La Reds Academy invite José Pedro Alvarez pour noter Liverpool-Manchester City (2-2)

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JustWide a un sacré carnet d’adresses.

Avant de noter la demi-finale retour de la coupe moustache version anglaise, je me permet de revenir sur la rencontre précédente contre Bolton. En effet, celle-ci n’a pas fait l’objet d’une academy pour la simple bonne raison que je n’ai pas pu voir le match en entier. Cependant, la prestation, enfin le dégueuli de match des Reds ne pouvait pas rester impuni. En se rendant chez l’avant-dernier du championnat, Liverpool a commis le péché d’orgueil et s’est fait corriger 3 à 1. Cette défaite ne souffre d’aucune discussion, tant les scousers n’ont fait preuve d’aucune motivation, à l’exception notable de Bellamy.

A l’issue du match, l’analyse du King Kenny est juste : « Nous n’étions pas prêt à jouer le match, la manière dont nous avons abordé le match n’était pas bonne et notre attitude n’était pas professionnelle. » Il accuse ensuite les joueurs d’avoir trop pensé au match contre City, en faisant l’impasse sur le match de Bolton.

Si cette analyse est particulièrement bonne, KK ne peut pas dire qu’il est surpris. Il était prévenu, les résultats des Reds sont absolument catastrophiques contre les équipes de bas de classement. Il est plus facile de se motiver pour affronter les premiers que les derniers, mais les objectifs en championnat ne seront jamais atteints avec ce genre d’état d’esprit. Et ce n’est pas comme si l’équipe pouvait se le permettre.

Je ne vais pas m’appesantir plus longtemps sur cette rencontre et je vous présente mon invité, en la personne de José Pedro Alvarez, alias « la main dure », authentique maçon à la retraite, rencontré il y a deux décennies par votre académicien lors des vacances familiales au camping de la Bourboule. Il prend ainsi la suite de Phil Collins, qui avait participé à la rédaction de l’Academy lors du match aller.

 

JW : Bonjour José Pedro, merci de participer à cette Academy. Tu n’aimes pas particulièrement Liverpool mais tu as pris le temps de regarder le match avec moi.

JPA : Salut gamin ! Alors ca y est ? T’as des poils à la bite ?

JW : Oui, bon. Tu as compris qu’on allait parler du match José ?

JPA : Oh gamin ! Ca y’est, t’a touché une fille ou tu es toujours puceau ?

JW : Non mais je suis papa maintenant…

JPA : Non parce que je me souviens qu’au camping avec ta moustache en duvet à 9 ans, on se faisait du souci pour toi. Et dire que tu nous envoyais acheter des Newlook à ta place.

JW : OUI BON, CA VA LA ! Tu fais chier Jo ! Allez, tout de suite le match.

 

Le contexte :

Toujours privés de Kompany, de sa femme et des Touré Brothers, City la joue facile et aligne cette incroyable brêle de Savic en défense centrale, tout en laissant Agüero sur le banc. A Liverpool, le désastre de Bolton a fait comme principale victime Andy Carroll qui laisse sa place à la pointe de l’attaque à Craig Bellamy. Pour le reste, les deux équipes alignent leur meilleur onze, comme un symbole de titre mineur qu’on aimerait bien gagner quand même.

 

Le match :

Autant le dire, le match restera plus dans les annales pour son scénario que pour la qualité du match.

Liverpool avait réalisé l’exploit au match aller en revenant avec une victoire 1-0 grâce à un penalty de Gerrard. Non contents de cet avantage les Reds se lancent dans le match sans arrière pensée. Au bout de quelques minutes, Enrique se trouve en excellente position dans la surface mais sa frappe sans conviction est détournée par le pied de Hart alors que tout le monde la voyait déjà au fond. Mon canapé prend son premier coup de pied de la soirée.

Adam pour Liverpool et Nasri pour City tentent leur chance de loin mais les gardiens ne sont pas inquiétés. Liverpool semble avoir la maîtrise du jeu, mais le potentiel offensif (Silva et Dzeko en tête) des Lights Blues ne laisse pas vraiment le droit à l’erreur aux défenseurs des Reds.

Malgré une nouvelle occasion de Bellamy bien arrêtée par Hart, ce qui devait arriver arriva. A la 31e, David Silva part en dribble et embarque tout la défense liverpuldienne sans qu’aucun défenseur ne s’approche à moins d’un mètre du ballon. Il décale ainsi De Jong qui a tout son temps pour frapper « à la Valbuena » et remettre les équipes à égalité sur les deux matchs, 0-1.

Liverpool a le mérite de réagir, bien soutenu par un Kop en grande forme, et comme au match aller, c’est Dany Agger qui obtient un penalty. Sa frappe est détournée par le pied de Richards puis heurte le bras ballant de l’anglais. Bien fait pour lui, ses bras sont bien trop gros.

Gerrard transforme le penalty d’un plat du pied précis et puissant sur lequel Hart, parti du bon côté ne peut rien. 1-1 ! Les Reds reprennent l’avantage et City s’enfonce un peu plus dans son rôle de grande victime du complot arbitral.

