Pendant que tu t’enfilais la dinde de Noël, Michel se décarcassait pour que ses lecteurs puissent jouir d’un beau Onze Mondial Historique avant la nouvelle année. Ruinant plusieurs jours de congés, des soirées à l’UEFA, des apéritifs dinatoires et des secrétaires suggestives. Je te conseille de savourer l’effectif qui suit : un gratin de 114 ans, dans lequel au hasard, tu trouveras huit Ballon d’or, ce qui devrait te faire bizarre. Mais aussi plusieurs joueurs brillants, d’autres moins, de la classe et du vice, du bourrin et du technicien, des découpeurs et pas mal de nostalgie pour un Onze Mondial qui frise l’onanisme.

Tu auras le loisir d’observer que j’ai mis de côté quelques joueurs des périodes douteuses de notre histoire, car bien qu’ils soient parvenus trois années consécutives en finale de Ligue des Champions entre 1996 et 1998, leurs analyses sanguines étaient aussi propres que le slip d’un octogénaire incontinent. Ce genre de méthode ne m’inspire, au mieux, qu’une envie pressante de dégurgiter. Le palmarès de la Vieille Dame se traduit par une hégémonie sur le plan national avec 27 Championnats et 9 Coupes d’Italie. Tandis qu’au niveau Européen, elle ne compte que 2 C1, 1 C2, 3 C3, pas mal de Super Coupes, Intercontinentales et Coupes des villes de Foires. Il est nécessaire de rappeler qu’elle a perdu 5 finales de Coupe d’Europe. L’explication est simple, le club a toujours accordé une priorité aux compétitions nationales à l’inverse du Milan AC de Silvio B en quête de reconnaissance internationale.

Sans plus tarder, et sous vos applaudissements, je dévoile le Onze Mondial Historique de la Juventus qui va provoquer de multiples érections incontrôlées :

 

 

PORTIERE 

Dino Zoff (1972-1983)

Onze saisons avec la Juventus, 476 matchs et une ribambelle de titres parmi lesquels 6 Scudetti. Dino a gagné son dernier titre de Champion d’Italie à 40 ans, tout comme la Coupe du Monde en 1982 avec la Nazionale. Auparavant, en 1977, il fait partie de la campagne victorieuse en Coupe UEFA 1977. Enfin il joua le rôle de médiateur avec Trapattoni pour favoriser l’éclosion de Platini en 1983. C’est une figure emblématique du sport Italien et un modèle de longévité. En tant qu’entraineur, il a été le sélectionneur de l’Italie finaliste à l’Euro 2000.

 

Remplaçant :

Stefano Tacconi (1983-1992)

Pendant cette période, il fut considéré comme l’un des quatre meilleurs gardiens du monde. Successeur de Dino Zoff, il gagne la C1 lors de sa deuxième saison et collectionne deux Scudetti, 1 Coupe d’Italie, 1 Coupe des Coupes, 1 Super Coupe de l’UEFA, 1 Coupe Intercontinentale et une Coupe UEFA en 1990. Il est avec Scirea, Brio et Cabrini, le joueur à avoir remporté toutes les compétitions officielles de l’UEFA. Sinon, il est allé faire le pitre dans l’Isola dei Famosi en 2003, équivalent du Secret Story Français, mais avec des personnalités connues. Un gardien moustachu et roux ne pouvait pas être titulaire dans ce Onze Historique.

 

Doivent être cités :

Gianluigi Buffon (2001- ?)

Un gardien génial mais victime de son maigre palmarès. Il a vécu une période contrastée avec la Juventus et les blessures ne l’ont pas épargné depuis son titre de Champion du Monde en 2006. Seulement deux Championnats, et une finale de Ligue des Champions perdue face au Milan AC. Cependant, sa fidélité pendant la rétrogradation des Bianconeri fut un geste apprécié par les tifosi et feront regretter qu’il ait évolué dans une période noire de l’histoire de la Juventus. Si l’on pensait que ses meilleures années étaient derrière lui, cette année, celui que l’on surnomme Superman prouve qu’il a retrouvé son meilleur niveau.

Angelo Peruzzi (1991-1999)

Vainqueur de la Ligue des Champions en 1996, en stoppant les tentatives de Davids et Silooy dans la séance de tirs au but, Angelo enregistre également 3 Scudetti et deux finales perdues les années suivantes par ailleurs. Au total, 301 matchs en Bianconero.

