Lens-OM (1-0) : La Canebière Académie regarde vers le bas
Au Nord, c’était l’écoeurant.

Aïoli les sapiens,
L’avantage avec le match d’hier soir, c’est qu’il ne nous offre aucun semblant de joie qui viendrait jurer avec le caractère globalement sinistre de cette journée. On se contentera donc ici de lever notre verre pour Moké, et de faire un gros câlin à toutes celles et ceux qui en ont besoin. Si l’OM ne nous aide pas à être heureux, qu’il serve au moins à ça.
Les Longorious Basterds
Lopez
Clauss – Gigot – Balerdi – Renan Lodi
Veretout – Kondogbia
Sarr (Murillo, 86e) – Harit – Correa (Ndiaye, 56e)
Vitinha (Aubameyang, 70e)
Peu de changement par rapport au match à Athènes, si ce n’est que Gigot remplace Mbemba en défense centrale, tandis que Sarr reprend place dans le 11 de départ.
Le match
La nullité olympienne n’est même plus égayée par ces buts précoces qui faisaient illusion en début de saison. Incapables der garder le ballon, nos joueurs laissent donc celui-ci à Lens, qui n’en fait pas grand-chose de très intéressant non plus. Seuls quelques longs ballon pour Sarr déséquilibrent un tantinet le bloc rouge et jaune. Notre meilleure occasion survient cependant dans la continuité d’un coup-franc : resté aux avant-postes, Gigot centre de la gauche pour Harit, dont la reprise est contrée par Sarr. Peu après, Correa perd un ballon dangereux : Wahi en profite pour fumer Balerdi avant de tirer à côté.
C’est tout ce que la première mi-temps propose de notable, à moins que ceertains esprits tordus ne se mettent en tête d’ouvrir un Nanarland du football. Dans ce cas en revanche, le spectacle n’est pas avare de passes en touche et de contrôles à trois mètres.
Dès la reprise, un tir pitoyable de Clauss, pourtant décalé en bonne position par Harit, place cette seconde période sous le signe de la continuité anale. A l’exception d’une défense centrale qui tient plutôt bien le coup, tous les autres voyants sont au rouge (ou au marron, suivant le code couleur que vous préférez). Sur le plan individuel, les joueurs sont des années-lumière de ce qu’ils sont censés pouvoir accomplir, et pourtant Dieu sait si on a appris à rabaisser nos attentes envers eux. Collectivement, le sentiment d’impuissance et de désorganisation domine, illustré jusqu’à la caricature par ces relances courtes qui frôlent parfois le suicide à force de se passer le ballon sous le pressing sans avoir quoi en faire. On posera ici l’hypothèse que nous souffrons de l’absence de notre capitaine Rongier, pourtant doté d’un charisme à se prendre un râteau par Betty la moche. L’autre, moins optimiste encore, consiste à croire que plus personne dans ce club n’en a quoi que ce soit à foutre de rien, depuis les joueurs recrutés à la foire aux bestiaux sans savoir pourquoi ils sont venus là plutôt qu’ailleurs, jusqu’à Longoria qui paraît avoir complètement lâché la rambarde après avoir saccagé ce qu’il avait pourtant réussi à construire les années précédentes. Quant à Gattuso, recruté d’une part dans l’optique d’une mission commando et d’autre part parce qu’on n’allait quand même pas tomber bas au point de faire appel à Pascal Dupraz, on ne peut que constater pour l’instant l’échec dans toutes les dimensions : le jeu est encore plus ignoble que sous Marcelino, et n’est pas du tout compensé par l’intensité collectivo-bourrino-couilliste que les meneurs d’hommes savent parfois faire émerger faute de mieux.
Trouvé seul au point de pénalty après un bon débordement de Lodi, Harit aurait bien été en mesure de nous offrir la bonne grosse victoire d’escrocs qui soulage, mais nous offre un nouveau sabotage en ratant largement son pladupiésécurité. Si à l’entame du dernier quart d’heure, l’OM paraît un peu plus fringant, Lens parvient à répondre en nous offrant une fin de match au slipomètre. Les corners se multiplient ainsi, l’un d’eux aboutissant à un tir de Saïd sauvé sur la ligne par Veretout.
Jordan est en revanche moins inspiré à l’orée du temps additionnel, lorsqu’un lensois démarre une contre-attaque après un corner en notre faveur. Là où n’importe quel milieu honnête aurait commis la savoureuse faute de boucher qui s’imposait au milieu de terrain, Jordan se fait proprement enfumer et offre à son adversaire un boulevard qui ne prend fin qu’en corner. Sur celui-ci, Gradit échappe au marquage de Balerdi pour nous assassiner d’une tête au premier poteau (1-0, 91e).
L’affaire ne serait pas complète si, à son tour, Aubameyang ne foirait pas sa reprise sur un centre d’Harit en toute fin de match, des fois qu’il puisse exister quelque chose à sauver de cette rencontre.
[lapin]
Les joueurs
Lopez (3-/5) :
« Quand je saute d’une falaise c’est le fait de risquer ma vie qui me fait sentir vivant » – Kévin B., plongeur de haut-vol.
« Les sports extrêmes c’est ça, ce sentiment à la fois de toute -puissance mais aussi d’insignifiance face aux forces de la nature. » – Florence M., pilote de wingsuit.