Comme souvent, Mancini opère des changement d’hommes et de tactique à la mi-temps. Savic, constamment pris de vitesse par Bellamy (José Pedro y serait arrivé aussi), sort au profit d’Agüero, obligeant Kolarov à passer d’ailier à latéral. Ce changement qui semble salutaire va en réalité déséquilibrer un peu plus cette équipe mancunienne, coupée en deux, l’exposant aux contres des Reds.

C’est Hart qui va ensuite sortir le grand jeu. Le gardien anglais écœure les Reds en enchainant les arrêts face Kuyt, Skrtel et surtout Downing, dont la volée à bout portant est détournée brillamment. Ce Hart est décidément un grand talent.

Et comme en première mi-temps, alors que les Reds dominent le match, c’est City qui marque. Kolarov dépose Gerrard sur l’aile gauche et centre fort devant le but. Agger oublie son marquage sur Dzeko qui n’a qu’à pousser le ballon au fond, 1-2. C’est cruel pour Liverpool mais le réalisme paye : 2 tirs et 2 buts pour City.

Les supporters ne s’en laissent pas compter et Anfield gronde. Hors de question que cette finale nous échappe ! Les chants résonnent lorsque Kuyt, excellent jusque là, embarque la défense mancunienne pour offrir le ballon au duo Johnson-Bellamy. Leur une-deux rapide en pleine surface permet au vétéran gallois d’ajuster Hart de près. 2-2 ! Belle revanche pour Bellamy face à son ancien club.

En manque de grande soirée, Anfield s’en donne à cœur joie et porte les Reds qui décident de réduire les espaces dans le dos de la défense. Bellamy cède sa place au défenseur Kelly et Carroll tâte aussi la pelouse dans les arrêts de jeu pour terminer la grande muraille devant les buts de Reina. Plus rien ne peut arriver, Liverpool est en finale !

Le rendez-vous est pris le 26 février prochain pour affronter Cardiff City (une équipe de Championship, la ligue 2, quoi) à Wembley, pour la première finale importante depuis 2007. Évidemment, Liverpool partira grand favori, mais Cardiff vendra chèrement sa peau. Parfois, j’ai l’impression que les Reds ont fêté le titre alors qu’il reste une finale à jouer contre des Gallois qui n’auront peur de rien. Je n’aime pas ça.

D’ailleurs, ça peut sembler étrange toute cette joie pour une simple finale de coupe de la ligue, mais quand on est privé de titre depuis la FA Cup en 2006, on ne fait pas la fine bouche. Imaginez : être privé de sexe pendant 6 ans, on ne fait pas trop le regardant au moment de se remettre en selle. La Carling Cup c’est ça, un trophée juste pour l’hygiène.

Allez papy José ! On se réveille ! Putain il ronfle, allez, c’est le moment des notes. Tu te souviens du match au moins José ?

 

José Pedro a le compas dans l’oeil

 

The lads:

Reina 2/5 Mal placé sur le premier but, il a ensuite été solide dans toute ses interventions. En même temps il n’en a pas eu beaucoup à faire. On aurait souhaité un arrêt miraculeux sur Dzeko, mais niet.
L’appréciation de José Pedro : T’as pas un crayon gamin ? Ton espagouin, je lui trace un trait sur la tête, ça fait un cul ! Elle est drôle non ? Hein gamin ?
JW : Non, et arrête d’essayer de me toucher l’entre-jambe.

Johnson 4/5 Il a fait naître des envies de violence à Jimmy Caravane sur touitteur par sa nonchalance. Pour le reste, ce fut encore un très bon match de Glen, avec en point d’orgue cette magnifique remise en touche à Bellamy pour le second but.
L’appréciation de José Pedro : Il est drôle lui, on dirait un Martiniquais. On rigolait bien sur les chantiers avec les Martiniquais. Mais à la fin, il n’y en avait plus, à cause des échafaudages. On le sait pourtant, « Pas de Martiniquais au dessus de 2m50 ».

Skrtel 4/5 Martin a été précieux dans les duels et s’est même procuré une belle occasion de la tête, sauvée par Hart. Une fin de match héroïque comme on les aime à Anfield.
L’appréciation de José Pedro : Tu veux quoi ? Que je lui fasse un ravalement de façade à çui-là ?

Agger 4/5 Fautif sur le but de Dzeko et pas très adroit lors de ses montées balle au pied. Dany obtient le pénalty et a tenu la baraque jusqu’à la dernière minute, mettant à profit toutes ces années à observer de près le Dieu Carragher, chantre du « plutôt crever que de prendre un but maintenant ».
L’appréciation de José Pedro : Il aurait fait un bon maçon l’apprenti, y’a rien qu’est passé. Mais s’il a eu un bon maître, tout s’explique. Moi j’en ai eu des apprentis, mais ils n’ont jamais voulu rester.