Gianpero Combi (1921-1934)

Origine de la région de Turin, il fut un des meilleurs gardiens de son époque grâce sa prise de balle et son excellente détente malgré sa petite taille : 1m74. Jérémie Janot apprécie. Il a effectué toute sa carrière à la Juve pour 369 matchs. En 1926, il remporte le championnat en encaissant seulement 18 buts. Durant ses treize saisons avec la Vieille Dame, il a accumulé 5 titres de champion d’Italie. Comme Dino Zoff et Iker Casillas, il a remporté une Coupe du Monde en tant que capitaine en 1934.

Giovanni Viola (1945-1958)

Formé à la Juventus, ce gardien Italien a d’abord été prêté avant de devenir titulaire indiscutable dans les cages Bianconeri pendant 244 matchs, triomphant de 3 titres nationaux. Il est encore un des gardiens les plus capés de l’histoire du club.

 

LATERALE DESTRO 

Claudio Gentile (1973-1984)

Spécialiste du marquage individuel, il s’occupait du joueur le plus brillant de l’équipe adverse pendant 90 minutes. Pouvant évoluer dans l’axe ou sur le côté droit, je le place dans le couloir. Il a été le seul défenseur a stoppé Maradona dans l’histoire du football, pendant la Coupe du Monde 1982, dans ce qui fut le « Chef d’œuvre de Gentile ». Diego déclara à ce sujet « Je pensais qu’il allait même me suivre jusqu’aux toilettes ». Un défenseur comme le football n’en produit plus qui savait user de toutes les techniques acceptables ou non, pour stopper ses adversaires. Allant même jusqu’à cacher des épingles à nourrice dans son short pour piquer ses adversaires pendant les corners. A noter qu’il n’a été expulsé qu’une seule fois pour deux cartons jaunes, comme Eric Di Meco n’a jamais blessé personne dans ces tacles mémorables. 414 matchs avec la Vecchia Signora, le moustachu compte 6 Scudetti, 2 Coupe d’Italie, une Coupe UEFA, une Coupe des Coupes entre autres. Pas très grand, 178 cm, mais intelligent et habile. En 2007, le Times l’a classé dans l’équipe des joueurs les plus rudes de tous les temps. J’aimerai voir CR7 face à lui, le Portugais comprendrait qu’il évolue dans une époque bénie pour les attaquants tant la faiblesse des défenseurs actuels n’a d’égal que leur gentillesse.

 

Remplaçant :

Morino Torricelli (1992-1998)

Latéral droit de 1992 à 1998, il est une idole chez les tifosi pour la grinta qui l’habitait sur le terrain. Sous les ordres de Lippi, il gagna une Ligue des Champions en 1996 et termina finaliste malheureux à deux reprises en 1997 et 1998. Ajoutez à cela, trois Scudetti, une Coupe UEFA, une Coupe Intercontinentale, des Super Coupes, etc.

 

Doivent être cités :

Virginio Rosetta (1923-1936)

Latéral droit intelligent et technique, il a joué 338 matchs avec la Juventus. Ce défenseur était doté d’une qualité de passe remarquable et détient le record de championnat avec 8 titres nationaux, mais 6 avec la Juventus et 2 avec l’US Pro Vercalli, alors que Furino a réussi l’exploit d’en obtenir 8 avec la même équipe. Il est Champion du Monde avec l’Italie en 1934.

Lilian Thuram (2001-2006)

Recruté à Parme en 2001, il a occupé le flanc droit de la défense jusqu’à l’arrivée de Capello en 2004 sans rechigner. Forma une défense centrale de haut-vol avec Cannavaro pendant deux saisons avant de quitter Turin pour le Barça avec peu de succès et de temps de jeu. Bilan : 192 matchs, 2 Scudetti et une finale de LDC.

Alessandro Birindelli (1997-2008)

189 matchs et 3 Scudetti pour un joueur de complément. Et de club.

 

LATERALE SINISTRO

Antonio Cabrini (1976-1989)

Surnommé le « Fidanzato d’Italia » ou « Bell’Antonio » pour son succès auprès du public féminin. 6 Scudetti, Champion du Monde 82, une Coupe d’Europe des clubs champions en 1985 et une finale perdue deux ans plus tôt, il a occupé le poste de latéral gauche à 440 reprises pour 33 buts ce qui n’est pas négligeable. 

