La Blaugrana Académie note Barcelone-Santos (4-0)

J’aime bien les Japonais. Ils donnent toujours l’impression qu’ils s’excusent d’exister. Et ils ont raison.

Ça y est, je suis enfin assez sobre pour écrire cette Académie. Ma cuite remontant à samedi soir, il était temps (j’écris ces lignes mardi matin). Tu te demandes sans doute la raison de cette phrase d’accroche à la limite du racisme envers nos amis nippons. Bouge pas, je t’explique : c’est du Mondial des Clubs dont je vais te causer dans ce torchon. Et tu sais où la compétition a eu lieu ? Oui, au Japon, bien vu l’aveugle !

Comme je te le disais, j’aime bien les Japonais. Ils me donnent la sensation d’avoir un énorme pénis, un peu comme Hristo quand il s’envoie des naines dans le métro (pour comprendre cette blague, il faut que tu sois ami avec le moustachu sur facebook. T’inquiète, t’as le lien en bas de page). T’as déjà vu un porno japonais ? Attention, je te parle d’un vrai porno japonais, pas d’une de ces imitations glauques qu’on trouve sur des sites russes vérolés, tournée à base de clandestines  kazakhes maquillées à qui on a mis des jupes d’écolière, des couettes, et des chaussettes en laine montantes. Le hard nippon, c’est la Rolls du X. Déjà, les mecs assument pas d’avoir des petits mandrins et les meufs veulent pas qu’on voit leurs poils, du coup, les organitaux (contraction d’organes génitaux) sont floutés. Ca, plus le fait que les gros plans sont plus rares que dans les films occidentaux, laisse un peu plus de place à l’imagination qu’à l’accoutumée.

En plus les jaunes, ils font ça bien. Ils ne rentrent quasiment jamais dans l’enchainement classique pipe-tarte aux poils-limage-anal-faciale tellement prévisible qu’il en devient lassant. Non, les Japs ils te sortent des scènes qui durent au minimum une demi-heure, avec une large place accordée aux préliminaires et à leurs pratiques exotiques : dégustations d’aisselles, léchages de petites culottes, découpages de maillots de bains (ou de shorty de volley-ball), facesittings… J’arrête ici because je suis à la limite de l’érection, mais t’as saisi le propos.

Le seul truc un peu dérangeant avec les productions nippones, c’est que t’as l’impression que les nanas souffrent le martyr quand elles se font déglinguer. C’est toujours à la limite du viol. Un peu bizarre, mais au final, ça tombe plutôt bien parce que ça me permet de faire le lien avec la suite de l’Acad’ puisque moi aussi je vais te causer de rapports sexuels unilatéralement consentis, mais footballistiques cette fois.

La Coupe du Monde des Clubs, c’est un peu comme le grain de beauté qu’a ta meuf juste au-dessus de l’œil de bronze : ça n’a rien à foutre là, ça ne sert à rien, mais tu t’y es habitué et tu trouves même ça plutôt pas mal. On ne va pas se mentir, niveau prestige, le mondial des clubs c’est un peu à chier. Tu peux le gagner dans l’indifférence générale ou le perdre dans la bonne humeur. Tout le monde s’en tape à vrai dire. C’est un peu dommage puisque le principe (un tournoi entre les champions des différentes zones de la FIFA) pourrait être béton si :

• il n’existait pas un tel écart de niveau entre les différents continents.
• la compétition tombait à une époque où les clubs, notamment européens, n’en avaient pas plein les bottes.
• le format de la compétition était révisé pour en faire un challenge intéressant.

Comme prévu, et comme à chaque fois (à une exception près), la finale oppose le vainqueur de la Ligue des Champions européenne au vainqueur de la Copa Libertadores. On se retrouve donc avec une opposition entre les Brésiliens de Santos et le Barça (logique, sinon ce n’est pas moi qui écrirais ces lignes). Les deux clubs étaient directement qualifiés pour les demi-finales où ils se sont débarrassés respectivement du Kashiwa Reysol (tu peux trouver le résumé du match dans la dernière Académie des Ninjas) et de l’Al-Sadd Doha (rencontre sur laquelle j’ai eu la flemme de te faire une Académie, rapport que c’était vraiment nul à chier).

Le match a été sur-vendu par les médias du fait du duel entre Messi et l’ancien nouveau génie brésilien Neymar. La confrontation entre la Pulga et C. Ronaldo ayant tourné court lors du dernier Clasico, il fallait bien vendre du papier en escamotant une nouvelle rivalité qui n’a pas vraiment lieu d’être. Bien essayé, mais encore raté.

Les compos

Les mecs qui changent de sexe

Les Brésiliens ont commencé le match en 5-3-2 :

Rafael Cabral dans les buts

En défense : Danilo, Edu Dracena, Bruno Rodrigo, Durval et Leo

Au milieu: Arouca, Henrique (pas le mec qui se met des bas sur la tête) et Ganso (un autre prodige transsexuel)

En attaque : Borges et Neymar, qui fait un concours de la coupe de cheveux la plus infecte avec Ménez.

