La Metz que un club Académie note Metz-Laval : (2-2)

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La seule bonne raison de suivre Metz cette saison.

Salut la Terre et les terreux !

En ce moment en enfer ça parle pas mal football. En enfer aussi ça se moque d’Arsenal, ça se réjouit de la crise à l’OM, ça évoque les nouveaux pétromoyens du PQSG, et ça espère le retour du FC Metz parmi l’élite du football mondial : la liguain. En fait, c’est comme chez vous mais en pire. Sauf en ce qui concerne le Nord, où là-bas parait-il, c’est pas le paradis non plus.

A fortiori, vendredi soir en enfer, c’était soirée sinsinf’. Et cette fois au menu, c’était Laval. Et comme en amont de ce match, Metz avait étrillé Dudelange en amical (un petit 10-0 des familles), l’ambiance était à l’optimisme revigoré. Vingt heures, les bêtes entrèrent sur la pelouse. Les unes, de grenat vêtues, les autres de… blanc noir orange carreaux, sale histoire. L’arbitre n’avait quant à lui pas le même maillot.

Et pas peu fier de de sa promotion récente en Ligue d’eux, l’homme en noir (à ne pas confondre avec les joueurs du FC Metz), décidait de tirer l’affiche sur lui. Pas moins de six cartons jaunes en première période et un rouge. Pas mal. Faut dire que les tangos et les grenats n’y allaient pas avec le dos de la cuiller, mais bien avec le tranchant du couteau. Des tacles assassins en veux-tu en voilà, des accrochages, des passes en retrait et des touches en cloche, bref, toute la panoplie pour réussir une bonne coupe du monde de rugby. D’autant que c’est suite à une chistera d’un Lavallois dans sa surface que l’arbitre permettait l’égalisation mosellane en accordant un pénalty sévère, que Mathieu Duhamel transformait en puissance. Et Metz de refaire son retard après que Badiane avait ouvert la marque de la tête, grâce à la bénédiction d’une défense messine naïve au possible.

Le dernier événement majeur du premier acte fut le dernier de Guerriero, qui sans admettre son manque évident de cheveux et son premier carton jaune, taclait à nouveau à 126 km/h et emportait dans son geste fou la jambe de Goncalvès, un Lavallois s’il en est. Carton rouge et carton plein pour sa mi-temps bouchère dans laquelle malgré tout il y avait eu aussi un peu de football, mais toujours en marge de la baston.

La deuxième fut surprenante par bien des aspects. Dès la reprise Metz, culotté comme pas deux, venait tambour battant culbuter des Lavallois aux abois. Pour le plus grand plaisir de Sinsinf’ qui ronronnait de plaisir. Avec Traoré en métronome et maître à jouer, les grenats oublièrent l’espace de quinze-vingt minutes qu’ils jouaient à dix, en ligue d’eux et qu’ils étaient nuls, et saupoudrèrent leur football de champagne, jusqu’à ce que justice soit faite : sur un contre éclair (attaque de Pikachu niveau 48), Diaz centrait et Duhamel reprenait d’une superbe volée du gauche. Deux buts à un et salutations bien basses à Barcelone.

Bon après il y eu ce coaching un peu gras du bide et ras des pâquerettes, où Koulibaly visiblement encore à cours de forme remplaçait un N’gbakoto tonitruant. Et repliés en défense, payant le prix de ce début de mi-temps valeureux, les guerriers messins acculés, craquèrent sur un ballon anodin, lorsque Le baron piquait le ballon au dessus de Joris Delle. La fin du match fut surprenante, Metz se créant à nouveau les meilleures occasions, et au coup de sifflet final, Sinsinf’ ne boudait pas son plaisir d’avoir vu un match plein.

Au niveau de la compo : Delle aux buts – défenseur droit Métanire, gauche Tamboura, Abdoulaye et Fallou dans l’axe, Guerriero Fleurival en milieu def., N’gbakoto à droite et Diaz à gauche, Traoré en 10 et Duhamel en pointe.

Les remplaçants : Koulibaly pour N’gbakoto (Fallou est passé en 6 et Koulibaly défenseur central) – Keita pour Duhamel – et enfin Pouye à la place de Diaz.

 

Les artistes anonymes :

 

Mention très bien :

Mahamane Traoré 5/5 : Véloce et couillu, Mahamane a montré l’étendue de sa classe contre Laval. S’il n’a pas été décisif, son impact sur le jeu et sur les reins de ses vis-à-vis aura été formidable. A chaque prise de balle, c’est vingt mètres de gagné, deux adversaires en moins, et un public enthousiaste. Celui qui légitime le prix de la place, c’est lui.

Mathieu Duhamel 4/5 : Lui aura été décisif. Deux nouveaux buts au compteur, un jeu dos au but plein d’abnégation et des appels tranchants, Duhamel, s’il n’avait ce patronyme on ne peut plus banal, pourrait aspirer à une belle carrière de goleador. Mais il s’appelle Mathieu Duhamel, donc voilà.