 

Remplaçant :

Umberto Caligaris (1928-1935)

Cet ancien arrière-gauche Champion du Monde 1934 a remporté 5 titres consécutifs de Champion d’Italie. Avec la Nazionale, il prit part à 59 sélections, ce qui à l’époque était un chiffre exceptionnel. « L’argent ne vaut pas l’amour du maillot, et j’en ai deux, la Juve et l’Italie. » dira-t-il un jour alors que Valence voulait l’engager. C’est beau.

 

Doivent être cités :

Gianluca Pessotto (1995-2006)

4 Scudetti, une LDC et trois finales perdues en 243 matchs. A partir de 2001, il a laissé sa place de latéral gauche à Zambrotta pour devenir un remplacent régulier. En 2006, il a tenté de se suicider en sautant du 4e étage du siège de la Juventus à cause d’une grave dépression. Aujourd’hui, il s’occupe des équipes de jeunes de la Juve.

Gianluca Zambrotta (1999-2006)

Milieu droit de formation, puis latéral droit et enfin reconverti arrière gauche pour son habilité des deux pieds, il a quitté la Juventus après 297 matchs lors de la rétrogradation en Série B pour le Barça où il n’a jamais réussi à s’imposer dans une période de transition pour le club Catalan. 2 Scudetti et la finale de 2003 perdue. Un latéral moderne, capable de défendre et d’attaquer avec autant de qualités dans les deux zones. Aujourd’hui, il déambule difficilement dans la défense du Milan AC. Champion du Monde 2006 quand même.

Giorgio Chiellini (2004- ?)

Formé à Livourne, il signe à la Juventus en 2004, qui le prêtera à la Fiorentina une saison, avant de revenir à Turin et s’installer dans la défense Bianconero depuis 220 matchs. Latéral gauche de formation, Deschamps le replace dans l’axe lors de la rétrogradation, et devient un pilier de la Vieille Dame pendant plusieurs saisons. Personnellement, et même s’il a progressé, je considère qu’à 27 ans il n’est pas le défenseur central de haut-niveau (digne des Cannavaro et Nesta sur ces dernières années) annoncé par les médias, c’est la raison pour laquelle cette saison il a été replacé couloir gauche par Conte.

 

DIFENSORE CENTRALE : IL LIBERO

Gaetano Scirea (1974-1988)

Successeur de Sandro Salvadore à son arrivée, il a remporté 7 Scudetti, la Coupe du Monde 82, Coupe de l’UEFA 77, Coupe d’Europe des Clubs Champions 1985, Coupe des Vainqueurs de Coupe en 84. Il est le deuxième joueur le plus capé derrière Del Piero avec 552 matchs et 32 buts. Avec Beckenbauer et Baresi, il est considéré comme l’un des meilleurs libéros de tous les temps. Capable de marquer, possédant une bonne vision de jeu et fairplay puisqu’il n’a jamais été expulsé ni suspendu, c’est le défenseur parfait. Il est décédé en 1989 dans un accident de voiture en Pologne alors qu’il observait le prochain adversaire des Bianconeri en Coupe UEFA.

 

Remplaçant :

Sandro Salvadore (1962-1974)

Défenseur Italien, il rejoint la Juve après quatre saisons au Milan AC. Il évolua à 457 reprises avec les Bianconeri fêtant 3 Scudetti et une Coupe d’Italie. Avec l’Italie, il est Champion d’Europe en 1968.

 

Doivent être cités :

Ernesto Castano (1958-1970)

Le libéro Champion d’Europe en 1968 avec l’Italie, a participé à 265 rencontres avec la Juventus pour un bilan flatteur : 3 Championnats et 3 Coupes.

Francesco Morini (1969-1980)

256 matchs, 5 Championnats d’Italie, une Coupe d’Italie et une Coupe UEFA pour un défenseur physique.

Luciano Spinosi (1970-1978)

Originaire de Rome, Spinosi II présente un palmarès hors-norme puisqu’il a gagné 5 Championnats, une Coupe et une UEFA également en seulement 138 matchs avec la Juventus.

