Alléluia ! Réjouissez-vous amis du LOSC ou non [à part pour les Lensois, descendre en ligue 2 et voir Lille jouer le titre en championnat et en coupe de France, dur (petit rire satanique)]. Si le LOSC est détenteur de 5 coupes de France, la dernière date déjà de 1955 sous le règne de Pie XII, c’est vous dire si c’est vieux. C’est aussi la dernière année où le LOSC a remporté un trophée majeur, parce que champion de D2… C’est donc une longue traversée du désert que le LOSC va tenter d’oublier au soir du 14 mai au Stade de France, futur autel d’une gloire retrouvée, du moins espérons-le. Ainsi Michel Saint-Doux va partir une semaine en stage commando pour être fin prêt le jour de l’ouverture de la billetterie.

Mais avant d’en arriver là, il a fallu au LOSC batailler, dans des contrées parfois hostiles (comme à Forbach en 1/32è, victoire 1-3), face à des voisins honnis (contre Wasquehal en 1/16è, victoire 1-0), face à d’anciens redoutables volatiles (contre Nantes en 1/8è, victoire 1-1, TAB 3-2), des poissons pas frais (contre Lorient en ¼, victoire 0-0, TAB 5-3) et enfin la Cosa Nostra hier soir. C’est donc tel Ulysse que le LOSC s’avancera face aux Parisiens après avoir bravé tous les dangers.

Hier soir, c’est en mode Mbia que le LOSC s’est imposé. Hazard et Sow sur le banc, ce sont Obraniak et De Melo qui sont appelés à mener le LOSC vers son destin. Citons aussi le retour de suspension de Gervinho qui nous évite sans doute le pire, à savoir PAF. Le début de match pose les jalons des 90 minutes qui vont suivre : le LOSC fait tourner le ballon tranquillement, attendant la brèche par laquelle il pourra porter l’estocade fatale tandis que les Niçois exercent un pressing mou et jouent bas dans l’espoir de placer une contre-attaque supersonique. Ainsi le premier beau mouvement lillois à la 12è voit Béria côté gauche trouver Balmont dans le rond central qui, d’une magnifique remise sans contrôle, trouve Gervinho lancé dans le dos d’un défenseur niçois avant de pitoyablement perdre le ballon. Ce genre de jeu à trois se répètera plusieurs fois dans le match, à la 17è un une-deux entre Béria et Obraniak côté gauche conclu par une reprise de De Melo en corner ou encore à la 22è côté droit avec Gervinho et Debuchy pour un nouveau corner. Le LOSC s’essaie aussi à la frappe lointaine, avec Cabaye à la 28è après une remise plein axe de la tête de Civelli et De Melo à la 30è. Cette première demi-heure est bien contrôlée par le LOSC, qui ne se fait quelques frayeurs que sur de rares sautes de concentration. Mais tout ça c’était avant le drame bien entendu. A la 33è, Balmont, à la lutte avec Mounier à l’entrée de la surface lilloise, se claque malencontreusement alors qu’il était à créditer d’une très bonne première demi-heure. Après 3 minutes à 10 contre 11 où bizarrement Nice ne vient pas nous presser, Hazard fait son entrée et prend la place d’Obraniak en attaque, qui glisse à celle de Balmont. Il ne se passe rien pendant 10 bonnes minutes, aparté pendant laquelle les supporters niçois, constatant l’incurie de leur équipe, se décident à envoyer un fumigène sur Landreau, ange gardien impassible (il a quand même joué au PSG d’avant plan Leproux). C’est alors que la délivrance arriva. A la 44è, Hazard côté droit joue avec Obraniak qui en deux touches de balles se retourne et retrouve Hazard lancé dans le dos de deux Niçois complètement à l’Ouest. Ce dernier, légèrement excentré côté droit décoche une frappe puissante détournée par Pejcinovic sous la barre du grabataire Letizi. C’est la mi-temps, Nice n’a toujours pas commencé le match et on voit mal comment ils pourraient revenir. Le LOSC a effectué une première mi-temps à sa main, donnant le tempo du match, capable d’affoler la, pourtant pas très engageante, défense de l’OGCN à chaque accélération.

Et alors que Michel Saint-Doux allait entamer sa deuxième caisse de vin de messe, il entendit retentir près de l’âtre les cris de joie de ses enfants de chœur et de cœur. Alerté, il se précipita et pût constater avec joie que Gervinho, magnifiquement lancé en profondeur par Cabaye et complètement oublié de la défense niçoise, avait sobrement éliminé Ospina et déposé le ballon dans le but vide. 2-0 à la 46è, l’œuvre du Tout-Puissant était achevée. La suite ne fût qu’une pure formalité, malgré une réaction niçoise (barre de Mouloungui à la 55è, raté monstrueux du même à la 64è). Les Lillois ont logiquement attendu les Niçois, Debuchy et Béria ne dépassant quasiment plus le milieu de terrain. Le LOSC aurait même pu l’emporter 3-0 si Gervinho n’avait pas gâché deux contres à 2 contre 1. Une victoire qui nous change donc des deux dernières sorties laborieuses du LOSC et appelle un bon résultat à Lorient dimanche soir.

Les brebis :

Landreau (4/5) : Battu une fois mais pour rien puisque quand il se rate c’est sa barre qui le sauve. Quelle est donc cette auréole sur ta tête Mickaël?

Debuchy (3/5) : Un bon match. Encore une fois une activité débordante dans son couloir, devant et derrière. A seulement souffert un peu face à Mounier en deuxième mi-temps mais effectue un sauvetage énorme devant Mouloungui à la 83è. Se dope certainement à l’eau bénite.

