Juve – Genoa (1-0) la Bianconero Académie était à Turin pour vous.

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Zero intimité

Salut les zèbres,

La trêve, cette saloperie, est finie. Elle était sûrement la bienvenue pour reposer les organismes ou aller visiter l’intérieur de quelques filles de joies haut de gamme dans des contrées ensoleillées, mais Dieu que ce fût long… Enfin, trêve de lamentations (c’est cadeau), place à la 21e journée de Serie A. Comme annoncé à la toute fin du précédent article, un dispositif spécial a été déployé pour votre plus grand plaisir (surtout pour le mien en fait). En exclusivité mondiale, la Bianconero Académie est allée vivre le match à l’Allianz Stadium grâce à de fabuleux amis bien intentionnés. Attendez-vous donc à un résumé de la partita plus empirique que jamais. Et par empirique, j’entends alcoolisé bien entendu. Car si votre serviteur est un poivrot avéré (en pré-retraite, je ne veux pas créer trop d’attente pour les horsjeuïades), faire un compte-rendu d’un match qui aura été le point d’orgue d’une cuite transalpine de 3 jours risque d’être rigolo. Mais si le Nebbiolo coulera à flots, le football restera le propos principal de cette académie. Faut pas déconner, merde.

Week-end calcio oblige, on va quand même cuver dimanche en regardant l’Atalanta faire le nul contre le Napoli (raté putain de merde) et la Roma battre l’Inter (encore raté). Histoire qu’on puisse chanter salutate la capolista lundi soir à 23 heures (non).

 

LE CAFÉ DES SPORTS

On a eu de la rumeur mercato,  alors analysons rapidement tout ce merdier  :

  • Emre Can est libre dans six mois et on lui fait les yeux doux depuis l’été dernier. Khedira glisse lentement mais sûrement vers la MLS (où ailleurs on s’en fout)  et il ne lui restera qu’un an de contrat à la fin de la saison. En fait le Grand Remplacement c’est des Germano-Turcs qui prennent la place d’honnêtes travailleurs Germano-Tunisiens.
  • Bryan Cristante ne viendra vraisemblablement pas en janvier, l’Atalanta étant en course pour une qualification européenne de plus, et encore en piste cette saison au moins jusqu’à la double confrontation avec le Borussia Dortmund. On parle aussi beaucoup de Dennis Praet, mais plutôt pour cet été. J’espère qu’on visera plus haut que ces deux-là, mais ils sont des artisans importants de la bonne forme de leurs clubs respectifs, alors pourquoi pas.
  • Alex Sandro n’a finalement toujours pas signé de prolongation de contrat. Et à moins qu’il nous offre les mêmes performances que la saison dernière, ce sera ciao bambino. Et sans trop de regrets. Par contre le chantier de l’arrière gauche risque d’être capital cet été.
  • Stephan Lichtsteiner devrait rester jusqu’à la fin de la saison, à moins que l’OM ne vienne le chercher, ce qui serait caractéristique d’un comportement evratique de la part des Massilianaux chers à Camelus Blaah.
  • Nicolà Barella fait se distendre l’élastique du slip de Beppe Marotta. Si les négociations avec Cagliari aboutissent, il arriverait à la fin de la saison pour faire une jolie brochette italienne de jeunes talents avec Caldara et Spinazzola qui finissent tranquillement leurs classes à l’Atalanta.
  • Autre joueur de Cagliari qui pourrait nous rejoindre, Kwang-Song-Han. La caution dictature communiste dont tout club rêve secrètement. Comment ça non ? En tout cas le minot marche bien en prêt à Perugia (7 buts, 3 passes en 17 matches de Serie B à 19 ans). Malgré tout, ça sent le renfort marketing pour rayonner en Asie. Patriote obligé, le mec va devoir filer son salaire au Parti pour financer l’exécution de généraux à coup de canons antiaériens la lutte contre l’impérialisme américain.
  • Enfin, Paulo Dybala devrait vraisemblablement redevenir un joueur de football une fois qu’il aura signé un nouveau contrat avec plein de sousous dans sa popoche, et dans celle de son enculé de frère qui fait le tour des grands clubs européens et du PSG pour mettre la pression sur les dirigeants bianconeri. Ou partir pour 180 millions. On sait pas.

 

Turin, ville de tous les excès. Nietzsche y a perdu la raison. Votre serviteur y a perdu 10 ans de vie. Et si la cuite inaugurale a été laborieuse au départ, un séjour chez Tortue Géniale à la Focacceria Sant’ Agostino aura changé pas mal de choses. Torchés pour 20 balles, pleins de farinata, de focaccia  et surtout de barbaresco et de grappa, votre serviteur et son équipe d’envoyés très spéciaux sont allés baver debout sur un comptoir dans un lieu de débauche où la musique était forte et les jupes courtes.

Une chose est sûre, les autochtones supportent le Toro. Les cons. On trouve toutefois quelques personnes sensées dans cette ville, la preuve :

Pas d’amour pour les enculés en grenat. Faut pas pousser.

