La Bacalhau académie lance la reprise

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Le Choa fait finalement un tour du monde

Une présentation exhaustive (Mac Queen) pour commencer cette saison 2011/2012, en attendant la première journée de ce week-end.

Les Trois Grands

FC Porto

Coup d’oeil dans le rétro
Avec André Villas-Boas, les Dragaoes ont tout raflé la saison dernière. Hormis une Coupe de la Ligue laissée à Benfica, les Portistes ont accumulé les trophées: Supertaça, Liga, Taça, Europa Ligue. N’en jetez plus, le club de l’inénarrable Pinto da Costa a écrasé le football portugais avec une facilité déconcertante, ne subissant aucune défaite en championnat et se permettant le luxe de récupérer le titre perdu en 2010 au détriment de Benfica sur la pelouse de la Luz. Pas mal comme vengeance.
Surdoué de 33 ans et treinador de son club de coeur, AVB avait promis au peuple portiste qu’il resterait au moins une saison de plus au Portugal. Sauf que les histoires d’amour finissent mal en général. Levant la clause libératoire de 15M€, Chelsea s’est offert le rouquin qui a toujours refusé d’être comparé au Special One Mourinho. Le point de chute choisi n’est certainement pas le plus adéquat pour atténuer la comparaison. Du coup, Villas-Boas est devenu Judas-Boas. Le moment idéal pour me faire un peu de pub: http://choa-garra-charrua.blogspot.com/2011/06/villas-boas-ballade-pour-un-traitre.html.
Par conséquent, c’est son adjoint Vitor Pereira qui sera sur le banc pour l’affrontement au sommet en Super Coupe d’Europe face au Pep-show catalan.

L’entraîneur
Le rouquemoute parti, Vitor Pereira prend du galon. Agé de 43 ans, l’ancien coach des U15 du Dragon et adjoint d’AVB franchit le Rubicon pour diriger Hulk & co. Pas une mince affaire tant la saison 2010/2011 fut exceptionnelle. Avec, comme dernière expérience en tant que treinador, deux années sur le banc de Santa Clara (de 2008 à 2010), Pereira a comme mission d’emmener les Portistes sur le toit de l’Europe, huit ans après le Mou. Ce serait une bien belle manière de glisser une quenelle à Judas-Boas. En attendant, le FCP a remporté la SuperTaça contre le Vitoria Guimaraes (2-1) grâce à un doublé de Rolando. De quoi le mettre en confiance.

Les transferts
Arrivés en provenance de Santos, Alex Sandro et Danilo font partie de la jeune du Peixe vainqueur de la Libertadores. Pinto da Costa a blousé Luis Felipe Vieira, notamment pour Danilo. LFV avait « offert » Kardec en prêt, pensant que la balance pencherait en sa faveur. Ben non! Le président portiste a fixé la clause libératoire à 50M€ pour chaque joueur.
Djalma est arrivé en provenance du Maritimo en fin de contrat.
La grosse attente concerne Iturbe, le « Messi Guarani », né au Paraguay mais de mère argentine. Il a été formé au Cerro Porteno. Paraît même qu’il a eu de bons moments avec une certaine Larissa Riquelme. Ce sont les routiers sud-Am’ qui vont être jaloux…

Les ambitions
Faire aussi bien que la saison dernière bien que cela paraisse quasi-impossible. Mais avec une telle génération, Pereira peut légitimement viser une demi-finale de C1.

SL Benfica

Coup d’oeil dans le rétro
Incapable de résister à la furia portiste en grande partie à cause d’un début de saison cataclysmique, les Aigles doivent une revanche à leurs supporters. Adulé après le titre obtenu en 2010, Jorge Jesus est passé à deux clous de la crucifixion mais a finalement été maintenu par Luis Felipe Vieira. Et l’objectif est simple: le titre sinon rien.
Troisième de son groupe en Champion’s derrière Schalke et Lyon, les Encarnados se sont refaits la cerise en Europa League mais, alors que la qualif’ en finale leur tendait les bras, Braga a sorti LE match parfait pour s’offrir un voyage en première classe direction Dublin.
A la décharge de JJ l’Amoroso, il faut dire que ses joueurs n’ont pas été au top du Hip-Hop. Entre Tacuara Cardozo longtemps (toujours?) hanté par son penalty loupé contre l’Espagne, El Conejo Saviola sur le déclin, le Clown Aimar trop souvent blessé, Boucles d’Or David Luiz qui se fait la belle à Chelsea, la Passoire Roberto achetée 8,5M€ à l’Atlético de Madrid et responsable de nombreuses erreurs et un banc de touche pas assez fourni, les Benfiquistes n’ont jamais été en mesure de se transcender.
Alors, une grande partie de l’effectif a été renouvelé et remodelé pour mener à bien la mission reconquête.

