Arsenal – Swansea (0-2) : La Gunners Academy livre ses notes

Il arrive rarement que je sois à court de mots. Que ce soit pour dire des trucs cools ou pour raconter de la merde, je me débrouille toujours pour l’ouvrir d’une manière ou d’une autre. Après la défaite d’Arsenal face à Swansea à l’Emirates, j’avoue avoir du mal à trouver les mots pour expliquer ou justifier une énième contre-performance. Les raisons de ce mini-fiasco sont partout et nulle part en même temps. Cette défaite n’est que la suite logique d’une série de nuls alarmante sur la capacité des Gunners à marquer. La nouvelle attaque londonienne (comprendre avec Giroud, Podolski et Cazorla) est toujours en rodage début décembre. Long, le rodage quand même. Le turn-over imposé par la fatigue, les blessures, les egos (ouais, ouais Theo et Lukas, je parle de vous) ou même les choix de Tonton n’aide pas vraiment à mettre en place les automatismes. Donc les buts ne viennent pas, la confiance baisse, et ainsi de suite. Jusqu’à ce moment inévitable à Arsenal où les doutes s’installent tellement que la défense flanche et prend des buts moisis à la 90^e… La faute aussi à des milieux de terrain cramés, obligés de jouer tout le temps, because y’a que Ramsey comme alternative.

Pourtant, il était facile de capitaliser sur la victoire face à Tottenham, comme le disait ce cher Just Wide. Or, on a observé l’effet inverse et ce dès le match suivant la bifle donnée gracieusement à nos amis Spuds. Certes, Arsenal avait joué ce match à dix contre onze, mais l’envie était tout de même complètement différente… Alors, évidemment, à un moment ou à un autre va se poser la question de la responsabilité de Tonton dans cette affaire. Certains choix de coaching peuvent certes nous paraître étranges, mais entre les blessures et les méformes énigmatiques de certains (Podolski, Cazorla, Vermaelen), je crois que Wenger est vraiment contraint de faire au mieux. Difficile de lui jeter la pierre pour le choix des hommes, surtout avec la limitation budgétaire qu’on lui impose. Par contre, je me demande (sans le vouloir vraiment) s’il arrive encore à donner du liant à cette équipe, à la motiver, à tirer le meilleur de ses joueurs et à mettre en place un système tactique en conséquence. Je veux dire : est-ce qu’il va réussir à sortir une équipe sans réel leader ? Je suis plutôt pour à la base mais c’est un sacré challenge et Wenger touche peut-être là sa limite. J’espère que non. Janvier sera peut-être la fin de la période de vaches maigres qui l’a obligé à justifier la présence de Julio Baptista ou plus récemment Park Chu-Young dans l’effectif. En attendant, il doit trouver le moyen de faire jouer cette équipe. Pas forcément super bien, mais simplement la faire jouer.

Till next WE

Les notes :

Szczesny : 5/5 : Putain de gardien de hand va. Toujours excellent dans ses duels et sur les réflexes, il a sorti une flopée d’arrêts capitaux pour maintenir la tête de ses petits potes hors de l’eau. Des gestes qui auraient dû, d’ailleurs, les faire réagir. Ils ont préféré le laisser tout seul pour se faire allumer…

Jenkinson : 2/5 : Aligné en lieu et place de Poulpy, blessé au pied, il a sorti un gros match offensivement, en délivrant d’excellents centres. D’ailleurs, c’est à se demander : les mecs ne centrent jamais autant que quand Giroud est sur le banc, communsymbole de casse-couilles. Enfin bref, quel alignement sur le premier but, quelle débilité sur le deuxième … Après 1254 revisionnages, il peut 1)tenter un dribble 2)dégager en touche 3)envoyer une patate à Szczesny. Je suis trahison.

Gibbs : 2/5 : Malgré le nombre de ballons touchés devant, il continue d’envoyer des saucisses. Alors ouais, des fois ça se transforme en corner, mais vu qu’on sait pas les tirer, ça sert à rien. Coupable d’un placement de bite sur le premier but lui aussi.

