Je dois l’avouer, je n’ai que bien peu d’émotions au moment de mettre un terme à cette saison éprouvante, si ce n’est du soulagement. Ayé, c’est terminé. Ouf. Enfin.
Et puis commencer cette dernière academy par « Je », c’est faire preuve d’ingratitude, car je n’ai pas été seul, loin de là, pour vous livrer votre dose scouseries anales.

Non, je ne suis pas seul en effet. Handicapé par Madame et Mademoiselle Wide, je suis contraint de maintenir une vie sociale, principalement le week-end, ce qui m’a empêché à plusieurs reprises de regarder les matches.
Avant de bilaniser avec vous, je tiens donc à remercier chaleureusement ce bel éditeur qui est un homme (il paraît) et el Che Fredac qui est une personne sur qui l’on peut compter.
Je tire mon chapeau et je lèche affectueusement la joue de tous ceux qui sont venus prêter main forte cette saison, à commencer par Gerrard Mouillé qui a signé sa der en début de saison, ainsi qu’à notre footballologue, qui nous a étalé son immense science le temps d’une victoire à l’Emirates.
L’étreinte se fait encore plus humide au moment d’honorer le magnifique Trifon Poliakov et l’éclectique Jimmy Caravane qui ont fait brillé leur plume (et peut-être autre chose) pour la Reds Academy. Que gloire vous soit rendue.
Je continue cette lourde séance de flagornerie organisée par une bise anale bien profonde à Michel Panini et Mèch Tuyot, qui ont benoîtement accepté de mater des matches pourris pour le plaisir d’écrire à mes côtés.
Un grand merci à toutes les personnes que je viens de citer, j’avais envie de vous mettre tous dans un grand sac, de secouer très fort, de vous mélanger pour ne faire qu’un seul être suprême. Le résultat est en image ci-dessous. Vous me faites bander.

Un dernier merci à vous lecteurs, à mes éminents collègues académiciens, ainsi qu’à tous les fans des Reds qui aiment facebookement la page de la Reds Academy. C’est un vrai grand plaisir de dialoguer avec vous et de partager des infos, des vidéos… enfin des choses un peu différentes de ce que l’on trouve ici.

T’es bien là ? – Oh, comme au lit.

C’est sans transition et avec ce jeu de mot pathétique que j’entame le bilan d’une saison 2011-2012 qui a comblé nos plus fervents haters du monde entier. Car oui, Liverpool s’est échoué à la huitième place du classement, avec un faible total de 52 points, soit 37 de retard sur le champion. Pour beaucoup, il s’agit de la pire saison depuis 20 ans, pour certains c’est la pire depuis les sombres heures de 1954. Et encore, en 1954, il avait fallu vendre 23 joueurs alors que cette année les Reds se sont largement renforcés à l’intersaison avec 7 recrues souvent onéreuses (Doni, Bellamy, Enrique, Downing, Henderson, Coates et Adam).

De la 6ème à la 30ème journée, Liverpool aura faiblement oscillé entre le 6ème et la 7ème place. Malgré des résultats plutôt corrects à l’extérieur, les Reds ne parviennent pas à régner en maître à Anfield et, surtout, ne parviennent quasi-jamais à vaincre les relégables. Ces points perdus ne permettront jamais d’atteindre le niveau de confiance nécessaire à la lutte pour les places qualificatives aux coupes européennes.

Ceci est une proposition de barème de notation sur horsjeu.net.
Si, il y’a des chiffres sur cette photo.

Porque ?

Porque ? Comme le dirait le philo… l’autre con là-bas, tout au sud. Les raisons de ces résultats below par sont évidemment multiples. Prenons le temps de les détailler, c’est chiant, mais les bilans sont faits pour ça.

