Avec ce 1/16e de finale chez une équipe de L1, ce qui signifie également prime-time le samedi soir, les choses sérieuses commençaient pour le Stade Rennais, ère Antonetti 3.1, ou comment le groupe le plus jeune du monde de la ligain comptait conserver son siège européen et tenter une fois encore de gagner un match de poules un jour.
Plus qu’une place européenne, la coupe de France attire d’autant l’attention des supporters rennais qu’elle apporte un truc dont ils rêvent tous en secret : un trophée. Pour le groupe, il y avait de surcroît un objectif de revanche avoué, celui de faire oublier la triste prestation dans ce même stade en championnat. Ajoutons à cela, l’objectif de revanche inavoué, celui de démontrer une bonne fois pour toute qu’il ne s’est jamais rien passé le 9 mai 2009, et que c’est juste le Trégor qui a tellement picolé qu’il a cru qu’il s’était passé quelque chose.

Konpozision(s)

Equipe sans surprise, compte-tenu de la suspension de KTC, des indisponibilités de Boukari et de Pajot qui s’ajoutent aux CANés.

Rennes vient donc au Ray avec la ferme et dure intention d’imposer son jeu. En face, on tente le 4-5-1 aussi, la sentinelle faisant la différence dans le schéma tactique et devant veiller à ce que Féret ne puisse accélérer le jeu.
Côté rennais, on peut également espérer un éclair de génie de Kembo, le buteur providentiel du moment, ou de Brahimi, l’enfant prodige, et même doublement si on prend en compte le fait qu’il n’a pas rechuté depuis plusieurs mois. On peut même espérer un gros coup de chatte permettant un but de Montano aussi, comme à Caen la semaine dernière.
Côté adverse, si l’on se fie au match aller et aux diverses résumés de jour de foot (parce qu’on regarde pas trop Nice, faut pas déconner, et parce que l’académicien sur horsjeu.net vient tout juste d’arriver), on comptera plutôt sur une accélération de Mounier, un pénalty de Monzon ou un autre coup de pied arrêté dévié par Civelli de la tête ou du bras. Leur buteur maison, mais au sens hadji-montanien du terme, ne devrait nous poser en revanche aucune difficulté, déjà parce qu’il s’appelle Mouloungi, mais aussi et surtout parce qu’il est parti CANer lui aussi.

Ar Matc’h

Le coup d’envoi n’a même pas commencé que Jean-Luc Arribard et son commentateur parlent de Kévin Anin, donc choses sérieuses ok, mais pas trop quand même. Ça a beau être un prime-time, même du samedi soir, on reste sur eurosport.
Dès les premières minutes,le Stade Rennais fait comprendre à Nice que ce coup-ci, ils comptent jouer au football. Féret tente de trouver le soupirail gauche de Fernandez, mais trouve l’extérieur du poteau. Roazh Takouer lit dans la 8.6 une qualification rennaise quand même. C’est aussi le bon sens qui veut ça : on est toujours éliminés par des petits ou presque, et surtout on est toujours éliminés en 1/8e avec Totonetti, c’est donc trop gros et trop tôt pour se faire sortir.
N’empêche que lecture dans la 8.6 ou pas, Roazh Takouer fait vachement moins le malin la minute suivante quand Civelli manque d’un doigt de dévier un ballon cafouillé par la défense rennaise au fond du but.
On sent alors le vrai match de coupes, avec deux équipes qui se projettent vers l’avant de Guingamp rapidement. C’est sûr, « on va voir des buts » prédit Roazh Takouer.

