La Tour-en-Gel Académie note Tours-Lens (0-3)
Le dormeur Duvel.
« Les poètes sont des hommes qui refusent d’utiliser le langage. » Jean-Paul Sartre.
Ribéry serait-donc un poète ? A méditer. Avec ou sans Zahia.
La morale du match : Le Lensois et le Lustucru
Rien ne sert de passer : il faut marquer à point.
Le Lensois et le Lustucru en sont un témoignage.
Gageons, dit le premier, que vous n’atteindriez point
Sitôt que moi le but. – Sitôt ? Etes-vous sage ?
Repartit le joueur léger.
Mon pti chti, il vous faut arrêter
L’alcool et la consanguinité.
– Sage ou non, je parie encore.
Ainsi fut fait : et de tous deux
On mit la balle au centre du jeu :
Qui pour marquer, ce n’est pas l’affaire,
Ni de quelle manière l’on convient.
Nos Lustucru n’avait que quelques passes à faire ;
J’entends de celles que Diego fait lorsque prêt d’être atteint
Il drible les défenseurs, passe aux attaquants,
Et leur fait marquer des buts convaincants.
Ayant, dirent-ils, du temps de reste pour centrer,
Pour faire tourner, et pour écouter
Le chant des supporteurs, il laisse les lensois
Aller leur train peu enjôleur.
Ils partent, ils s’évertuent
Ils jouent avec labeur.
Eux cependant méprisent une telle victoire,
Tiennent la gageure à peu de gloire,
Croit qu’il y va de son honneur
De garder le ballon. Ils passent, ils se reposent,
Ils s’amusent à toute autre chose
Qu’a la gageur. Bientôt quand ils virent
Que les autres touchaient les montants du portier,
Ils partirent en ligne droite ; mais le siège qu’ils firent
Furent vains : les Lensois marquèrent les premiers.
Eh bien ! Leurs crièrent-ils, avions-nous pas raison ?
De quoi vous sert votre possession ?
Pas de l’emporter ! Et que serait-ce
Si on jouait à la maison ?
Le match : Tours-Lens, l’assonance tombe sous le sens.
Première surprise, une grosse ambiance se dégage des tribunes : les supporteurs se sont appropriés la nouvelle tribune construite avec exubérance, et chantent avec abondance et endurance. Cela donne confiance aux Lustucru qui dominent avec constance les 30 premières minutes et pensent trouver le sens du but, si nos attaquants avaient eu plus de clairvoyance. La défense des lensois et en souffrance, relance peu et balance beaucoup. C’est alors qu’arrive l’ambulance : Tours perd son assurance pour de la malchance. Un premier but de Lens plein de chance, à la demi-heure de jeu, pour une équipe qui avait surtout montré de la nonchalance. Les Tourangeaux essaient de panser cette déviance avec insistance mais ils montrent leur impuissance à défaut de leur aisance. En effet ils n’ont pas la science du ballon.
La deuxième mi temps, qui aurait dû être une récompense se révèle être une défaillance. L’alternance n’a pas lieu. Les Lensois sont condensés vers leur but, ce qui ne les empêche pas d’aggraver leur avance. C’est la désespérance pour Tours : l’équipe qui ne se dépense plus, aurait bien besoin d’assistance. Même le gardien fait aveu de complaisance et offre un dernier but plein d’arrogance à Lens.
La distance vers la victoire est alors immense et malgré les remontrances du coach, cette partie n’a plus aucun suspense. Le rêve liguain entrevu par inadvertance n’est plus, c’est désormais les vacances, et Delio pense à Luissette qui doit se remplir la pense avec jouissance.
Les conséquences : Que diras-tu ce soir, pauvre équipe solitaire
Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire,
Que diras-tu, équipe, anciennement réjoui
A la très belle, à la très bonne, à la très chère,
Dont le rêve liguain est maintenant parti.
Nous mettrons notre orgueil à chanter ses louanges :
Rien ne vaut la candeur de sa naïveté.
Son rythme, son suspense font un heureux mélange
Et ses buts peuvent être parfois plein de beauté.
Que ce soit vers le haut et dans l’exactitude
Que ce soit vers le bas et dans l’inaptitude
Chacun erre tel les pas d’un joyeux vagabond.
Parfois elle parle et dit : « Je suis chiante, et j’ordonne
Que pour l’amour de moi vous vous battiez à fond
Pour les belles places en Europe que je donne. »
Les Lustucru :
Leroy (1/5) : Le pire match possible pour lui. Il n’a pratiquement rien eu à faire sur ce match mais à fait deux erreurs qui amène les deux buts : une sortie ratée et une cagade. +1 pour avoir évité la branlée quand l’équipe était à la dérive.
Tritz (0/5) : Est coupable sur les deux buts. Dommage car son apport offensive a été bon pendant les 30 premières minutes.
Schwechlen (1/5) : Pas eu grand chose à faire au final, mais quand il fallait le faire et l’a pas fait. Comme quand t’as copine te dit de passer l’aspirateur.
Fabre (0/5) : Pas au marquage sur son défenseur sur le premier but. Il a plongé avec l’équipe après le deuxième but, mais peut-être un peu plus profondément que les autres.
N’Ganga (1/5) : Moins en vue que sur ces derniers matchs. A été au niveau de l’équipe : faible.
Gamiette (2/5) : Il a été beaucoup moins influent que ce soit en attaque, ou à la récupération que d’habitude. Néanmoins un des meilleurs ce soir.
Cardy (0/5) : NAC, nul à chier.
Ketkeophomphone (1/5) : Meilleur ami des orthophoniste, compte triple au Scrabble, meilleur ennemi des chevelu sur la langue. Et sinon au foot ? Bah, rien. Merde. Remplacé par Lejeune.
Diego (2/5) : Ok, il est plus technique que tout l’effectif réuni, mais ce n’est pas une raison vouloir tout tenter seul.
Biancharini (3/5) : Le meilleur tourangeau en attaque, c’est dire. Remplacé par Gherieni.
Blayac (0/5) : A comme d’habitude bouffé la feuille sur deux-face à-faces avec le gardien dans les trente premières minutes. On aurait donc du marquer et gagner le match tranquillement. Au lieu de ça… On prend 3-0.
Les rimes sont magiques, les images sont chics.
Delio Jaunisse
Bravo Delio, la morale du match basée sur « Le Lièvre et la Tortue » est sublime
Merci Bart.
Quand donc au pic qu’académie l’on nomme, de roc en roc grimperez-vous rare homme ?
Oui je suis le grimpeur; je suis l’académicien
D’une petite équipe qui joue le maintien,
Et l’interlocuteur pour HorsJeu de tout un peuple.