Vermaelen : 3/5 : On le retrouve petit à petit. Là par exemple, il aurait pu avoir quatre. Mais son erreur de débutant sur l’action qui a permis à Dyer de se présenter seul face à Szczesny aurait pu mettre tout le monde dans la merde bien plus tôt. Et je ne suis pas encore bien sûr qu’il soit blanc comme neige sur le premier but…

Mertesacker : 3/5 : Des interventions pleines d’à-propos (j’adore cette expression) la plupart du temps. Et deux gros trous d’air qui ont eu le mérite de ne coûter qu’un but au lieu de deux. Dyer a des pieds polygonaux.

Arteta : 1/5 : Eh, c’est moi où Mikel a oublié de servir à quelque chose ces derniers temps ?! On en a parlé dans les commentaires de la dernière académie, mais c’est désormais une évidence : son placement est plus que problématique. Autant en début de saison, il a réussi à jouer le chien de la casse devant la défense, autant personne n’y croit plus maintenant, lui y compris. C’est simple, il est les trois-quarts du temps à la hauteur de Cazorla et de Wilshere. Une belle ligne de trois inutile et perméable.

Wilshere : 1/5 : Absent ? Non. Claqué ? Sûrement. En même temps, on va pas remettre Ramsey, faut pas déconner non plus. Par chance, on a un numéro 7 tchèque pas mauvais qui est de retour de blessure.

Cazorla : 4/5 : L’Espagnol a, semble-t-il, pris conscience de ce qu’on attendait d’un meneur de jeu. C’était pas la prestation parfaite (d’autant plus que c’est difficile de produire ce genre de performances tout seul), mais il a constitué la principale menace côté Gunners en multipliant les bonnes frappes et en tentant d’accélérer le jeu.

Podolski : 0/5 : Réclamait depuis quelques temps de jouer dans l’axe. Moi je préconise un stage de longue durée sur le banc. Histoire de faire dégonfler un peu tout ça.

Walcott : 1/5 : A moi la balle, à moi, à moi ! C’est moi, je veux marquer, moi, marquer ! Ballon, ballon !

Gervinho : 1/5 : Apparemment, personne ne l’a prévenu que Podolski et Walcott allaient lui prendre sa place dans l’axe. L’Ivoirien a donc erré comme une âme en peine, sans savoir dans quel but il devait marquer. Devrait manger de la soupe.

Les substitutes for love :

Giroud (pour Podolski et son gros cul) : Trois ballons touchés : une jolie déviation, une autre bien moisie et surtout un ballon gratté sur une passe en retrait de la défense des Swans, qui si Clattenburg siffle péno, bah c’est pas un vol. Mais Clattenburg a un peu peur de siffler quoi que ce soit maintenant.

Oxlade-Chamberlain (pour Gervinho) : Le mec rentre pour dynamiter un peu le bloc gallois, mais avec le challenge de jamais faire un débordement. Mal barré. Un peu comme son avenir à court terme en fait.

Rosicky (pour Wilshere) : Attendu de pied ferme par bibi, le retour du Tchèque est une très bonne chose pour les prochains matchs. Contre Swansea, il a été chargé d’accélérer la transmission vers l’avant, avec pas mal de déchet, faut le reconnaître. Mais son influence devrait se sentir dès le prochain match.

Sinon…

– Michu Piccu. Voilà, c’est fait.

– On est derrière Stoke au classement. Voilà, c’est fait.

– Peter Hill-Wood, président du club, a fait une attaque. Probablement en pensant à la thune qu’il faudrait dépenser au mercato pour redresser la barre.

– Le public de l’Emirates est de plus en plus détestable. Incapables de chanter quoi que ce soit plus de 5 minutes pour pousser leur équipe, les supporters sont partis avant la fin du match pour terminer avec les huées. Et les journalistes français trouvent ça normal.

– Difficile d’expliquer aux gens que Swansea, si, ça joue bien.