On arrive au quart d’heure de jeu. Romain Danzé, capitaine armoricain prenant ses responsabilités, centre idéalement pour Montano au point de pénalty dont la reprise de la tête effleure le poteau de Fernandez. Ça ne se rapproche pas vraiment donc, puisque ça s’éloigne, mais ça continue à faire peur à l’adversaire et ça confirme la prédiction du druide : il va y avoir des buts.
Alors que la confrontation semblait se rééquilibrer, on retrouve notre Colombien pas vachement bien, parti en profondeur, servi sur un plateau, et se présentant seul devant le gardien péruvien qu’a bien vu mais qui sort trop tard pour empêcher Totorugo de piquer le ballon au-dessus de lui. Il rate le ballon, le ballon manque le cadre, mais Fernandez a par contre magnifiquement chopé notre unique vrai avant-centre depuis plus d’un an dans une sortie qui ne va pas sans rappeler celle de Costil à Ajaccio. Il sera donc suspendu quand Nice jouera contre Marseille, mais Nice s’en fout parce que c’est le remplaçant, nous, par contre…
Comme à Ajaccio d’ailleurs, l’action n’a pas provoqué de pénalty. M’Vila, numéro 10 sur le dos vient en toucher deux mots à Lannoy. Ce qui n’est pas sale. L’arbitre fait la sourde oreille. Pas péno, point final.

Nice reprend du poil à Lannoy de la bête, et signe même une ouverture du score pour le coup magnifique de Fabrice Abriel qui ne serait donc pas totalement perdu pour le football. Excentré côté droit, il reprend un ballon aérien qui traîne et l’expédie directo dans la lucarne opposée. L’arbitre assistant signale un horsjeu(.net). Le geste était tellement joli que ça méritait franchement de faire but, mais comme c’est l’adversaire, on ne va pas non plus se plaindre.
Civelli n’est pas content et vient en toucher deux mots à Lannoy à son tour. Ce dernier lui répond d’un carton jaune, mais Civelli a l’habitude. D’ailleurs, ça tourne à la tournée générale de petits jaunes en cette fin de première mi-temps : Kembo et Kana-Biyik sont avertis à leur tour. L’atmosphère du match se tend et le public du Ray n’est pas là pour apaiser les choses. La mi-temps arrive avant que les choses ne dégénèrent, les deux équipes étant clairement prêts à se jeter l’une sur l’autre, puis au sol en se roulant par terre pour réclamer des expulsions. Sauf peut-être Brahimi, qui a quand même un peu peur des coups, et Billy Costil qui reste sagement dans son coin.

Retour des vestiaires, les Rennais sont toujours un peu tendus, Romain Danzé aurait même refusé une interview de mi-temps. Dja-Djédjé ne reviendra pas, le joueur est blessé annonce Marsiglia, qui trouve que malgré l’engagement, le match reste correct. C’est vrai qu’on sent en fait une certaine tension mais que les gestes n’ont rien de mauvais dans le fond, si l’on exclut les relances de Civelli.
Dès la reprise, on sent la menace niçoise inchangée : centres venu de la gauche (Mounier) puis corners. Rennes ne s’affole pas pour autant. Le public du Ray se fait plus discret, ou c’est Totonetti qui commence à se vener, mais clairement ses « consignes » et encouragements prennent le pas sur les chants. Petite variante côté niçois subitement : Mounier passé à droite, tente de prendre de vitesse Kana-Biyik. Ce dernier parvient à tacler, ce qui ne fait que gêner l’aiglon gaucher, mais ce qui est surtout suffisant pour l’empêcher de cadrer. Rennes répond par un petit mouvement lancé par Brahimi, recentré, et prolongé par Féret, mais qui ne prend pas à défaut la défense centrale locale, vigilante.
Resté côté droit, Mounier repose des problèmes à la défense bretonne. Profitant du mauvais placement d’Apam, il parvient à glisser le ballon pour Gonçalves, mais ce joueur qu’on ne connaissait ni d’Adam, ni Dave, n’est pas beaucoup plus adroit que Mouloungi et rate le cadre. Dans la minute suivante, Fabrice Abriel réussit le centre dévissé le plus moche du monde. Il termine en 6m, comme un symbole de sa carrière depuis son passage à Marseille.

