La Bianconero Académie se sort les doigts et note Juventus-Lazio (2-1)
Morlino de l’anti-France ?
Michel a appris à ses dépens qu’un certificat d’aptitude était nécessaire lorsque l’on assiste consécutivement aux rencontres MHSC-OM et Juventus-Lazio. Sans transition, la notation.
Les notes :
Buffon 3/5 : comme le nombre de ses interventions. L’histoire ne dit pas si Mauri est adepte du GHB dans la mesure où Gigi a perdu ses 567 minutes d’inviolabilité.
Lichtsteiner 3/5 : disponible sans être esthétique, ce n’est pas un plan cul mais la rencontre du Suisse. Il est sorti de sa neutralité sur un bon centre que Chiellini n’a su contrôler.
Barzagli 3/5 : n’a plus l’habitude d’exploiter ses capacités au maximum, alors il est battu dans le jeu aérien par Mauri sur l’égalisation.
Bonucci 4/5 : dopé à la confiance. Traverse le terrain balle aux pieds à la manière d’un Sammy Traoré décomplexé, et saisit les opportunités de créer le surnombre en phase offensive.
Chiellini 3/5 : a vu Mbia revenir à seulement 61 buts de Messi cette semaine. Par conséquent, il a occupé la zone adverse, mais sans maitrise la puissance n’est rien.
Pepe 4/5 : Chuck Norris Andrea Pirlo peut faire marquer un retourné acrobatique à Simone Pepe. Qu’est-ce qui est le plus choquant : son geste technique ou son nouveau tatouage sur le bras ? A moins que ce soit le fait qu’il rate un duel avec le gardien, mais qu’il parvienne à marquer un but bien plus compliqué sur l’action suivante.
Vidal 3/5 : distributeur de sourire d’abord, mais usé comme le slip de Fernando Nandronolas en back-stage à San Francisco ensuite. Il aurait pu inscrire le presque but de l’année grâce à cette frappe de 60 mètres.
Pirlo 5/5 : fait preuve d’une maitrise automatisée de gestes instinctifs. L’intelligence n’est pas en option, et il ne l’a pas oublié.
Marchisio 3/5 : utile, mais en méforme. En raison du nombre de matches depuis le début de saison ? Possible.
Vucinic 3/5 : toujours pareil. Simplifie ton jeu.
Quagliarella 3/5 : s’est démené en attaque, mais a buté sur Marchetti.
Les remplaçants :
Del Piero : Si le but avait été inscrit par un autre joueur, tout le monde aurait parlé d’une erreur défensive du mur, et du gardien. Mais c’était le 700e match du Capitano, alors va pour un 288e but.
Matri : alors que Beppe Rossi s’est à nouveau blessé au genou pour les six prochains mois, le premier ne trouve pas la lumière pour sortir de ce long tunnel sombre.
Ode à Pirlo :
On frôle le poncif, mais Pirlo est incroyable. En dépit d’une trentaine de matches déjà commentés, je me laisse surprendre par son intelligence et son jeu, sur lesquels tous les milieux du monde devraient disserter. Son placement, sa gestion des efforts, ses petits pas, la position du corps par rapport au ballon, cette attitude décontractée mais néanmoins imperturbable. Dans un football moderne où la créativité se résume à un dribble de cage d’escalier, où l’individualité est glorifié par les simplets, revenons à un football magnifié, celui où une passe est plus belle qu’un râteau, celui où la simplicité (bien que chose la plus compliquée à réaliser, nous aurait signifié Cruyff) permet de retrouver cet amour véritable pour la chose footballistique. Alors, je suis attristé, parce que les spectateurs de Ligue 1 n’ont pas la moitié d’un Pirlo sous les yeux depuis le siècle précédent. Ils n’ont plus le luxe d’être encore surpris par la simplicité d’un geste, par la justesse d’un choix, par ce questionnement que je pensais disparu « Mais comment peut-il voir ça ? ». Tout est beau, simple et efficace. Je regrette que l’observateur de football en France ne puisse pas exercer son œil à l’étude avisée du Pirlo. Il y a tellement à apprendre, dire que nos enfants sont entrain de manquer ça. Que voulez-vous qu’ils apprennent ? Que connaissent-ils de l’exigence ? De l’intelligence, collective et individuelle ? Que connaissent-ils du football ? Il vaut mieux qu’ils ne regardent jamais ce qui se passe au-delà des frontières. Le choc serait trop violent, même si indéniablement salutaire. A moins que le lavage de cerveau a été trop intense, et que leur système neurologique ne soit plus en mesure de distinguer l’essence de ce sport, de la vulgaire parodie servie par les marchands de soupe du football français.
Michel Panini.
Sympa mais un peu longue ta signature Michel.
James Trivette EST Del Piero. ;)
Dites 33 Ma p’tite Dame
Y’ a comme qui dirait un bug
Michel est tellement bon qu’il te donne deux fois son acad’, quel prince!
Je soupçonne Pirlo d’être de la famille de l’Editeur tant leur belhommitude commune est saisissante.
Pirlo n’a pas toujours évolué à ce poste. Il faut lui rendre que sa technique et sa vision du jeu lui ont permis de faire évoluer son sport. Ce qui est beaucoup.
Les bugs attirent les commentaires, c’est bon à savoir.