PSG-ASSE (1-0) : La Forez Académie en a marre (un peu)

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Une finale bi-goût. D’un côté, une frustration de malade. De l’autre côté, on a vu un Sainté entreprenant, collectif, qui a du ballon et du caractère.

Après une saison aux fraises et une interruption de la Ligain qui nous aura peut-être sauvé les miches, les Verts jouaient une finale de Coupe de France pour la première fois en plus de 30 ans. Un bonbon arraché contre Rennes, dans un stade bouillant de joie… et qu’on allait devoir savourer devant la télé, en effectifs limités.

Avoir Sainté dans le sang, c’est faire partie d’une ferveur populaire incroyable en France. Mais c’est aussi avoir la lose qui te colle à la peau. C’est subir des cirques médiatiques ridicules. Une présidence bicéphale bordélique. C’est apprendre à souffrir et à en redemander à chaque match. Après plusieurs mois de sevrage, la Forez Académie reprenait du service. Et autant le dire, on n’était pas si prêt que ça.

Bien sûr, revoir les Verts en match officiel, ça fait du bien bordel. On attendait ça avec impatience, surtout pour une finale de Coupe de France ! Mais… Les jours précédents la finale avaient un goût particulier, non ? D’habitude, avant un match à enjeux, j’ai la boule au ventre, la poitrine qui se serre. Il y a un liant populaire, avec les supporters qui montent en pression. Et toute cette tension sous-jacente décuple l’envie et le plaisir le jour du match. Or là, circonstances obligent, rien de tout ça. On allait assister à une finale, mais sans en avoir vraiment la sensation. Et ce drôle de sentiment en aura poursuivit plus d’un pendant le match.

La préparation des Verts n’avait pas suffit à faire monter la sauce. Par contre, ces matchs amicaux ont donné des motifs d’espoir avec une équipe qui avait retrouvé une cohésion collective. Ca faisait plaisir à voir, après une saison qui laissera dans les annales une belle trace de pneu. Puel a encore donné leur chance à quelques jeunes, Rivera en tête. Droit dans ses bottes, le manager continue de mettre en place la politique annoncée. Sa feuille de route est on ne peut plus clair : quelques soient les statuts, les meilleurs jouent et le groupe prévaut.

Cela nous a donné un onze qu’on aurait pas pu prévoir, comme c’est souvent le cas avec les compos du Glaude. Ici, le coach a favorisé une assise défensive – compréhensible face au PSG. Mais surtout, cette compo pouvait donner plusieurs systèmes et animations possibles. L’intention de Puel était de s’adapter au fil du match aux temps forts et aux temps faibles. Une tactique qui était censée tirer partie du contexte post-pandémie : Sainté a effectué une prépa foncière plus poussée que le PSG et devait logiquement monter en régime après l’heure de jeu. On a d’ailleurs vu le positionnement des joueurs évoluer lors de certaines phases offensives ou de possession plus basse :

LE MÂCHE

D’entrée, les Verts montrent qu’ils ne vont pas se laisser faire à l’armada parisienne. Quitte à rentrer dans le lard de Neymar (Maçon, 2e). Sainté domine même le PSG, au point de tenir la chique dans les 40m adverses et de se procurer une occasion en or via Bouanga, qui slalom dans la défense avant de toucher la base du poteau. Navas était battu (5e).

Paris riposte, mais a du mal à combiner. C’est alors que Di Maria lance Mbappé qui passe comme une flèche entre Perrin et Kolo, tous deux pris de court. Moulin effectue un arrêt réflexe, mais la balle repart dans l’axe où Neymar reprend la gonfle de volée, transversale rentrante (14e).

Sainté ne baisse pas les bras, ce qui est assez rare contre le PSG pour être noté. L’équipe pousse encore, au point d’acculer les parisiens dans leur moitié de terrain. C’est là que Bouanga se procure deux occasions, sur une frappe croisée suite à une nouvelle accélération balle au pied, puis sur une tête à la réception d’un centre. Navas était bien placé sur les deux cas (16e, 21e).

Pas le temps de souffler et déjà le PSG pose un contre assassin. Di Maria est idéalement lancé dans le dos de notre défense, sa frappe est pure et les Verts ne doivent leur salut qu’à une claquette magistrale de Moulin (24e). Di Maria ira féliciter le portier qui nous maintient dans le match.

Pour une fois, Sainté fait jeu égal avec le champion de France, ce qui hérisse le poil.

