La Celtic Académie ne présente pas l’Irlande et note quand même Irlande-Croatie (1-3)
Il est revenu, et il est sous acide.
Et non, Roazh Takouer n’est pas décédé. Le druide footballistique, master II, spécialité lose rouge et noire, en est même encore plus loin que la première victoire du SRFC en Europa league, c’est écrit dans les livres du ballon rond, et sur le rond hémorroïdé de l’éditeur d’horsjeu.net.
Mais alors où passa-donc le barbu breton à la biroute aussi brune que la Guiness et aussi longue que celle d’un Bantou ? Pas dans ton cul, non.
Ce fut en fait une longue histoire qui passa forcément par la route de Caen. « Oui, mais d’où surtout alors ? » tente de nous interrompre Raymond Devomenec, mais il ne faut pas trop faire attention, il est un peu lourd comme mec.
Car oui, Roazh Takouer fit partie des braves qui osa se rendre en Normandie, survécut à la perforation anale d’un nouveau but à la 93e minute, à l’humiliation d’une élimination de la Belle coupe par des semi-amateurs, aux charges des policiers normands… Et déjà n’être qu’un seul des deux, ça ne doit pas vous réconcilier avec la vie.
Il échappa même aux coups de trique, aux haleines camembérisées, et aux remarques sur le Mont Saint Michel. Alors quoi ?
Hé bien, nous sommes en 2012, et comme toutes les années bissextiles, outre que ce n’est pas sale, Roazh Takouer « printana » tout le printemps durant. On l’aperçut donc courir nus à travers champs de blés, champs de maïs, et champs de menhirs. Certains affirmèrent même l’avoir vu s’éprendre d’une biche. D’autres parlèrent de renarde, voire de castor. Il y eut même quelques terres-à-terres qui ne parlèrent que d’une simple pute. Mais laissons-donc ces gens-là où ils sont. À Amsterdam du Lac.
Quoi qu’il en soit, ce n’est non sans émotion que le détracteur de la footballogie, qui est aussi un académicien old-school ou encore un amateur de cidre brut, reprit la plume pour l’euro après avoir passé une saison des plus hot-saucisses, et sans trop de galettes.
L’Enjeu
Pas trop nouvelle rubrique de la toute nouvelle Celtic Académie écrite par le professeur Roazh en personne. Dans ce cadre évolutif et concurrentiel, quelle stratégie doit guider les acteurs ? Quelle place pour la communication, et quelle place pour l’action ? Pourquoi l’équipe d »Irlande est elle la seule équipe nationale à ne pas avoir été présentée sur horsjeu.net ? Le professeur Roazh nous éclaire.
L’énoncé nous fait part d’une certaine exception irlandaise méconnue en dehors des frontières du footballistiquement correct. En effet, toutes les équipes ont bien été présentées sur le dit-site. Toutes, non… Mais ça n’a vraiment rien à voir avec ce que vous pensez.
Presque aussi symbolique qu’une bombe dans un Mac Do à Quévert, ce refus de présentation est un bien sûr un acte politique. Non mais qu’est-ce que cette idée de faire un speech introductif ici-même ? Ça commence comme ça, puis un jour ça va carrément vouloir s’organiser et nous demander des comptes quand on a pas envie d’écrire une connerie, mais plutôt d’aller se jeter tout nu dans le goémon pour retrouver quelques bonnes sensations… L’évolution inquiète.
Pas un mot en plus du côté concis de la force analcadémicienne, qui reste toujours composé de deux membres, auto-exclus de cet euro. Où es-tu donc passée, Résistance ?
Il était donc important que quelqu’un de responsable agisse enfin pour rappeler les choses essentielles. C’est à dire en agissant pas du tout pour mieux continuer à glander au naturel, les roupettes à l’air, les pieds dans l’eau nitratée.
La vraie question serait donc de savoir pourquoi grand druide, toi qui est juste et bon, voire plutôt sympa et pas trop dégueu, as-tu alors décidé de couvrir la République d’Irlande pour horsjeu.net ?