Rami (4/5) : Alors qu’il s’est transformé en Rami Ninja sur un tacle à la carotide à la 9è, il a fini par enfin redevenir lui-même au stade du Ray. Sans doute l’effet positif du stade anal. En effet une performance digne de la copine de Mexès en équipe de France : une grosse présence physique, des interceptions lumineuses, des relances propres. Toute la panoplie y est passé. Mais t’étais parti où ? Lutter en Enfer pour ramener le genou de Mexès, comme Orphée pour Eurydice ?

Chedjou (5/5) : Dantesque! Il m’a bluffé par sa sérénité, sa façon d’être ailleurs et de tout à coup mettre la tête qu’il faut, le tacle qu’il faut. Une interception magistrale à la 40è. Peut-être faudrait-il le prolonger ad vitam aeternam.

Béria (4/5) : Il monte clairement en puissance. À l’origine de nombre d’actions dangereuses sur son côté, il a aussi bien verrouillé son couloir en deuxième mi-temps. Il a enfin compris comment s’intégrer pleinement au jeu de son équipe et ce au bon moment, quand les titres se jouent.

Mavuba (5/5) : Comme l’a très bien expliqué Fred Bompard, sous-Prophète et non pas sous-préfète gros membre n°2 (on n’a pas de shemale chez nous même si De Melo…), à la mi-temps sur Eurosport, Mavuba était là en tant que 3è défenseur central en phase défensive pour permettre à Chedjou et Rami d’occuper le terrain quand nos deux latéraux campaient chez les Niçois. En plus de remplir à merveille ce rôle, il a aussi été le point de départ de nombre d’offensives lilloises.

Cabaye (3/5) : Un peu plus en vue que ces derniers temps, notamment sur l’ouverture du 2nd but pour Gervinho. Un match correct même si je regrette que ses frappes rejoignent constamment celles de PAF au paradis des balles perdues.

Balmont (non noté) : Un début de match à l’opposé de son physique, autant dire gracieux et élégant, notamment sur l’action de la 12è. Sa blessure a été un déchirement pour Michel Saint-Doux, qui a alors prié tous les saints pour que notre divin chauve ne soit pas trop gravement blessé.

Obraniak (3/5) : Un bon match pour le Polak. Jean-Paul II, comme aime à l’appeler Michel Saint-Doux en hommage à feu notre Saint-Père, a été de tous les bon coups (au contraire d’un gros membre au Macumba vers 5 heures du mat). Sa passe sur le but d’Hazard est tout simplement parfaite. Aussi efficace en attaque qu’au milieu après la sortie de Balmont.

Gervinho (2/5) : Ok il a marqué, mais alors qu’est-ce qu’il a vendangé. Heureusement que ses deux occasions en fin de match n’avaient qu’un caractère anecdotique au regard du score, sinon Michel Saint-Doux aurait été obligé de lui administrer la fessée cul-nu qui fait sa réputation dans le NPDC. Demandez à ses enfants de chœur et de cœur ce qui leur arrive quand ils ne sont pas sages.

De Melo (1/5) : Quasiment invisible tout au long du match, même pas capable de prendre le dessus de la tête sur l’un des deux Golgoths de la défense centrale niçoise. Il m’a fortement déçu, surtout que normalement quand le Polak joue c’est jour de fête pour lui.

Le remplaçant mais pas vraiment :

Hazard (4/5) : Toujours sa conduite de balle royale, sa vitesse, son sens du but ou du collectif selon ce qu’exige la situation, je l’ai même vu effectuer un retour défensif à la 67è. Bon ce fut le seul mais Michel Saint-Doux a cru voir la Vierge. Lui en plus négocie bien les deux contres de fin match. Pas de bol c’était avec Gervais.

Les remplaçants :

Sow et Dumont (non notés) : La messe était dite depuis bien longtemps les pauvres.

Le Prophète :

A encore démontré qu’il avait le niveau pour porter la bonne parole dans des championnats un peu plus relevés. Faire rentrer Hazard à la place de Balmont à 0-0 à la 33è, si c’est normal pour lui, ça a dû faire s’étrangler plus d’un Claude Puel.

Les infidèles :

Peu ont essayé de capter la lumière du LOSC et de se mettre au niveau. Mounier et Clerc sur le côté gauche ont souvent embêté Debuchy ou Obraniak et sont ceux que l’on a vu le plus. L’entrée de Ben Saada a aussi amené un surplus de qualité technique qui manquait largement quand celle de Ljuboja m’a surtout fait rire. Sinon le vrai homme du match côté niçois c’est quand même Mouloungui, qui foire totalement une reprise seul devant le but et surtout arrête sa course alors qu’il part seul au but et n’est pas hors-jeu de 3 bons mètres. Michel Saint-Doux n’a qu’une chose à lui dire : merci, et reste toi-même, Dieu te le rendra.

Il faut aussi rendre hommage aux supporters niçois qui ont su encourager leurs joueurs jusqu’au bout, et pour qui la coupe de France reste encore une compétition prestigieuse (bon en même temps c’est la seule qu’ils peuvent remporter). Il fallait entendre Alain Marschall (des Grandes Gueules pour les incultes), presque ému aux larmes hier soir dans l’After (Michel Saint-Doux aussi a ses faiblesses), pour ressentir la déception des Niçois. Resquiescat in pace Nikaïa.

4 thoughts on “La Losc académie note Nice-Lille (0-2)

  1. « …avait sobrement éliminé Ospina et déposé le ballon dans le but vide » Letizi est peut être grabataire, mais il a quand même fait tout le match. (non je ne suis pas sympathique, oui je suis niçois…)

  2. J’aime beaucoup cette académie, je trouve un vrai plaisir (sûrement coupable) à lire Michel Saint Doux, et pourtant quelque chose me tracasse : cette photo, qu’est-ce qu’on dirait Guy Lacombe jeune …

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