Un recrutement raté

Le duo Dalglish/Comolli, à peine arrivé en janvier 2011, perd Torres et recrute deux attaquants : Suarez et Carroll. La paire n’a donc que 6 mois d’ancienneté en début de saison et si El Pistolero s’est adapté instantanément, le catogan Anglais, lui, est toujours écrasé par la pression et ses sorties sont soit catastrophiques, soit cataclysmiques. Le fameux duo Anglo-Français s’attèle à un mercato d’été axé sur l’identité anglo-saxonne avec des joueurs soi-disant confirmés (Downing, international Anglais et Charlie Adam, international Ecossais) et le prometteur Jordan Henderson de Sunderland. Pour combler (enfin !) le gouffre au poste d’arrière gauche, c’est l’Espagnol José Enrique qui est débauché de Newcastle. Les bonnes affaires, ce sont les arrivées des expérimentés Bellamy et Doni qui complètent un effectif paré pour une saison sans coupe d’Europe. Afin de préparer l’avenir, le grand Coates est acheté mais ne sortira jamais de son rôle de 4ème défenseur central qui ne joue presque jamais.
Si Bellamy a fait le boulot et qu’Enrique a fait un bon début de saison avant de devenir moyen puis complètement à la rue le dernier mois, ceux qu’on attendait réellement ont déçu. Charlie Adam n’a jamais été le leader qu’on attendait. Henderson et Downing n’ont pas les épaules assez larges pour ce club. Si le premier a encore une marge de progression, le cas Downing embarrasse les fans autant que celui d’Andy Carroll. Que va-t-on faire de lui l’année prochaine ?
Les propriétaires Américains qui avaient ouvert les vannes financières pour ces trois derniers joueurs n’ont pas eu l’air d’apprécier le retour sur investissement et décident le 12 avril dernier (pour mon anniversaire, merci !) de faire rouler la tête de Damien Comolli.

Des grosses blessures en milieu de terrain

L’emblématique capitaine Steven Gerrard aura manqué à Liverpool pendant un an et n’est revenu qu’en janvier 2012. Il est évident qu’à 31 ans, il a mis du temps à revenir à son niveau, hein. Ouais non, il est pas revenu à son niveau. Un jour peut-être, on va y croire pour la forme.
Non bien sur, le vrai gros coup dur est intervenu fin novembre à Stamford Bridge lorsque le Brésilien Lucas sort du terrain le genou plié en quatre : saison terminée. Le choc est terrible et le jeu des Reds ne se remettra jamais de cet appel d’air à ce poste crucial. Le jeune Spearing, qu’aucun autre club de Premier League n’essaye de nous piquer (bizarre), ne possède en rien les qualités de récupération et de relance de Lucas. A partir du mois de décembre, Liverpool s’est apparenté à une voiture sans moteur. Navrant, d’autant plus que les Reds n’ont pas souhaité renforcer ce secteur lors du mercato d’hiver.

Des choix tactiques inexplicables et une stérilité offensive

Avec une défense largement héritée de l’ère Benitez (à l’exception d’Enrique), Liverpool est l’équipe qui a concédé le moins de tirs à ses adversaires. Avec 40 buts encaissés, les Reds n’ont d’ailleurs pas à rougir. Mais avec seulement 47 buts marqués, c’est bien là que le bât blesse. Alors certes, avec 33 poteaux ou barres transversales, le manque de réussite est criant. A cela s’ajoute un taux de réussite au pénalty catastrophique : 4 pénalties manqués pour 5 tentés. Il a fallu le retour de blessure de Gerrard pour remettre de l’ordre dans tout ça, notamment en coupe face à City.
J’en profite pour remercier Aaron Ramsey, Roger Johnson, Laurent Koscielny, Michael Essien et Joleon Lescott pour avoir pris la peine de marquer dans leur propre but contre nous, vu que nous avions vraiment du mal. C’était gentil.
Sur le plan tactique, Dalglish n’a jamais su trouver le bon équilibre et s’est résolu à passer de match en match du 4-4-2 au 4-3-3. Le King a finalement échoué à donner une identité au jeu de son équipe. Incapable de faire fructifier sa domination lorsqu’elle l’avait (notamment à domicile), ni de jouer efficacement le contre, l’équipe a frustré ses fans en championnat.
Enfin, last but not least, Kenny n’a jamais convaincu sur le choix des hommes. Laisser Kuyt sur le banc (bien qu’il fut le meilleur joueur de la saison précédente) au profit d’Henderson sera sans doute sa décision la plus impardonnable. De même, les prestations de Downing n’ont convaincu personne et son statut de titulaire a certainement pesé lourd au moment où John Henry a décidé de le remercier.

