La Bacalhau Académie note Portugal/Pays-Bas (2-1)

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Ricardo Caressemoi fait dans la finesse pour la mettre au fond.

Bah, finalement, il était pas si terrible que ça ce groupe de la mort ! Sans surprise, en tous cas, pour moi, les Quinas se sont qualifiés pour les quarts de finale, après avoir dérouillé les Oranje mécanaliques. Les pauvres, les Hollandais, les pauvres ! En deux ans, leur équipe s’est délitée et il n’en reste aujourd’hui plus rien, comme une Saint Bol d’Equipe de France en 2002. Une nouvelle fois, fallait suivre les conseils de Tonton Ricardo ! Jamais nous n’avions été éliminés de l’Euro lors de la phase de poule, malgré des tirages de tarés. C’était pas aujourd’hui que ça allait arriver ! D’accord, après le pion de Van der Vaart, dont la courbe du ballon était presque aussi délicieuse que celles de sa femme, on a un peu eu les miquettes. Pas longtemps. Juste le temps de nous mettre dans le rythme avant d’humilier les Bataves.

Alors, ils sont où les antis Cri-cri ? On ne vous entend pas au fond de la salle ! Et avec un doublé décisif, ça passe mieux ? Jamais joueur de foot n’a été autant critiqué. Parce qu’il met qui il veut dans son plumard, qu’il assume de porter le poids de son équipe sur les épaules sans faire dans la fausse modestie et qu’il n’a pas eu la délicatesse, comme Messi, de naître moche pour faire croire aux pignoufs que ce que donne Mère Nature d’un côté, elle le reprend de l’autre. On peut raconter ce que l’on veut sur Cristiano mais, après ce qu’il a pris dans la mouille au Portugal et partout en Europe après son début d’Euro poussif, sa réaction d’orgueil ferme pas mal de bouches. Et je suis ravi pour lui. Capitaine d’une Selecção soudée derrière lui, Cristiano a régalé la chique et réalisé un match de cador au moment où on entendait qu’il le sorte. Lui, il peut dire «fermez bien vos gueules» ! Au cas où certains en douteraient encore, Cristiano est bien un putain de joueur, il l’a encore prouvé dimanche soir.

En mémoire de son ami Thierry Roland, Jean-Michel Larqué nous a offerts un florilège de tous ses gimmicks. Du café-crème, du contrôle en porte-manteau, de l’acharnement sur un joueur pendant tout le match. C’était bieng. Comme je n’avais pas ma grille de bingo Larqué sur moi, j’ai pas pu comptabiliser les points. Pour France-Ukraine, j’avais fait 55 points, ce qui est vraiment pas mal. Cette fois, le record a dû être battu. Difficile de rendre un plus bel hommage à son éternel complice. Au passage et à propos, Thierry Roland a commenté plus de 1500 matches dans toute sa carrière et quelques pisse-froid ne se souviennent que de ses dérapages. Au mieux, ils en sortent 10, peut-être 15 grand max. Ce qui fait un pourcentage de 0,1%. Si on s’amusait à compter toutes les conneries démagogiques, les clichés insultants mais passés inaperçus sortis notamment sur les Portugais et les Italiens ainsi que les atteintes aux arbitres formulées par ses successeurs, le ratio serait infiniment plus élevé.

 

Notas

Rui Patricio (3/5) : le but de Van der Vaart l’a un peu ébranlé en début de match. Pourtant, il n’a rien à se reprocher, la frappe était imparable, comme celle qui a fini sur le poteau en fin de match. Pour le reste, il a été sobre, comme à l’accoutumée.

João Pereira (5/5 dans le jeu, Amunt/5 sur l’échelle d’El Piojo) : après son premier match, El Piojo m’avait confié que, vraiment, le poste d’arrière droit devait être maudit. Dimanche soir, à 22h48 précises, il m’a envoyé ce texto : «Putain, ça valait le coup d’attendre ! Amunt !». Sa passe déc’ pour Cristiano est un délice de fin gourmet.

Bruno Alves (5/5) : il est juste parfait depuis le début de l’Euro. La force tranquille communsymbole de Mitterrand en 81.