Malheureusement, Maçon fait une passe hasardeuse dans l’axe… Mbappé est encore une fois lancé en direction du but, Perrin se jette… Et embarque la cheville. Le tacle de Capi’ n’était pas maîtrisé, tant il a du se détendre pour aller chercher un des attaquants les plus rapides de la planète. L’arbitre sort directement un jaune. Marquinhos va pour se jeter sur Perrin, mais se prend un train dans le buffet : c’est Moulin qui a sprinté pour protéger son ami. C’est le début d’une échauffourée et l’arbitre doit mettre de l’ordre. Marquinhos s’est relevé mais cette fois-ci, il se prend Fofana dans la mouille. On a eu peur, mais l’arbitre ne sort rien pour Moulin et Wesley et réserve la plupart des biscottes pour les parisiens. Mais il finit par consulter la VAR… et par expulser notre capitaine, logiquement (32e). Bordel, ça fait mal. Ses coéquipiers se sont précipités pour le consoler, mais c’est une sortie de carrière douloureuse pour l’enfant du pays. Puel avait pourtant annoncé qu’il voulait finir le match à 11… car ce n’est pas la première fois qu’on prend un rouge contre Paris cette saison.

Camara manque d’ailleurs de se faire expulser à son tour (37e). Les 22 joueurs sont plus tendus qu’en début de rencontre.

La mi-temps arrive, le temps pour Moulin d’effectuer un nouvel arrêt de grande classe seul face à Icardi (43e).

Dès la reprise, Neyou prend la place de Camara, qui était dans le collimateur de l’arbitre. Hamouma cède sa place à Khazri. Les parisiens ne se font pas dominé comme en première, mais ils se montre attentistes et laisse la gonfle aux Verts. Leurs contres ne sont pas victorieux pour autant, grâce au placement de M’Vila mais surtout grâce à un grand Fofana et un Moulin qui n’hésite pas à sortir.

Le match se fait plus haché et brouillon, on sent les acteurs émoussés et tendus. Les Verts reculent et lâche la balle, le PSG entre dans un jeu de possession. Puel réagit en faisant rentrer Nordin (75e) et Krasso (83e), pour jouer les contres, qui s’enchaînent de part et d’autre depuis la 70e. Le physique des parisiens se met à les trahir un peu, tandis que les stéphanois gardent le couteau entre les dents malgré l’infériorité numérique. Mais… C’est compliqué de tenir le ballon et d’avoir des mouvements collectifs cohérents.

Suite à une attaque tranchante, Krasso est trouvé dans la surface parisienne, mais son dribble est trop téléphoné face à Thiago Silva (87e). Fofana est stoppé net à l’entrée de la surface adverse, dans la boîte. Pénalty ? C’aurait été mérité je pense, mais l’arbitre a sans doute jugé que Wesley cherchait la faute.

Lorsque l’arbitre siffle, j’ai les oreilles qui ont vrillé. Beaucoup de frustration, mais aussi des motifs d’espoir pour la prochaine saison.

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LES NOTES

Moulin, au four 5/5 : Une prestation qui aura fait fermé des bouches et retourné des vestes dans la presse nationale – n’est-ce pas Alonzo ? On le laissera un peu tranquille à l’Equipe. Puel a raison de noter que c’est plus qu’un ambianceur de vestiaire, c’est un pro accompli et un gardien de ligain. Son jeu aérien fait toujours peur cela dit et ses sorties sont toujours peu académiques. Mais sa claquette face à Di Maria (qui viendra le féliciter) et son réflexe du pied face à Icardi sont de grande classe. Il était pas loin d’empêcher le but aussi… L’autre clou du spectacle, c’est lorsque Marquinhos se le prend dans la gueule. Pas touche au Capi ! Il aurait quand même pu être expulsé là-dessus, j’ai eu peur…

Debuchy, moteur hybride 3/5 : il a alterné piston et le flanc droit de la défense centrale. Il a joué à l’expérience et cela a été payant bien des fois. Di Maria lui a fait la nique une fois en partant dans son dos. Il prend le brassard à la sortie de Perrin et a pas mal guidé Fofana en première. Remplacé par Krasso (83e, non noté). Un dribble qui passe pas face à un international, on attendra d’en voir plus en match officiel.

Fofana, comme un roc 5/5 : Quel pied de voir Puel montrer les crocs pour le garder à tout prix. Une prestation XXL pour le gamin qui pèse même pas une saison en Ligain. La tristesse de ne pas avoir gardé la paire Saliba-Fofana sur une saison pleine sous Puel. Wesley a tenu la baraque derrière, il est monté avec rage en fin de match, Piazza style. Et il a notamment enlevé un ballon de but au-devant d’Icardi, intervention de patron. Un futur cador. L’amour en images.

