Jean est en retard, en r’tard en r’tard en r’tard. C’est ça, les déplacements au pays des merveilles automobiles.

 

L’Histoire :

Jean s’excuse. Il n’a pas couvert le match de DFB Pokal (la coupe d’Allemagne) contre le mythique Dynamo Dresden. Il a loupé les buts de Lewandowski et Götze. La victoire 2-0. Les fans du Dynamo Dresden dans les tribunes du Weistfalen’, qui n’ont pas failli à leur triste réputation (le match à Sankt Pauli, cette saison, promet d’être très particulier). Le prochain tour sera contre les voisins de Düsseldorf. En attendant, vous avez le choix entre une victoire 2-0 rétro ou néo.

Maintenant, c’est un nouveau pas en avant à faire dans l’affrontement des industries, entre Mercedes et le Charbon. Jean s’attendait à un léger relâchement, après deux belles victoires et surtout à quelques jours du match retour contre nos amis Grecs à qui on vend des armes pour se faire battre.

D’autant que les riches de Stuttgart sont mieux cette année, après avoir abandonnée le statut de « champion du BaWü » au SC Freiburg la saison dernière.

 

Le combat industriel :

L’avantage de l’automobile n’est pas sa vitesse de démarrage, mais sa capacité de conserver un long moment sa vitesse de croisière. De suite, quand Jean arrive devant le match (soit avec cinq petites minutes de retard), Stuttgart est en place et attaque. La domination est territoriale et possessive. Dortmund est pris à son propre jeu, pour une fois, et doit subir. A la 9′, Cacau manque de peu l’ouverture du score.

La belle carrosserie passe alors la cinquième et fonce, sans limitation de vitesse, à l’allemande. Ça roule plutôt bien cette année à Stuttgart. Les pépins mécaniques ont l’air d’être enfin réglés et chaque rouage s’enchaîne avec le suivant. En conséquence de quoi, le Borussia se fait dépasser trop souvent. Une première fois, à la 20′, la tentative file juste à côté. Sur un coup-franc deux minutes après, Kehl est surpris par la course de Harnik, la défense tout entière est surprise par le ballon qui rebondit sur le poteau directement dans les pieds de Tasci. 22′, Mercedes 1-0 Charbon.

Les constructeurs automobiles ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Leur domination continue, sans faillir. Côté mineurs, on accomplit un travail de fond, on étudie tranquillement le terrain pour trouver le bon filon. Götze, notre meilleur artificier, prend les choses en main à la fin de la première période. Il se régale et rend la défense de Stuttgart toujours plus poreuse. Une première explosion est rendue invalide, le penalty provoqué par Mario est refusé. Ce n’est que partie remise. Pour conclure la mi-temps, le triumvirat Götze-Kagawa-Piszczek combine et perce : 1 partout et repos.

Pour finir l’affrontement industriel, l’ingénieur en chef Jürgen Klopp a probablement fait écouter NTM dans les vestiaires. Dortmund ne se pose plus de complications. Les mineurs la jouent zen, dans leur merco-benz. Ils n’affrontent plus le milieu de terrain, qui leur posait de gros problèmes tactiques. En passant au-dessus, directement vers Götze et Perisic, le jeu se simplifie. Stuttgart recule. Plus personne ne se procure vraiment d’occasions. Les mineurs tentent un dernier artifice en fin de match, pour arracher quelques ressources supplémentaires. Mais il semblait écrit que les deux industries seraient, pour cette fois-ci, égales l’une à l’autre.

 

Les mineurs :

Weidenfeller (3/5) : Seul son poteau l’aura mis en difficulté. Pas de chance.

Piczszek (4/5) : Le but de Schmelle, la semaine dernière, lui a donné envie d’y goûter à son tour. Il a été excessivement offensif sur ce match. Il a donc laissé le déblayage aux autres. Lui, il a creusé, encore et encore, jusqu’à trouver le bon filon.

La charnière Subotic – Hummels (3/5) : une défense presque impériale, et surtout sereine de bout en bout. La mention est mitigée pour Subo’, qui a varié les belles interventions et les boucheries inutiles, comme le coup de coude pour protéger un ballon qui file en 6 mètres. Un air de Joey Starr, dont on aimerait se passer parfois mais qui est essentiel dans le collectif.

Schmelzer (3/5) : Bien. Il a respecté les consignes en deuxième mi-temps, en lançant Perisic dans la profondeur. Un bon ouvrier qui ne pose pas de questions.

Bender  (2/5) : Mangé au milieu par les Stuttgartois, blessé et remplacé à la mi-temps. Il a connu de meilleurs jours.

Kehl (4/5) : Oui, il n’a pas été très influent ce samedi après-midi et il est légèrement fautif sur l’ouverture du score. Mais avec son capitaine, le Borussia paraît toujours meilleur. Merci Sebastian pour ça.

Kagawa (2/5) : Il aura beaucoup tenté. Mais sa technique douteuse (c’est lui qui doute, pas sa technique qui fait douter) lui fait vendanger deux occasions dans le match. Quand on gagne, c’est moins grave. Là, ça fait chier.

Perisic (2/5) : Perisic a fait ses classiques traversés de terrain balle au pied, autant verticalement qu’horizontalement. Mais pas aussi souvent qu’à son habitude, le ballon étant confisqué par Stuttgart.

Götze (4/5) : Kool Shen. Quand il s’insère au collectif, il est génial. Il a montré toutes ses qualités. Mais dès qu’il part en solo, c’est beaucoup moins convaincant.

Lewandowski (2/5) : Ce n’était pas vraiment son match. Il a passé la moitié du temps à discuter avec les deux centraux adverses. Et ses choix n’ont pas toujours été judicieux, notamment quand il s’agit de tirer à 25m des buts. Laisse ça aux autres, Robert.

 

Les apprentis mineurs :

Leitner (rentré à la 45′, 3/5) : Il continue de faire son bout de chemin en rentrant et Jean le trouve de plus en plus prometteur. Aujourd’hui, il ne s’agissait pas de participer au travail offensif pour lui. Et bien, il a fait ce qu’on attendait : colmater les brèches au milieu, comme sait le faire Bender.

Barrios (non noté) : Il-est-de-re-tour. Enfin… ça fait un mois déjà

Großkreutz (non noté)

L’ingénieur : Jürgen Klopp a probablement eu ce qu’il voulait, à savoir un match sans trop d’encombres, avec un point de pris à l’extérieur et surtout sans efforts démesurés. Le Borussia y laisse la deuxième place à Schalke et surtout 5 points d’avance au Bayern.

Jean Colère.

Jean Colère n’est pas vraiment devenu détendu, mais les images de ce match paisible sont fournis ici pour ceux qui veulent.

1 thought on “La Borussia Akademie note Stuttgart-Dortmund (1-1)

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