Pepe (5/5) : lors des deux derniers matches, ses prestations avaient gâchées par deux cagades qui nous avaient coûtés deux buts. Sur ce match, il a été brillant de bout en bout. Pepe n’est pas qu’un sécateur, c’est ce qui se fait de mieux en matière défensive à l’heure actuelle.

Fabio Coentrão (4/5) : une erreur d’inattention face à Robben nous coûte le but. Cela dit, Van der Vaart régale mais, surtout, comment imaginer que Robben allait faire une passe ?

Miguel Veloso (4/5) : vraiment très bon devant la défense, le Laineux a assis son autorité dans ce secteur du jeu. On ne va pas s’enflammer non plus, en face, y avait personne.

Raul Meireles (2/5) : eh oh ! Ça fait 10 jours que l’Euro a commencé ! Réveille-toi ! Je suis sûr qu’il attend le money time pour prendre le leadership. Il avait commencé lors du match face à l’Allemagne, pas de raison qu’il ne le fasse pas contre les Tchèques. Remplacé à la 72’ par Custodio.

João Moutinho (3/5) : du mieux mais comment exister à côté de Nani et Cristiano ?

Nani (5/5) : le Michael Jackson du Cap Vert a moonwalké sur son aile. Même s’il bouffe la feuille sur l’offrande de Cristiano, c’est lui qui offre le but du 2-0 à son compère. Surtout, il paraît au top de sa forme actuellement. Les Tchèques sont prévenus : Cathy Sarraï n’est plus mais Super Nani est toujours bien vivant ! Remplacé à la 87’ par Rolando.

Cristiano Ronaldo (7/5) : 7 comme son numéro. 7 car 5 pour le match + 2 buts. 7 pour les 7 nains. 7 pour les chaussettes de l’archiduchesse. 7 pour Seth Adonkor et Seth Cohen. Oui, Ricardo regarde Newport Beach. Californiaaaaaaa here we cooome !

Hélder Postiga (4/5) : il a su laisser la vedette à Nani et Cristiano. Il a couru, pressé, fait le sale boulot, été maladroit. Un Brandão sans Rachel. Remplacé à la 64’ par Nélson Oliveira.

 

Substituções

Nélson Oliveira : pas meilleur et pas pire que Postiga.

Custodio : première sélection pour le joueur de Braga. Un beau souvenir.

Rolando : il pourra dire qu’il y était.

 

En quart de finale, les Quinas retrouveront une vieille connaissance : la République tchèque. En 96, avant de passer sur le corps des Bleus, les Tchèques nous avaient déglingués avec un amour de lob de Karel Poborsky. En exclusivité pour la Bacalhau Académie, Manu Oliobsédé, ce bel homme polonais éliminé par la bande à Cech, nous parle de notre adversaire.

– Salut Manu
– Mouarf…
– Ça va ? T’as pas l’air bien frais ?
– Quand on prend ce qu’on a pris samedi. Il faut du temps pour s’en remettre. Vomir ne suffit pas. L’aspirine non plus.
– C’est quoi ce match tout pourri contre les Tchèques ?
– Un match pris dans le mauvais sens. On doit gagner, on perd. On doit attaquer leur défense moisie, on passe notre temps dans notre camp. Commune tête à l’envers. Soit j’étais saoul, soit c’étaient eux. Peut-être les deux.
– Sans déconner, comment vous avez fait pour prendre un pion par l’attaque la plus lente de l’Euro ? A côté de Milan Baros, Postiga on dirait Usain Bolt !
– Arrête de me parler de ce match ! Quand tu as un trou noir en soirée, tu aimes qu’on te rappelle que tu as embrassé la fille la plus moche de la promo ou que tu as pissé sur le videur de la boîte de nuit ? Bon, la deuxième partie c’est agréable, mais la première non. Alors parle-moi plutôt du but de Kuba contre la Russie. Même si tout le monde s’en fout, maintenant qu’on est dehors, comme eux.
– Comment qualifierais-tu la République Tchèque ?
– Pisseuse de bière !
– Plus précisément ?
– Non seulement ils ne savent pas boire avec leur boisson à 3° et qui vaut moins qu’un plombier de qualité, mais en plus, ils ne savent pas être cordiaux avec leurs hôtes. Venir avec Baros et lui faire faire une passe « décisive » ? Même l’occupation allemande était moins humiliante. Enfin ils s’en sortent miraculeusement jusque-là, avec une équipe pas très brillante et qui paraît prête à prendre une valise à tout moment. Je me méfierais à ta place.
– Ça s’est pas mal chambré avec Antonin Panika il me semble. Il t’aurait appelé Obraniak toute la soirée…
– Heureusement pour Antonin, mon niveau de tchèque est au niveau du polonais d’Obraniak. Je ne sais dire que « kavu prosim », et Antonin ne m’a jamais parlé de café. J’ai pas trop compris ce qu’il me voulait, j’étais un peu occupé il faut dire…
– Il paraît que tu lui as déjà piqué sa femme! 
– T’es au courant ? Je voulais pas trop en parler justement, mais si c’est public. Enfin c’était pas bien compliqué cette histoire. Les Tchèques sont pas farouches, elles en ont marre d’entendre parler de romantisme. Elle voulait une dose de pragmatisme sexuel. Je dois dire que c’était bieng. Mal m’en a pris quand même, au nom de l’équipe. Les Tchèques ont une chance de cocus dans cette compétition. D’ailleurs, t’as une femme Ricardo ? Je peux t’aider à passer en demie-finale. (toute autre équipe intéressée peut m’adresser un e-mail. Je ferai mon possible. A titre gracieux.)
– Un message à l’adresse des Portugais et du Val-de-Marne ? 
– Klaxonnez pas trop fort. J’ai encore mal à la tête et ça ne devrait pas s’améliorer dans les prochains jours.
– Merci Manu, c’était bien bon.