 

DIFENSORE CENTRALE : LO STOPPER

Sergio Brio (1978-1990)

Stoppeur originaire de Lecce, il est le complément idéal de Gaetano Scirea dans l’axe. 379 présences et 16 buts, c’était défenseur solide et imposant : 1m90 pour 84 kg. 3 Coupes d’Italie, 4 Championnats Italien, C1 1985, C3 1990, bref il a remporté toutes les compétitions possibles de l’UEFA au même titre que Scirea, Cabrini et Tacconi. Sa puissance physique alliée à la classe de Scirea forma une défense centrale Master Class.

 

Remplaçant :

Antonello Cuccureddu (1969-1981)

Capable de jouer en défense ou au milieu de terrain, il est transféré à la Juve pour 400 millions de lire à l’époque, pour un bilan impressionnant : 6 Serie A, 1 Coupe d’Italie et 1 C3 en 1977. Il a inscrit 39 buts en 438 matchs sous les couleurs blanches et noires, ce qui est un bon total pour un défenseur.

 

Doivent être cités :

Mark Iuliano (1996-2005)

Défenseur Italien qui a participé à 187 rencontres avec les Zèbres, il a remporté quatre championnats, 3 Super Coupes Italiennes, une Super Coupe de l’UEFA, une Intercontinentale et une Intertoto. En 2008, il a été contrôlé positif à la cocaïne alors qu’il jouait avec Ravenna. Ce qui en dit long sur ses habitudes avec la Juventus à la fin des années 90. Titulaire en finale de Ligue des Champions 97 et 98, je le place dans le Onze Mondial Historique pour la forme mais taper dans la pharmacie pour améliorer ses performances me donne la gerbe.

Paolo Montero (1996-2005)

L’Uruguayen a le même palmarès qu’Iuliano, titulaire également dans les finales perdues fin des années 90, mais pour le Guerrier, les mêmes doutes planent que ces coéquipiers sur la préparation physique.

Ciro Ferrara (1994-2005)

Le Napolitain a joué 253 matchs avec la Juventus. Auparavant, il avait côtoyé Diego Maradona avec lequel il a remporté la Coupe UEFA 1989 et deux Scudetti. Le défenseur a évolué aux côtés de Paolo Montero pendant plusieurs années. Il avait 38 ans quand il a joué sa dernière rencontre avec la Juve en 2005. Pendant sa période Bianconeri, il a gagné 5 Championnats d’Italie, une Coupe d’Italie, 4 Super Coupes Italienne. Il fut titulaire lors de la finale de LDC 1996, remporta une Super Coupe d’UEFA la même année, une Intercontinentale et une Intertoto. Participa en tant que titulaire à la finale de LDC de 2003 face au Milan. Après sa carrière, il est devenu entraineur de la Juventus avec peu de succès tandis qu’aujourd’hui il est en charge des moins de 21 Italiens.


Carlo Parola (1939-1954)

Défenseur central Bianconero durant 334 parties. Il est connu en Italie pour être le premier joueur à utiliser la bicyclette, le 5 janvier 1950 contre la Fiorentina, ce qui lui vaudra l’honneur d’être représenté en couverture de l’album Panini en 1996-1997. « Signor Rovesciata » (Monsieur Bicyclette) a remporté deux championnats et une coupe, puis est devenu entraineur de la Juventus avec laquelle il sera champion en 1975.

 

CENTROCAMPISTA

Giuseppe Furino (1969-1984)

Capitaine pendant 10 saisons de la Juventus, il a accumulé 528 rencontres avec les Bianconeri. Joueur de petite taille, 167 centimètres, il est un titulaire indiscutable au milieu de terrain où ses qualités de récupération se sont rapidement démontrées. Dans l’Histoire, il est la figure du joueur de club, indispensable à défaut d’être brillant. Un porteur d’eau indispensable. Il empile 8 Championnats d’Italie ! C’est d’ailleurs un record de championnat qu’il est le seul à détenir avec une seule et même équipe. En dépit d’un physique limité, il compensait par son volume de courses et sa capacité à récupérer dans les pieds de l’adversaire. Symbole de l’agressivité chère aux tifosi, il était appelé la « furia ». Une Coupe UEFA et une Coupe des Coupes en bonus.

 

Remplaçant :

Franco Causio (1970-1981)

Milieu de terrain Champion du Monde 82, il a participé à 447 rencontres pour 49 buts. Ainsi, il a engrangé 6 Championnats d’Italie. Le moustachu était un petit gabarit : 1m70 pour 68kg. Il a fait partie de la campagne européenne victorieuse en Coupe UEFA 1977 ainsi que la Coupe d’Italie 1979. Par la suite, il est devenu commentateur sportif. Prends ça, Jean Michel Larqué.