L’entraîneur
Jorge Jesus a vécu une saison catastrophique. Messie en 2010, JJ a frôlé le limogeage après un championnat déjà terminé au bout de 2 mois, une élimination en demi-finale d’Europa League face à Braga, un titre perdu sur sa pelouse contre Porto. A cela, s’ajoute le remboursement d’un arriéré d’impôts, souvenir de sa période au Vitoria Setubal. Finalement, Luis Felipe Vieira l’a maintenu en poste avec comme mission de déglinguer le FCP. Avec des arrivées de qualité mais toujours avec le problème Cardozo sur le râble, Jesus semble armer pour récupérer le titre obtenu en 2010. Sinon, ce sera la porte.

Les transferts
Gros boxon chez le Glorioso qui est parvenu à gicler Roberto, acheté 8,5M€ la saison dernière à l’Atlético Madrid et revendu 100 000€ de plus à Zaragoza. Un véritable miracle. Mais avant de réaliser le coup de l’année, les Aigles ont pris Eduardo (encore un Gaston Lagaffe) et Artur from Braga. En défense, on retient les arrivées de Garay en provenance du Real Madrid et de Capdevila, le latéral champion du Monde. Au milieu, LFV a arraché Nolito au Barça et il est annoncé comme la future estrela des Encarnados. Auteur d’une bonne saison à Vitesse, Matic quitte Chelsea pour la Luz. On attend aussi beaucoup d’Urreta, revenu de quelques années de prêt, notamment au Penarol, de Witsel qui a préféré Benfica au Milan et d’Enzo Pérez, vainqueur de la Libertadores 2010 avec Estudiantes. Devant, Rodrigo, acheté l’an dernier aux Merengues et prêté à Bolton, Rodrigo Mora, arrivé auréolé d’une victoire en apertura en Uruguay avec le Defensor Sporting ainsi que l’international U20 Nélson Oliveira devront vraisemblablement pallier le départ de Cardozo qui rêve du Besiktas pour le flouze. Au moins, lui ne s’en est pas caché.

Les ambitions
Supplanter Porto sur tous les tableaux et rabattre le caquet de Pinto da Costa.

Sporting Portugal

Coup d’oeil dans le rétro
La saison dernière a été l’une des plus catastrophique de l’Histoire du club. Le Président Bettencourt a démissionné et Godinho Lopes est sorti vainqueur des urnes en mars dernier. Malgré tout ce tumulte en coulisses, les Lions ont fini sur le podium devant Braga et se sont qualifiés pour l’Europa League. L’arrivée de Godinho Lopes à la tête des Vert et Blanc a entraîné de nombreux changements, à commencer par l’arrivée de Domingos Paciência sur le banc et avec des transferts dont on attend beaucoup comme Onyewu, Bojinov, Jeffren ou encore Van Wolfswinkel. Après beaucoup de frustrations et d’échecs accumulés depuis des années, cette saison marque le début d’un nouveau cycle qui a pour objectif principal de voir le SP réduire l’écart qui le sépare de Porto et de Benfica.

L’entraîneur
Après deux saisons idylliques à Braga, Domingos Paciência franchit un cap en rejoignant les Lions. L’ancien buteur de Porto arrive à Lisbonne auréolé d’une qualif’ en Champion’s après avoir fini Flipper en 2010 et finaliste de la C3 en 2011. Arrivé dans les bagages de Godinho Lopes, Paciência doit redorer le blouson des Vert et Blanc, à la ramasse en championnat ces deux dernières saisons et en quête du titre depuis 2002. Membre de la génération dorée des entraîneurs portugais, Paciência a profité de l’arrivée du nouveau président pour renouveler une partie de l’effectif, une nécessité pour espérer lutter avec les Dragons et les Aigles.

Les transferts
Extrêmement actif, le SP s’est fait zizir et a recruté dans le tricoteur Van Wolfswinkel, Jeffrén et surtout Bojinov. Cependant, qui dit régaleur de chique dit gars ingérable. Mais avec Onyewu, dont le seul fait d’arme au Milan fut de découper Zlatan à l’entraînement, on se dit que Paciência a le sécateur qui lui faut pour calmer tout ce beau monde. Les choix sont ambitieux, reste à savoir s’ils seront payants sur le terrain. C’est pas gagné d’avance.