Déjà, je vous trouve bien familier de me tutoyer alors qu’on ne se connait pas tant que ça (je considère que je ne connais pas tant que ça tant qu’on ne m’a pas payé un coup).
Ensuite, parce que je fais ce que je veux pardi !
En outre, il y a quelques raisons d’apprécier l’Irlande quand on est breton.
Enfin, il y en a encore plus quand on supporte le Stade Rennais.
Eternel second rôle de l’histoire du monde de la ligain, le SRFC est le club qui permet aux autres équipes de se mettre en valeur. Cette saison en fut un bon exemple, de Quevilly aux deux matches consécutifs face aux deux candidats en titres lors des dernières journées de championnat.
Et bien l’équipe d’Irlande est promise à un sort similaire sur cette compétition. Sa défaite d’entrée face à la Croatie, équipe censée être la plus accessible du groupe le confirme. Cette phase de poules pour la République sera digne des plus beaux parcours rennais en coupe d’Europe.
A ceci près que l’équipe d’Irlande a ce truc que le SRFC antonettien peine à trouver : la culture du fighting spirit. Et pas un fighting spirit uniquement jeunechampestre. Un fighting spirit plus de gentleman, car oui Roazh Takouer, est un druide et un gentleman. Si par exemple Cyril Jeunechamp était irlandais, Thierry Henry n’aurait au mieux plus qu’un bras. Ça doit pouvoir aussi marcher avec Roy Keane remarquez. Mais Roy est probablement l’exception qui confirme la règle.
Ar matc’h
Je suis sûr que mon collègue croate, qui doit être moins gentleman d’ailleurs, a fait un résumé digne de ce nom. De toutes façons, il n’y a pas grand chose à en dire. La Croatie a une bonne équipe dans l’ensemble, mais un gardien sans doute un peu trop léger peut-être.
Quoi qu’il en soit, elle pourrait être la surprise du groupe, éliminant au passage l’un des deux « grands », celui qui aura concédé à l’Irlande son unique point de la compétition.
Pour résumer, ce que j’aurais dit si j’avais eu le temps et l’envie, ou même un seul des deux Trappatoni, l’entraineur italien légendaire s’est acclimaté à l’Irlande en lui imposant un classique 4-4-2, cette vieillerie devenue obsolète depuis que le FC Barcelone domine l’univers footballistique.
Et puisqu’on en est à une forme de présentation, voici donc quelques seconds rôles de cette épopée croato-italianno-espagnole
Les gars du trèfle
Given, Aston Villa 2/5 : Est un des rescapés de 2002, dernière phase finale à laquelle l’Irlande a participé, et où elle avait d’ailleurs été « invaincue » si ce n’est aux tirs aux buts. Dieu a donné à Shay des mains pour faire des arrêts. Le football lui a donné des gants. Dieu a aussi donné à Shay une tête, solide comme tout celte. Mandzukic lui a du coup foutu le ballon en pleine gueule pour voir si c’était vraiment solide.
O’Shea, Sunderland 2/5 : C’est vrai qu’il a joué à Manchester. Mais Patrice Evra aussi Et O’Shea n’y a même pas vraiment fait illusion. Ben là, pareil, il n’a pas fait illusion bien longtemps.
Dunne, Aston Villa 3/5 : Deuxième rescapé de 2002, Richard Dunne est un défenseur premier league type, qui joue du tacle, de la tête et des couilles. Lui aussi a joué à Manchester, mais City, à l’époque d’Ousmane Dabo par exemple. Puis il s’en est fait dégager forcément. Un peu comme Samir Nasri sauf que quand Richard te dit de la fermer, ben tu la fermes et puis c’est tout.
St-Ledger, Leicester 4/5 : En français, Saint-léger, ça fait nom de fromage coulant avec faible taux de matière grasse. Bref, un truc de meuf. Ledger, ça fait déjà plus binouze, alors Saint-Ledger, ça donne franchement envie d’y goûter davantage. Intéressant défensivement, il mérite aussi un +1 pour son but.
