Wigan-Arsenal (0-1), la Gunners Academy livre ses notes

Gunners Academy : Wigan – Arsenal (0-1)

Wigan a beau faire partie des bras cassés de la Premier League, aller jouer là-bas un 23 décembre, ça sent quand même grave le poulailler, surtout cette année. On connaît l’embrouille, les Gunners sont spécialistes de la glissade peau de banane aux pires moments possibles. En l’occurrence, il y avait à Wigan une possibilité de recoller au podium en signant une troisième victoire d’affilée. Histoire de clore l’année 2012 sur un point plutôt positif, sans pour autant danser le sirtaki. Et devinez quoi, Arsenal a en fait sorti un match SOLIDE. Alors qu’est-ce que j’appelle un match solide ? C’est le type de performances qui a permis à Manchester United de remporter pas mal de titres de champion ces dernières années : des matchs pas foufous offensivement, parfois même chiants, sans avoir une domination excessive en termes de possession, mais avec une efficacité certaine et une sérénité défensive qui empêche de flipper à chaque ballon en profondeur. Ce type de match, l’équipe vient de prouver qu’elle en était capable. Le tout est de pouvoir reproduire ce genre de prestations quand elle peine à briller, tenir un score vierge ou réussir à convertir une unique occasion en 90 minutes. On sait très bien qu’on ne pourra pas faire football champagne toutes les semaines.

Cette rencontre, c’était aussi l’occasion de revoir Walcott dans la position d’avant-centre pour laquelle il chouine depuis des mois voire des années. De la même manière qu’il ne fallait pas le juger sur le seul match de Reading, on ne tirera pas de conclusions hâtives de cette deuxième titularisation en pointe. Mais on est loin d’avoir eu une révélation. Il provoque le penalty intelligemment, mais à part ça il s’est surtout fait remarquer par son manque de présence et d’appels. Il faudra attendre de le voir jouer contre une équipe correcte pour avoir une idée plus précise de son impact à ce poste, mais ça a servi au moins à une chose : montrer que l’homme qui doit occuper la pointe de l’attaque est peut-être tout aussi important que la qualité des relations qu’il a avec les milieux de terrain et les ailiers. Van Persie avait la chance d’avoir une équipe qui savait jouer avec lui, il faudra encore un peu de temps pour fixer l’animation offensive nouvelle d’Arsenal. Que ce soit avec Walcott, Giroud ou un éventuel nouvel arrivant.

Les notes :

Szczesny : 4/5 : A eu l’intelligence de relancer court sur Gibbs pendant quasiment toute la partie. Oui, bizarrement, les Latics avaient décidé de ne pas le presser… Ah non hein, j’essaie déjà de justifier Tonton, me demandez pas en plus de vous éclairer sur les choix de Wigan. Là c’est hors de mes compétences.

Sagna : 4/5 : Impassable en duel, le Chevalier Poulpy. Mais j’ai remarqué qu’il avait beaucoup de mal à flotter côté ballon. Soit il a des tocs, soit il a pas confiance dans la Mère Tesacker. J’arrive pas à établir laquelle des deux options est la pire.

Gibbs : 4/5 : Envoie toujours un peu ses centres au pifomètre, mais bon, là, avec la tripotée de nabots qu’on avait éventuellement dans la surface, c’était un moindre mal.

Mertesacker : 2/5 : Je suis un peu dur, mais si A. Koné avait pas des truelles à la place des pieds, la vitesse de pointe de la Bradwurst aurait pu nous coûter cher, à cause d’un tout petit mètre en trop. Très solide par ailleurs.

Vermaelen : 3/5 : Pas grand-chose à redire, à part un tacle harakiri un peu naze sur une contre-attaque. Je préfère ça que d’écrire à quel point son dégagement sur van Persie fait mal au cul.

Arteta : 4/5 : Toujours là pour poser et écarter le jeu, un peu moins quand il s’agit de l’accélérer. Mikel fait durer le plaisir devant mais se jette un peu vite derrière. Il s’agirait de choisir. +1 pour avoir les balls de continuer à tirer les pénos après l’épisode de Fulham.

Wilshere : 4/5 : Toujours pas au top de sa forme malgré une performance très satisfaisante. Le box-to-box lui revient un peu dans le sang, même si contre Wigan, il a préféré se concentrer sur la récup’ avec de bons gros tacles tout droit venus des 90’s. Dommage qu’il oublie Podolski sur sa gauche dans l’une des dernières actions du match.

Cazorla : 4/5 : Pourquoi pourrir un jeu spontané magnifique avec des touches de balles superflues, des dribbles capillotractés ou des passes impossibles ? Terriblement efficace dans les petits espaces, l’Espagnol persiste parfois à tenter des choses trop compliquées. Dommage, il est à l’origine du penalty.

Podolski : 2/5 : S’il baise comme il joue, sa femme en a pour 15 ans de psychanalyse à évacuer sa frustration des demi-parties de jambes en l’air.

Oxlade-Chamberlain : 4/5 : Le retour du chien fou, qui tente 4243 choses dans un match, en réussit la moitié et n’en maîtrise pas l’autre moitié. Mais au moins, il n’a pas cessé d’essayer. Et il a même produit des appels et des gestes intéressants. Maintenant, faut qu’il apprenne à faire un bon centre une fois qu’il a débordé un mec, à contrôler sa conduite de balle après avoir réussi à gratter un ballon ou encore à faire connaissance avec ses pieds.

Walcott : 1/5 : Pour le péno. Tout ça pour ça ? T’as intérêt à faire un peu plus si tu veux que l’arlésienne de ton renouvellement de contrat ne devienne pas une vaste farce. Ah oui, et tes corners sont toujours aussi pourris. Des bisoux.

Les substitutes for love :

Ramsey (pour Oxlade-Chamberlain à la 75^e) : Même pas sûr qu’il ait touché le ballon.

Coquelin (pour Podolski à la 79^e) : Rentré pour se chauffer la tête avec Maloney, le débile de l’équipe d’en-face, à coups de gros tacles de dégénérés. C’était drôle.

Koscielny (pour Cazorla à la 89^e) : Wenger invente la comm’ intra-match. Là le message, c’était juste de dire que Koscielny était rétabli. Merci.

Et sinon…

–          Y’a les centres de Beauséjour et de Stam. Ca envoie du rêve.

–          Ah mais en fait, y’a aussi les frappes de 70 mètres de Figueroa, qui en a mis une comme ça dans sa carrière et qui la tente à chaque fois qu’il a le ballon avec du champ. Syndrome Adil Rami.

–          Et les tacles de Maloney. Un gros débile qui a joué avec le crâne ouvert tout le match et qui a continué à chercher la merde. Mais y’en a plein comme ça en GB.

Le Père Fidalbion

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