La Juventus pouvait repasser seule en tête du Championnat en cas de victoire à Udine. Malgré une domination territoriale mais stérile, et en dépit d’une maitrise tactique grâce à laquelle Di Natale a été parfaitement muselé pendant 90 minutes, la Vieille Dame n’a pu obtenir mieux qu’un match nul. Elle partage donc la tête de la Serie A avec le Milan AC, mais les Lombards bénéficient d’une meilleure différence de buts.

Les équipes :

Les Bianconeri du Frioul.

Les Bianconeri du Piémont.

Antonio Conte utilise le même système qu’à Naples, à savoir un 3-5-2 avec la présence d’Estigarribia couloir gauche, afin de bloquer les ailes et d’annihiler Di Natale. Le milieu de terrain enregistre le retour d’Arturo Vidal, tandis qu’en pointe Matri démarre titulaire.

 

Le bulletin de notes :

Buffon (non noté) a fait acte de présence. En première mi-temps, il s’est contenté d’intervenir sur une tentative de lob excentrée à l’angle de la surface, tandis qu’en deuxième période il a simplement du capter quelques frappes écrasées. Son duel à distance avec Di Natale était attendu, il a fait « pschiiit » comme dirait un Président Français.

Lichtsteiner (2/5) Les performances du soi-disant Swiss Express roulent sur le rail de l’indigence. Et de mon indifférence. Il n’a pas dû faire ses achats de Noel parce qu’il a joué des coudes la plus part du temps. Ces centres sont arrivés à destination, mais dans les bras du gardien.

Barzagli (4/5) Sa spéciale ? Remonter le terrain avec le ballon en s’excentrant vers la ligne de touche si possible. Puis s’écrouler lorsque l’attaquant adverse se fait trop pressant. Pas bête, et si l’arbitre ne siffle pas, c’est touche dans tous les cas. Vieux roublard.

Bonucci (5/5) a été plus que parfait. Placé en libéro dans cette défense à trois, il n’a pas été en danger un seul instant se payant le luxe de mettre hors-jeu Di Natale. Leonardo a dû suivre les conseils de Maitre Splinter pour être aussi efficace. Il pourra se délecter de pizzas pendant la trêve en se remémorant ses prestations d’il y a quelques semaines, aussi propres que les égouts de New-York. Di Natale n’en revient toujours pas.

Chiellini (4/5) s’est mis en difficulté sur un ballon anodin après quelques minutes, avant d’effectuer un sans-faute. Il applaudit l’arbitre assistant lorsqu’il lève son drapeau pour signaler un hors-jeu. Surement la force de l’habitude. En outre, Giorgio s’est imposé de la tête constamment, faisant preuve d’une maitrise digne d’un contrôleur aérien.

Estigarribia (2/5) a été vigilant comme un symbole d’un comité. Mais prévisible et apathique comme un épisode de Louis la Brocante. Le Paraguayen n’ose pas, fait les choses presque en s’excusant. Ce n’est pas l’esprit Juve, petit. Défensivement, il a rempli sa part du job, cependant pour le dépassement de fonction en attaque, on repassera. Ses passes dans le dos m’insupportent : Dans-la-course, bordel.

Vidal (3/5) Bien que de retour de suspension, il a semblé moins bien physiquement. Si en première mi-temps, il s’est démené avec sa hargne habituelle tout en essayant de servir ses partenaires proprement, la suite de son match fut confidentielle.

Marchisio (3/5) est devenu impuissant. Si jeune, c’est dur. Son enroulé, alors qu’il était arrêté à l’entrée de la surface, méritait mieux que de seulement frôler la lucarne d’Handanovic. Principino ne cadre plus ses frappes, et ce fut le cas à trois reprises contre l’Udinese. De plus, sa discrétion m’inquiète, est-il en voie de Benoitisation ? Non, pas le Pape. Ben’ Cheyrou.

Pirlo (4 puis 3/5) la façon dont le ballon colle à son pied droit serait presque indécente si ce n’était pas lui. Il a bien commencé en récupérant plusieurs ballons et en faisant apprécier sa verticalité dans le jeu. Son influence s’est diluée au fil du match comme René Malleville dilue l’eau avec du Ricard. Lorsqu’il tacla un adversaire à la quatorzième minute, la légende dit que la vidéo aurait été mise aux enchères sur eBay. Andrea trouve des espaces avant qu’ils n’existent.

Pepe (1 puis 1) a le cerveau plus rayé que mon vinyle des Stones. Simone, au-delà de son incapacité à dérouter l’adversaire, a appliqué les mêmes mouvements pendant 45 minutes : s’excentrer le long de la ligne de touche puis repiquer dans l’axe avec un succès limité. Hormis ces appels plus stéréotypés qu’un soap-opera, balle au pied il s’est attelé à ruiner les actions les unes après les autres comme un symbole de Bernard Madoff. Au mieux, c’est un coup-franc. Au pire, c’est-à-dire souvent, rien.

Matri (0/5) a sombré. D’abord remué par la défense adverse, et jamais en position de tir, il a décidé de décrocher, oubliant que la mobilité n’est pas sa qualité. En deuxième mi-temps, il a raté tout ce qu’il a entreprit : perte de balle, mauvais choix, passes ratées, conservation du ballon avec autant d’efficacité qu’une vieille dame conserve son numéro de compte bancaire. A trois reprises, il a eu le ballon en situation de contre-attaque et il a tergiversé dans la défense des Frouille. Avec insistance de celui qui sait que ce n’est pas son match, mais qui s’entête en espérant réussir un geste qui lui redonnera confiance. Conte a abrégé ses souffrances à la 70e.

 

L’entrée des artistes :

Quagliarella : a visé le gardien sur sa frappe. Dommage.

Del Piero : a filé un bon ballon à Lichtsteiner qui en a fait une mauvaise frappe.

De Ceglie : Il faut toujours un con pour entrer dans le temps additionnel. C’était toi, ce soir.

 

Michel Panini.

5 thoughts on “La Bianconero Académie note Udinese-Juventus (0-0)

  1. Pour mettre Bonucci en libero, je pense que Conte est un entraîneur qui aime montrer…. Qu’il a des couilles!!

  2. Ce ne sont pas les résultats directs entre les équipes qui déterminent le classement en série A? C’est en tout cas comme ça dans Football Manager. Du coup, la Juve est en tête malgré la différence de buts moins bonne que pour le Milan AC.

  3. Ah. Bizarre cette histoire. Sur le site de l’UEFA, la Juve est devant, mais on a des raisons de penser que le site de la Ligue italienne est plus fiable pour ça.

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