La Roja Académie est à deux fist d’être à la bourre pour noter Espagne – Italie (1 – 1)

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Le toqué du monteur de poneys détraqué par des menteurs chevronnés.

Je voulais te présenter un nouveau format pour la Roja Académie, et puis j’ai eu la flemme.

Salut lecteur ! Ou Hola lectoro comme on dit outre-Pyrénées. Je suis un peu à la bourre pour te pondre ce torchon, mais j’étais de mariage ce week-end et ça a laissé quelques traces sur mon organisme et dans mes sous-vêtements. Comme tu peux l’imaginer, la sobriété n’était pas de mise et j’ai eu quelques problèmes rapport qu’au bout d’une bouteille de vodka je me suis décidé à draguer la mariée. Pas de bol, elle était déjà prise (logique). Et enceinte. Et c’était ma sœur. Du coup j’ai été obligé de me la jouer à la Francky Vincent de me rabattre sur ma cousine.

Bref, je ne suis pas là pour te raconter ma vie (j’ai la Blaugrana Académie pour ça) mais pour te causer de la prestation de la Roja face à l’Italie lors de la première journée des phases de poules de cet Euro 2012. Et laisse-moi te dire que c’était pas de la daube. Les observateurs sont unanimes (y compris mon oncle qui attaquait alors son neuvième Ricard de la journée), c’était le plus beau match de la compétition jusque là. Bon, faut dire qu’après s’être cogné des purges du genre Pologne – Grèce, une rencontre comme ça ressemblait fortement à une première copulation après deux ans d’onanisme. Reste qu’on a eu droit à un beau spectacle avec du jeu, de l’engagement et un bon esprit sur le terrain.

Le seul problème était la paire de commentateurs qui sévissait ce jour là sur M6. Sans déconner, réunir Denis Balbir et Jean-Marc Ferreri pour parler football, c’est comme inviter Franck Ribéry et Christophe Lemaitre à la dictée de Bernard Pivot. Je te passe les nombreuses approximations qui t’ont sans doute écorché les oreilles pour m’attarder un peu sur la lubie de ce duo magique : l’Espagne joue sans véritable attaquant . Outre le fait que ça a semblé être pour eux une grande découverte (les mecs n’ont pas dû voir jouer le Barça une seule fois cette saison), ils n’ont pas cessé de critiquer le choix de Del Bosque de se passer d’une vraie pointe pendant 75 minutes. Et quand je dis critiquer je suis sympa vu qu’on était plutôt à la limite du mépris. Conclusion, ces gros tocards ont passé leur temps à déplorer le manque de profondeur et de taille du jeu espagnol et à souhaiter la rentrée de Torres. Vu le résultat, c’était extrêmement brillant et pertinent comme analyse. Merci les mecs.

Bon, trêve d’égarements, on va passer à la rencontre proprement dite.

Les compos

Les mecs qui prennent toujours les rouges au babyfoot

Del Bosque nous sort un 4 – 3 – 3 plus bâtard que les enfants cachés de François Mitterrand où le maitre (pas Christophe, même si je l’ai déjà évoqué plus haut) mot est la possession de balle. On retrouve donc une ribambelle de joueurs très techniques dont Fabregas, aligné pour pousser cette logique de système sans attaquant jusqu’au bout.

Les mecs qui prennent toujours les bleus au babyfoot

Côté Ritaline on envoie un 3 – 5 – 2 pas piqué des hannetons (+10 en expression désuète) histoire de tenir le choc et de s’appuyer sur Pirlo pour lancer les fantasques Cassano et Balotelli.

Le mâche

Vu que je suis à la bourre, je te laisse entre les mains du Footballologue pour t’analyser la rencontre. C’est beau comme un insémination artificielle.

Les buts

CJP te dirait qu’ils sont exceptionnels comme un Téléfoot, je me contenterai d’affirmer qu’ils ne sont pas dégueus.

Les notes

Les mecs qui pourront dire « J’y étais »

Casillas /4 : Il y a eu quelques relâchements à l’arrière (j’ai le même problème), mais lui n’a pas faibli. Il n’était pas en mode San Iker, a paru un peu limite sur certains arrêts, mais c’est quand même du très très solide.

Arbeloa /1 : Il n’y a que le train qui ne lui est pas passé dessus.

Ramos /2 : Il ne sait toujours pas s’il doit jouer le hors-jeu sur le but de Di Natale. Si t’ajoutes à ça son gros craquage qui aurait dû offrir un but à l’Italie quelques minutes plus tôt si Balotelli avait eu un cerveau, ça ne fait pas la moyenne. Le reste du temps, il a été plutôt supportable.

Piqué /3 : Pas tout blanc dans l’histoire de la couverture de Di Natale, il a parfois paru un poil lent, comme un symbole de colombienne qui te pompe l’os jusqu’à la moelle. Reste qu’il a tout de même fait le boulot.

Alba /4 : La dernière fois que j’ai vu un mec faire autant d’allers-retours, c’était pendant le concours du coït le plus long du monde. Honnête défensivement, il a multiplié les montés. S’il n’a pas toujours été servi, il a libéré pas mal d’espaces pour Iniesta côté gauche.