 

Doivent être cités :

Giovanni Varglien (1929-1947)

18 saisons à la Juventus. Il remporta cinq Scudetti entre 1931 et 1935. Ainsi que deux Coupes d’Italie pour ce milieu de terrain défensif Italien.

Teobaldo Depetrini (1933-1949)

Cet ancien milieu de terrain a joué uniquement dans le Piémont. D’abord à l’US Pro Vercelli, puis 16 saisons à la Juve avant de terminer sa carrière au Torino. 2 Scudetti et 2 Coupes d’Italie.

Luigi Bertolini (1931-1937)

Milieu de terrain Italien Champion du Monde en 1934, il a évolué cinq saisons dans le Piémont, ce milieu de terrain très résistant physiquement a gagné 4 titres de Champion d’Italie entre 1931 et 1935.

Didier Deschamps (1994-1999)

Agnelli trouvait qu’il ressemblait à un Maréchal de Napoléon. 188 matchs pour le Bart Simpson du football Français. LDC 96, 3 Championnats Italiens et quelques trophées. Le joueur était un besogneux, sans réelle qualité technique ni physique mais doté d’une intelligence de jeu imposante. Cependant, je ne partage pas une grande amitié pour l’homme et le joueur. Le joueur d’abord, limité techniquement certes, mais dont les bilans sanguins étaient aussi propres que ceux de Keith Richards. Ensuite, l’homme, présent dans les affaires de corruption à Marseille où les pullules d’avant-match et les seringues étaient déjà légions. Puis, à la Juventus dans les affaires de créatine et d’EPO. Par ailleurs, je n’ai pas aimé sa réflexion « Il y a des personnes qui sont faites pour organiser des Coupe du Monde et d’autres pour les gagner » lorsque je fus chargé de l’organisation de celle-ci en 98. Il avait du mal prendre une critique sur le jeu de la France ou le manque de talent de celle-ci, je ne sais plus. Sauf qu’il oublie qu’avec le but en or, en 82, on battait l’Allemagne.

Alessio Tacchinardi (1994-2007)

Milieu défensif Italien au gabarit imposant, il a évolué à 404 reprises sous les couleurs rayées. Indéboulonnable sous les ordres de Lippi, il s’appuie sur son agressivité au milieu de terrain. Zidane déclara à son sujet : « je n’ai jamais côtoyé un milieu aussi règlementaire que Tacchinardi. Il est présent partout sur le terrain. Il a tellement de qualités, c’était le Gerrard des années 1990 » ce qui me fera dire que soit l’EPO a atteint le système neurologique de Yazid, soit Alessio lui a refilé un chèque à l’époque pour tenir de tel propos. Son palmarès est impressionnant : 5 Championnats, 1 LDC, plusieurs finales perdues, etc. Mais, je suis contrait d’évoquer sa présence dans le procès de la Juventus sur le dopage.

Edgar Davids (1998-2003)

Le Pitbull était un milieu défensif hargneux adepte des lunettes aux verres bariolées. Après une période faste avec l’Ajax, puis un échec sportif au Milan AC dans une équipe en perdition, il rejoint la Juventus en 1998 pour se relancer. Avec Deschamps, il forme un duo impressionnant de complémentarité et d’efficacité. En conflit avec Lippi, il quittera le club pour Barcelone en janvier 2004. En 2001, il est suspendu cinq mois pour dopage. Ce qui expliquera sa fin de carrière piteuse, car sans les préparations du docteur, on est tout de suite moins efficace, hein Edgar ?

 

CENTROCAMPISTA

Marco Tardelli (1975-1985)

Ancien défenseur reconverti au milieu de terrain, il évoluait devant la défense. En 1975, il rejoint la Juventus pour 259 matchs et 34 buts. L’Italien, Champion du Monde 82, détient 5 Championnat d’Italie, 2 Coupe d’Italie, la C3 en 1977, la Coupe des Coupes 1984, la C1 en 1985 et une Super coupe UEFA en 1984. Avec Gentile, il forme un duo « ugly » parmi les joueurs les plus rudes de tous les temps. Vous savez que je suis un esthète, mais dans la vie, il y a ceux qui portent le piano et ceux qui jouent du piano. Alors, des porteurs d’eau sont indispensables, et quand les défenseurs défendent intelligemment, avec malice et agressivité, ça me plait. Je préfère partir à la guerre avec Gentile et Tardelli. Avec Furino à la récupération, cela laisse pas mal de liberté pour les joueurs offensifs dans ce Onze Mondial Historique.

