Arsenal – Tottenham (1-1) : La Gunners Academy livre ses notes

Ce qui est relativement marrant avec le North London Derby, c’est que ça répond rarement à une logique sportive. Peu importe la dynamique du moment pour l’un ou l’autre des deux clubs, c’est souvent le grand n’importe quoi. Le match de ce week-end en était encore un bel exemple : ça s’arrache, ça s’envoie, ça y va à la zeub, mais techniquement et tactiquement, c’est un bordel sans nom.

Ceci dit, il faut quand même noter deux choses. D’abord, le cumul des absences de Bellerin, de Ramsey et de Walcott, du retour de blessure de Koscielny et de la fatigue d’Alexis ne jouaient pas en notre faveur. Ensuite, je parlais tout à l’heure de n’importe quoi tactique, mais ce serait tout de même oublier une grosse partie du match de Tottenham, dont l’organisation a posé d’énormes problèmes aux hommes de Wenger. Pocchetino a saisi une chose : foutre la pression sur Cazorla et empêcher Özil de toucher un ballon, c’est annihiler toute velléité offensive des Gunners, surtout sans la déstabilisation que peut générer Bellerin ou l’espace que peut créer la crainte d’une course de Walcott. Arsenal a donc subi longtemps le milieu très dense des Sputes, qui ont découpé et occupé le terrain très intelligemment. Avec notre défense en mode zoubida, il n’a pas fallu attendre longtemps pour que ça craque (même si je n’avais pas prévu que ça vienne de Koscielny je dois dire).

Par chance, Kane n’est pas si adroit qu’on veut bien nous le vendre. Lamela tricote souvent pour son kiff personnel plus que pour faire vraiment la différence. Dele Alli, bien que prometteur, ne peut pas porter un derby sur ses épaules adolescentes. Et empêcher Özil de faire une passe pendant tout le match est unc challenge osé quand tu dois également surveiller les courses de Campbell et d’Alexis. La fatigue aidant, le marquage s’est fait plus laxiste, les contacts plus brouillons et le Mesut a finalement eu l’occasion de s’exprimer et de faire entrer la lumière. Il aurait d’ailleurs pu signer une passe décisive beaucoup plus tôt que la 77e minute, avec l’aide de la chatte et de Giroud. On ne va pas trop l’ouvrir quand même : vu la gueule du match, le partage des points est une bonne affaire. On enchaîne. On reste au contact de City. Et on montre en même temps qu’il faudra tenir tout un match pour nous passer dessus.

CECH : 5/5
Un point de plus dans le grand compteur de John Terry. Merci Roman. PS : Par contre, le petit numéro de duettistes mongoliens avec l’autre grand salami, je préfère le dire tout de suite, c’est non.

DEBUCHY : 3/5
Le pauvre garçon n’est pas en jambes et probablement un peu déprimé par la réussite fulgurante de Bellerin. Il n’a pas souvent dépassé le milieu de terrain, mais je reconnais qu’il a fait le taf derrière et c’est bien ce que j’attends en priorité d’un latéral.

MONREAL : 5/5
Le nouveau Lauren. D’une discrétion absolue, d’une efficacité redoutable. Oui, je sais « Lauren jouait à droite », merci, tu veux pas me rappeler ma date de naissance aussi ?

MERTESACKER : 2/5
Se la joue tranquille sandales-chaussettes, oublie son marquage, balance des passes dans l’axe. Un touriste. Au calme.

KOSCIELNY : 1/5
Note assez dure pour Lolo Koko, qui revient de blessure en plus. Mais cette couverture de hors-jeu, c’est aussi grossier que rare chez lui. Et il est globalement passé à côté de son match et de son homme, vu le nombre d’occasions de l’ami Harry Kane.

COQUELIN : 5/5
– « Didier, un petit mot sur Françis Coquelin ? »

– « Je suis pas franchement branché chanson française. »

– « Merci Didier ».

CAZORLA : Gastro/5
Au bout de dix minutes, on a bien senti que le pin’s espagnol était complètement à côté de ses pompes. Se faire prendre le ballon comme un vulgaire Mikel Arteta, sortir des contrôles tout vaseux, c’est pas de lui. Bon, finalement, il est sorti à la mi-temps, malade. Pas étonnant. Ce qui n’est pas étonnant non plus, c’est que, quand Santi Cazorla passe au travers, Arsenal bégaye son football.

CAMPBELL : 3/5
Il avait envie de faire bouger les choses. Mais le maillage du terrain mis en place par Pocchetino a foutu un beau bordel, et il s’est retrouvé souvent esseulé dans ses efforts. Et il s’est logiquement fait reprendre un certain nombre de fois. Aurait pu ouvrir le score sur une jolie frappe enroulée si Lloris ne tenait pas autant à son poste en Équipe de France.

ÖZIL : Balltrap/5
Le mec pète tranquillement des records. Six passes décisives dans six matches d’affilée. Déjà dix offrandes cette saison en PL. Et la galette du week-end nous sauve le match. Dennis ? Regardes-tu Dennis ? Cet homme aux gros yeux marche dans tes pas, Dennis. PULL. PAN, PAN. 

ALEXIS : 1/5
Papa, mon robot l’a plus de piles. L’est tout cassé.

GIROUD : 3/5
Dangereux. Dangereux plein de fois même. Mais en chopant le cadre, ce sera beaucoup, beaucoup mieux. *Ibrahima Bakayoko likes this*

FLAMINI (pour Cazorla à la pause) : Je crois que c’est le moment où j’ai commencé à suer du SIF. Mais assez étrangement, il a réussi à tenir à peu près le niveau, à tuer personne, à pas se blesser.

GIBBS (pour Campbell à la 73e minute) : Van Gaal et son changement de gardien à la Coupe du Monde peut ranger sa bite. Faire rentrer un Gibbs en roue libre ailier gauche pour l’égalisation, ça c’est du génie.

ARTETA (pour Debuchy à la 78e minute) : Faire sortir un mec claqué par Arteta, je suis pas sûr qu’on y gagne. D’autant qu’on a fait passer Flamini arrière-droit du coup. FLAMINI ARRIERE DROIT. Faudra s’en rappeler si jamais on gagne quelque chose cette saison.

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