Les mecs qui jouent avec leur Sex

Au début de la rencontre on nous annonce le 4-3-3, mais on me la fait pas à moi, j’ai tout de suite vu que ça ressemblait vachement plus à un 3-4-3 (et encore…). En vrac, et de manière tout à fait arbitraire et approximative, cela donne :

Valdés entre les perches et sous la barre transversale.

En défense, on a Puyol à droite, Piqué au centre, et Abidal à gauche.

Au milieu, c’est Busquets, Xavi, Iniesta et Sex.

En attaque, Thiago, Messi et Alves en ailier droit.

Le match

Alors l’analyse va être brève voire inexacte vu que non seulement le match n’est plus tout frais dans ma mémoire et qu’en plus je l’ai vu dans un état d’alcoolémie encore bien avancé. Ne t’étonne donc pas si je te dis que Cruijff est rentré en cours de jeu à la place de Ronaldinho.

Côté Santos, on avait apparemment un plan pour faire déjouer Messi. Je l’attends toujours. Ils ont essayé d’imposer un pressing aux Blaugranas pendant 5 minutes avant de se résoudre à tenter de verrouiller derrière façon liguain. Constatant que c’était tout aussi inefficace, Ramalho a rapidement fait entrer Elano pour mettre en place un 4-4-2 afin de mieux tenir le ballon. Nouvel échec. Offensivement, l’ancien club de Pelé l’omniscient (hum hum) n’a pas eu l’occasion de montrer grand-chose. Deux ou trois contres réussis en profitant d’un petit laisser-aller catalan et c’est tout. Neymar n’a pas existé, et Ganso n’a jamais été en situation de déstabiliser la défense barcelonaise.

Le Barça a dominé le match de la tête aux pieds. Les Catalans ont encore joué sans véritable attaquant, le milieu du terrain se transformant en un gang bang géant pour les Brésiliens. Busquets jouait devant la défense, Xavi à droite, Iniesta à gauche, Sex se baladait un peu partout, comme à son habitude, Messi décrochait, Alves galopait, et Thiago tentait de jouer ailier gauche. Au final, on a assisté à une démonstration. 4-0, plus de 70% de possession de balle, circulez, il n’y a plus rien à voir (et voilà comment je torche l’analyse d’un match dont je n’ai pas de souvenirs).

Les buts

Pareil que pour le match, je ne m’en souviens pas, mais tu peux les voir ici.

Les notes :

Les mecs innés branlables

Valdés – 4/5 : Un frappe molasse de Borges captée facilement, un face à face avec Neymar remporté, et c’est tout. Il est resté jusqu’au bout du match pour être poli et travailler sa relance au pied après le raté madrilène. Mais sur cette rencontre, t’aurais pu foutre Mandanda ou la Vénus de Milo dans les buts que le résultat aurait été sensiblement le même.

Puyol – 5/5 : Il avait en face de lui le prodige Neymar. Il l’a mangé, régurgité, mangé à nouveau, s’est curé les dents avec ses os, puis est allé le chier derrière les buts. Toujours aussi puissant à l’impact, on a l’impression que les attaquants ont déjà perdu leurs duels contre lui avant même d’avoir tenté leur dribble. Juste monstrueux. (remplacé par Fontas à la 85ème minute.)

Piqué – 4/5 : Match propre et discret. A vrai dire, il a dû s’emmerder un peu vu qu’il n’a pas eu grand chose à faire défensivement et que l’opposition ne nécessitait pas de relances couillues. Il sera donc en pleine forme pour aller mettre quelques coups de reins à Shakira. Ou à Zlatan. (remplacé par Mascherano à la 56ème minute.)

Abidal – 4/5 : Depuis quelques sorties, Éric fait le même match : serein,  bien placé, sans forcer. J’ai l’impression qu’il n’a pas eu besoin de tacler depuis un mois. Encore une fois, vu l’opposition, ce n’est pas non plus un exploit, mais il avait joué pareil contre Madrid. Le seul truc peu rassurant chez Abidal, c’est que s’il se pète, c’est Maxwell qui rentre…

Busquets – 4/5 : Il a coupé quasiment tous les ballons que le milieu de terrain de Santos tentait de donner à ses attaquants. Dans le jeu, il a mis sa technique au service de sa relance, mais n’est pas trop monté vu que ses équipiers n’avaient pas besoin de lui pour aller foutre le bordel chez l’adversaire.

Xavi – 5/5 : Le pressing adverse ayant explosé au bout de 10 minutes, il ne s’est pas fait prier pour prendre le jeu à son compte. Une petite promenade de santé pour Papa qui a fait étale de toute sa classe. Son contrôle en aile de pigeon sur le premier but est un bijou.