A part ça

  • Benfica voudrait recruter Nicklas Bendtner. Arsène Wenger l’avait annoncé dans l’acad’ précédente. Paye ton exclu. In your face Morandini !
  • Le fils de Cristiano ne regardait pas le match et n’a ni entendu le message de son pôpa, ni vu ce qu’il avait écrit sur son t-shirt pour lui souhaiter un bon anniversaire. En même temps, son fils a 2 ans. S’il sait déjà lire, c’est exceptionnel.
  • La moustache de Nicolas Vilas a de la gueule. Si on va en finale, il ressemblera à un José Bové lusophone.
  • Il ne reste plus que huit académiciens, la bataille sera terrible.
  • Je ne ferai pas de jeux de mots à base de «Tchèques en bois» ou de «Tchèques et mat». J’ai ma dignité moi Monsieur !

Portuganalement,

Ricardo Caressemoi.

10 thoughts on “La Bacalhau Académie note Portugal/Pays-Bas (2-1)

  1. Sinon comme un symbole d’amitié Madrilo-barcelonaise, Denis Balbir nous a expliqué qu’en fait celui que l’on connaissait sous son appellation servie a foison toute l’année par Thomas Touroude de l’équipe du dimanche de Pepe (prononcé Pépé) s’appellerai bien Pepe mais se prononcerait comme l’ex-coach du FCB « Pep' ».

    N’étant pas lusophone moi même, et parce que même Zinédine « Dieu des français » Zidane l’a appelé Pépé sur l’antenne de Canal Plus, j’avoue ne plus savoir quoi penser ni sur quel pied danser.

  2. Super acad’, je l’ai attendue !
    @gégé, ça se prononce « pep » en portugais et non « pépé ».

  3. « je suis beau, riche, et un grand joueur », tous le monde était indigné pourtant chacun de ses mots est vrai. Surtout le premier, putin, il est sexy ce con.

  4. Nuno a tout dit sur la prononciation adéquate. Bon sinon, je vois bien un but inattendu genre Nélson Oliveira ou Postiga.

  5. D’ailleurs, Balbir est plutôt bon depuis le début de cet euro. Certes, n’importe qui peut briller quand il est comparé à l’infâme CJP, mais tout de même.

  6. Non, juste fan des beau gosse. Rage pas d’être laid mon vilain. Tu te fais recalé par toutes les minettes depuis l’époque collège, je sais…y paraîtrait même, que même tes posters d’ado pré-pubère te foutaient des râteaux ? Vrai ou non ?

    Jtai torché, la fuite, semble la seul solution pour assurer le minimum d’orgueil qu’il te reste, Va !

    Sinon, Easy cristiano, bg, bo, meilleur buteur de l’euro. Dans vos anus, a sec, bien sur.

    Love

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