La Tour-en-gel Académie note Tours-Monaco (0-0)
Delio Jaunisse est aussi poète
« La poésie en dit long et c’est vite fait. La prose ne va pas très loin et prend du temps. » Charles Bukowski
A méditer. Sans eau. Comme Charles.
Le Diables Bleus : Le chanteur du stade.
C’est un lieu de verdure où règne un ballon,
Accrochant follement aux poteaux des filets
Blancs ; où le public, de la tribune en béton
Juge : c’est un stade qui forge une nation.
De fiers abonnés, bouches ouvertes, têtes nues,
Le cou entouré d’une écharpe noire et bleue
Chantent ; ils sont tous debout dans le kop, sous la nue,
Abondant dans l’arène où la lumière pleut.
De leurs mains, ils frappent. Suivant le capo comme
On suivrait un Dieu suprême, ils forment un seul homme :
Echo, fais entendre ta voix : ils sont en cœur.
Les tifo se déroulent et flottent avec passion ;
Ils les fabriquent et projettent une illustration,
Grandiose. Ils sont du club les vrais connaisseurs.
Les footix : Le footix
Souvent pour s’amuser les footix viennent au stade
Prennent des tickets pour briller en société.
Et suivent, tel le carnaval et sa parade,
Le match de football se déroulant sous leur nez.
A peine se sont-ils installés dans les gradins,
Que ces experts du jeu, maladroits et honteux
Lancent piteusement des propos anodins
Comme on lance des tomates aux comédiens.
Ce footix zélé, comme il est fier et bâté !
Lui, toupie du foot, qu’il est laid et benoît !
L’un s’agace de voir aucune équipe marquer
L’autre répond qu’il aurait du rester chez soi !
Le footix est semblable au foot qu’il a vu naître
Idéaliste d’une France black-blanc-beur ;
Acheteur, il est seulement dans le paraître
Son cerveau limité l’emmènera ailleurs.
Le match : Tours Monaco assonance en o, comme une évidence.
Monaco, c’est pas beau il n y’a pas d’occasions.
Tours c’est beau il y a des occasions.
Mais pas de goal car ça innove pas beaucoup : on joue sur les cotés.
Les latéraux sont donc à leur avantage : celui qui était un veau s’est même remis à flots.
Les Tourangeaux ont eu la possession : bien collectif en 1er période, ils auraient du scorer.
Après la pause, c’est plus solo et moins joli : jeu long sur Titi Bunego.
Mais à Monaco le portier a procédé à de gros sauvetages.
Tandis que le reste de l’équipe s’est comporté comme des sauvages :
Un jeu plus judo qu’intello pour être honnête. Résultat : carton rouge sans objection.
Au final 0-0 et Tours a perdu l’opportunité de faire une belle opération.
Les Lustucru :
Leroy (2/5) : Il n’a rien eu à faire car Monaco a tiré une seule fois au but. +1 pour sa sortie Schumaresque, spectaculaire et efficace en fin de match qui évite à Monaco le hold up.
N’Ganga (3/5) : Il a été beaucoup sollicité notamment en seconde période. A raté peu de centres mais malheureusement ils n’ont pas trouvé preneur. Comme Margaux la bombe du primaire avec Delio.
Schwechlen (2/5) et Genevois (2/5) : Ils n’ont presque rien au à faire tellement Monaco a joué à 11 puis à 10 derrière. Mais c’est quand même un des intéressés qui en parle le mieux : « C’est vrai que je ne suis pas d’une grande élégance sur le terrain, mais c’est l’efficacité qui compte ». Efficace donc.
Tritz (2/5) : La métamorphose. Sûr en défense et disponible en attaque. Malheureusement comme son copain latéral, ces centres n’ont pas trouvé preneur.
O’Niangue (1/5) : Présent à la récupération mais surtout en raison de la faiblesse de Monaco. Ses nombreuses pertes de balle ont été aussi énervantes que les footix au stade venu « pour Monaco quoi. »
Cetout (0/5) : Le plus mauvais et puis c’est tout. Blague du jour bonjour.
Gamiette (4/5) : Le meilleur sur le terrain. Il a été un très bon relais entre le milieu et l’attaque : c’est par lui que sont passés les principaux ballons dangereux. Il aurait mérité de marquer en deux occasions si le gardien n’avait pas fait de beaux arrêts.
Gherieni (0/5) : Il est retombé dans ses travers du dernier match à domicile. Beaucoup de drible peu d’efficacité, comme un symbole de Delio avec Margaux la bombe du collège.
Lejeune (0/5) : Les matchs se suivent mais ne se ressemblent pas. Il a eu l’occasion d’ouvrir la marque en fin de première période, mais a raté son duel avec le gardien, trop fébrile comme Delio avec Margaux la bombe du lycée (la même depuis la début au cas où t’aurais pas compris).
Buengo (1/5) : A trainé sa caravane comme Baudelaire trainait son spleen. Cependant l’un avait du talent l’autre pas. Delio te laisse deviner lequel.
Les rimes c’est magique, les images c’est chic.
Delio Jaunisse
Quel poète ce Delio !
L’esprit du jeu et l’âme des peuples, qui disent… Ouais, c’est ça.
ça doit être long de les trouver toutes ces rimes, chapeau.
Sinon Titi Buengo c’est un potentiel indéniable au niveau de la sonorité.