La Calcio Académie vous raconte la 25 et 26e journées de Serie A (20-21) :

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une journée avec un but du Ninja est une bonne journée

Ciao ragazzi,

Si vous vous imaginiez que l’humeur était meilleure aujourd’hui c’est que vous avez probablement les yeux encroûtés de merde sèche, les maigres interstices qui vous permettaient d’y voir quelque chose comblés depuis peu d’œufs de mouche qui ne tarderont pas à se transformer en larves, vous dévorant les globes oculaires et mettant ainsi un terme à votre pitoyable agonie de voyant. Oui bon d’accord j’exagère un peu, mais franchement la perspective de voir l’Inter championne, nous privant ainsi d’un dixième scudetto consécutif me donne envie d’être à la place d’un globe oculaire dans ma première phrase. Vous êtes peut-être tifoso de l’Inter et vous ne vous sentez pas concerné par cette faconde nécrophile, et bien soit, allez vous f… Quoi ? STOP ! LAISSEZ-MOI, J’AI LE DROIT DE DIRE CE QUE JE VEUX MERDE, LA LIB…
Krzzzzt, krrrrt, kzzzzzzzzzzzzzz…
Pardonnez Roberto, il est pas dans son assiette en ce moment. Il est supporter de l’OM vous savez, ce gros con. Nous disions donc, la Serie A ça reste vachement chouette quand-même. Surtout quand la Juventus en chie. Alors que nous, les clubs milanais, on est bien. Surtout un d’ailleurs.
Allô ? Oui c’est Franco Barésilles. MAIS FOUTEZ-LUI UNE CAMISOLE ET UN SUPPO D’UN KILO DE MORPHINE BORDEL !
Je vous laisse, le Turinois a vu une photo de Vialli en train de soulever la Ligue des Champions en 1996 et il a pris le docteur en otage. Par les couilles, oui.


Juventus-Lazio (3-1) :

Le 46541e curvededroitico de la saison a tenu toutes ses promesses, pour peu que vous préfériez le capitalisme fascisant au fascisme capitalisant. La grande FIAT a gagné, les fils de Duc ont perdu. Plusieurs choses toutefois :
– S’il y avait un Van Nobel de la passe en retrait, Kulusevski serait un sérieux prétendant.
– Chiesa a quand-même du ballon (je lui chiais allègrement à la gueule quand il jouait à la Fio et je recommencerai dès qu’il fera un mauvais match parce que je suis un tout petit être humain).
– Morata me fait l’effet d’un tulle gras sur la plaie béante qu’a laissée Mandzuouiche. Quel hombre !
En attendant, la Juve n’est pas morte. Le ton morne de l’intro était un peu surjoué hein ?

Buteurs : Rabiot (39e), Morata (57e, 60e s.p.) pour la Juve, Correa (14e) pour la Lazio.


Crotone – Torino (4-2) :

Le Toro allait mieux. Il ne perdait plus depuis le 9 janvier et une défaite contre le Milan à l’extérieur. Mieux, il avait même fini par gagner un match, et contre un concurrent direct au maintien en plus. Oui mais voilà, il a mis le pied dedans.
Comme vous lors d’une ballade bucolique sur les quais alors que les arbres ont commencé à perdre leurs feuilles, mais que l’été indien et ses chauds effluves vous bercent langoureusement alors que vous marchez. Vous flânez, vous planez même. Vous êtes en Birkenstock ou en claquettes FILA, puisque vous êtes à la pointe de la mode. Et là, tapie sous un tas de feuilles mortes, une grosse merde fraîche de clébard. Les feuilles la cachent merveilleusement bien, comme si des minots s’étaient amusés à la recouvrir pour qu’un abruti y marche dedans. Les pieds semi-nus, c’est le bonus. La merde remonte sur les bords de la semelle et vient amoureusement se mettre entre le pied et la chaussure, comme un sandwich à la pâte à tartiner. Niveau football, ça se traduit par une défaite contre des crotonesi qui finiront bons derniers, et un Toro qui reste 18e malgré ses deux matches en moins. Enfin, il y a un des académiciens de la Calcio qui se marre bien des déconvenues du voisin granata.