Iniesta – 4/5 : Techniquement, il marche sur l’eau. Son entente avec Xavi a fait tomber le pénis artificiel des milieux de Santos. Le voir évoluer sur le terrain est un pur bonheur. Par contre, il n’a pas été décisif.

Sex – 4/5 : Voir commentaires du match précédent (oui je manque d’inspiration). A noter qu’il doit être sacrément énervant pour les adversaires vu que j’ai l’impression que c’est le gars qui se prend le plus de bois sur le terrain.

Thiago – 3/5 : Un cran en dessous des autres. Souvent positionné en tant qu’ailier, ses tentatives de rentrer vers l’intérieur n’ont que très rarement abouti. Son aisance technique est cependant indéniable et il s’intègre très bien au système de jeu quand il joue comme un vrai milieu de terrain. (remplacé par Pedro à la 78ème.)

Messi – 5/5 : Neymar ? Connais pas.

Alves – 5/5 : J’ai hésité. 4 ou 5 pour Dani ? Dilemme. Il aurait dû planter un but avec un peu plus d’adresse. Mais il est censé être défenseur, et vu l’activité qu’il a déployé pendant tout le match et son implication sur les buts, il mérite la note maximale.

Les mecs qui passent par ce petit tunnel tout sombre, qui sent pas très bon

Mascherano (pour Piqué) – Non noté : Rentre, fait le boulot, et prend son jaune. Classique.

Pedro (pour Thiago) – Non noté : C’est toujours un bonheur de le voir agiter les bras quand il sprinte.

Fontas (pour Puyol) – Non noté : Juste histoire que Neymar ne puisse pas choper le maillot de Carles à la fin du match.

Le match vu par Franck Lebœuf et Christophe Jammot

Francky, non content de relire les fiches qu’il avait déjà surexploitées lors de la demi-finale, nous a gratifié de quelques perles dont il a le secret. Jammot s’est lui acharné à nous prouver que l’incompétence n’est pas rédhibitoire dans une carrière. Le tout à une heure de grande écoute.

La minute Marcel Desailly
« Un but de Patrick Vieira avec la France en 2001 lors de la Coupe de Confédérations sur une passe de on ne dira pas qui… Un certain F.L. »

La minute Cesc virtuel
« Barcelone qui confirme son statut d’équipe de jeu vidéo. »

La minute dérèglement climatique
« Quand on dit Afrique, il fait chaud, quand on dit Sud, il fait chaud, mais l’Afrique du sud il fait froid »

La minute Captain Obvious
« Je ne suis pas d’accord avec l’arbitre assistant mais je ne suis pas ouzbek et je ne suis pas arbitre assistant »

La minute sacre de Napoléon
« C’est une machine de guerre tellement belle qu’on ne peut la haïr c’est extraordinaire.
– Franck 1er.
– Amen »

La minute Reynald Denoueix
« Tactiquement ils défendent à l’UNISSON mais il défendent TOUS sur le ballon »

La minute Docteur House
« Main de la cuisse ». Après le « genou pied gauche » de la demi-finale

La minute plan infaillible
« Le seul meilleur moyen d’arrêter Messi c’est de se faire pote avec lui et lui dire : tu viens pas m’embêter tu vas jouer à gauche dans le fond. »

La minute éjaculateur précoce
« Les brésiliens en ont déjà plein les chaussettes »

La minute fais pas le con Billy, t’as une femme et des gosses
« Le pauvre gardien, je crois qu’il va aller se pendre »

La minute trêve internationale
« Même avec l’absence de Villa, attaquant de la Rioja »

La minute Sergio Busquets
« ca plonge au milieu, ça plonge au milieu »

La minute l’inverse n’est pas vrai
« Vincent Candela, qui adorait monter, aurait aimé jouer dans ce Barça là »

Merci à Guillaume C., Nicolas R., Hristo, et Emilie P. d’avoir relevé ces chefs-d’œuvre !

Sur ce, je te souhaite de bonnes vacances et un joyeux Noël. Et te gave pas comme une oie, t’es déjà assez gras comme ça.

Si t’es sage, t’auras mon gros paquet au pied du sapin. En attendant, je te fais la bise anale, avec ma buche et mes boules.

Ah merde, j’ai oublié de te dire, tu peux me retrouver sur Facebook. Par contre laisse moi t’informer que tu me verras jamais sur Twitter. Y’a que les pédés et les taureaux qui vont sur Twitter.

Je ne vais pas non plus te laisser filer sans te recommander l’excellente page de la Blaugrana Académie co-animée par Hristo et mézigue. Il arrive même qu’on y parle football.

En parlant de Hristo, tu peux le retrouver ici. Il te fera des trucs avec sa moustache.

Fernando Nandrolonas.