Perrin, sortie de route 0/5 : Putain, cette sortie à la Zidane. Le voir titulaire en a surpris plus d’un. Puel n’est pas du genre à coucher son nom pour son statut… Et en fait, le début de match du capitaine n’est vraiment pas mauvais. Mais lorsque Maçon perd la balle et que Mbappé est lancé… J’ai lu plus d’une fois que Perrin était dépassé. Il est lent et ce n’est plus le même Perrin depuis plusieurs saisons. Mais en face, on avait Mbappé, un des joueurs les plus rapides au monde, qui parvient à toucher le ballon un quart de seconde avant le contact avec Perrin. Il y a rouge, c’est évident, le tacle n’est pas maîtrisé. Mais quelle sale sortie pour ce joueur exemplaire. 2e carton rouge de sa longue carrière, il ne mérite pas l’effet de loupe médiatique qu’il se prend actuellement. Merci pour tout Capi, ton comportement hors des terrains ces derniers mois t’honore, à l’image de ta carrière chez nous.

Kolo, touré 3/5 : il a souvent dynamisé son couloir, car les appels de Bouanga faisaient appel d’air. J’aurais aimé voir de meilleurs centres, mais Bouanga et Hamouma n’offrent pas le bon gabarit sur la plupart des opportunités qu’il a eu. Il a donc été calme et a bien combiné avec ses milieux, parfois à une touche. En défense, il a été plutôt bon mais il laisse filer Mbappé sur le but. Il est hors de position sur le carton rouge, mais c’est normal, on ne devait pas perdre la balle à ce moment-là.

Camara, brouillon 2/5 : V’voyez ces matrus qui débordent lorsqu’ils colorient des dessins ? C’est son match. Il a été un porteur d’eau très utile, mais il a été naïf et bourrin au point de passer près de l’expulsion après Perrin. Puel l’a donc logiquement sorti. Remplacé par Neyou à la 45e (pochette surprise 5/5). Pour les chiffres et les images de sa prestation, c’est par ici. On parle de se méfier du syndrome Dioussé et c’est un peu mon avis. Il a surperformé je pense sur cette finale et il a encore beaucoup de boulot pour observer le jeu et sa coordination. Mais quelle rentrée, putain. Transmissions sûres, des dribbles efficaces, il s’appliquait à ne pas perdre le ballon et à chercher la faute s’il était pris. Il m’a redonné le sourire et il illustre parfaitement le travail de Puel et Buisine. Hâte d’en voir plus.

M’Vila, standing 4/5 : franchement, il a abattu un gros travail à la fois défensivement, mais surtout dans la construction de nos actions offensives. Si on tient bien la gonfle en première, c’est notamment grâce à lui et Boudebouz. On le sent remobilisé sur ce match – mais c’était une finale, à lui d’assurer par la suite, si on ne parvient pas à le vendre en raison de son salaire notamment.

Maçon, imprudent non noté : Grosse activité sur son côté. J’en ai ras le cul des connards qui chialent parce qu’il a découpé Neymar à la deuxième minute. Si t’as déjà été sur un terrain, tu sais que le premier duel doit être décisif. Maçon jouait en National il y a peu, il voulait se faire respecté par Neymar, un star mondiale. Il est où le problème ? C’est une finale, merde. « Merde », c’est aussi ce que j’ai gueulé lorsqu’il a fait une passe plein axe et que Mbappé a été mis sur orbite… avant de se faire prendre la cheville par le genou de Perrin. Il manque d’expérience, on va pas le blâmer plus que ça… C’est plus à Puel que j’en ‘’veux’’ de l’avoir titularisé dans un tel match… Sortie logique pour la réorganisation tactique : remplacé par Moukoudi suite au carton rouge à la 37e (flegme briton, 3/5). Woodgate a dû apprécier. L’ancien coach de Boro (et défenseur international) croyait en l’ancien Havrais qui a montré beaucoup de calme lors de ce match. Plutôt bon dans son placement, il a rarement été pris de vitesse – même s’il a été sauvé par Fofana une fois. A voir ce qu’il peut faire cette saison avec une préparation digne de ce nom, mais j’en pense du bien.

Boudebouz, en promo 3/5 : c’est à lui qu’on doit de tenir la chique en première, aidé par Bouanga et Hamouma devant, mais surtout par M’Vila en soutien. Un match frustrant sur certaines actions mais il a tenu la dragée haute à ses adversaires directs. Ses coups de pied arrêtés aurait dû être mieux tirés cependant…

Hamouma, victime tactique 2/5 : Une première période relativement bonne, mais un peu faiblarde aussi. Il a emmerdé Bakker même si celui-ci lui a posé des problèmes. Toujours aussi juste techniquement. Son jeu sans ballon a empêché Thiago Silva de soutenir ses partenaires face à Bouanga. Il sort au vu de la physionomie du match mais aussi de ses duels. Remplacé par Khazri à la mi-temps (râleur, 2/5), qui n’a pas reçu beaucoup de ballons propres… Un match frustrant pour lui comme pour nous. Il a bien râlé sur l’arbitre, comme à son habitude. Mais c’est l’étincelle qu’on attend venant de lui.