Le cas Suarez

Soyons clair, je ne déteste pas Luis. Enfin si, certaines fois. Et puis d’un autre côté, je l’adore, mais pas tout le temps. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir régulièrement des supporters de l’Ajax dans les travées d’Anfield venir supporter leur ancien capitaine, malgré l’affaire de la morsure.
Voilà toute la contradiction que l’on ressent face au cas Suarez, l’attaquant aussi génial qu’insupportable. S’il est facilement stigmatisé pour son côté provocateur, râleur, parfois un peu violent, il n’en reste pas moins un véritable génie balle au pied, addict aux petits-ponts et aux crochets courts. Ses raids en solo, malgré sa propension à tirer sur les poteaux, font de lui la meilleure arme offensive des Reds, surtout quand tout se passe bien, comme face à Norwich.
Par contre, si Luis perd le fil du match, c’en est fini du magicien, il se transforme alors en ce petit moustique bruyant qu’on a envie d’assassiner les soirs d’été. Est-il pire que Patrice Evra ? Je ne sais pas, c’est à l’appréciation de chacun.
Résultat, un bilan en demi-teinte avec quand même 19 buts toutes compétitions confondues et 8 matches de suspension, qui auront coûté cher à Liverpool, puisqu’ils ont fait voler en éclat l’équilibre fragile du jeu. Sans oublier qu’il lui a fallu du temps une fois sa suspension purgée, pour retrouver son niveau et qu’il est aujourd’hui la « coqueluche » de tous les supporters du Royaume qui dépensent une énergie incroyable à le huer à chaque fois qu’il touche le ballon.
Pour terminer sur cette histoire avec Evra, je ne pense pas que Suarez soit raciste. Par contre, il est très con et provocateur (le deuxième point est courant chez les Uruguayens), et que la vieille Ferguson est largement assez intelligent et a suffisamment d’entregent pour exploiter la connerie de Luis.

Une équipe de coupe

Privés de coupe d’Europe pour la première fois depuis bien longtemps, les Reds ont pu se consacrer avec succès aux coupes nationales puisqu’à chaque fois, la finale a été atteinte.
La victoire en Carling Cup a fait autant de bien au moral que la défaite en Cup a fait du mal. Quoi qu’il en soit, ça fait tout de même un titre pour Dalglish, le seul qui lui manquait en tant qu’entraineur, car évidemment, il a déjà tout gagné en tant que joueur.
Alors certes, à chaque fois, la prestation lors de l’ultime match n’a pas été à la hauteur, mais les parcours jusqu’aux finales ont été hauts en couleurs et les victoires à chaque fois méritées. On peut être fier d’avoir éliminé Manchester United, Manchester City et Everton dans ces matches couperets. Et puis mine de rien, le goût de la victoire, l’expérience des finales, ça se transmet de cette façon aux plus jeunes joueurs.

 

INTERMEDE BILAN

Pour ceux qui l’ont manquée, la Reds Academy vous a offert pour les fêtes de fin d’année une academy vintage sur le match de légende Liverpool-ASSE (3-1) dont voici un petit extrait écrit et vidéo.

Le terrain très gras va favoriser le jeu direct des scousers. D’ailleurs, il ne faut pas plus de deux minutes aux Reds pour remettre les pendules à l’heure. Sur un corner joué rapidement, Kevin Keegan adresse un centre flottant. Personne n’est à la retombée, même pas Curkovic qui se laisse tromper par la trajectoire et voit le ballon atterrir dans ses filets. 1 – 0, égalité parfaite, mais il reste 88 minutes à jouer dans une ambiance indescriptible.

 

Le bilan des joueurs

Les gardiens du temple

Pepe Reina : Sa pire saison sous le maillot des Reds. Certaines qualités sont toujours là et il est toujours capable de grands arrêts, mais son quota de boulettes a explosé. Le plus décevant, ce fut de le voir baisser les bras à certaines reprises, avec comme point culminant, son expulsion face à Newcastle, comme un symbole de sa frustration.

Pepe aura un peu trop joué avec nos NERFS cette année.

Alexander Doni : Surement notre meilleur gardien remplaçant depuis bien longtemps mais aussi le plus mal traité. Cantonné comme le riz au banc des remplaçants, même pour la coupe de la ligue. Le gag ultime aura été de se faire expulser alors que Reina était lui-même suspendu, manquant dans la foulée la demi-finale de la Cup. Récompensé par un match face à Fulham, où il a peut être été suffisamment bon pour qu’un club l’exfiltre de sa prison dorée.

Brad Jones : L’improbable 3è gardien nous a fait vibrer en alternant le miraculeux et le ridicule lors du match face à Blackburn. Une demi-finale de Cup remportée face à l’ennemi Toffee, en toute décontraction du gland. Un héros quoi.

 

L’arrière garde

Glen Johnson : Un bon match, une boulette. Un bon match, une boulette. Un bon match, une boulette. Un bon match, une boulette. Un bon match, une boulette. Un bon match, une boulette. Sinon une bonne saison, presque pas trop handicapée par les blessures.

