La Blue Moon Académie note Liverpool-City (1-1)

Lundi 28 novembre 2011Après trois semaines d’absence, la Blue Moon Academy est de retour. Un manque de professionnalisme flagrant de ma part, mais qui peut se justifier. Je pourrais vous dire que mon amour du football s’est évanoui devant les matches de l’équipe de France, je pourrais vous faire croire que j’ai un emploi du temps chargé, ou encore vous faire le coup des streamings pourris… Ce serait vous mentir, mon manquement pour les matchs face à Newcastle et à Naples est expliqué par une simple raison : j’ai onze ans d’âge mental, et la sortie d’un nouveau Zelda m’oblige à m’enfermer dans ma chambre une bonne semaine… M’enfin, je ne suis pas là pour vous raconter ma vie.

Bref, cette salope de princesse sauvée une énième fois, le retour à la vie sociale semblait excitant avec un déplacement des Citizens à Anfield Road.

Nos raides et vils voisins ayant laissé échapper deux points la veille, l’occasion était très belle d’encore accentuer l’avance en tête du championnat, et ainsi offrir une belle journée au beau Roberto pour son 47^ème anniversaire. Pour l’occasion, et pour contrer le milieu très dense des joueurs de Liverpool, le coach Citoyen lançait une équipe quelque peu changée, avec un milieu de terrain renforcé. Exit la pointe (Super Mario ou Dzeko), El Kün se retrouve seul en attaque, épaulé par un milieu de terrain très technique Samir-Silva-Milner. Sur le plan défensif, aucun changement à noter, Barry s’attèlerait à récupérer les ballons que Yaya relayerait, alors que les quatre défenseurs semblent à présent quasi inamovibles. Au final, ça donne ça :

J. Hart – G. Clichy, J. Lescott, V. Kompany, M. Richards – Y. Touré, G. Barry – S. Nasri, D. Silva, J. Milner – S. Agüero

En face, Liverpool, seule équipe anglaise non Citizen à avoir, un jour, réussi à me faire rêver… A l’époque, Gerrard était (d’après moi) le meilleur joueur du monde, Xabi Alonso marquait des buts de 45 mètres, Luis Garcia mettait des buts d’anthologie à Buffon et Vladi Smicer portait la barbe (je n’ai rien trouvé de vraiment positif à dire sur lui…)… Une époque bien révolue à la vue du 11 actuel des joueurs de la Mersey… Alors ok, ils sont sur une très belle série et semblent sur la bonne voie pour à nouveau jouer les premiers rôles en Premier League, mais bon… Sur le papier, Charlie Adam, Jordan Henderson et autres José Enrique, ça fait quand même moins rêver… Bon, il reste (cette catin de) Suarez, qui effectivement, est plutôt pas mal… Mais ce n’est plus ce que c’était Liverpool…

L’avant-match est marqué par la minute de silence en hommage à ce bel homme que fut Gary Speed. Un stade rempli de supporters de Liverpool et de City rendant un tel hommage à un ancien Red Devil, c’est un peu comme si un Vélodrome bouillant accueillait le jubilé de Fabrice Fiorèse… Respect…

La première période fut d’une très grande intensité, avec beaucoup d’occasions de part et d’autres. Si les Citizens contrôle le jeu, le 4-5-1 défensif des Reds leur pose beaucoup de problèmes dans les 30 derniers mètres. De plus lorsqu’ils récupèrent le cuir, les vitesses de Kuyt et Suarez permettent aux Reds de mener des contres rapides et souvent dangereux.  Malgré tout, les Citoyens sauront se montrer efficaces sur coup de pied arrêté et auraient pu rentrer au vestiaire en tête sans ce connard de Lescott…

Mises à part dix dernières minutes de folie (marquées entre autres par des interventions de grande classe de Joe Hart), la deuxième mi-temps sera beaucoup moins intéressante. Les Citizens, fatigués, peinent à créer le danger mais on sent que les Reds jouent « avec le frein à main » et, craignant (légitimement) l’attaque Citizen, s’applique surtout à bien défendre. A noter tout de même deux exclusions lors de cette seconde période, la première pour un Super Mario des grands soirs. Imaginez, il rentre à la 65’, prend un premier jaune à la 76’ pour une faute d’anti-jeu et parachève son chef d’œuvre d’un superbe coup de coude sur Skrtel à la 83’… 18 minutes sur le terrain… Chapeau l’artiste !

