ENFIN ! Après 145 jours sans déplacement à cause d’un truc nommé coronavirus, nous revoilà sur les routes du pays pour suivre l’AC Ajaccio. Le dernier déplacement était à Valenciennes, le 28 février, en Ligue 2. Le premier de cette saison est à Saint-Gaudens, contre l’AS Béziers, pour un match amical. C’est parti !

S’il y avait quelqu’un de plus excité que moi ce 22 juillet 2020 avant le départ pour Saint-Gaudens, c’était bien ma 106. Pratiquement cinq mois qu’elle n’avait pas fait de route. Pratiquement cinq mois qu’elle se contentait de trajets de 3km, une fois par semaine, pour aller au supermarché. Pratiquement cinq mois qu’elle n’avait pas dépassé les 110 km/h. Alors quand je lui ai dit qu’elle partait pour un long périple de 7 heures et de 550 km (juste pour l’aller), j’ai senti ses phares briller, son moteur vrombir de plaisir et son siège chauffer de bonheur. Le pommeau de vitesse a même eu une érection.

Après 7 heures de route à suer du dos et à prendre des coups de soleil sur le bras gauche, nous voici enfin arrivés à Saint-Gaudens. Premier arrêt ? Le restaurant. Après un appel à ma communauté, direction L’Étable, un restaurant en bord de route, qui ne paye pas de mine à l’extérieur. On y entre, le robinet des toilettes coule en continu. Au fond, la cheminée est brûlante et cuit des grillades. C’est la spécialité du coin. On choisit le menu à 31 euros : des hors-d’œuvres, un bout de fromage, un dessert mais surtout, en plat, une ÉNORME entrecôte de 1kg. Impossible à terminer. Mais si vous passez à Saint-Gaudens, je vous conseille de vous arrêter manger à L’Étable. Vous y serez bien servi et surtout, vous y mangerez bien, et beaucoup. Un rapport qualité-prix parfait. (Avec la pub que je viens de vous faire, vous avez intérêt à me faire manger gratos la prochaine fois que je viens, L’Étable).

Bref, on a tellement mangé qu’on ne pouvait plus bouger. On n’a donc attendu le coup d’envoi du match, tranquillement, sans rien faire. Aux alentours de 16h30, direction le stade Jules-Ribet de Saint-Gaudens, un terrain de football dans une terre de rugby. Nous sommes les premiers arrivés. Aux abords du stade, on croise l’un des bénévoles, qui évoque ses souvenirs du SC Bastia et qui rêve d’une fusion entre l’ACA et le SCB, qu’il voudrait nommer FC Corse. On s’éloigne rapidement de cet énergumène pour aller bâcher derrière le banc qu’occupera l’ACA. Les Acéistes arrivent reconnaître la pelouse, qui est très haute et très touffue. Avec les joueurs, pas de poignets de mains, mais des checks de poings, des checks de coudes ou des checks de radius. Et bien sûr, le port du masque est recommandé.

On a eu l’honneur de rencontrer Wanda, Ambassadrice Midi-Pyrénées, qui a donné le coup d’envoi fictif mais également… le président de l’US Saint-Flour, que l’on avait croisé en Coupe de France il y a quelques mois. Il nous a reconnu, nous a félicité, nous a remercié pour la pub qu’on a fait à son club et avait même apporté de quoi manger et boire au président de l’ACA, Christian Leca. On a aussi assisté à une drôle de scène : sur le banc, Olivier Pantaloni a alpagué Magno Novaes, devenu entraîneur des gardiens de l’AS Béziers, en lui lançant « hey Magno, tu te souviens du dernier but que Jo (Johan Cavalli, assis juste à côté) t’a marqué ? ». Gros fou rire dans l’assistance. Du chambrage comme on l’aime. Le but en question, c’est celui-ci.

Il est un peu plus de 18h. Le coup d’envoi est donné avec quelques minutes de retard. Pour ce second match amical, Olivier Pantaloni a concocté une équipe inédite, entre titulaires et jeunes joueurs. La recrue Lecoeuche prend place au poste d’ailier gauche. Devant, on notera tout au long de cette première période que Lisandru Tramoni et Yanis Cimignani alterneront, avec beaucoup de mouvements. Comme prévu, l’autre recrue Bevic Moussiti-Oko n’est pas venu pour enfiler des perles. On sent qu’il est puissant, qu’il a l’envie, il ne se ménage pas sur les appels. Et il a beau porter un caleçon Mickey Mouse, cela ne l’a pas empêché de démonter l’arcade du défenseur central adverse au bout de 10 minutes. Une autre arcade pétera, celle de Lucas Pellegrini après un choc aérien avec son coéquipier Mohamed Youssouf. Résultat : un départ aux urgences et 12 points de suture. Le jeune milieu défensif sera remplacé par Tony N’Jiké. En parlant de Mohamed Youssouf, celui qui s’est reconverti au poste d’arrière droit a été le meilleur acéiste des 45 premières minutes, avec de l’envie, des interceptions et une belle solidité au sol malgré son petit gabarit et les adversaire de grande taille. Bon, c’est lui qui perd le ballon sur le but bitérrois mais on peut lui pardonner. Si Gédéon Kalulu venait à partir, son remplaçant est tout trouvé.