Xabi Alonso /3 : Clairement pas au niveau sur le plan offensif avec quelques passes foireuses et des frappes manquées en fin de match, il a plutôt assuré défensivement avec de bons taquets bien sentis.

Busquets /3 : Sergio était tout perturbé à devoir partager la récupération avec un roux, lui qui règne habituellement seul dans ce domaine au Barça. Tellement perturbé qu’il se fait enrhumer par Pirlo sur le but italien. Franchement, prendre un crochet aussi large par un mec de 65 ans, ça ne doit pas faire du bien à l’ego. Il a néanmoins su faire parler sa solide technique lors des phases offensives et n’est pas tombé dans un excès de simulation malgré les coups reçus. C’est bieng.

Xavi /4 : Ridley Scott s’est planté, le véritable Ingénieur c’est lui. A la relance, à la mène, devant sa surface, dans le rond central, devant la surface adverse, dans le slip des italiens, ce mec est la plaque tournante de l’équipe. Non, je ne te parle pas de drogue ni de viol collectif. Quoi que…

Sex /3 : Titulaire surprise mais logique vu le système tactique mis en place par Del Bosque, il obtient la moyenne grâce à son but égalisateur. Dans le jeu, il a été carrément agaçant en faisant un festival d’erreurs techniques et de passes plus molles que le pénis d’un tétraplégique. (remplacé par Torres à la 74ème minute)

Silva /4 : Un peu éclipsé par la performance d’Iniesta, il a pourtant bien géré son rôle de faux numéro 9 en s’infiltrant au cœur de la défense adverse et en servant de relai à ses partenaires. Récompensé par une passe décisive pas loin d’être hyper classe. (remplacé par Jesus Navas à la 67ème minute)

Iniesta /5 : La séance de masturbation collective qui a suivi sa prestation est totalement justifiée. Le staff médical italien a dû commander 8 prothèses de hanche pour réparer les joueurs que le Don a bousillé avec ses dribbles. Détonateur de l’équipe sur chaque action, il est aussi à l’origine du but égalisateur.

Les mecs qui pourront dire « J’y étais, mais pas tout le temps »

Jesus Navas /Non Noté : Parfait dans son rôle de mec qui rentre pour dynamiter son vis-à-vis, il a foutu un gros bordel sur le côté gauche de la défense italienne et s’est offert quelques centres dangereux. Je n’ose imaginer ce que ça aurait pu donner s’il avait été soutenu par un latéral performant.

Torres /Va te faire mettre : Non seulement ce tocard arrive à chier deux grosses occasions, mais en plus il fait preuve de l’étendue de sa bêtise en mettant des coups de pute pour faire passer sa frustration. Mention spéciale à sa tentative de crochet extérieur sur Buffon que le gardien italien avait vue venir alors que les deux équipes n’étaient pas encore sur le terrain. Ce mec ne mérite pas de s’appeler Fernando.

Puisque t’es chaud, va jeter un oeil au match vu d’en face. C’est tout aussi bien que par chez nous.

Le classement du groupe après la première journée

  1. Croatie : 3 points (+2)
  2. Espagne : 1 point (0)
  3. Italie : 1 point (0)
  4. Irlande : 0 point (-2)

Sur ce, on se retrouve jeudi pour le match contre les Irish.

La bise paellanale

Nando

Tant que j’y suis, je te signale que je ne suis toujours pas pédé ni taureau, et que tu ne me retrouveras donc pas sur Twitter. Par contre je serai comme toujours actif surFacebook.
Tu peux également aller voir du côté de chez Hristo, il aura sans doute son mot à dire sur cet Euro ou sur le conseil de classe final de l’EBM.

Enfin, la Roja Académie n’ayant pas de page dédiée, c’est du côté de la Blaugrana Académie qu’il faudra traîner si tu veux voir du beau jeu sur le réseau social qui a des problèmes de bourse.

5 thoughts on “La Roja Académie est à deux fist d’être à la bourre pour noter Espagne – Italie (1 – 1)

  1. Très bonne académie comme d’hab,toujours aussi juste et pertinent surtout sur le duo Balbir-Ferreri (l’Italie a jouée avec 2 pointes et c’était pas plus « offensif »),tu me diras CJP a trouvé que France-Angleterre a été un « gros match » donc bon…c’est vrai qu’Arbeloa il donne envie de mettre Azpilicueta titulaire indiscutable carrément…

  2. Ce petit moment de jouissance quand Torres s’est fait dribbler par Buffon, debout, sans la moindre inquiètude.

  3. Y’a pas l option gif sur le site pas tjs en grande forme ces temps ci (un peu comme une ukrainienne qui a vu débarquer une armada de roux), alors pour l ami Torres (qui doit partager le cerveau de Bali Balo) je ferais un petit Nelson Munch : Ah ah !!!

  4. tu vas finir par l’aimer jesus navas aka « l’homme aux yeux de loup » selon cjp

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