Adieu les monchus, après avoir fait le boulot contre la Géorgie, la Suisse enchaîne avec le Danemark, à la maison cette fois parce qu’on n’aime pas rester éloigné de notre belle confédération trop longtemps. Si les Caucasiens nous étaient inférieurs sur le papier, ce n’est pas le cas des Danois qui possèdent des joueurs autrement plus techniques et expérimentés. Mais bon, on disait ça aussi des Belges avant de les tarter correctement. Vous ai-je seulement dit que la Nati était qualifiée pour les demi-finales de la Ligue des Nations ? Bref, pour le premier match du Danemark dans ces éliminatoires, objectif deuxième victoire en deux matchs pour prendre la tête de notre poule (et non pas le cul de notre call-girl comme on en a l’habitude).

L’équipe suisse :

Suisse - Danemark composition

Le même onze de départ à trois changements près. Mbabu remplace Lichtsteiner et Ajeti prend la place de Gavranovic pour cause de niveau défaillant. Quant à Schär, le comte Vlad le laisse récupérer de sa commotion de samedi et titularise Elvedi à son poste. Le 4-3-3 s’étant montré efficace, il est reconduit tel quel. Mais le duel annoncé entre Xhaka et Eriksen me donne autant de suées qu’un contrôle fiscanal.

Le match :

En bons vikings reniflant l’odeur de l’or, les Danois se ruent dès l’entame du match à l’assaut de notre territoire. Mais tel le puceau en rut, ils se précipitent et en foutent partout sauf là où ça compte. Le temps de se réveiller et les Helvètes se mettent à jouer au foot. Après un contre ou deux qui rappellent aux visiteurs qu’on peut être dangereux pour autre chose que notre soutien financier aux dictatures de ce monde, c’est à notre tour d’être dans leur camp. Ce temps fort va être récompensé par un but de Freuler suite à un superbe contrôle de la main d’Ajeti. Pas de chance pour l’arbitre qui était masqué par une valise de billets qui traînait. 1-0 à la 19e. Le match va s’équilibrer avant que la première période ne se termine par un quart d’heure de bouillie de foot, entre faiblesse technique, blessures et carton.

Sans doute un peu énervés par le coup de pute du sort subit sur le but, les Danois repartent à l’abordage sans autre dommage pour les Suisses qu’un but horsjeu.net. On notera que Rodriguez est sorti, remplacé par Benito pour rendre hommage à un ancien client premium. Encore une fois, les joueurs de Petkovic vont reprendre progressivement possession du ballon. Alors qu’il commençait à devenir transparent, Xhaka place une LOURDE sous la barre de Schmeichel Jr et permet à la Suisse de prendre le large. 66e, 2-0. Le temps de sortir Ajeti qu’on ne voyait plus pour Mehmedi et c’est Embolo qui marque sur corner, d’un retourné aussi approximatif que la tentative de sauvetage danoise est gaguesque. Peu nous chaut, 3-0.

Et là, c’est le drame.

Mais tel le chômeur publiant les photos de ses vacances aux Seychelles sur les réseaux sociaux, la Nati se croit hors d’atteinte. Et comme le chômeur sus-cité se fait rattraper par le Fisc (ce héros), la Nati va se faire rattraper par le Danemark. Sur un lointain coup-franc centré dans la surface d’abord, où tout le monde se regarde sauf Jorgensen qui regarde le ballon et le catapulte de près au fond. Sur un alignement tout à fait anal de Mbabu ensuite, qui permet à Gytkjaer de venir conclure sans opposition. Sur une sortie aérienne ratée de Sommer enfin, Dalsgaard venant s’imposer de la tête pour égaliser. Le tout en sept minutes.

Bien en place et opportuniste, la Suisse peut se bouffer les couilles, surtout les petites du comte Vlad qui, en sortant Xhaka après le 3e but, pensant l’affaire pliée, a complètement déséquilibré l’équipe. Si en soit le nul n’est pas infamant, le scénario du match peut faire considérer ce #DrapeauRougeCroixBlanchico comme une défaite. Surtout que l’Irlande a gagné son deuxième match et prend la tête du groupe. On verra au mois de juin comment se décante la situation puisque la Nati suivra les débats depuis les demi-finales de Ligue des Nation, le 5 juin.

Les joueurs :

Sommer (2/5) : contrairement au match contre la Géorgie, il a été bien présent. Il aurait pu être le héros suite à sa manchette en fin de match avant de foirer sa sortie sur l’égalisation.

Mbabu (2/5) : auteur d’une première période de bonne qualité, il commet une erreur de bleubite en couvrant tout le monde sur le deuxième but. En même temps, la Suisse et le non-alignement…

Elvedi (2/5) : pas en confiance mais pas forcément aidé par son compère de la charnière centrale.

Akanji (2/5) : en l’absence de Schär, il aurait dû prendre la place de PDG. Visiblement, il a refusé le poste.

Rodriguez (3/5) : dommage qu’il soit sorti à la mi-temps, lui tenait sa place.

Zakaria (3/5) : moins offensif que sur le match précédent à cause de la qualité supérieure de l’adversaire. Il a un peu moins sombré que les autres en fin de match.

Xhaka (4/5) : auteur du second but sur une lourde magnifique alors même qu’il commençait à lever le pied. Sa sortie déséquilibre toute l’équipe. Sans doute la meilleure preuve de son importance, malgré quelques passages à vide.

Freuler (3/5) : une bonne première période durant laquelle il a été très disponible et juste techniquement, à l’image de son but. Mais il a complètement coulé à l’heure de jeu.

Embolo (3/5) : toujours aussi remuant, il marque le 3e but qui aurait dû mettre fin au match. Aurait dû.

Ajeti (2/5) : très discret, y compris quand il a contrôlé de la main pour le but de Freuler.

Zuber (2/5) : il a décalé Xhaka pour son but. Pour le reste…

Les remplaçants :

Benito (Rodriguez, 46e 2/5) : Pas encore le Duce qu’on attend.

Mehmedi (Ajeti, 71e) : j’étais content qu’il entre. C’est le seul moment du match où je l’ai vu par contre.

Sow (Xhaka, 79e) : comme l’inscription de la Suisse sur la liste grise des paradis fiscaux : parfaitement inutile.

Allez, à r’voyure, on se retrouve en juin contre les Portugays.

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