« Entrer dans la cage aux lions, c’est savourer le souffle coupé du public, son attente mais aussi sa peur. C’est vraiment intense. » – Eduardo P. , dompteur.
« Moi je tire des six-mètres pour l’OM. » – Pau L., gardien de but.
Clauss (2-/5) : Regarde la barre du navire tourner dans le vide sans essayer de la prendre.
Gigot (3/5) : Le capitaine par intérim n’a pas insufflé la rage de vaincre à ses équipiers, c’est le moins qu’on puisse dire, mais s’est montré personnellement irréprochable. C’est déjà ça.
Balerdi (2+/5) : Vous vous souvenez qu’à la dernière académie on l’a surnommé « pour l’instant » ? Bah voilà, l’instant c’était là.
Renan Lodi (2/5) : Une passe décisive mais finalement non, commun symbole de match moyen mais finalement non.
Veretout (2+/5) :Comme point positif, outre son sauvetage sur la ligne, on retient qu’il a fait des passes verticales vers ses attaquants. Si, on en est venus à le relever, c’est dire le niveau global. Autre moment à forte puissance symbolique dans la colonne « malus », cette non-faute tactique à la 90e sous les yeux de Gattuso. Gennaro qui n’arrive pas à transmettre le sens de la faute tactique à un joueur, c’est comme si Jean-Marie Le Pen n’arrivait pas à transmettre le racisme à sa fille, ça ne peut pas exister.
Kondogbia (2-/5) :
You ain’t nothin’ but a Kondog
Cryin’ all the time
Well, you ain’t never caught a rabbit
And you ain’t no friend of mine
Sarr (1/5) : En onze ans de Canebière Académie j’ai jamais vu autant de rien. Des nuls à chier qui ratent des choses, des loupés ahurissants, des initiatives de pétés du teston, ça oui, on en a vu à la pelle. Mais un type qui propose autant de rien dans la nullité, ça c’est quelque chose, et c’est surtout le cauchemar de l’académicien. C’est comme en satire politique si t’étais habitué à vanner Aurore Bergé, ça c’est facile tellement elle donne du grain à moudre, et puis là, paf d’un coup, tu te retrouves face à Jean-Noël Barrot, secrétaire d’État au numérique : à part aller sur sa fiche Wikipédia constater sa tête de nœud et son parcours de fieffé connard, tu sais que tu le détestes mais t’as absolument aucune prise pour le vanner. Bah Ismaïla Sarr c’est pareil, au lieu de radonjiquer superbement, il se dissimule dans la médiocrité pour pas qu’on l’attrape. C’est petit, Monsieur.
Murillo (86e) : Rétractation gonadique à but défensif, ou réelle confiance dans le fait qu’offensivement il ne fera de toute façon pas pire que Sarr ? On n’en sait rien mais dans un cas comme dans l’autre, c’est raté.
Harit (1/5) : Grassement payé pour faire de la merde, part périodiquement se ressourcer au Maroc avec ses jeunes copains : Amine Harit est un écrivain parisien.
Correa (2-/5) : Trop mauvais pour marquer les esprits, mais pas assez spectaculairement nul non plus, sa seule utilité sera de fournir une question en mode expert dans les quiz « joueurs de l’OM des années 2020 ».
Ndiaye (56e, 1/5) : Réussit à voir sa qualité de jeu s’effondrer alors qu’elle était déjà au ras du sol.
Vitinha (1/5) : Tellement nul que j’ai rêvé qu’il se faisait expulser, et le pire c’est que ce n’était pas un cauchemar.
Aubameyang (70e, 2-/5) : Net avantage pour Jean-Bite ce soir dans le duel qui l’oppose à Vitinha. D’accord, il a tout raté, mais au moins il s’est procuré des choses à rater.
L’invité zoologique : Florian Sotoucan
Doté d’un bec disproportionné et haut en couleur, le toucan est donc bien l’invité approprié pour rendre compte de ce déplacement chez ces gens hauts en couleur et qui ont dans les yeux le bleu qui manque, etc.
- Les autres : Dans la galère, eux semblent conserver une ligne directrice, ce qui les autorise sans doute davantage d’optimisme que nous.
- Le classement :Ca y est, c’est l’heure : on échauffe bien ses vertèbres cervicales, ses trapèzes, et hop, on procède à une rotation du cou vers le côté opposé, ce bas du classement où le premier relégable se trouve à deux points derrière nous.
- Coming next : Voici deux semaines de trêve internationale bienvenues, où l’on pourra enfin s’achapper de l’OM pour se consacrer à des choses plus distrayantes telles que les crimes de guerre au Proche-Orient, la montée du fascisme ou l’effondrement de la biodiversité.
- Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook, sur Twitter, ainsi que sur BlueSky pour les boycotteurs d’Elon. Olivier L. remporte le concours zoologique.
Bises massilianales,
Blaah
Merci
Je viens de découvrir l’existence de Jean-Noël Barrot et ça me fout encore plus en rogne.
Pas merci
Froid. Bref. Douloureux. Porteur d’aucun espoir si ce n’est celui de sa propre fin.
Une acade qui me rappelle la matraque de Moke. D’ailleurs j’ai mis une semaine à la lire. Comme.. bon t’as compris.
Merci. Bises.