Les ambitions
Difficile de faire pire que lors des deux dernières saisons. Une place en Champion’s comblerait les Lions pour commencer ce cycle.

 

Les valeurs montantes

Sporting Braga

Coup d’oeil dans le rétro
Deuxième en 2010, quatrième en 2011 mais finaliste de l’Europa League, le Sporting Braga est à une saison charnière de son histoire récente. Désireux de faire de son club le quatrième Grand du Portugal, Antonio Salvador est en passe de réussir son pari. Avec un effectif qui ne payait pas de mine, les Archevêques sont parvenus à se remettre d’une première moitié de saison décevante et d’un parcours en Champion’s commencé par une rouste mémorable face à Arsenal (6-0) mais finalement achevé en troisième position après une revanche gagnée dans son stade bucolique face aux Gunners (2-0). La saison 2010/2011 a réellement commencé en janvier après les départs d’une palanquée de joueurs. Même si Braga aurait pu accrocher la troisième place, la saison des Guerriers du Minho a été plus que satisfaisante. Cependant, le départ de Paciência pourrait avoir une grande incidence sur le futur proche de Braga.

L’entraîneur
Leonardo Jardim prend la relève de Paciência. On a connu travail plus aisé. Après deux saisons à Beira-Mar qu’il a fait remonter en 2010 et maintenu l’année suivante, le technicien luso-vénézuelien de 37 ans s’attaque à son premier grand chantier dans un club ambitieux, pas du tout rassasié par ses deux dernières saisons remarquables. Après avoir révélé Jesus et Paciência, les Archevêques ont-ils encore eu la main heureuse?

Les ambitions
Retrouver la Champion’s en fin de saison et remporter une coupe, histoire de mettre un trophée sur la cheminée.

Vitoria Guimaraes

Coup d’oeil dans le rétro
Très ambitieux lui aussi, Emilio Macedo est parvenu à faire du Vitoria un habitué du haut du tableau, en attendant mieux. Effectivement, la réussite de Braga lui donne des idées et la finale de Taça perdue face à Porto (6-2) atteste d’une véritable progression. Qualifiés en Europa League, les Vimaranenses n’ont fini qu’à seulement 5 unités du podium. Néanmoins, ils ont fini l’exercice 2010/2011 avec une différence de buts de -1. Cinquième meilleure attaque de la Liga (36 buts marqués), Guimaraes n’a fini dixième défense du championnat (37 buts encaissés), derrière Beira-Mar modeste 13ème. Avec une arrière-garde plus compétitive, le Vitoria peut aspirer à mieux.

L’entraîneur
Arrivé la saison dernière en provenance du Nacional, Manuel Machado n’en est pas à son coup d’essai avec le Vitoria puisqu’il a débuté sa carrière d’entraîneur chez les Vimaranenses avec les U19 en 1990. Adjoint en 95/96, il était revenu au bercail en temps que numéro 1 en 2004/2005. Avec le Nacional, il avait réussi l’exploit de hisser le club insulaire au quatrième rang en 2009. Il débute sa onzième saison consécutive en D1.

Les ambitions
Accrocher une nouvelle fois l’Europa League, gagner une place au classement et bien figurer en coupes avec, cette fois-ci, une victoire à la clef.

 

Les autres

Nacional
Le Nacional a réalisé une excellente saison, arrachant une sixième place synonyme d’Europa League. Pas un mince exploit quand on se rappelle que Predrag Jokanovic a démissionné en mars dernier, remplacé par l’inexpérimenté Ivo Vieira (35 ans). Sixième club portugais donc, mais aussi (surtout?) premier club de Madeira. En effet, pour la deuxième année consécutive, le Nacional a fini devant son rival du Maritimo. Evidemment, les ambitions sont là et il faut bien avouer que le président Rui Alves s’en donne les moyens. Ainsi, un nouveau stade et un centre d’entraînement ont vu le jour. Mieux, et c’est assez remarquable pour le signaler, le Nacional est bien géré! De plus, comme tout président ambitieux, Alves aime bien envoyer le bois et se payer la fiole du Maritimo.
Sinon, Alves a un bon pote dans le microcosme du futebol portugais et pas des moindres: Pinto da Costa himself. Et après les transferts récents de Ruben Micael et Maicon, c’est le défenseur brésilien Felipe Lopes qui pourrait bien rallier le Dragao d’ici la fin de saison, avec l’assentiment du patron. Enfin, le Nacional s’est penché sur des joueurs venus de l’ex-Yougoslavie (Giljen et Tomasevic du Montenegro, Stojanovic et Skolnik de Croatie, Todorovic de Serbie et Mihelic de Slovénie) qui pourraient bientôt renforcer les Trois Grands dans un futur proche.