Abriel sort sur blessure peu après l’heure de jeu. Hellebuyck rentre. Brahimi rentre aussi dans la partie, crochette et frappe directement sur le gardien qui n’a pas l’air d’être une terreur. C’est la deuxième grosse occasion rennaise en une minute puisque juste avant, Danzé avait bien servi en profondeur Montano, qui légèrement décalé à droite, ne parvient pas à rediriger le ballon vers les filets adverses. Ça va bien finir par rentrer, c’est sûr.
Plus d’une de heure de jeu donc, et une partie assez équilibrée. Avantage technique aux Rennais, mais la vitesse niçoise, enfin celle de Mounier quoi, pose des difficultés à notre défense. La vigilance reste donc de mise, surtout que les solutions sur le banc ne sont pas nombreuses. M’Vila tente de faire la différence en signant une belle frappe à l’entrée de la surface  qui termine dans les bras de Fernandez, pas Vincent, pas Luis, mais l’autre là.
Rennes insiste dans l’axe, peu aidé par ses deux ailiers, l’un pas trop dans le match (Kembo), l’autre ayant une nette inclinaison pour l’axe (Brahimi). La domination devient rennaise mais reste stérile, surtout que Nice recule, comment veux-tu, comment veux-tu ? En deux minutes, Rennes se crée deux nouvelles occasions. La première est signée Julien Féret qui a permuté avec Brahimi et tente d’enrouler la balle en lucarne opposée. Preuve que ce joueur est fait pour jouer ici, si ça passait, c’était beau, mais ça passe quand même largement à côté. Dans la minute qui suit, c’est M’Vila qui tente sa chance, le ballon finit sur le parking du Ray et assomme un touriste qui avait vu de la lumière.

Dernier quart d’heure du temps réglementaire : la pression rennaise est intense, et l’OGC Nice ne parvient même plus à placer un seul petit contre. Néanmoins, le dernier rideau ne parvient pas à être franchi. Gros avantage au milieu en revanche, où l’intelligence de M’Vila et la puissance de Doumbia s’impose. Hellebuyck est déjà à moitié cramé et peine à se réveler après un impact contre le gars Tongo, qui s’est fait un look à la Abel Xavier du 21e siècle. Peut-être un mélange fatigue + nausée pour l’ancien Parisien.
Il faut en fait attendre la 85e minute pour retrouver une demi-occasion niçoise. Mounier tente d’allumer la lulu de Billy Costil, mais ça passe à côté aussi. Faute du nouvel entrant Bahoken sur M’Vila qui semble avoir bien mal. Elle aurait fière allure la gueule de l’équipe rennaise face à Marseille sans Costil, sans Pitroipa, et sans M’Vila.
Faute presque professionnel de Digard qui donne en retrait pour Montano, seul devant le gardien adverse. Le Niçois profite de l’hésitation montanesque pour lui revenir dessus et le gêner au moment de sa frappe. Cette dernière atterrit encore dans les gants de Fernandez. Si même là-dessus, on n’arrive pas à marquer, c’est peut-être bin qu’on va pas marquer du tout finalement.
Julien Féret parvient tout de même à faire lever Roazh Takouer de sa chaise en tentant un lob à 25m plein axe du but nissart. Fernandez claque le ballon en corner. C’était l’autre beau geste du match avec celui d’Abriel, mais ça fait toujours 0/0. Sur le corner qui suit, Danzé ne cadre pas sa tête, on arrive aux prolongations.

Première bonne nouvelle, Nice a un 3e blessé après avoir effectué son 3e changement. C’est le dénommé Bahoken qui semble avoir un truc et qui va sortir parce que Marsiglia n’est pas sûr « qu’il puisse servir à quelque chose ». Déjà que pas blessé, ça n’avait pas l’air évident…Domination stérile, et contres inoffensifs au programme de ces 7 premières minutes. M’Vila, Féret et Mounier enchaînent les gestes de classe pour la lutte d’homme du match. Hors-course, voire hors-sujet depuis le début de la partie, Kembo est le premier rennais à sortir. Il est remplacé par Sané.
M’Vila est averti pour s’être inquiété de la santé mentale de l’arbitre assistant et Lannoy commence sérieusement à gonfler les miennes. Brahimi est remplacé à son tour par un petit jeune prometteur du nom de Cheikh Diarra, Malien venu en post-formation.
Le match est devenu une attaque-défense, mais les Rennais semblent manquer de convictions plus que d’adresses pour forcer le verrou. La première tentative de Cheikh Diarra, comme tant de précédentes, termine dans les bras de Fernandez à moitié mollement.

