Il est des figures dont on se moque, car elles sont le souvenir d’une époque révolue, d’un autre temps. Pourtant ce sont les mêmes qui, en leur temps, plaçaient dans le destin de leur combat, d’indéfectibles espoirs. Parmi eux sont les FTP-MOI, ces travailleurs immigrés qui avaient fait le choix de la Résistance. Parmi eux sont les communistes, parmi eux sont les syndicalistes. Parmi eux est HENRI KRASUCKI.

Ces hommes dont je veux parler ne sont pas des soixante-huitards, ce ne sont pas les 121, ce ne sont pas non plus les clients d’Utopia. Ce sont des COMMUNISTES. Ce sont des MARXISTES-LENINISTES. Ce sont des STALINIENS. Et je le dis ici : LEUR COMBAT NE FUT PAS VAIN ! LEUR COMBAT CONTINUE AUJOURD’HUI, ET SE POURSUIVRA DEMAIN !

Alors je dis à ces messieurs les bourgeois du Comité : TREMBLEZ ! Le communisme est un océan dont jaillira toujours l’écume.

***

On est éliminés mais au fond on s’en fout. Ça nous évitera de finir vice-champions sur un but de Morel, avant que ce dernier ne menace d’enculer les habitants de la capitale. Et puis de toute façon le Nîmes Olympique n’est plus en lice, alors…

René Girard avait décidé de faire tourner un peu, parce que la coupe on la joue à fond, mais pas trop quand même. Pionnier retrouvait sa place dans les buts, El-Kaoutari était associé en charnière centrale à Mapou, Jeunechamp permettait à Bedimo de souffler, Bocaly était aligné à son poste habituel d’arrière latéral droit. Au milieu Pitau était associé à Saihi à la récupération, Belhanda était maintenu dans son rôle de numéro dix, tandis que les ailiers Cabella et Koita formaient avec Kabze, le trident offensif.

L’entame du match est catastrophique côté montpelliérain. Le 4-4-2 de papa Gourcuff pose pas mal de problèmes, notamment en ce qu’il implique un pressing des deux attaquants lorientais sur les centraux, qui se trouvent gênés dans leur relance. C’est toute la construction du jeu qui s’en trouve altérée, les rares incursions héraultaises se soldent par des mauvais choix et des pertes de balles trop rapides. Ainsi sur une glissade de Cabella, les Lorientais s’ouvrent d’une passe diagonale le chemin des buts, alors que Yanga-Mbiwa ne peut revenir sur Emeghara, parti à la limite du hors-jeu. Il faut attendre la demi-heure de jeu pour voir enfin les Montpelliérains jouer au football et enchaîner les passes dans le camp adverse. A la pause, on sait que le score ne peut en rester là, et l’on se dit que les Montpelliérains ont les moyens de refaire leur retard.

La deuxième période est d’abord la continuation du dernier quart d’heure de la première : un attaque-défense. Pour autant, les Merlus tiennent bon. Ils sont bien regroupés derrière et procèdent par contre, se montrant parfois dangereux comme sur cette frappe de Penalba dans la surface, repoussée par Pionnier. Dans la tourmente, Bocaly écope de deux cartons jaunes consécutifs, dont au moins un est franchement discutable. Toujours est-il que cela ne fait pas l’affaire des Montpelliérains, qui courent toujours après le score. A l’heure de jeu, René Girard procède à un double changement, et fait entrer en jeu Bedimo et Giroud, au détriment de Koita et Kabze. C’est un match de coupe et l’objectif est alors très clair : continuer d’attaquer malgré la situation d’infériorité numérique. Jeunechamp occupe désormais le poste laissé vacant par Garry Bocaly, tandis que Bedimo retrouve son couloir gauche. Avec Giroud l’impact physique n’est plus le même qu’avec Kabze, de même que Bedimo crée pas mal de problèmes à ses homologues du couloir gauche. A la 65ème, sur une mauvaise relance d’Ecuele-Manga bien pressé par Pitau, ce dernier combine avec Giroud. Olive est à la conclusion, et ne laisse sur son plat du pied, aucune chance au gardien lorientais. Mais quatre minutes plus tard, Campbell bien servi par Coutadeur, prend Jeunechamp de vitesse et redonne l’avantage aux siens. Dès lors s’engage, de nouveau, un attaque-défense, renforcé cette fois de la présence d’Utaka, après que celui-ci a remplacé Pitau. Les Montpelliérains ne parviendront toutefois pas à refaire leur retard, et les Lorientais manqueront d’inscrire un troisième but sur pénalty.

2-1, score final donc, en attendant d’affronter le Nîmes Olympique en Coupe de France.

Les notes :

Pionnier (3/5) : Il a parfois manqué de promptitude dans ses jaillissements, mais s’est signalé par de belles parades. A dix minutes du terme, il repousse un penalty dont il est responsable, et permet à la Mosson d’y croire. Dommage Kévin.

