune sur le prix et les pénuries de pain. Après intervention de la Garde nationale, il fut décidé de porter les revendications directement auprès du roi et de l’Assemblée, à Versailles. Une foule, très majoritairement composée de femmes, se mit alors en route. Parmi les revendications, se trouvait l’installation de la famille royale à Paris. Au matin du 6, un groupe plus violent entra dans le château, avant de finalement escorter Louis XVI et sa famille jusqu’aux Tuileries. Le centre névralgique de la Révolution se trouvait désormais à Paris. Sur le rôle des femmes pendant la Révolution, on consultera avec profit le classique de Paule-Marie Duhet, Les femmes et la Révolution (Armand Colin, 1973), ou bien le résumé de ces enjeux dans cet article de Guillaume Mazeau. C’est nul, je préfère les notes de bas de page.


J’aimerais bien, donc, parler histoire, foot ou autre, mais que voulez-vous, aujourd’hui comme hier l’actualité mélodramatico-grotesque du NO nous rattrape, et on doit presque quotidiennement se farcir ce genre de joyeusetés.

Juste voir sa gueule suffit à me donner de l’urticaire et des envies homicides. Et comme de bien entendu, cet article, composé de « confidences » pleines de fiel et d’auto-satisfaction fut le prélude à une riposte ridicule du club, mélange de complotisme et de mauvaise foi, nouvelle occase en or pour passer pour des branques aux yeux de la France du foot, après tout on est assez forts pour ça. Laissons les Pailladins se payer une sègue, ils l’ont bien mérité.

https://twitter.com/nimesolympique/status/1725227316589007094

On est priés de ne pas se foutre de la gueule de la pauvre stagiaire qui se retrouve à devoir gérer la comm du père Assaf, le lumpenproletariat du NO est une victime dans cette histoire. Comme le club. Comme les joueurs. Comme nous tous.


LE MATCH

On fera court pour causer de cette boucherie, juste dire que ce genre de contexte provoque la malchance. C’est comme quand tu commences à boire, que tu perds ton pognon au casino et que ta gonzesse te quitte après t’avoir révélé qu’elle couchait avec ton frère depuis un an (quoi, ça ne vous est jamais arrivé ?). La merde appelle la merde. Un contexte aussi plombé, des entraînements sur champ de patates et sans eau chaude, une direction qui s’en tamponne, un entraîneur en dépression : on l’a déjà dit, mais le fait que ce groupe n’ait pas encore explosé est déjà remarquable. Ici, le surplus de caca fut arbitral, avec deux expulsions en première MT qui augurait d’une branlée en fin de match, que les Versaillais et leur montpelliérain de coach ne se firent pas prier de nous infliger. Mais cette nouvelle pelletée de terre au fond de notre propre tombe change-t-elle la donne ? Le seul vrai combat, c’est Assaf. Virer ce jobastre et repartir de zéro.


LES GARS

Note collective : 0/5

Bravo les artistes.

La suite : virer Assaf. Adhérer au Collectif SNO. Suivre le Collectif et participer aux réunions. Préparer un projet socios solide, qui puisse servir d’appui à un repreneur sérieux. Se rappeler que ce qui nous fait aimer ce club n’est pas les résultats ni le palmarès (haha) mais un état d’esprit. Se dire que si on a réussi à traverser l’océan de merde dans lequel nous a plongé Assaf, on ne pourra qu’en ressortir purifiés et endurcis. Se dire que la roue finira par tourner, et que bordel, vu ce qu’on a pris dans la gueule, y a moyen que le futur soit beau.

Allez, la bise. Courage.

Karoud (sur Twitter)

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