On change de côté, on prend les mêmes et on recommence. Faute de Civelli sur Montano. Le deuxième jaune aurait pu être mérité, mais les Niçois sont déjà à 10, mieux vaut une victoire qui ne souffre d’aucune contestation. Inspiré, Féret slalomme entre deux aiglons et profite d’un contre favorable pour tirer à 10 m de la ligne de but. Nouvel arrêt de Fernandez. Mais alors quelle classe du Breton sur cette action partie d’une touche, bonifiée par une remise de l’extérieur du pied qui met déjà deux milieux adverses dans le vent. C’est tellement beau qu’on va finir les 8.6 et passer au whisky.
Il reste 10 minutes aux Rennais pour tenter de faire la différence et de valoriser cette très forte emprise sur le match. Le centre de Diarra est intercepté par Fernandez, le centre de Danzé était peut-être sorti, mais la reprise de Féret est de toute façon contrée par un défenseur local. Monzon commence enfin à faiblir sur le côté gauche azuréen. Le public niçois se réveille pour saluer un corner obtenu par leur équipe. Sans plus de succès. Si ce n’est que le public niçois est définitivement réveillé et qu’il siffle nos petits gars.
Il en faut plus pour intimider des Bretons. Féret casse quelques reins et cherche de nouveau l’enroulé en lucarne. Ça passe malheureusement quelques décimètres au-dessus de la barre, mais si ça passait, c’était vraiment magnifique comme dénouement.
Roazh Takouer avoue s’être trompé, il n’y aura pas de vrais buts ce soir. Surtout que Lannoy qui a carrément briser celles de Roazh Takouer est à la seconde près et qu’il siffle les tirs-aux-buts avant même que Romain Danzé ne puisse tenter un dernier centre.

Score final 0/0. Mais le match accompli par les Rennais reste globalement encourageant. Gageons qu’il soit récompensé d’une qualification. En tous cas, Roazh Takouer est en train de faire dans son froc alors que le dénouement approche.

Les tirs aux buts

Julien Féret motive les troupes, De Zerby envoie paître la caméra plus loin. Apam va tirer un pénalty. Et pour Roazh Takouer, pas de doute, cette série de pénalties est une panoplie. Les deux équipes ont beau se faire des partouzes de gros câlins, ça sent la trouille, Rémy.

Féret s’élance avec élégance. L’homme de terrain rappelle qu’il l’a vu rater un pénalty à Dijon, « tirer sur le poteau ». Faux, c’était carrément au-dessus, mais il en a depuis marqué un contre Evian. Roazh Takouer a confiance. Et Juju Féret lui rend bien, prenant Fernandez à contre-pied. Il salue son public dignement et se retire. Digard égalise en balançant une prunasse sans élan dans le soupirail droit de Billy.
Montano y va à son tour. Roazh Takouer est moins serein. Le Colombien réussit pourtant une frappe aussi forte que celle de Digard au même endroit que celle de Féret, ça fait 2/1. Civelli y va à son tour et signe une praline en lucarne. Deux à deux.
Et c’est Apam qui arrive. Comme dirait Xavier Gravelaine « je suis obligé de me retenir parce que je suis en direct, mais ça sent pas très bon ». Fernandez part du bon côté cette fois-ci, c’est l’avantage de partir toujours du même côté, on finit bien au moins une fois par effleurer le ballon. Pénalty pas très bien tiré, mais à ras de terre et la détente du Péruvien n’étant pas des plus impressionnantes, ça fait 3/2. Gomis prend Billy à contre-pied. Trois partout.
Capitaine Danzé réussit à glisser le ballon de justesse sous Fernandez, qui a feinté en plongeant cette fois-ci à sa gauche. C’était encore très chaud, mais l’avantage est repris par Rennes. Monzon égalise en force. Les pénos niçois sont quand même dans l’ensemble mieux tirés. Ça fait un peu flipper, mais il suffit qu’il y ait juste une brebis galeuse dans le troupeau niçois et ça suffira. Ah merde, c’est avec « salade » niçoise que  la blague marche. Quoi que brebis dans une salade, ça fait bizarre. Ah la limite de la fêta, mais si j’avais dit « il suffit d’un carré de fêta galeux dans la salade niçoise », ça n’aurait pas été aussi clair que de la Plancoët.
M’Vila clôt la série pour Rennes, réalise la même course d’élan que contre Belgrade et prend Fernandez à contre-pied. Grosse pression sur Anthony Mounier. Le meilleur joueur de l’OGC Nice propose un pénalty très moyen, un peu mou et à mi-hauteur, comme un symbole pénien, que Costil, parti du bon côté, dévie.
Roazh Takouer érupte de joie, lève les bras, et crie son soulagement. C’est fait, et pour la première fois de l’ère Antonetti, le SRFC s’est qualifié en passant par les tirs-aux-buts. Celle-ci est méritée, tant la possession de balle a été rennaise. Une qualification à l’arrachée qui semble indiquer que mentalement, le groupe a gagné en force et en maturité.