Ward, Wolverhamption 2/5 : N’a pas la patte magique de Ian Harte, ni l’apport offensif d’un Kilbane. Et défensivement, il a aussi quelques difficultés avec le duo Srna-Rakitic.
Mac Geady, Spartak Moscou 2/5 : Bel ambassadeur des Irlandais d’Ecosse quand il a envie de jouer. Contre la Croatie, il s’est surtout contenté de tirer le coup-franc de l’égalisation sur la tête de Saint-Ledger. Et c’est un peu léger justement.
Andrews, West Bromwich 3/5 : Bien en place dans la première ligne de 4, on l’aura aussi beaucoup vu tenter de réduire le score en fin de partie.
Whelan, Stoke City 2/5 : Généralement dans le pré et rarement tout seul car c’est un animal qui ne supporte pas trop la solitude contrairement à votre serviteur. Et cet aveu n’a rien à voir avec une quelconque histoire entre lui une ânesse, un bâton ou une carotte. La carotte, c’est plus une affaire de lapine.
Duff, Fulham 4/5 Avec Duff, c’est pas la teuf pour les reufs de Romain Danzé qui font le taff côté droit. Il est de plus en plus roux aussi, mais ça, les Irlandais ont ce droit. Mathieu Chalmé beaucoup moins.
Keane, LA Galaxy 3/5 : le meilleur attaquant de MLS sans les mains (avec Sébastien Letoux) est le 4e et dernier rescapé de 2002 de ce onze-là. Il en est même le capitaine. Un match où il aura beaucoup remué sans toutefois trouvé l’ouverture ou le plot qui jouait avec lui.
Doyle, Wolverhamption 1/5 : c’est censé être l’attaquant bon en pivot. Mais ce n’était pas très réussi. D’ailleurs il n’a pas réussi grand chose depuis plusieurs mois. C’est un peu le Torres irlandais.
Les entrées en jeu
Walters, Stoke 3/5 : Une espèce de croisement un peu flippant entre Florent Balmont, un boxeur (l’homme) et un boxer (le chien pas le slip).
Cox, WBA 2/5 : S’il en a plus d’une dans son sac, il n’a pas su en profiter pour en mettre une au fond.
Long, WBA 1/5 : Lui n’en a qu’une…Il a bien deux coudes en revanche dont un qui a fini dans la tronche du gardien croate. C’était un peu sa given à lui.
Les autres apparitions
Modric, Tottenham, 4/5 : Prix sans déconner du jour, il est vraiment pas mal ce petit là
L’amour et l’eau fraiche 4/5 : C’est bien beau tout ça, mais il manque quand même encore le pastis.
Le 4-4-2 3/5: Ah ben c’est pas l’Irlande trapatonnienne qui devrait réconcilier le football européen avec « cette vieillerie ». A la breizhou, on s’en fout, ça nous change du 4-2-3-1 antonettien.
La non-apparition
Stephen Ireland, Aston Villa, 0/5 : est sans doute le seul Irlandais du monde à ne pas vouloir jouer son équipe nationale, et a d’ailleurs ne pas être meilleur en sélection qu’en club. Ça en fait peut-être un mec original, mais pas spécialement fréquentable. Un peu comme sa maison.
Bien vu pour le gardien un peu faible… Mais c’est plutôt du côté Irlandais en fait. 7 buts en 2 matches : ça fait mal au fion, comme un mec qui mélange du coca avec son Jameson.
Si je te paye un coup au Webb Ellis je pourrais devenir ton copain?
C’est balo, 1ère académie et tu peux déjà faire un bilan
La part d’Elie Baup en moi souhaitait que la fin de saison rennaise ait eu raison de toi afin de rapporter l’Irlande entre des mains lorientaises, comme un symbole de Festival Interceltique. C’est raté.
Ben, quand on est breton on a que l’irlande à supporter cette année non?