 

Mention bien :

David Fleurival 4/5 : Précis et appliqué, le longiligne guadeloupéen, a fait un match solide, alors que Metz en avait grandement besoin. Donc c’est bien. Manque plus que la classe et ça serait très bien. Mais la classe David, dans le même club que Joël Muller, c’est impossible…

 

Mention assez bien :

Kévin Diaz 3/5 : Bien plus dynamique que lors de son premier match, Diaz a, qui plus est, offert sur un plateau son deuxième but à Duhamel. Sur quelques accélérations il y a même eu des faux airs de Di Maria. Mais sur l’ensemble du match on pense quand même plus à Benoit Lesoimier. Mais c’est déjà pas mal.

Yéni N’gbakoto 3/5 : le petit Yéni peine à confirmer les espoirs placés en lui depuis la Gambardella. Mais s’il récidive ce genre de prestation, ce sera déjà un pallier de franchi. Dribbleur déroutant, Yéni doit maintenant devenir plus que ça. Parce que Jaouad Zaïri aussi déroutait pas mal à l’époque. Il joue aujourd’hui au PAS Giannina.

Adama Tamboura 3/5 : Plein d’abnégation dans la tâche défensive, volontaire dans ses montées, courageux dans la bataille, Adama est un soldat comme on n’en trouve plus que dans les reconstitutions de la guerre de cent ans. Peut-être pour ça que ses gestes ne paraissent pas toujours en adéquation avec son époque.

Romain Métanire 3/5 : Romain aura quoi qu’il arrive, réussi ses débuts en ligue d’eux. Titulaire surprise en début de saison, Métanire a convaincu tout le monde qu’il en avait l’étoffe et son match dense et appliqué ne pourra qu’assurer Bijotat dans sa décision. Qui reconnaissons-le est une bonne décision. Si.

Joris Delle 3/5 : Premier but impossible à arrêter. Deuxième but possible à arrêter mais compliqué. Troisième but arrêté. Quatrième aussi. Donc 3.

 

Mention passable :

Diagne Fallou et Bruce Abdoulaye 2/5 : La charnière a pris deux buts. Pourtant la charnière avait envie de bien faire et n’a pas hésité à aller au casse-pipe. Mais la charnière a pris deux buts.

Kalidou Koulibaly 2/5 : Après sa monstrueuse deuxième partie de saison, son tournoi de Toulon réussi et sa titularisation à la Coupe du Monde des 20 ans en Colombie, Koulibaly ne pouvait sortir indemne de ces six mois sans repos. Et si Wilshere se blesse de fatigue dans pareil cas, Kalidou lui se contente d’être nul. Ce qui n’est pas forcément pire. Dans un mois, qui sait, il sera peut être à nouveau le saint patron de la défense lorraine. Mais après ce sera l’Euro et puis le ballon d’or et du coup on va se le faire piller c’est sûr.

 

Rattrapage :

Ludovic Guerriero 1/5 : Après un très bon début de match, en dépit de tout ce que les ânes de supporters messins peuvent penser de lui, Guerriero a eu l’intelligence de leur donner du grain à moudre en se faisant bêtement expulsé, alors que hormis l’amour de la violence, rien ne l’obligeait à tacler comme un fou furieux. D’autant qu’il était capitaine chauve, communsymbole de Sébastien Puygrenier. Et Sébastien Puygrenier jouait à Monaco l’année dernière. Pire que Zaïri.

 

Dispensés :

Oumar Pouye et Alhassane Keita, non notés : Faute de temps de jeu, les deux derniers entrants n’ont pas de quoi pouvoir se taper un jugement complet et donc une note. Pauvre d’eux. Ils se contenteront d’une impression, plutôt bonne. L’un s’étant illustré avec une frappe qui aurait pu offrir la victoire en toute fin de partie, l’autre en ayant montré d’indéniables qualités pour sa première en Ligue d’eux.

 

L’adverse ère :

Rien de particulier à signaler du côté lavallois. Peut-être Badiane qui a fait une bonne impression outre son but, et Gimbert très remuant sur le front de l’attaque. Signorino, l’ancien messin blondinet, n’aura quant à lui pas fait d’étincelle; il n’a plus le même foot qu’avant de s’enterrer à Getafe.

 

Le public :

9200 détracteurs pour un Metz – Laval, c’est pas mal. D’autant que l’ambiance fut appréciable tout au long du match. Seul bémol, et pas des moindres, le comportement honteux des zigomars de la Génération Grenat, qui lorsque Signorino venait sportivement les saluer, ne reçut en retour qu’une pluie d’insultes et d’animalités grotesques. L’enfer a ses raisons que la raison ignore.

Loin des analités de l’an passé, Metz pose fièrement à une sixième place bien méritée. Et se plait à rêver à un destin haut en couleur grenat. Ça fait plaisir.

 

En attendant adieu,

 

Rigobert Pires.

Rigobert Pires a même le bon goût de vous ramener de belles images de sa contrée hostile

4 thoughts on “La Metz que un club Académie note Metz-Laval : (2-2)

  1. comme dirait Carlomo Linari : »Quand on peut, on veut ». Comme un symbole de mon cousin Sylvain Kastendeuch.

  2. gay raie rot est surcoté!

    PS: Son absence fera plus de bien que de mal à l’équipe.

  3. @Voisin de droite: Tu prends des risques inconsidérés à dire ça d’un type aussi chauve que Guerriero. Inconscient!

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