Paços de Ferreira
Pour un petit point, les Castors ont loupé le dernier ticket pour la C3 ravi par le Nacional. Néanmoins, Paços a réalisé une des meilleures saisons de son Histoire en atteignant la finale de la Coupe de la Ligue, remportée 3-0 par Benfica. Surtout, cette saison 2010/2011 a été l’occasion de découvrir un tout jeune attaquant: Pizzi, 21 ans, 7 cageots et un triplé claqué au Dragao (3-3) le 8 mai dernier. Pour une année d’endurcissement, c’est plutôt réussi. Cependant, pour atteindre la 6ème place, il faudra tout de même éviter de prendre des avoinées à l’image de celles reçues à la maison contre Benfica (1-5) et contre Rio Ave (1-6).

Rio Ave
Composé de plus de 75% de joueurs portugais, le club de Vila do Conde a connu une saison 2010/2011 légèrement agitée et achevée à la 8ème place, soit quatre rangs de mieux qu’en mai 2010. Agitée en raison notamment d’un début de baston dans le tunnel entre l’entraîneur Carlos Brito, expulsé, et l’arbitre Bruno Peixao lors du match opposant le Rio Grande au Vitoria Guimaraes, achevé à 8 contre 11 et perdu 2-3 après qu’un deuxième penalty ait été sifflé à la 89ème minute. Agitée aussi en raison de la perquisition en avril dernier de la police aux frontières portugaise qui enquêtait sur une suspicion d’exil illégal concernant trois familles de joueurs brésiliens. Au rayon transfert, le club de Silva Campos vient de récupérer environ 2,5M€, fruit du transfert de Julio Alves, international portugais U20 et frère de l’ancien portiste Bruno Alves, à l’Atlético de Madrid.
Enfin, le vétéran Joao Tomas (36 ans) a réalisé une saison admirable, marquant à 16 reprises pour un ratio 0,55 but/match plus qu’honorable. A la recherche d’un numéro 9 pour la Selecçao, Paulo Bento pourrait faire appel à lui incessamment.

Maritimo
Terminée à une décevante neuvième place, les Lions ont, comme à peu près toutes les équipes de milieu de tableau, connu une saison mouvementée avec le départ de Mitchell Van der Gaag du poste d’entraîneur, remplacé par Pedro Martins, ancien treinador de la réserve. Qualifié pour la C3 en 2011, le Maritimo n’a pas pu rééditer sa performance. Cette déception est d’autant plus amère que la hype insulaire du moment se trouve en face de la rue, au Nacional. De plus, le président Carlos Pereira n’a pas (plus) les mêmes atomes crochus avec celui avec qui il faut toujours être bien: Pinto da Costa of course. Motifs du lézard, le transfert de Kléber et le départ de Djalma, en fin de contrat. En effet, en février dernier, Porto négociait en douce avec l’Atlético Mineiro, propriétaire d’une partie des droits de Kléber tandis que l’Angolais finissait la saison en tribunes car il avait déjà signé en faveur du Dragon. Pour couronner le tout, Porto a intenté une action en justice en réaction aux propos de Pereira qui dans une interview déclara qu’il avait subi des menaces de la part des Portistes.
Enfin, au niveau budgétaire, le Maritimo est en recul, victime de la réussite de son voisin et du bisbille avec Porto qui lui fait perdre de l’argent. Du coup, ça risque d’être compliqué pour retrouver l’Europe.