Martin Kelly : C’est solide défensivement, mais c’est pas brillant dans la moitié de terrain adverse. Un bon petit gars pour jouer la doublure de Johnson et qui sera un jour titulaire en défense centrale et surement capitaine ou vice-capitaine, à la Carra. Un peu souvent blessé par rapport au nombre de matches joués, je trouve.

Jon Flanagan : Brillant en fin d’exercice en 2011, ça n’a pas été la même chanson cette saison. Quelques rares matches où il s’est montré fautif à plusieurs reprises, sans oublier le naufrage de Blackburn après lequel Doni l’a retiré de sa liste d’amis Facebook.

José Enrique : Un début de saison splendide avec des matches de très bonne facture pendant lequel il devait être dopé comme tout sportif espagnol qui se respecte, surtout ceux de Barcelone. La source a ensuite tari (comme Bob) et il a touché le fond en finale de la Cup, devant des millions de téléspectateurs, ce qui n’est pas très malin.

Fabio Aurelio : Bravo à Fabio qui a trouvé le moyen de ne plus se blesser : ne plus jouer. Il rentre au pays à Gremio pour montrer aux petits jeunes comment gratter un salaire en Europe en passant son temps à l’infirmerie. So long Fabio, t’as un pied gauche de rêve.

Daniel Agger : A l’instar de Fabio Aurelio, il a décidé d’arrêter d’être blessé, mais lui en jouant. Résultat, il a mis Carragher sur le banc et a enfin aligné des matches de haut-niveau en faisant preuve de caractère. De la force, de la vitesse et une technique magnifique qui rappelle le mythique Alan Hansen. Dan The Man est taillé pour la Champions League qu’il faudrait retrouver au plus tôt avant de perdre ce joyau.

Martin Skrtel : Elu meilleur joueur de la saison avec une belle marge d’avance, Martin a explosé cette année grâce à un niveau de confiance jamais atteint jusque-là. Pour sa 5è saison au club, il m’a surpris par sa constance, sa technique, ses relances et par une efficacité offensive toute nouvelle. Va Martin te reposer dans ton pays, mange quelques enfants en pensant à nous et revient en forme en juillet.

Jamie Carragher : Ca y est, legendary Jamie s’est fait sortir du XI de départ. Pas grand chose à lui reprocher si ce n’est sa lenteur qui est telle qu’on a l’impression qu’il recule quand il court. Il reste cependant un expert du duel aérien et il serait honoré de mourir sur la pelouse d’Anfield en sauvant un tir sur la ligne à la 95è minute.

Sebastian Coates : Des débuts difficiles en Carling Cup puis ça s’est amélioré au fil des quelques matches qu’il a joué. Un grand espoir pour l’avenir, et un compatriote qui donne envie à Suarez de rester. Plus étonnant, malgré son immense gabarit, il sait faire ça :

C’est beau comme une Julia Vignali qui se roule dans la boue

Les milieux

Lucas Leiva : Quatre mois au paradis du football, puis six mois en enfer. Sale histoire comme dirait Fernando Nandrolonas. Il sera fin prêt pour la reprise en juillet, c’est déjà ça.

Charlie Adam : On nous avait promis un meneur de jeu avec un pied gauche précis, notamment sur coup de pied arrêté, et sur ce point là, nous n’avons pas été déçu. Malheureusement, ça ne suffit pas et Charlie a affiché des lacunes dans la lecture du jeu, c’est vraiment dommage. D’autant plus qu’il ne défend pas ou mal le bougre ! Il me fait penser à Riise : si tu fais une compil’ de ses meilleurs actions et que tu la mets sur Youtube, on lui donnerait le Ballon d’Or. Par contre, si tu le regardes un match entier, tu le renvoies à Blackpool.

Jordan Henderson : Kenderson, comme l’ont surnommé les lecteurs de la Reds Academy pour plus briller sur les photos officielles que sur le terrain. Jordan a l’air d’être bon en endurance mais, malheureusement pour nous, il préfère jouer au foot où il lui manque de la vitesse, de la technique, de la force et de la « composure » comme on dit en Perfide Albion. Reste que cette pâle copie de Scott Parker est encore bien jeune, et qu’il n’a pas toujours joué à son poste (pitié, plus jamais à droite) et qu’il est capitaine de la sélection anglaise des -21. Enfin, Downing va bien à l’Euro, ça veut rien dire.

Jay Spearing : Le nain de jardin doit trouver un club de Championship où il s’épanouira et laisser son club formateur qu’il aime tant retrouver le classement qui lui sied.

