La Forez Académie anticipe le merscato, épisode 9 : branlette sur la brandade

Quel coup de tonnerre ! Alors qu’on croyait le merscato fini, Roro nous sort Brandão de derrière les bosquets du Bois de Boulogne. Le génial inventeur du « jépatouchéo », du contrôle du dos ou de la spéciale « je marque un doublé avec un bandage sur les yeux » est chez les Verts, et le public du Chaudron, avide de guerriers sur le terrain (Patrick Guillou, si tu nous lis) a peut-être trouvé son nouveau chouchou… ou sa nouvelle tête de turc.

Romeyer : Salut les g…

Galtier : Putain Roland dans mes bras !! DANS MES BRAS !!!

Romeyer : Hé ho Christophe, calme toi, chui pas d’la jaquette. Bon, je vois que t’as ton benaise avec les recrues, j’me trompe ?

Galtier : Ohlala mais je pouvais pas rêver mieux !! Déjà, c’est juste hallucinant que tu aies réussi à prolonger Bayal en lui divisant son salaire par trois, mais alors Brandão, c’est juste la cerise sur le gâteau.

Romeyer : Haha, je savais que ça allait te plaire. Le Brésilien c’est un sacré colosse, à mon avis va pas falloir se retrouver entre lui et Bayal à la cantine. Et puis c’est du guerrier, pas un de ces mecs qui finissent à barreaux après 2 sprints sur le terrain. Avec ça, on va pouvoir les bouger les défenses.

Galtier : C’était juste le profil qui nous manquait devant. Et si Bayal se remet en selle, et pense plus à faire des abdos que du gras, on va être pas mal. Pfff, rien que d’imaginer une défense Zouma-Bayal, avec Brandão devant, j’en ai une demi-molle…

Romeyer : Ouais, c’est sûr qu’il va y avoir du kilo de viande au mètre carré. On l’attend nous le Platane Ibrandaovitche ! Il fera moins le malin avec nos 2 bûcherons sur le dos. Et puis le Brandão, même s’il nous met pas des pleins paillats de buts, il va nous créer des brèches dans lesquelles nos modèles réduits vont s’engouffrer. Enfin bon, en parlant de créer des brèches… Faudra le surveiller quand il sort le soir, hein ?

Rocheteau : C’est déjà prévu. On a choisi de lui mettre Blachon sur le dos : c’est le seul qui peut tenir toute la soirée à l’apéro.

Romeyer : Bonne idée ça. Bon sinon, au cas où vous vous demanderez : Bernard cherche son portable sur la pelouse du terrain d’entrainement. Je lui ai balancé quand il m’a lu le dernier twist d’Aulas…

Galtier : Ah bon ? Il racontait quoi ?

Romeyer : Fouilla mais il dégoisait sur notre nouvelle recrue ! Un truc du genre  « Bon, vous avez récupéré les anciens joueurs. Maintenant, vous essayez de copier nos profils d’attaquants. C’est mignon, mais Gomis il fallait le garder dans ce cas. Bisous ». Si l’Brandão pouvait lui coller une bonne quenelle pour le derby, ça serait pas plus mal.

Galtier : D’ailleurs Roland, faut que tu m’expliques comment tu as fait pour le convaincre de venir ?

Romeyer : Ah ça, j’peux pas te le dire. Secret de négociation. Sinon, évitez de boire l’eau du robinet, j’ai remplacé par de la cachaça. Ah oui, j’espère aussi que vous aimez la feijoada, parce qu’on en aura minimum 3 fois par semaine à la cantine. Et puis ne vous étonnez pas quand on jouera à domicile si le DJ du stade passe l’album de Michel Telo en boucle à l’échauffement.

Galtier : Ah ouais, quand même… C’est plutôt dur là…

Rocheteau : Surtout pour Michel Telo.

Romeyer : Ouais, ben on appâte pas les gros morceaux comme Brandão avec des agotailles. Tu préfères ça ou jouer avec Kitambala en attaque tout le mois de janvier, qaund Aubame sera à la CAN ?

Galtier : Vu comme ça c’est sûr que…

Romeyer : Et ben voilà, on est d’accord. Bon allez, je file, je dois réceptionner les danseuses brésiliennes pour les « Jeudis samba » que je viens d’instaurer. La bise mes belets.

Alors, la langue officielle du club deviendra-t-elle le portugais ? Galtier va-t-il pouvoir aligner une équipe plus physique que l’équipe de France de handball ? Caïazzo a-t-il retrouvé son portable ?  La suite au prochain épisode ( ou pas ?)…

Roland Gromerdier

Vocabulaire :

–         Avoir son benaise : lézard gris,

–         A barreaux : fatigué, cuit,

–         Paillats : des tas,

–         Dégoiser : médire,

–         Agotailles : miettes,

–         Belets : Agneau, utiliser aussi avec une certaine tendresse pour parler d’un proche. Souvent prononcé b’let.

Rendons ici hommage au « Cri du Pillot », qui paraît régulièrement dans le Progrès, édition stéphanoise (pas l’autre qui sent la quenelle), et dont le format de cette fiction est inspiré. Toutes les expressions, et bien d’autres encore, peuvent être retrouvées ici et là.