Union Leiria
Un moment en position de se qualifier pour la C3 (http://choa-garra-charrua.blogspot.com/2010/12/lunion-leiria-saccroche-au-trio.html), le club au lys s’est littéralement effondré en fin de saison et a achevé l’exercice 2010/2011 en dixième position. Le club par lequel est passé un certain José Mourinho est dans une position critique eu égard à ses finances délétère, héritage de l’Euro 2004. Dans la mesure où l’Etat portugais n’a financé la construction des enceintes qu’à hauteur de 15%, ce sont les municipalités qui doivent raquer. Ainsi, la mairie de Leiria doit se coltiner pas moins de 4 crédits pour rembourser 54,5M€, soit 20 ans de bonheur. Le divorce entre Leirisport (la société municipale qui gère l’activité du stade) et la SAD est consommé et l’enceinte Dr Magalhaes Pessoa est à vendre pour 63M€. Dès lors, dans un contexte, il est peu surprenant de constater que les joueurs ne sont pas payés ou avec énormément de retard. Une grève a bien failli éclater en avril dernier et a été évitée in extremis.
Cette saison, l’UDL prend ses quartiers dans le stade de Marinha Grande en réaction au différend qui le lie à Leirisport. L’année risque d’être longue.

Olhanense
Treizième en 2010, onzième en 2011, les Lions (alcunha très original hein!) ont assuré l’essentiel en assurant leur maintien à deux journées de la fin. Néanmoins, le club d’Olhao a achevé le précédent exercice avec le plus grand nombre de matches nuls (13 contre 14 en 2010) ainsi qu’avec la pire attaque du championnat (24 buts inscrits). Pour sa première année sur le banc, Dauto Faquira a fait le boulot malgré tout en dépit de stats guère reluisantes car, en plus d’avoir une moyenne de buts marqués inférieure à 1 par match, Olhanense a encaissé 34 pions, soit une différence de -10.
Mais au-delà du simple bilan comptable, les Lions ont connu une fin de saison compliquée en raison du contrôle positif à la prednisolone (un corticostéroïde de synthèse) de son gardien brésilien Ricardo Baptista lors du match face à l’Académica Coimbra en janvier dernier. La sanction de première instance est tombée fin juillet: deux ans loin des terrains. Un moindre mal puisqu’il risquait huit ans de suspension.
Pour la nouvelle saison, Olhanense a obtenu les prêts de trois joueurs du Sporting Portugal: Wilson Eduardo (27 matches et 5 buts pour l’international espoir avec Beira-Mar en 2010/2011), Mexer (pour la deuxième saison consécutive) et Pereirinha (de retour de cavale from Kavala).
Promu en 2009, Olhanense peut raisonnablement envisager une place dans le Top 10 cette saison à condition toutefois de se trouver une attaque digne de ce nom. Ce serait une belle manière de célébrer son centenaire.

Vitoria Setubal
Sauvés in extremis en 2010 (14ème), les Sadinos ont grimpé de deux places en 2011. Une performance pas si anecdotique au vu des problèmes rencontrés. En effet, entre une baston évitée de justesse entre supporters et joueurs, le départ de Manuel Fernandes fin février remplacé par Bruno Ribeiro (35 ans), les problèmes de trésorerie et les déclarations tapageuses d’Aurélien Collin avant de partir vivre le rêve américain à Kansas City, Setubal a passé une saison pour le moins difficile. Cela dit, les supporters ne sont pas ingrats avec leurs joueurs puisque Jailson, le buteur du maintien, a reçu une prime de 2000€ payée par la torcida locale. Les Marseillais voulaient faire la même chose avec Gignac mais avec des Nuts.
L’exercice 2011/2012 s’annonce compliqué et obtenir le maintien serait synonyme d’une bonne saison car il semble utopique d’espérer retrouver la sixième place accrochée en 2008.

Beira-Mar
Treizième la saison passée, les Aurinegros ont de l’ambition. En effet, depuis lundi dernier, le club est passé sous forme de SAD, une société sportive. Le nouveau taulier s’appelle Majid Pisyhar, un homme d’affaire canado-iranien, détenteur de 80% des parts du club. Un mec d’origine canadienne qui reprend un club, ça ne sent pas forcément le succès. N’est-ce pas Jack K.? Pas à son coup d’essai dans le football, actuel propriétaire du Servette de Genève, Pisyhar s’était gamelé en Autriche avec la rétrogradation en D2 puis D3 de l’Admira Wacker. Une aventure initiale qui s’était achevé par une mise en liquidation en novembre 2007.
Lors de la cérémonie d’officialisation, le nouvel homme fort du club d’Aveiro, promu la saison dernière, a clairement annoncé son objectif: la première place! Ni plus ni moins. Vu la conjoncture actuelle au Portugal et le retard de Beira-Mar comparé ne serait-ce qu’à Braga et Guimaraes, on peut se poser des questions. Par ailleurs, la mairie a refusé de confier la gestion du stade au club. Un stade construit pour l’Euro 2004 loin d’être amorti avec un séjour en deuxième division et des supporters qui ont mal accepté que l’enceinte soit bâtie à l’extérieur du centre de la Venise portugaise. Une qualif’ en Europa League serait une première étape dans ce nouveau cycle. Car si les résultats ne suivaient pas, en plus de faire fuir son richissime nouveau patron, cela pourrait conduire à une destruction pure et simple d’un stade flambant neuf qui coûte 650 000€ par an en frais de fonctionnement à la mairie en plus des 58M€ de crédits à payer pour rembourser le coût de construction.