Buteurs : Simy (27e s.p. et 54e), Reca (80e) et Ounas (90e+4) pour Crotone, Mandragora (45e) et Sanabria (84e) pour le Toro.


Spezia – Benevento (1-1) :

Le duel entre les deux promus de Serie B est également le choc des équipes surprises de la saison. Par son travail et ses choix, Vincenzo Italiano dément tous les sinistres pronostics. Une nouvelle fois, La Spezia accomplit une très belle performance d’ensemble. Benevento ouvre le score contre le cours du jeu. Le pauvre Terzi, comme tout bon centriste qui se respecte, confond son pied droit et son pied droit. Du coup, il trébuche comme un con. Gaich en profite. Il trompe Zoet, le remplaçant néerlandais de Provedel suspendu sur ce match.
Si Benevento ne nous éblouit pas par son jeu, ils sont redoutables en défense. Mais Inzaghi n’est pas un magicien. A force de subir les assauts des Ligures, Montipo finit par craquer. Verde, en renard des surfaces, catapulte le ballon au fond. Au vu de la domination de Lo Spezia Calcio, l’égalisation est amplement méritée. Les deux équipes se retrouveront la saison prochaine. Qui l’aurait parié en début de saison ?

Buteurs : Verde (71e) / Gaich (24e)


Udinese – Sassuolo (2-0) :

On ne peut pas dire que le Frioulan soit rancunier ni reconnaissant. Le pauvre Jen Stryger Larsen a pu en faire l’expérience. Le Danois avait provoqué contre le Milan un pénalty grotesque en tentant de smasher un ballon à la façon d’un volleyeur, l’Udine laissant échapper une victoire historique à San Siro. L’Udine avait communiqué dès le lendemain « Uno di Noi » (l’un de nous) coupant toute polémique. Une erreur n’efface pas le CV et l’investissement sans faille du latéral droit danois. Les Tifosi ont également soutenu Stryger en affichant une banderole sympathique « La maglia l’hai sempre sudata » (tu as toujours mouillé le maillot). A l’heure des messages négatifs et agressifs, on ne peut que se féliciter de ce joli message d’amour. Un message dont aurait pu et dû s’inspirer le fantasque De Paul, coupable d’un geste absolument scandaleux sur Locatelli. Mais la VAR est restée étonnamment muette.

Notre héros du jour. On aurait pu croire cette image issue d’une belle propagande soviétique. Non ?

L’Udinese remporte le match haut la main. Llorente ouvre le score en fin de première période d’une petite déviation alors qu’il est accroché et retenu par le bras. Pereyra double la mise dans les dernières secondes. Le résultat est amplement mérité. Nos fans de patates en tout genre réalisent une deuxième partie de saison de toute beauté. De Paul, quand il s’abstient de sauter à pieds joints sur ses adversaires, est un joueur admirable. Le Fameux Stryger n’économise effectivement pas ses efforts. Il multiplie les courses sur son coté. Llorente a encore des beaux restes. Finalement l’Udine ne tremblera pas cette année.
Nous n’avons pas encore évoqué Sassuolo et c’est bien normal. Il n’y a rien à dire ou presque à leur propos. On pourrait évoquer une belle frappe de Djuricic et pis c’est à peu près tout. C’est peu, trop peu pour prétendre à quoi que ce soit. Sassu déçoit une nouvelle fois.

Buteurs : Llorente (42e) et Peyera (90e)


Roma – Genoa (1-0) :

On ne va pas se mentir, on se connait trop bien. La Roma a gagné mais on s’est globalement bien fait chier. Mancini, d’une tête puissante, inscrit son quatrième but de la saison. Après deux mois d’euphorie, le Genoa retombe dans ses travers. La première frappe rossoblu intervient en toute fin de match. Le très tatoué Scamacca reprend de volée un ballon anodin, une frappe de mule qui vient lécher le poteau de Pau Lopez. Les Giallorossi se satisferont de cette timide victoire. La rentrée pleine de promesses du jeune espoir espagnol Gonzalo Villar illustre la richesse et l’inexpérience de l’effectif. Mine de rien, cette Roma est quatrième et ce n’est même pas volé.