Les gars du Stade

Costil 4/5 : Billy est un gars gentil et courageux Et fort de ses rouflaquettes, il ne s’est pas laissé impressionner par les accélérations de Mounier, les plongeons de Civelli, les touches de Guié-Guié ou les « oh hisse enculé ». Il n’est pas fan des pénalties et affirme plonger « au petit bonheur la chance ». Ok, alors surveille quand même un peu mieux ta copine Billy.

Danzé 3/5 : Pas facile de veiller sur Mounier tout en parcourant des kilomètres pendant le match. Le Capitaine Armoricain y est parvenu après des débuts pas faciles, et a surtout montré une qualité d’ouverture dans le jeu long qu’on lui avait oublié et qui aurait même pu permettre à Rennes de ne pas passer par la case prolongations pour se qualifier. Mention spéciale pour son péno qui frôle les poils aux pattes de Fernandez.

Apam 3/5 : Moins convaincant que dans ses sorties précédentes, on l’a vu samedi plus hésitant dans son placement et dans ses interventions, bien qu’il ne fusse probablement pas déstabilisé en jouant au Ray. Ce fut suffisant pour maîtriser Guié-Guié, mais il faudra faire mieux pour contenir Rémy ou Gignac. Non, on déconne pour Gignac. Mention spéciale pour son péno qui frôle les poils des gants du Péruvien, du moins s’il jouait avec des gants en peau de lama.

Kana-Biyik 4/5 : Dur comme du granite, zen comme le chêne et plus solide qu’un roc(k), Jean-Mamelle en fait, c’est un morceau de stoner. Il est tellement fort que dans quelques années, c’est Stéphane M’Bia en personne qui l’appellera « patron ».

Mavinga 3/5 : Globalement correct, on va dire qu’il y a du mieux. N’apporte pas suffisamment de danger, se fait encore prendre parfois par derrière comme un enfant de choeur chez les jésuites, mais gagne de plus en plus de duel, bien que le niveau adverse puisse aussi expliquer beaucoup de choses. Est néanmoins de plus en plus utile et intégré dans l’équipe.

Doumbia 4/5 : Pas terrip’ son nouveau look de renoi qui aurait voulu être albinos. Il lui manque que les yeux rouges, mais son mètre 90 suffit déjà à faire peur aux adversaires. Beau-Georges s’est mis à la crête rouge avec succès. Tongo devrait s’en inspirer. Sinon, dans le jeu, c’était très bon, participant activement à la confiscation du ballon qui a commencé à la 70e minute de jeu.

M’Vila 5/5 : Aurait eu 6 s’il avait marqué. Aurait pu avoir 4 pour cause de crêtes bi-colores non rouge et noire, mais depuis qu’on a vu Jérémy Ménez, on est devenu vachement plus tolérant capillairement parlant. Sinon, il a grave la classe quand il joue comme ça, marquant le jeu de son emprise et dictant le rythme à son équipe. Même avec une crête bi-colore non rouge et des grosses fesses.

Kembo 1/5 : On peut pas être au top tout le temps. Surtout quand on joue à Rennes. Et comme Jirès va probablement rester parce que c’est quand même une belle histoire qui dure entre nous, il était tellement mais alors tellement pas au top samedi que même des lusitanophones se sont foutus de sa gueule et le comparent à Deivid. Z’allez voir que ça va être de notre faute si Tevez ou Pato veulent pas jouer en ligain.