Enrique 3/5 Un peu dans le creux de la vague après son excellent début de saison. Ridicule face à Bolton, l’Espagnol s’est bien repris en bloquant son couloir tout le match. Il aurait dû ouvrir la marque en début de match, quand même…
L’appréciation de José Pedro : …
JW : On a perdu José, il est parti faire caca.

Adam 3/5 Charlie a alterné le bon et le mauvais. Un jeu long exceptionnel et une bonne frappe, du droit comme du gauche. C’est même lui qui offre le ballon à Agger sur l’action qui amène le penalty. Pour le reste, il est dépassé physiquement et concède beaucoup de fautes, et il perd des ballons importants au milieu.
L’appréciation de José Pedro : Pouh mon petit, la bétonnière a bien fonctionné ! Ca va mieux quand elle est vide !

Henderson 3/5 Jordan est comme un préservatif, il est bon quand on oublie qu’il est là.
L’appréciation de José Pedro : L’est puceau lui non ? Il me fait penser à toi quand tu avais 20 ans.
JW : Mais laisse mon entre-jambe tranquille !
JPA : Ah non, 22 ans !

Gerrard 4/5 Évidemment, l’équipe se transcende quand il est là. Un penalty transformé avec autorité, mais il est toujours un peu à court physiquement, comme sur le débordement de Kolarov qui amène le but de Dzeko.
L’appréciation de José Pedro : Elle est bien sa vag à lui ?
JW : Sa vague ?
JPA : Sa femme ! Ils appellent les vag, t’y connais gamin !
JW : Sa WAG ! T’es con Jo. Ouais elle est pas mal Alex.

Downing 2/5 Très rapide et bon dribbleur, il n’a pas compris qu’il devait faire des passes à ses coéquipiers. Enfin si, il a compris, il essaye, mais il n’y arrive pas.
L’appréciation de José Pedro : …
JW : Ne cherchez pas papy, il est parti se faire un auto chat-bite avec la photo de la femme de Gerrard. Vous comprenez son surnom maintenant ?

Kuyt 4/5 Il a kuytifié le couloir droit. Il kuytifié Zabaleta. Il est de retour, j’en ai la larme à l’oeil d’écrire ça. Beau boulot monsieur Kuyt.
L’appréciation de José Pedro : Tu pleures gamin ? Comme la fois où on enduit le levier vitesse de ta R5 avec de la graisse ?

Bellamy 5/5 Craig a du faire un stage à Barcelone; je ne vois pas d’autres explications. Au match aller, il n’avait pas de jambe. Au retour, 90 minutes d’appels tranchants, obligeant Mancini à sortir Savic de sa défense centrale. A commis une belle Régis, quelques minutes avant de nous envoyer en finale. Ce genre de but qui vous fait rentrer dans la riche Histoire du Liverpool FC et dans le coeur des fans pour de longues années.
L’appréciation de José Pedro : Je l’ai dit à ta femme gamin. C’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes. D’ailleurs je lui ai proposé d’aller faire un tour dans mon Vito.
JW : Et elle a dit non. Ne parle pas de ma femme José, j’ai des clubs de golf pas loin.

Substitutes :

Kelly : La dernière brique de la muraille finale.
L’appréciation de José Pedro : Ouais je l’ai vu ce film, c’est avec Bruce Lee.

Carroll : C’est clairement difficile de jouer avec deux truelles à la place des pieds.
L’appréciation de José Pedro : Tu vois, je commence à déteindre sur toi gamin. RDV demain à 8h, j’ai un chantier au black.

Un dernier mot José ?
– Ouais je suis content de t’voir content gamin. Ca me rappelle la bamboula qu’on avait fait sur un gros chantier avec des mecs du BTP. On avait fait cuire un mouton dans le goudron liquide, c’était presque aussi bon que des acras de morue !

– Merci pour rien José, on connaissait les maçons du cœur, avec toi, on a le maçon des couilles.

 

Et pour le plaisir, un Bonus Vincent Kompany

Vous le savez, JustWide est sur Facebook, mais vous pouvez désormais faire comme des centaines de milliers de fans des Reds et rejoindre la page de la Reds Academy, ou ne serez plus obligés d’attendre les academies pour discuter de l’actualité des Reds.

JustWide est vrai Scouser, il vous trouve même les belles images de ce match. belles images de ce match.

7 thoughts on “La Reds Academy invite José Pedro Alvarez pour noter Liverpool-Manchester City (2-2)

  1. Les commentaires de l’invité sont vraiment excellents. Bon concept. Bien délirant, parfait.

  2. José est un lointain cousin des Nandrolonas. Il est juste venu au monde du mauvais côté de la péninsule.

    Féloches.

  3. Merci à vous.
    Par contre, on a perdu les fans des Reds? Il y a eu une vague de suicide après le match de Bolton ? Personne pour saluer le retour en gace de Dirk ?

  4. C’est la crise. Les lecteurs économisent les commentaires. Le Clasico n’a pas déchaîné les passions non plus.

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