Académica
Une saison 2010/2011 bien moisie pour la Briosa qui s’est sauvée dans les dernières journées. L’ancien club d’AVB a bien failli passer à la trappe et n’a dû son salut qu’au réveil trop tardif de Portimonense. Pourtant, Os Estudiantes avaient commencé la saison tambour battant en se payant le scalp du Benfica à la Luz et faisaient figures de candidats sérieux à une qualification en C3: http://choa-garra-charrua.blogspot.com/2010/09/coimbra-en-alternative.html. Mais après avoir pointé au deuxième rang lors de la 6ème journée derrière l’inaccessible Porto, l’Académica a coulé petit à petit, ce qui a entraîné le départ du Bicho Costa en décembre. Son successeur José Guilherme n’a pas fait long feu et a été remplacé par Ulisses Morais… giclé en fin de saison!
Début juin, José Eduardo Simoes a été élu pour la troisième fois au poste de président et, après avoir envisagé l’hypothèse Van der Gaag, c’est finalement l’ancien capitaine portiste Pedro Emanuel (36 ans), sa première option, qui a été nommé treinador. Apparemment, les socios de la Briosa ne sont pas rancuniers puisque Simoes a été condamné en mars dernier à 4 ans et 7 mois de zonzon pour crime de corruption active pour crime illicite, peine suspendue grâce au paiement d’une amende de 30 000€ versée à deux associations caritatives. Au passage, le club a dû verser une prune de 200 000€ pour avoir profité des agissements de son cher président.
Afin de renflouer les caisses, suivant l’exemple du Sporting Braga, le stade de Coimbra prend le nom d’une société de produits électriques.
Après avoir lancé Domingos Paciência, José Guilherme et AVB, la Briosa donne sa chance à un très jeune entraîneur. La bonne solution pour redonner du souffle à l’Académica?

 

Les promus

Gil Vicente
Le champion de deuxième division est retour parmi l’élite après cinq ans de purgatoire suite au cas Mateus en 2006 (contrat non réglementaire selon la Ligue, pas selon la justice) qui entraîné la relégation du club de Barcelos et du repêchage de Belenenses. Club très populaire, 7ème affluence du pays même en D2, son président Antonio Fuiza souhaite voir le club au même niveau dans la hiérarchie locale. Cependant, le destin des nouveaux venus se situe davantage dans le bas du tableau et se maintenir, à l’image de Beira-Mar la saison dernière, suffirait au bonheur des Galos.

Feirense
Promu à la photo finish, les Azuis da Feira font leur retour en Liga après 21 ans d’absence. Pour sa première saison sur le banc, Quim Machado (44 ans) a permis à son club d’enfin accéder à l’élite après avoir fini 5ème en 2009 et 3ème en 2010 avec Francisco Chalo à sa tête. Conséquence de la montée, Feirense débute sa saison dans le stade Jorge Sampaio de Vila Nova de Gaia, à 30 km de Feira avant un retour dès la 5ème journée dans son antre de Marcolino de Castro.
Evidemment, l’objectif est le maintien.

 

Si avec ça, vous n’arrivez pas à vous intéressez au championnat portugais, je peux plus rien pour vous!

4 thoughts on “La Bacalhau académie lance la reprise

  1. La dernière phrase est de toute beauté.

    Oui, je vais arriver à m’intéresser à ce championnat qui se déroule tardivement.

  2. Le Sporting a fait un super recrutememnt, surtotu en prenant Diego Capel !!! A noter la longue absence de Bojinov, blesses 6 semaines…

    Cote Porto, y’a aussi la venue de Diegi Rubio, ce jeune delantero de 18 ans qui a joué contre la France mercredi et dont Zamorano en fait son successeur !!!
    Ya aussi un certain Kleber (att, 21 ans), qui a joué en Supercopa sans se montrer a son avantage cependant.

    Enfin a Benfica, Jorge Jesus ferais confiance a Emerson à gauche…

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