Féret 4/5 : Trop la classe aussi. Il a brillé par intermittences mais d’un tel éclat qu’on ne pouvait alors voir plus que lui. Au final, toutes ses tentatives aussi merveilleuses les unes que les autres furent inefficaces, donc sans doute inutiles. Bref, de l’art, et pas du cochon malgré son côté costarmoricain. Mention spéciale pour son tir aux buts, premier du nom, qui  a posé les Rennais sur les bons rails dans le dernier virage.

Brahimi 1/5 : On a vu du mieux quand il est passé dans l’axe. Sinon, il fut bien trop discret. On a pas d’autres choix qu’être patient en attendant l’élimination du Burkina pour l’instant, et on sait tous que le petit Yacine est pétri de talents.

Montano 3/5 : Trois comme le nombre d’occasions que Totorugo aurait pu/dû (mais pas cul) mettre au fond. Ce fut effectivement le gros problème de notre ‘tueur’ samedi, c’est qu’il n’a même pas tué de pigeons. Avec un poil de chatte, ça passait n’empêche. En revanche, la Breizhou tient à louer son abnégation et son travail de fond pendant 120 minutes qui auraient été sûrement valorisés davantage avec des ailiers plus inspirés. Mention spéciale pour son péno, où il a montré qu’il avait quand même de sacrés cojones.

Les entrées en jeu

Sané pour Kembo et Diarra pour Brahimi : les deux font la paire. Ils sont jeunes, ils sont beaux, et ils sentent bon le sable chaud, la relève offensive rennaise a pu faire ses premières armes (deuxièmes pour Diarra après l’Atletico) avec l’équipe première. Diarra s’est montré davantage, positivement (une occasion sur son premier ballon) ou pas (carton jaune un peu con).

Tettey pour Doumbia : C’est peut-être la dernière fois qu’on la fait alors : « ah, t’étais là ? »

Les autres apparitions

Mounier 3/5 : à défaut d’avoir pu rigoler en voyant Kévin Anin, la Breizhou a jeté un œil attentif à la prestation du principal talent niçois, surtout qu’il fait partie des inévitables rumeurs à chaque mercato. Qu’il ait raté son péno ne change pas la donne, on en veut bien quand même. Même s’il a une crête lui aussi (mode de merde).

Le public niçois 3/5 : Il est chaud comme chacun sait, et il aime faire du bruit avec des pétards, ou des chansons à la con sur les sodomites ou les Français, ce qui revient peut-être un peu au même. Enfin quoi qu’il en soit, il donne toujours un peu l’impression de prendre un peu trop de coke. La galette-saucisse lui ferait du bien, faut pas se mettre dans des états pareils, voyons.

Le tirage au sort du lendemain 4/5 : On ne l’a pas vu en direct, mais le tirage au sort nous semble bon, puisqu’on joue à la maison et qu’on affronte une ligue 1. Le parallèle avec notre dernier bon parcours est en coupes semble inévitable. Par contre si on pouvait éviter Quevilly…

La non-apparition

La Breizhou Académie note Burkina-Angola (1-2) : Roazh Takouer avait prévu de vous offrir ce bonus, mais revenant d’un apéro trop chargé, il s’est endormi à la mi-temps du match. Une autre fois peut-être.

 

Les images légales sont ici.

Vous pouvez si vous voulez insulter Roazh Takouer sur twitter. De toute façon, il n’y va plus des masses.  C’est janvier, et un peu comme Pépé Jéjé Leroy, Roazh Takouer aime hiberner.

 

3 thoughts on “La Breizhou Académie note Nice-Rennes (0-0)

  1. Sur le résumé, ça semble mérité pour le SRFC. Il ne me semble pas y avoir péno sur Montano au début. En revanche, notre Totorugo doit cadrer sur la passe en profondeur caviar de Danzé (je crois), il vendange dans le petit filet salement… Féret est toujours aussi classe à voir. A la 55e, l’attaquant niçois bouffe complètement la feuille, au lieu de la jouer perso, il avait juste à la remettre à ras de terre, mais bon, on ne va pas se plaindre !

  2. Nice Académie (à prononcer en anglais sinon le jeu de mot ne marche pas bien sûr). Victoire méritée y’a rien à dire.

    M’vila-Féret c’est quand même du tout bon au milieu, il manquerait plus qu’un tueur devant et là ça pourrait devenir très intéressant.

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