Buteur : Mancini (24e)


Napoli – Bologna (3-1) :

David Ospina n’est pas passé loin d’encaisser un des buts gag de l’année. La mésaventure de l’ancien Niçois confirme l’adage selon lequel il ne faut pas confondre vitesse et précipitions. Le gardien colombien voulait justement relancer rapidement. Il ne fait pas spécialement attention à Rodrigo Palacio. L’Argentin met son pied en opposition. Le ballon ricoche et finit au fond des filets napolitains. Mais la joie fut de courte durée, la VAR annulant le but fort justement, une fois n’est pas coutume.

L’occasion semble parfaite pour vous parler des Sfogliatelle, une pâtisserie fourrée à la Ricotta, à la vanille et aux écorces d’Orange. Un truc fourré qui se mange bien chaud, voilà une recette qui plaira à Bologne, habituée au fourrage aussi régulier qu’intensif. Pis, en plus on ne peut pas vraiment leur en vouloir, ça donne envie non ?

Ce Napoli-Bologne ne se résume pas à cette anecdote. Le match fut animé et le mérite en revient aux deux équipes. Bologna n’a jamais cessé de jouer et de tenter de revenir dans la partie. Mais c’était la soirée d’Insigne. Lorenzo inscrit un doublé de toute beauté, il offre même un caviar à Osimhen que le Nigérian a gâché en se précipitant. L’ancien ne se précipitera pas sur le contre suivant. Il ne manquera pas de vitesse. Il dépose le pauvre Danilo avant d’inscrire son troisième but de la saison. Son intégration est certes plus lente que prévue, le système ne lui convenant pas parfaitement. Mais il n’y a pas à proprement parler de «problème Osimhen » comme nous avons pu le lire ci et là. On ne passe pas de Lille au Napoli comme ça. Sa pointe de vitesse et son sourire devraient rapidement convaincre les plus sceptiques.

Buteurs : Insigne (8e, 78e), Osimhen (65e) / Soriano (73e)


Inter – Atalanta (1-0) :

Et dire que certains s’en réjouissent… Desproges disait du Docteur Petiot qu’il était le chercheur qui avait prouvé que le juif pouvait être dissous dans l’acide. Le prince héritier Ben Salmane a continué des travaux dont on se serait bien passé. Visiblement, les journalistes sont assez sensibles à l’acide. Le prince sanguinaire veut faire de l’Inter son joujou, copier le modèle de City ou du PSG. Il serait prêt à rentrer dans le capital à hauteur de 30%. L’Inter deviendrait l’instrument de sa politique d’ouverture vers l’extérieur. Il serait utopique et illusoire de croire qu’elle pourrait amener des changements. Le Saoudien n’est pas un homme qui change d’avis mais il a ses méthodes pour que ses hommes changent d’avis. L’arrivée au club d’une telle personnalité pose question. L’Inter peut-elle devenir un jouet ? La perspective est réaliste. Les Chinois veulent une entrée au capital, c’est justement la volonté de MBS…
Sur le terrain, l’Inter affrontait la Dea pour un match au sommet, un match à enjeu pour les deux équipes, un derby lombard excitant dont il ne manquait que le public.
L’Atalanta a considérablement emmerdé l’Inter par son jeu offensif et son pressing très haut sur le terrain. Ils ont littéralement coupé l’Inter en deux. Les hommes de Conte s’en sortent presque par miracle. Skriniar en opportuniste délivre un San Siro qui aurait vibré s’il avait été plein et il aurait été plein…
L’Inter l’emporte au bout du suspense en souffrant et en déjouant la plupart du temps. Ce genre de performance sera reçu comme un signe positif de plus pour les Nerazzurri dans la perspective du Scudetto.