Jeunechamp (2/5) : Il a compensé ses incontinences de senior par des raffuts et des coups de chaussettes. Il a au moins le mérite de mouiller le maillot, et ses efforts pour peser sur la défense adverse auront été louables.

El-Kaoutari (2/5) : Il s’est affaissé comme pour faire caca sur l’action qui amène le penalty. Toujours aussi lent autrement, il a au moins le mérite de bien se placer sur les CPA adverses.

Yanga-Mbiwa (3/5) : Il couvre malheureusement Emeghara sur le premier but lorientais, mais peut-on lui en vouloir ? L’attaquant merlu joue bien le coup et tout part d’une perte de balle prématurée, suite à une glissade de Cabella. Rien à redire autrement.

Bocaly (2/5) : Toujours pareil : quelques difficultés à défendre proprement, mais un apport intéressant sur les phases offensives. Selon moi, il ne doit jamais être exclu, je ne lui jetterai donc pas la pierre.

Saihi (2/5) : Une timide première demi-heure, comme un symbole de fête anniversaire chez les adolescents. Il n’a pas su apporter l’impact physique dans les duels, ce qui d’ordinaire fait sa principale qualité. Du mieux par la suite.

Pitau (4/5) : Lui par contre n’a jamais fait preuve de timidité. Il a récupéré de nombreux ballons, et a été à la hauteur d’Estrada dans le jeu long. Il est l’artisan du but de l’égalisation (remplacé par Utaka).

Belhanda (4/5) : Il a pleinement assumé son rôle de meneur de jeu, notamment en distribuant de très bons ballons pour les attaquants. Un match plein, dans la continuité de sa sortie à d’Ornano.

Cabella (2/5) : A confondu le terminus Mosson avec le terminus Odysseum, et s’imaginait benoîtement, être à la patinoire. Dans le rôle de Brian Joubert.

Koita (3/5) : Le seul avant Giroud, à peser physiquement sur la défense adverse. Ce match était pour lui l’occasion de se montrer, et c’est plutôt réussi (remplacé par Bedimo).

Kabze (0/5) : Certains disent l’avoir vu de près, mais ils ne sont jamais revenus du voyage. Ainsi naissent les légendes (remplacé par Giroud).

Sont entrés en jeu :

Bedimo : 90 minutes de jeu c’est trop peu pour lui, alors je vous laisse deviner ce que ça donne quand il rentre en cours de jeu…

Giroud : Il rentre, il marque. Simply the best.

Utaka : John is just jealous ! He’s just a jealous guy ! (dédicace à Tonton Rourou qui se reconnaitra).

La bise méridionale,

Loulou.

Loulou a réellement le coeur à gauche, la preuve avec ces belles images.

10 thoughts on “La Paillade Académie note Montpellier-Lorient (1-2)

  1. Je savais bien que Montpellier c’était qu’une équipe de terroristes d’abord, je l’ai lu chez Pierre Menés.

  2. A propos de D’Obi Wan Bocaly, son premier carton jaune est effectivement très discutable, mais en revanche, il a rien eu lorsqu’il a magnifiquement écrasé la cheville d’un merlu, qui est d’ailleurs sorti sur blessure.
    Bref, pas déçu d’avoir perdu le match, l’an dernier, la coupe moustache nous a bien tros occupé et on a sombré en championnat. Je préfèrerais qu’on fasse un parcours honnête en CDF, chose qu’on fait jamais.
    Et Kabze, mon dieu qu’il nul, lent, empoté, moche…..

  3. « Ça nous évitera de finir vice-champions sur un but de Morel, avant que ce dernier ne menace d’enculer les habitants de la capitale »

    J’en suis presque tombé de ma chaise

  4. « En rangs serrés l’ennemi nous attaque
    Autour de notre drapeau groupons-nous.
    Que nous importe la mort menaçante
    Pour notre cause soyons prêts à souffrir
    Mais le genre humain courbé sous la honte
    Ne doit avoir qu’un seul étendard,
    Un seul mot d’ordre Travail et Justice,
    Fraternité de tous les ouvriers.

    O frères, aux armes, pour notre lutte,
    Pour la victoire de tous les travailleurs.

    Les profiteurs vautrés dans la richesse
    Privent de pain l’ouvrier affamé.
    Ceux qui sont morts pour nos grandes idées
    N’ont pas en vain combattu et péri.
    Contre les richards et les ploutocrates.
    Contre les rois, contre les trônes pourris,
    Nous lancerons la vengeance puissante
    Et nous serons à tout jamais victorieux. »

  5. Carton rouge merité pour Bocaly toujours a la limite du correct je voudrais pas d’un tel joueur dans mon equipe

  6. « Kabze (0/5) : Certains disent l’avoir vu de près, mais ils ne sont jamais revenus du voyage. Ainsi naissent les légendes (remplacé par Giroud). »

    I simply love it!!
    Qu’est que vous êtes inspiré avec Kaka(bze). En corrélation positive avec sa transparente transparance

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