 

La bonne dizaine de bouteilles du lendemain n’y changera pas grand chose. Votre serviteur n’est pas devenu intelligent et maigre en l’espace d’un week-end, loin s’en faut.

 

LE MOT SUR L’ADVERSAIRE

Depuis que Davide Ballardini a pris les rênes du Grifonne en novembre après la défaite dans le Derby della Lanterna, le Genoa n’a perdu qu’un match de Serie A. Il reste sur quatre matches sans avoir encaissé de but et se présente à Turin avec l’envie de mettre le nez dans la merde aux bianconeri. Mattia Perin se chargera de frustrer nos joueurs à n’en pas douter. Malgré tout, ça fait un bail que le Genoa n’a pas gagné la Juve dans son antre. Et si j’ai cloué un chat noir à un arbre avant de partir pour Turin, c’est pour que le mauvais sort ne me suive pas de l’autre côté des Alpes et qu’on gagne sans souffrir. Et si possible pas comme à l’aller.

 

LA COMPO DE MAX

On repart après deux semaines de trêve avec une compo presque normale. De Sciglio reste sur le banc pour laisser sa place à Lichtsteiner, ce qui a le don de me gonfler. Elise Lucet devrait aussi se pencher sur le dossier Rugani dans les semaines qui viennent afin d’élucider ce mystère qui le fait même disparaître de la feuille de match quitte à jouer avec moins de remplaçants que ce que la ligue nous y autorise… Est-ce qu’il pilonne la femme de Max ou sa fille ?

Un onze qui suffira à notre bonheur.

 

Je vous économise la recherche google pour Valentina  »fille de » Allegri :

 

Finally something I can fap to !

 

LA PARTITA

Accrochez-vous, ça va aller très vite.

Tout d’abord, mention spéciale à l’Allianz Stadium. C’est un stade vraiment très beau, et je pense qu’exception faite des mecs un peu plus à gauche que nous tout le monde y voit parfaitement. L’inclinaison des tribunes offre un grand confort visuel au plus grand nombre et c’est tant mieux. Par contre Turin en janvier ça pique le cul. Le froid d’abord. Autant vous dire qu’à la fin des 90 minutes, je ne sentais ni mes pieds, ni mes couilles, ni rien du tout en fait. Les Alpes, ça pique. Le peperroncino aussi. Couplé aux innombrables bouteilles de vin rouge, ça réduit en charbon la moindre crotte que votre système digestif volcanique produit. C’est une belle allégorie de ce que les Drughi avaient souhaité aux Napolitains (qui dans cette allégorie sont les merdes au cas où vous n’auriez pas compris) en 2013, souhait qui avait coûté deux journées de suspension à la Curva Sud.

Que d’amour pour Naples…

Les ultras de la Curva Sud étaient d’ailleurs les grands absents de la rencontre, suspendus pour avoir participé à un trafic de billet avec le président Agnelli et la N’drangheta. En vérité c’est beaucoup plus compliqué que ça et ça ne concerne qu’une minuscule minorité, mais la Juve attise les fantasmes et les jalousies donc je vous sert la version que tout le monde a retenu. Ne connaissant pas les détails, je vous renvoie ici pour plus d’infos. Tout ça pour dire que le stade sonnait creux et que le « Juve, storia di un grande amore » n’a pas résonné aussi fort que d’habitude.

On a tout de même eu une première période plutôt plaisante où la Juve s’est créé la majeure partie de ses occasions dont l’unique but de la partita, initié puis conclu à bout portant par Douglas Costa (1-0, 16e) avec une belle passe décisive de Mandzukic déclenchée par le non moins bel appel de Douglas (merci Bapt). Sinon, et bien pas grand chose. Un bon coup-franc tiré mollement par Pjanic, et une adresse toute discrète dans les trente derniers mètres (seulement cinq tirs cadrés à la fin du match, ce qui fait toujours cinq de plus que le Genoa) qui m’aura donné le temps d’apprécier le placement défensif de nos joueurs. Et autant vous dire que ça a pas été tout le temps ça. Je commence à chier des briques noires en pensant au mois de février. Je m’abstiendrai de parler longuement de la performance abyssalement nulle du Genoa, mais franchement ça n’aide pas quand vos adversaires ne jouent pas au même sport que vous. Et avoir Adel Taraabt maudite dans son équipe non plus d’ailleurs.

 

LES NOTES

 

SZCZESNY (3/5)
Emploi fictif de la soirée, à part quelques sorties aériennes qu’il a assuré sans sourciller.

LICHTSTEINER (2/5)
Pas catastrophique, mais pas bon. Merci pour tout, la médaille pour service rendus, et ciao bambino. BARZAGLI le remplacera pour toucher un ballon et une prime de match. Propre.

BENATIA (3+/5)
A été le patron derrière ce soir. Et il semble avoir tout ce qu’il faut dans le slip pour l’être pendant quelques années encore. Ceci dit, ça aurait pu être moi le patron tellement le Genoa a été inoffensif.