L’autre expulsion, passée plus inaperçue mais non moins méritée, est à mettre à l’actif d’un Gérard Houllier en grande forme… Malgré une première période pleine de promesses, Gérard débute le deuxième acte avec un carton jaune très rapide pour un « Samir Nasri et Gaël Clichy, les deux internationals français »  que l’arbitre ne pouvait décemment pas laisser passer. Alors qu’il semblait reparti sur de bonnes bases, Gérard laisse son coéquipier seul à la 57’ pour un « pressing qui a presque failli être gagnant » inacceptable à ce niveau de la compétition… La langue française remercie Canal de nous offrir ce genre de streaming gratuit…

Les buts :

31’ : Après un très bon travail de Silva sur le côté gauche, les Citoyens obtiennent leur troisième corner. El Chino envoie le ballon sur la tête de Capt’ain Vinz qui le propulse en deuxième lucarne d’une tête puissante. A noter que l’homme au marquage était Dirk Kuyt, comme un symbole de David contre Goliath…

33’ : Même pas le temps de savourer… De 30 mètres, Charlie Adam tente une frappe qui se dirigeait droit en six mètres, sans la magnifique intervention de Lescott, qui détourne la trajectoire et trompe Joe Hart.

Citizens:

Hart (5/5): Une fois n’est pas coutume, Joe a été mis à rude épreuve. Sur une frappe à bout portant d’Adam (37’), lors d’un face à face avec Suarez (88’) ou sur un magnifique double arrêt face à Carroll (93’), Joe aura été impérial à Anfield.

Capt’ain Vinz (6/5): Très belle prestation de Capt’ain Vinz. Très présent dans les duels, le Belge prend de plus en plus d’ampleur dans la défense Citizen. +1 pour avoir découpé plus d’une fois Suarez. +1 pour son but.

Lescott (1/5): Vous me reconnaissez ? Mais si, c’est moi. Quand mon équipe réussit à ouvrir le score dans un match tendu, bah deux minutes après, je contre une frappe qui partait en six mètres et je trompe mon propre gardien… Oui c’est moi Super Connard ! Super Connard, Super Connard, ooh oui c’est moi !

Clichy (3/5): Gaël a bien défendu, et c’est déjà pas mal… Alors évidemment, il fait toujours une passe sur trois en touche et ses centres me font régulièrement vomir, mais sa signature à City m’avait tellement fait peur que je me force à être indulgent avec lui.

Richards (2/5): Micah  a beaucoup plus défendu qu’à l’accoutumé, et a donc souvent manqué de jus pour apporter offensivement. Il reste malgré tout très solide, et pourrait d’ailleurs très bientôt rattraper Samir au « Challenge J-Lo ».

Barry (4/5): La plaque tournante du milieu Citoyen était encore présente, avec un nombre incalculable de ballons gagnés et des transversales à la Xabi Alonso qui faisaient passer comme un air de nostalgie à Anfield…

Yaya Toto (2/5) : Yaya a lui aussi été très présent défensivement durant ce match. Ses relances, par contre, ont souvent été bien en deçà de ce à quoi il nous avait habitués.

Milner (2/5): James a été généreux, notamment dans son pressing, mais ses tentatives de dribbles n’ont été qu’un enchainement d’échec… Si j’osais, je dirais que « l’homme de l’ombre, comme j’aime l’appeler, n’a été que l’ombre de lui-même », mais j’ai trop de respect pour vous, chers lecteurs…

Silva (5/5): Le plus fou avec El Chino est qu’alors que ses adversaires, commençant à comprendre son importance, redoublent de vigilance, il semble toujours le Citizen le plus dangereux sur chacune de ses prises de balles. Il aurait mérité -1 pour avoir gâché la balle de match (90’), mais comme on dit : l’amour rend aveugle.

El Kün (2/5): Quelques dribbles intéressants en début de match, mais « Sergendre » s’est rapidement éteint jusqu’à complètement disparaitre en seconde période.

Samir (1/5): A vomir ! Son premier ballon résume à lui tout seul le match de Samir : Ne semblant pas s’intéresser au jeu, il reçoit un ballon au milieu de terrain. Il contrôle, se retourne six ou sept fois et fait une passe en touche… Oh Samir, c’est en équipe de France que tu joues comme ça, pas ici !

Remplaçants :

Super Mario  (-4/5) (65’ pour Samir) : Je vous fais part de mon calcul : Par principe, Super Mario fait partie des mecs qui commencent dans ma tête à 2/5 (les mecs que je n’aime pas et qui doivent prouver, comme Clichy ou Dzeko… A contrario, Silva commence à 4/5…), ensuite c’est un enchaînement de catastrophes :

• -2 Pour la coupe de cheveux (-1 pour la crête/-1 pour la couleur).
• -1 pour ses passes, toutes ratées.
• -1 pour son premier jaune d’une débilité rare.
• -2 pour son deuxième jaune.

Merci, de rien, au revoir messieurs-dames (les vrais comprendront).

Dzeko (-/5) (82’ pour El Kün) : Pas vu, pas pris…

Kolo Touré (-/5) (89’ pour Silva) : Rien à signaler.

Allez, quelques images.

Au final, un bon point ramené d’Anfield, car même si le but encaissé est rageant, Liverpool aurait largement pu emporter la rencontre sans un sublime Joe Hart. Toujours cinq points d’avance sur les voisins, et même si ça risque d’être vraiment chaud pour la Champion’s League, ça va plutôt bien côté Citizen.

Nigel de Jonc