Stewart Downing : On savait en regardant ses statistiques à Borough et à Aston Villa que Stewart ne marquerait pas beaucoup. On savait aussi qu’il courait vite. Par contre on espérait de cet international de 27 ans qu’il passerait un cap dans un grand club et que son talent jaillirait à la face du monde, qu’au Brésil, en Chine, en Afrique, le nom de Downing serait vénéré comme LE vrai et unique Messi du football. Même Christian Jeanpierre citerait son nom chaque fois qu’un ailier gauche toucherait un ballon : « Va-t-il faire une Downing ? » devait-il répéter sans cesse. Hélas, toutes nos illusions se sont évanouies au bout de quelques matches : Downing est nul.

Steven Gerrard : Une demi-saison pas vraiment convaincante pour le Captain mais avec des circonstances atténuantes puisqu’il a (enfin) pris le temps de se soigner. Un an quand même. A 31 ans, on ne redevient pas Stevie G d’un claquement de doigt et même s’il a encore quelques beaux tours dans son sac (genre un triplé contre Everton), on a l’impression qu’il montre plus l’exemple par son attitude de leader que par ses prestations sur le terrain. J’en viens à m’interroger sur ses relations avec ses coéquipiers, dont je ne suis pas sur qu’il soit très proche.

Le prochain titre de champion de Liverpool est en gestation dans le ventre de Steven Gerrard. Depuis 20 ans

Jonjo Shelvey : Kojak est moche, mais Kojak a du talent. Kojak a été prêté puis rappelé, puis a été laissé sur le banc. Kenny se décide quand même à l’aligner en coupe où ses bonnes prestations lui ont finalement valu de gagner quelques titularisations en championnat en fin de saison. On ne va pas en faire des tonnes parce qu’il y a beaucoup de déchet dans son jeu, mais son potentiel crève les yeux. Et puis, il a un bon état d’esprit.

Maxi Rodriguez : Lors de certains matches de Liverpool tellement pitoyables, on en venait à espérer qu’il entre en jeu. Pourquoi ? Parce que c’est un joueur intelligent et qu’il ne tremble pas au moment de mettre la balle au fond. On peut dire qu’il ne perd pas beaucoup de ballon mais il n’en touche pas beaucoup non plus. C’est d’ailleurs son arme principale : se faire oublier pour mieux frapper lorsqu’on ne s’y attend pas.

Raheem Sterling : La pépite du centre de formation, née à Kingston (Jamaïque) a fait ses débuts avec l’équipe première mais n’a eu que quelques minutes de jeu, ce qui est déjà pas mal à 17 ans. Acheté en 2010 à QPR (Arsène style), le jeune ailier gauche nous a démontré qu’il possédait quelques belles qualités de vitesse tout en enchainant les passements de jambes inutiles, un peu comme Mancini. Bon, faut pas être méchant, ses qualités de dribbleurs donnent envie de le voir plus souvent l’an prochain.

 

Les martyriseurs de poteaux

Andy Carroll : Certaines personnes semblent découvrir qu’on peut s’enquiller des litres de bières et être payé pour jouer au foot, alors que Tony Adams (sans famille, aucun lien) a fait ça pendant 15 ans tranquillou. Qu’écrire encore sur Andy Carroll, sans ressasser sa maladresse et sa lourdeur ? Il termine la saison sur trois matches corrects qui lui valent d’être sélectionné par Hodgson pour l’Euro. Il lui reste encore une bonne marge de progression mais on ne fera pas d’un âne un cheval de course.

Luis Suarez : Voir plus haut. On se demande bien ce qu’il va encore nous inventer l’an prochain.

Une bise à Michel Panini pour cette belle vidéo.

Craig Bellamy : La bonne surprise de la saison pour son deuxième passage à Anfield. On n’ira pas dire qu’il s’entend bien avec les arbitres désormais, loin de là, mais il a bien progressé dans son comportement. Il a également étoffé son jeu puisqu’il est désormais très bon en tant qu’ailier, à droite ou à gauche. Craig n’est pas un grand joueur, mais il est désormais un joueur expérimenté, déterminé et efficace.