Buteur : Skriniar (54′)


Hellas Verone – AC Milan (0-2) :

La résurrection. Depuis des mois Milan ne peut compter sur son équipe type, faute de blessures, et depuis des mois certains remplaçants ne sont pas aussi performants que les titulaires. Ce dimanche enfin, Milan a pu compter sur des seconds couteaux qui ont fait le job, et même très bien fait.
Krunic en premier lieu nous sort un coup franc venu de la planète Saturne, une beauté de lucarne opposée à laquelle personne n’a cru avant le deuxième ralenti. Dalot en second lieu qui, après une belle performance en Europa League en octobre, n’a fait que décevoir avant ce weekend où il marque un très beau but pleine lucarne.
Les absences d’Ibrahimovic, Rebic, Bennacer, Tonali, Theo Hernandez n’ont pas empêché Milan de se sortir du bourbier de Vérone qui a déplumé la Juve. Bonne chose pour la course au titre et pour le suspense de fin de saison.

Buteurs : Krunic (27’), Dalot (50’)


Fiorentina – Parma (3-3) :

Match de dingue à Florence qui nous fait encore plus regretter l’absence de public à l’Artemio Franchi (et ailleurs).
Scenario de folie où le 2-2 semblait s’afficher au coup de sifflet final, déjà noté sur les cahiers des journalistes… avant que Mihaila de Parma marque à la 90e et que Iacoponi ne marque un beau csc à la 94e en faveur de la Fio ! 3-3 score final, à la fin du temps réglementaire.
Ça n’arrange évidemment personne car les deux équipes ont besoin de points mais la Fiorentina marque à nouveau et pourra espérer des jours meilleurs avec un Ribery sur deux jambes (en tribunes ce soir) et une efficacité offensive retrouvée !

Buteurs : Quarta (28’), Milenkovic (42’), Iacoponi csc (94e) ; Kucka (32’), Kurtic (72’), Mihaila (90’)


Sampdoria – Cagliari (2-2) :

Encore un scenario chamboulé à la dernière minute, cette fois à Gênes dans un Samp-Cagliari qui ne payait pas de mine mais qui a régalé les amateurs de spectacle !
Mené 1-0 jusqu’à la 78e minute, la Samp a renversé la tendance en deux minutes, par un magnifique but, peut être LE but du weekend, de Gabbiadini (à voir ci-dessous), d’une superbe frappe pied gauche lucarne intérieure.
La Samp pensait repartir avec trois points, mais c’était sans compter sur Naingollan et les frappes de 25 mètres dont il a le secret ! Encore un pion hors de la surface pour le ninja et un point du match nul gagné et qui reprendra le bateau pour la Sardaigne !

Buteurs : Bereszynski (78’), Gabbiadini (80’) ; Joao Pedro (11’), Naingollan (96’)


Note Artistique de la journée : 4/5

32 buts ce weekend et un spectacle garanti en plus du soleil qui pointe le bout de ses rayons !
Ça nous change des mauvaises nouvelles et des confinements partiels du covid qui eux aussi pointent le bout de leur nez en Italie.

Des beaux buts, comme vous avez pu le constater précédemment et de beaux résultats qui maintiennent le suspens intact dans le haut du classement comme en bas où des équipes comme le Torino, Cagliari, Parme, les promus, la Fio, et même le Genoa et Bologne 12e…, bref toutes les équipes ont encore quelque chose à jouer dans ce beau championnat qu’on vous conte toutes les semaines, en espérant que vous y preniez le même plaisir que nous à le suivre !

En parlant de ça, nous sommes de plus en plus de petits bénévoles ou professionnels qui s’intéressent au foot italien, et nous nous en ravissons pleinement ! On ne les citera pas tous faute de temps, et de place, mais on peut tout de même mettre en lumière les amis de Calcio Espresso qui font du bon boulot et qui, comme nous, vous font partager leur passion pour le football italien.
Espérons qu’un jour nous nous réunions tous autour de dizaines de bouteilles de vins pour parler ballon, Italie, calciopoli, nombre de scudetti, plus beau maillot…

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