Düsseldorf – Dortmund (1-2) : La Borussia Akadémie livre ses notes

Jean s’échauffe la voix et les parties génitales.

Samedi soir. 18 h 30. Dortmund, entre deux matches contre le Real Madrid, doit jouer le Fortuna Düsseldorf. La deuxième place est assuré pour le BVB (au moins le podium). Par contre, le Fortuna coule depuis 2013 et est ex-aequo avec Augsburg depuis 1 h 15.

Pour faire plaisir à Fred Hermel, Jürgen Klopp fait tourner l’effectif presque intégralement. Seul Mats Hummels est titularisé parmi les XI du mercredi soir.

Mats Hummels. Un Bel Homme en or.

Le plus intéressant à découvrir sera la triplette de milieux offensifs : Bittencourt – Leitner – Hofmann. Les deux premiers sont un peu plus souvent entrés en cours de match. Pour Hofmann, il s’agit de son troisième match de Bundesliga seulement. Sinon, c’est un mélange de bricolage (Großkreutz), d’espoirs déchus (Schieber), d’expérience (Santana, Kehl, Sahin…) et de remplaçants qui sont au club pour être remplaçants (Kirch). Conclusion : il ne devrait pas y avoir beaucoup d’enchaînements et ça devrait jouer moins vite que d’habitude. Le match confirmera.

DAS SPIEL :

Düsseldorf a commencé fort et fini fort. Mais pas grâce aux mêmes joueurs. Kruse et Schahin pour les cinq premières minutes, Rosenthal et Rosenthal pour les dernières. Entre temps, Dortmund, par manque de moyens pour se projeter vraiment vite vers la surface adverse et parce qu’il y avait quelques pertes de balle par incompréhension entre les gars, aura géré la balle.

Progressivement en première mi-temps, Düsseldorf doit tout de même reculer et Sahin jouer la maestro au milieu. Leitner pêche dans la passe, Schieber dans la finition (un poteau suite à un corner, 18′), donc ça ne se révèle pas particulièrement dangereux. Finalement, ça passera sur un malentendu entre Sahin et Giefer, ou un coup de génie d’une frappe parfaite de loin. Choisissez.

En deuxième mi-temps, Dortmund ne fait pas d’efforts, s’offre un deuxième but plaisir avec deux entrants et gère. L’entrée de Rosenthal fait toutefois un peu aux jambes. Il court vite l’ancien fribourgeois, et il a la haine, la rage, l’énergie du type qui rentre pour vingt minutes. Même si Düsseldorf n’associe pas « Fußballgott » à son nom, il force Langerak à plusieurs parades, Hummels à une glissade-main non-sifflée et l’arbitre de touche à lever son drapeau.

Juste avant la fin du temps réglementaire, Düsseldorf marque enfin. Et Düsseldorf tente ce qu’il peut pour éviter d’être dans la peau d’un futur barragiste à la relégation. Düsseldorf prend Dortmund pour un vulgaire Malaga. Mais ça ne fonctionne pas toujours ces trucs-là, malheureusement pour ce beau stade. Ça craint pour le Fortuna. Augsburg est bien meilleur en ce moment. L’espoir, il est surtout avec le Werder, qui vise plus que jamais la descente… Drei Tage noch.

DIE TORE :

20′ : sur un belle percée de Hofmann, après une récupération gérée par le duo Sahin Kehl, la déviation de Schieber échappe de peu aux Borussen, à Leitner puis Bittencourt. Mais il est mal dégagé sous la pression et retombe sur Kehl. Leitner joue simple et bien, dos au but, en faisant la courroie de transmission Kehl-Sahin. Nuri se permet de frapper de loin et trompe Giefer sur une frappe digne des meilleurs milieux écossais. 0-1.

70′ : Lewa et Kuba viennent de rentrer. Lewa lance Kuba dans la profondeur, côté droit. Kuba temporise un peu, rejoue derrière vers Lewa. En une touche, le ballon part vers Sahin qui s’est posté devant la surface. Contrôle, extérieur vers Kuba, qui a repiqué au centre. Kuba conclut froidement. Leçon de football offerte en prime. 0-2.

88′ : Sur un coup-franc rentrant, Bodzek est laissé seul. Il peut mettre sa tête et un but. Il est seul de toute façon. 1-2.

DIE NOTEN :

Langerak (4/5) : Mitch est pas rassurant dans les airs. Pour le reste, il sauve les meubles plutôt deux fois qu’une en fin de match. Les trois points sont pour lui.

Kirch (2/5) : Pas rassurant pour un sou, il a fait ce qu’il a pu et s’est souvent trouvé pris de vitesse. Voici pour les nouvelles, Rigobert, si tu passes par là. Au fait, comment va Löwe ?

Großkreutz (2/5) : À match trop facile, un Kevin trop distrait. Il a oublié qu’il devait remplacer en défense latéral et montait à qui mieux-mieux. Trop souvent. Rosenthal s’est régalé en fin de match.

Santana (2/5) : Première mi-temps propre, deuxième mi-temps dégueulasse. Que d’imprécisions dans la relance, que de nervosité dans les interventions. Il aurait mérité d’être fautif (et l’est en partie sur le but encaissé).

Hummels (3/5) : Un bon match durant lequel il s’est permis à plusieurs reprises de jouer les dribbleurs fous en attaque. Malheureusement, son match est terni par une faute qui amène le but, sur lequel son choix de marquage est discutable.

Kehl (4/5) : Un Kapitän ne peut être faire que des matches großartig. Sebastian est plus jeune que jamais.

Sahin (5/5) : un but superbe, une passe décisive qu’il est d’autant plus. Il est prêt pour fister les madrilènes et les munichois et les liverpuldiens qui le souhaiteraient.

Bittencourt (4/5) : Götze part ? Leo prend la relève dans six mois, le temps de se faire les crocs.

Hofmann (3/5) : Il court vite. Il a de bons sursauts techniques. Il lui manque nettement de l’impact physique pour le moment. Mais c’est somme toute prometteur tout ça.

Leitner (2/5 ou 4/5) : Le plus expérimenté des trois a fait ce qu’il avait envie de faire, à savoir énerver les défenseurs du Fortuna. Résultat, il a subi un nombre considérable de faute, s’est fait démolir trop souvent (jusqu’à la passe pour le but de Nuri), et a surtout trop souvent joué compliqué quand il fallait faire simple. Il est toujours aussi prometteur mais s’il ne passe pas un cap rapidement, ça va tourner au vinaigre qui finit jeté sur des gens saouls dans une cave.

Schieber (1/5) : OKAY TU MARQUES PAS. ALORS ARRÊTE DE TENTER À TOUT PRIX, FAIS CE QUE TU ARRIVES À FAIRE CALMEMENT, ET JOUE AU FOOT.

Les remplaçants :

Lewandowski et Blaszczykowski, pour un show de trente secondes et un deuxième but (onzième de la saison pour Kuba) qui met à l’abri. Reus pour ses cheveux.

À ce soir les germanophiles,

Jean Colère.