« Nananananère » Anonyme pailladin.

C’est une émotion particulière qui plane sur notre douce ville du clapas en ce dimanche où le redoux a bien voulu montrer le bout de son cul tout doux. Une émotion doucereuse de satisfaction qui fond sous la langue comme le bonbon de mamie après une bonne macaronade. La démarche allègre, le supporter pailladin s’en va glaner sa baguette pour le sauciflard du midi, ou bien va se ruiner à la station-service avant la nouvelle semaine de boulot, ou encore ronfle paisiblement dans son pageot en attendant que la daronne vienne sonner la soupe. Mais toutes ces situations, ô combien banales, ont une saveur toute spéciale aujourd’hui.

Pendant que du côté du Rhône, la passation de pouvoir tournait au goûter puéril à coups de quatre quart, la Mosson s’embrasait couleur rougeote, remplie de vin rouge et de cornes de brume. Compliqué ce match ? Marcelin ne vous mentira pas en vous disant que oui. Le bloc girondin était bien en place, rugueux, dur au mal, et ne semblait pas disposé à laisser le verrou ouvert ne serait-ce qu’une demi-fraction de seconde. Alors, les petits ont rentré les oreilles et attendu la faille, patiemment et minutieusement, et cela a payé ! Voilà qu’aujourd’hui la Paillade reprend ses droits, voilà qu’elle retrouve sa magnifique prestance, son allant d’antan, son ardeur passée, voilà qu’elle se reprend à rêver de fin magistrale, de couronnement dantesque mais concret. Comme un symbole de millésime, l’année 2012 se tient là, parfaite et salvatrice, et finalement déjoue toutes les prédictions : il semblerait bien que le Montpellier Hérault a bien retenu la leçon et a parfaitement fait ses gammes. Point de coup de mou, point de chute vertigineuse, malgré une petite alerte à l’aube de la trêve.

Mais voici que la première place s’offre à nous, belle et intense, et qu’elle crie doucement le nom du Clapas, qu’elle brûle de plaisir à l’idée d’être possédée par ce club, passionné et intact de toute pourriture financière. L’âme de la Paillade sera toujours vierge de toute vicissitude, elle sera sauvée du déluge et deviendra le modèle vertueux qu’attend le football ! Allez, venez, venez, venez et entrer dans la farandole des guiboles joyeuses ! Rêvons à une suprématie montpelliéraine sur ce championnat qui couronnait déjà le PQSG et ses rouleaux en plaqué or, osons l’impossible ! Au diable le vrai-faux discours de Nicollin qui ne croit même pas à la LDC, va te jeter à la mer Pierre M. qui ne donne aucun crédit à nos performances, va crever toi le supporter pessimiste qui se dit que tous les joueurs vont se barrer l’an prochain !

Les Pailladins ne lâchent rien, les Pailladins chantent ce refrain

Dans tous les stades, on sera là.

Dans tous les stades, ce chant résonnera.

Voilà ce qu’il faut chanter, ce qu’il faut vociférer à s’en estoubir les cordes vocales, ma couillasse ! Enlève ton tee-shirt, revêt l’écharpe orange et bleu, bois un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze, douze, treize, quatorze, quinze, seize, dix-sept, dix-huit, dix-neuf, vingt, vingt-et-un verres s’il le faut pour te rendre jouasse et viens avec nous ! Tu ne seras pas déçu, foi de canaille. Chantons en l’honneur de cette équipe qui n’en finit plus de nous faire rêver et soutenons la jusqu’au bout. Elle seule peut vaincre ! Mais n’oublions pas que tout n’est pas si facile, que tout ne va pas rouler comme sur des bals-musettes. Hier au soir, les petits ont mis quatre-vingt minutes à transpercer les filets de l’ami Carasso. Dio que ce fût dur, car ceux qu’on attendait n’étaient pas au rendez-vous, pour preuve c’est Utaka qui a planté. La Belhanda-dépendance est peut-être le syndrome dont il va falloir s’occuper car cela commence à devenir criant. Encore une victoire par le plus petit des scores, mais si c’est cela jusqu’au bout, donnez un stylo, qu’on paraphe la chose.

 

Les bisque bisque rage :

Jourdren (4/5) : Il se sort les doigts du cul par deux fois pour réaliser la prouesse. La Croix-Rouge a fait une offre.

YangaMbiwa  (2/5) : A demandé de l’aide à Joujou tout le match pour sortir les siens. Vu que cela fait trois plombes que ça dure, il pris rendez-vous chez le proctologue.

Hilton (3/5) : Le FMI et l’U.E l’ont appelé pour ses qualités de relance afin de solutionner le problème grec. Attention messieurs, prévoyez une force de soutien pour la défense, ça risque d’être un peu léger sinon.

Bocaly (3/5) : De cessation d’activité à reprise progressive du marché, voilà l’évolution boursière du Gary2.

Bedimo (3/5) : Panne d’inspiration pour le poète du couloir gauche, malgré quels vers bien couillus dans la face des attaquants girondins.

Saihi (1/5) : Il a pris son rôle de travailleur de l’ombre trop à cœur et a sombré dans les ténèbres. (remplacé par Stambouli).

Estrada (2/5) : Aurait pu jouer le rôle de lanterne pour son comparse, mais il était branché en dérivation, ne recevant le courant que lors de quelques ouvertures ou CPA. (remplacé par Marveaux).

Cabella (3/5) : Contrecoup certain de ses performances titanesques aux précédents matchs, son énergie honnête n’a rien amené. (remplacé par Aît-Fana).

Belhanda (5/5) : Malgré le chien de garde que lui avait assigné Bordeaux, il a brisé la laisse pour montrer l’étendue de son talent. On va nous le piquer un jour, on va nous le piquer.

Utaka (3/5) : Finalement un match comme les autres, il a donc 2. Ah non merde, il a marqué.

Giroud (2/5) : Un non-match pour Monsieur Plus. Mais on te pardonne va, on te pardonne.

 

Les bisques de homard :

Stambouli : Une entrée qui donne un coup de fouet.

Aït-Fana : Une entrée qui donne du pep’s.

Marveaux : Une entrée qui donne la gerbe.

 

Bonus :

Marcelin souhaite un prompt et bon rétablissement à Monsieur B. , couillasse de cœur for ever.

 

Le bisou vigneron,

Marcelin.

 

Marcelin vous gerbe les images sur les pompes.

4 thoughts on “La Paillade académie note Montpellier – Bordeaux (1-0)

  1. Ouuu ma couillasse, 2/5 à Estrada? Le chirurgien de la passe longue, de la transversale, de la vision du jeu. Le Beckham x 10 aux longues passes nanonmétrées.
    Ne pas s’y méprendre, il a plus l’habitude de me faire flipper quand ma grand mere joue sur son mauvais à le faire reculer jusqu’à sa ligne de but. Cependant, hier, c’était du grand, que dis-je de l’immense Estrada, couronné comme tel par de tres nombreuses rédactions, et bien sûr par une passe décisive.
    Ces dernières ne t’arrivant pas à la cheville, je rebondirai sur l’analyse du jour, Jamel Saihi:
    « Il a pris son rôle de travailleur de l’ombre trop à cœur et a sombré dans les ténèbres »
    Du très bel acabi

  2. J’ai vomis a treize Marcellin. Désolé.
    Le vin rouge ne me va pas.

    PS : Quel plaisir de ne pas avoir vu Gros Cul fouler la pelouse sacrée de La Mosson.

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