Bouanga, fer de lance 4/5 : 3 occasions stéphanoises en première, toutes venant de Bouanga. Il a été très difficile à contenir pour les Parisiens et dès la 5e il trouve la base du poteau de Navas… Il a pris du muscle pendant le confinement et ça se perçoit dans ses appuis et dans ses duels. Très dynamique en première, il a manqué de soutien en seconde avant de se fatigué suite à son travail de sappe. Remplacé par Nordin (75e, non noté) que… j’ai pas trop vu.

Puel 3/5 : une préparation de qualité, il a su préparer ses troupes tactiquement, mentalement. On a senti un Sainté capable de faire jeu égal face à cette équipe au budget XXL. C’est un truc qu’on a plus vu depuis des saisons. Je regrette la titularisation de Maçon, même si je vois les arguments tactiques et physiques. Et celle de Capi… Qui est surtout due à la blessure de Silva, car Kolo aurait pris sa place en axe gauche. Moukoudi titulaire ? Il a rarement été sur ce flanc-là…

En face : il y avait un bon esprit en début de match, des mains tendues pour se relever, Di Maria qui félicite Moulin pour sa claquette. Les esprits se sont échauffés après le rouge de Perrin et la faute de Camara. Ils ont été dominé en première et on gérer la fatigue en seconde, nous laissant venir pour nous prendre en contre. On sent quand même que les mecs jouent comme des sénateurs et n’ont pas l’habitude de se faire bouger. Tout le bordel autour du match, dans les médias, participe à cela en plus. Quant aux supporters… Certains d’entre eux sont la fange du foot français.

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En conclusion

Ce fut un match qu’on aura pu vivre de deux façons distinctes.

D’un côté, une frustration de malade. On se saborde avec ce carton rouge, alors qu’on dominait et que le PSG était prenable ce soir. Le poteau renforce ce sentiment. Et puis, ce qui est visiblement la fin de carrière de Perrin reste en dehors de la gorge de tout stéphanois. Supporter les Verts, c’est souffrir je disais en début d’acad… C’est un sacerdoce hebdomadaire – hors période pandémie.

De l’autre côté, on a vu un Sainté entreprenant, collectif, qui a du ballon et du caractère. On a vu la surprise Neyou. Les confirmations de Fofana, Bouanga. Une prestation de première ordre de la part de Moulin. Il a des motifs d’espoir après une saison dégueulasse. C’était au point même où, après l’expulsion de Perrin, lorsqu’on continuait de pousser et de faire le jeu à 10 contre 11, je me suis dit qu’on pouvait toujours gagner cette finale. Qui aurait pu croire un tel truc, en de telles circonstances, lors de nos dernières confrontations face à Paris ? Il y a eu un travail foncier impressionant depuis le mois de juin, on a pu en voir les fruits lors des matchs de préparation et lors de cette finale. Un groupe ajusté et préparé par Puel semble à même de nous offrir une saison plus satisfaisante en Ligain. On espère. J’y crois.

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Gruger Rocher

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Roland et ses collaborateurs tiennent à remercier EVECT, pour ses infos quotidiennes sur le club et les photos illustrant cette académie, le site asse-stats.com, qui est une mine d’infos chiffrées sur les Verts, Furania Photos pour ses images des tribunes stéphanoises à domicile comme à l’extérieur, ainsi que Poteaux Carrés, où l’on trouve un peu de tout.

N’oublions pas aussi d’encenser la Divette de Montmartre, qui permet à Roland d’étancher toutes ses soifs (de victoires et de houblon).

Enfin la fine équipe est aussi présente sur les réseaux sociaux, alors n’hésite pas à venir nous voir et à tailler l’bout d’gras, la page FB de la Forez Académie est fort enjaillante.

Et tu trouveras Roland sur fessebouc aussi, et sur touitère. Il ne mord pas et certains le disant même plutôt sympa. Gruger est aussi  sur le sôchôl net-oueurk, tout comme Robert Binouzaret : viens donc les saluer.

2 thoughts on “PSG-ASSE (1-0) : La Forez Académie en a marre (un peu)

  1. Dure cette finale. Et si on avait eu Saliba, et si Silva n’avait pas été blessé, et si le poteau avait été carré, et si…

    Jamais été dedans, jamais vraiment rentré dans l’euphorie sauf pendant 30s sur le poteau de Bouanga. J’ai traversé cette finale comme Hamouma, fantomatique.

  2. Au moins, certains ont montré qu’ils en voulaient. Et qu’ils étaient solidaires. Voir Moulin et consorts défendre leur capitaine contre des décérébrés qui viennent se venger au risque de piétiner Mbappé à terre …. Dommage pour l’ASSE et espéront qu’ils gardent cet etat d’esprit la saison prochaine.

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