Pour les supporters de l’ACA curieux, on peut également vous dire que l’on a trouvé les jeunes Lisandru Tramoni et Yanis Cimignani très à l’écoute des entraîneurs, et même demandeurs de conseils. Un bon signe pour la suite. À la pause, l’AS Béziers mène 1-0 grâce à un but d’Enzo Reale. Du côté bitérrois, le latéral droit Hugo Konongo s’est montré à son aise, offensif et costaud. L’ancien du Sporting Julien Benhaïm s’est démarqué par une activité incessante au milieu de terrain.

C’est la pause. L’heure d’aller faire un tour dans les toilettes du stade Jules-Ribet. Dès l’entrée, on remarque d’immenses toiles d’araignées. À l’intérieur, ce n’est pas dégueulasse, mais ce n’est pas très propre non plus. L’ensemble est tout de même défraîchi. C’est toujours mieux que certaines chiottes de Ligue 2 ou Ligue 1. Il y a de l’eau, du PQ, des pissotières et des toilettes fermées, mais pas de torchon ni de savon. On ne va pas leur en tenir rigueur, sachant que le Comminges Saint-Gaudens FC, qui joue dans ce stade, est ‘seulement’ en R2. Note : 1,75/5.

J’ai failli oublier : il y avait une centaine de personnes pour cette affiche, dont quelques maillots corses ou de l’ACA dispersés ici ou là. L’un d’eux est ce que l’on appelle un ‘gratteur’, qui viendra voir Johan Cavalli (ou Olivier Pantaloni, je ne sais plus), en lui balançant : « bon, je vais pas faire le mendiant, mais t’aurais pas un maillot à me donner. C’est pas pour moi bien sûr, hein… ».

La deuxième période peut commencer, avec un onze complètement remanié, avec dix changements par rapport au début du match. Là encore, c’est un mélange entre jeunesse et titulaires en puissance. Comme en première période, l’ACA domine, mais cette fois-ci, les buts vont suivre.

Notamment grâce à un Faïz Mattoir intenable sur le côté droit, qui se sera bien amusé avec les défenseurs adverses (sur son beau but et sur celui de N’Diaye). Alassane N’Diaye, venu pour jouer sur un côté, a fait bonne impression en pointe, avec une aisance technique appréciable. Le duo Mattoir/N’Diaye sera d’ailleurs les grands artisans du second but acéiste : après un festival du premier dans la surface, le deuxième marquera d’un retourné acrobatique. Même en amical, l’ACA fait le spectacle. D’autant plus que le premier but ajaccien n’était pas dégueu : crochet et passe en coup du foulard de Kalulu pour la tête de Laçi.

Du côté de la météo, ça se gâte. Après une journée à 30°, l’orage gronde et la pluie tombe. Idéal pour se rafraîchir. Et pour se sustenter alors ? Il y a tout ce qu’il faut, directement la buvette !

Les + :

  • Le personnel est souriant et sympathique. Et on peut retrouver deux buvettes, une de chaque côté du terrain.
  • Il y a tout ce qu’on veut : un stand boisson, un stand grillades et un stand frites. Les femmes s’occupent de la nourriture, les hommes de la boisson. Hasard ou coïncidence ?
  • IL Y A DE LA BIÈRE ALCOOLISÉE !!
  • Les tarifs sont attractifs : 2 euros la boisson, 3 euros le sandwich (merguez, saucisse, fromage)
  • La viande a du goût, on a assez de sauces. Pas mal.
  • Les frites sont bien cuites, croustillantes, salées comme il faut, grasses. Parfait.

Les – :

  • Je sais, je suis relou avec le pain mais : il était un peu trop sec et étouffant.

Note sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 4,25/5. Bon, avec tout ce que j’avais bouffé à midi, je n’avais pas faim et je n’ai pas pu tout finir. Mais le goût était là. C’est ce que l’on aime dans les buvettes de petits clubs comme celui-ci : des sandwichs fabriqués sous nos yeux, sur une plancha brûlante, des bières avec alcool servies avec le sourire, des produits de qualité avec la quantité qu’il faut. On aimerait avoir ça plus souvent.

Score final : 3-1. Premier déplacement et première victoire. On recommence sur des bonnes bases. On a vu des nouveaux joueurs, des beaux buts, on a bien mangé. Que demander de plus ? Retrouvez la suite de nos aventures très rapidement, avec le compte-rendu de notre déplacement à Bayonne.

Perfettu

1 thought on “AS Béziers-AC Ajaccio (1-3) : I Sanguinari retournent ENFIN sur les routes

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.