Dirk Kuyt : La saison noire pour Dirk. Toujours titulaire en équipe des Pays-bas, finaliste de la dernière coupe du monde, Dirty Dirk est écarté au profit de Kenderson, voire Bellamy ou Downing alors qu’aucun n’arrive à sa cheville. Miné par cette situation incompréhensible (le genre de décision qui sape l’autorité d’un coach quand même), Dirk perd alors son jeu et ses rares titularisations sont des échecs. En témoigne ses pénalties ratés, ses échecs répétés devant le but… Néanmoins, Dirk, c’est le mec qui ne laisse jamais tomber Liverpool, on lui doit, malgré tout, deux des plus beaux moments de la saison avec son but face à Man Utd en Cup et celui en finale de la Carling qui aurait du nous assurer la victoire. Avec le départ de Dalglish, Kuyt devrait toujours faire partie de l’effectif l’an prochain. A 31 ans, Dirk a encore quelques belles années de football, lui qui a exploser tous les records de test VMA depuis… depuis la création des tests VMA.

 

Le Boss

Kenny « the King » Dalglish : Peut-on juger le Roi ? Je ne crois pas, et au regard de tout ce qu’il a fait pour le club, je ne pourrais pas être sévère, donc juste, avec lui. Au revoir Kenny, merci pour ce que tu as fait, l’an dernier notamment, et à bientôt dans les travées d’Anfield.

Ca y est, la Reds Academy est finie pour cette saison. Un peu de repos nous fera du bien, même si les plus fins d’entre vous reconnaitront Jimmy Caravane et moi même dans les académiciens de l’Euro. On vous donne rendez vous la saison prochaine avec le retour de la coupe d’Europe.

You’ll never undress alone

11 thoughts on “La Reds Academy dresse le bilan à défaut d’autre chose

  1. « Duo Anglo-français » King Kenny se paye un sacré accent écossais pour un anglais! Très bon comme d’hab sinon! La bise anale!

  2. J’ai beaucoup ris .
    Putain de Reds, le pire c’est qu’ils ne sont pas nuls…. Sont juste gauches^^

  3. Mais non ils étaient pas moisis les matchs, mais ça c’est parce que je me tape Brest toute l’année ! et oh que oui c’était un plaisir !

    L’année prochaine, tu pourras avoir le droit de co-académiser sur Troyes Brest, on pourra faire des vannes Mezrahi, Bigard et Tex… Que du bonheur !

    Bon, on pourra aussi mettre un peu de Vignali.

    D’ailleurs en cherchant des infos sur cette dernière je me suis rendu compte que le moteur de recherche ne me proposait pas Julia Channel à l’écriture du nom Julia.

    Sinon, virez Gerrard, vendez le 40 000 000à l’Anzhi Mcmanaman, il devient inutile et je pense aussi que ses coéquipiers n’apprécient pas trop ce côté je suis intouchable même si je suis nul.

  4. excellent bilan, j’espère que ça n’a pas été trop douloureux de le sortir
    on va espérer que l’Angleterre fasse un bon Euro histoire d’avoir des chances de vendre Carroll, Downing et/ou Henderson

  5. Très bon bilan, très juste. Saison de merde, espérons nous relever avec le Rodgers (qui peut se pavaner vu le jeu produit par son ancienne équipe et les stats impressionnantes qui en découlent.)
    J’ai lu dernièrement que nous n’avions pas recruté de joueur de classe internationale depuis Torres. La connerie. Suarez a 3 Torres dans chaque orteil, le problème est qu’il boit beaucoup trop de café.
    A noter que non, Luis n’est pas raciste -ayant vécu en Amérique du Sud, je vous confirme que l’utilisation du mot « négro » (« noir » et non pas « négro », abruti de Patrice) est plus que courant là-bas et n’a aucune connotation de « race » mais d’apparence: Soyez blanc, allez bronzer un jour ou deux et vos potes vous appelleront « négro »-

    Esperons en l’explosion du Sterling, espérons que Rodgers nous ramène quelque potes à lui pas chers -Sigurdsson a quelque chose de grand- et enfin espérons qu’il nous reste assez d’argent pour nous payer un grandattaquant pour donner à Luis un copain avec qui jouer au foot.

    Merci encore JustWide d’avoir éclairer nos lanternes des nouvelles de notre club de cœur.

  6. @Boz : Oui c’est vrai, je frôle l’insulte. Je vais devoir faire attention encore car Rodgers est Nord-irlandais. La bise anale aussi.

    Merci aux autres, c’est gentil.

    @Mark : Oui, être juste après tant de déception c’est dur. Même quand on s’appelle Just.

    A l’année prochaine, avec Jimmy Caravane et un autre académicien qu’il ne faut pas oublier.

  7. Très bon bilan, émotion et rire s’y mêlent agréablement comme un symbole de film français. Ah non pardon. Bref.
    Courage ça ira mieux l’an prochain, enfin je sais pas, enfin peut-être.

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