CHIELLINI (2/5 pour les pieds, 4/5 pour la tête)
On a eu deux moitiés très inégales de Georges. De sa tête, il a annihilé à lui tout seul les maigres velléités offensives du Genoa. Il a gagné tous les duels aériens qu’il pouvait et fait du Chiellini dans le texte. Les pieds par contre… Joue au foot avec des briques au bout des jambes il a l’habitude, même si c’est pas facile. Mais ce soir, il a été en dessous de ce qu’il fait normalement avec notamment 78465367894 ballons envoyés directement en touche.

ALEX SANDRO (3/5)
Ses dernières sorties étaient aussi immonde qu’un café préparé ivre mort à minuit. Il fallait serrer les dents pour s’épargner le déchet et ça ne fonctionnait pas souvent. Mais Alex a appliqué un filtre propre contre les genovesi. Du mieux jusqu’à la blessure qui l’a vu être remplacé par ASAMOAH, qui n’a rein eu à faire étant donné la nullité des adversaires.

PJANIC (1/5)
Un bon gros match de merde pour Mire. Sa seule frappe cadré fût un coup-franc tiré avec la force d’une vieille pute en bout de course. Ce qu’il n’est pas on est bien d’accord, mais quand même. Il a raté absolument tout ce qu’il a tenté. Le mec qui s’endort en boîte de nuit, c’est lui (et l’envoyé spécial None, mais c’est une autre histoire).

Miralem Pjanic lundi soir, à moins que…

MATUIDI (3+/5)
Charo comme souvent.

KHEDIRA (2+/5)
Un match correct, ce qui semble être la seule chose que Sami puisse offrir depuis un petit moment. La moyenne, mais pas plus. Remplacé par STURARO qui a fait une bonne rentrée. Beaucoup d’engagement, un sauvetage crucial sur la seule demi-action du Genoa, un carton jaune. Grande Stefano (quand il joue au milieu).

DOUGLAS COSTA (4+/5)
L’homme du match, le vrai. Il est au départ et à la conclusion d’une belle action pour le seul but du match. Docteur Doogie, c’est la caution folie douce d’un match qui en a manqué cruellement. Docteur Doogie = Martini Bitter.

MANDZUKIC (4/5)
Mon amour. Une passe délicieuse pour Douglas Costa, de la propreté dans les transmissions et la conservation du ballon et des filsdeputeries juste comme il faut.

HIGUAIN (non noté)
Lors de mon rituel de passage pour passer d’aspirant académicien à frère (rituel que je ne peux pas divulguer mais qui contient des tartares de cul sanguinolents et des cocktails à base de Fernet-Branca et d’eau de vie de Nîmois), on m’a fait jurer de jamais noter les arbitres. Et comme Gonzalo a joué avec un sifflet dans la poche, et qu’il a toujours eu ce qu’il a demandé, et bien voilà. Plus de 500 minutes sans marquer tout de même, c’est pas la joie pour Pipita.

 

LES ENVOYÉS SPÉCIAUX (sauf Gaël) ( 5/5)

Quitte à ce que ça fasse un peu Skyblog (et en même temps je m’en bat un peu les couilles), je me doit de remercier mes acolytes sans qui ce séjour bianconero n’aurait pas eu lieu. « Partir, c’est mourir un peu » disait Edmond Haraucourt. Et bien avec eux c’est vrai. Mourir de rire surtout, et d’alcool presque tout autant. None, Bapt, Kiki, prego à vous.

GAËL (-12/5)

S’il a été l’instigateur de cette escapade/biture, il n’a jamais vraiment été au niveau humoristique. Des tirades telles que « et voilà, première bouteille de vin » n’ont pas contribué à augmenter sa note. Et s’il a un temps caressé l’espoir d’une note positive, son insistance à vouloir nous faire trouver les numéros de maillots de chaque équipe de la création alors même que sa mémoire tampon (fortement imbibée il faut le reconnaître) n’excédait pas les deux secondes a eu raison de sa dernière chance. Prego à toi quand même bien entendu.

 

Une certaine idée du paradis, qui fait écho à ma bannière en plus.

 

Voilà, le retour en France aura été difficile tant le séjour fût bon, et même si le match n’était pas extraordinaire (les premières fois le sont rarement) c’est un souvenir que je chérirai toute ma vie. Avoir enfin vu la Juventus jouer – et gagner – dans son jardin, c’est un rêve qui est devenu réalité. Et on n’a pas souvent l’occasion de réaliser ses rêves. Alors grazie a tutti. Aux envoyés très spéciaux, à Tortue Géniale, à Horsjeu, à toi lecteur, à la France, cette start-up nation qui se lève tôt, à l’Alterfoot, et à tous les anus du monde, qu’ils soient cuits ou en tartare.

 

Fino alla fine,

Forza Juve.

Un baccio nel culo.

 

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