 

Remplaçant :

Carlo Bigatto (1913-1931)

Comment ne pas en parler ? Surement l’un des premiers joueurs-symboles. 18 saisons avec la Juventus, pour cet ancien milieu de terrain Bianconero. « Il dilettante » souhaitait uniquement jouer au football, sans recevoir de compensation financière. Deux championnats pour un joueur d’une autre époque.

 

Doivent être cités :

Fabio Capello (1969-1976)

Il signe à Turin, en provenance de l’AS Roma pour évoluer au milieu de terrain. 165 matchs et les premiers trophées réguliers : 4 Championnats entre 71 et 75. En 2004, il reviendra à Turin en tant qu’entraineur, quittant Rome en pleine nuit alors qu’il avait juré ne jamais signer à la Juve. Ce qui ne fera qu’accentuer la haine entre les Romains et Turinois. Par ailleurs, il est un grand amateur d’art contemporain.

Luis Monti (1931-1938)

Milieu de terrain Argentin naturalisé Italien, il a évolué à 263 reprises avec la Vecchia Signora pour celui qui était surnommé « Doble hancho » – le boucheur d’espace – avec laquelle il remporta 4 Scudetti. Au niveau international, il a la particularité d’avoir été finaliste de la Coupe du Monde 1930 avec l’Argentine, puis de gagner la compétition en 1934 avec l’Italie, après sa naturalisation.

Antonio Conte (1992-2004)

Originaire de Lecce, il passera douze saisons avec la Juventus pour 412 matchs et 43 buts. Champion d’Italie à cinq reprises, vainqueur de la Ligue des Champions 1996, d’une UEFA en 1993, d’une Coupe Intercontinentale et d’une Super Coupe d’Europe la même année ainsi que quatre Super Coupe d’Italie et une Coupe d’Italie. C’était un milieu défensif très représentatif de l’esprit Juve puisqu’il reconnait lui-même qu’il n’avait d’autre talent que sa volonté de travailler et de progresser. Même si aujourd’hui il est entraineur de la Vieille Dame, et me semble très sympathique, il a usé de l’EPO tout comme Tacchinardi, de manière volontaire ou involontaire je ne sais pas, mais c’est un fait, comme ses coéquipiers de l’époque ont eu recours à des pratiques dopantes. C’est pourquoi j’ai du mal à donner un avis définitif sur ce joueur, je suis partagé entre deux sentiments ambivalents.

Massimo Bonini (1981-1988)

Le plus grand footballeur de Saint-Marin. En même temps, la concurrence n’est pas immense. Avec la Juve, il a joué en même temps que Platini, remportant la prestigieuse Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1985 et 3 Serie A entre autres. Ses qualités athlétiques pour récupérer la balle ont permis de soulager Michel au milieu de terrain.

Angelo Di Livio (1993-1999)

« Soldatino » était un milieu de terrain défensif adepte du sacrifice et polyvalent puisqu’il a également joué sur le côté gauche du milieu de terrain et en défense. En 186 matchs avec la Juventus, il remporte 3 Championnats, une Coupe d’Italie et deux Super Coupes Italienne ainsi que la Ligue des Champions en 1996.

Claudio Marchisio (2006- ?)

Formé à la Juve, Principino s’est révélé en Serie B sous les ordres de la Desch’. Il explose en première division lors de la saison 2008-2009 avec Claudio Ranieri avant de stagner dans sa progression à l’image des saisons décevantes de la Vieille Dame. Avec l’arrivée de Conte, il passe un cap, devenant buteur à sept reprises lors de la première partie de championnat, et  confirme sa situation de titulaire indiscutable en Equipe d’Italie. Souvent comparé à Marco Tardelli, il est en passe de devenir une bandiera puisque c’est un gamin du club, probablement futur capitaine de l’équipe à terme.

 

TREQUARTISTA 

Michel Platini (1982-1987)

Gianni Agnelli avait deux passions : Omar Sivori et Michel Platini. Mais tout n’a pas été simple. Je trainais une vilaine pubalgie, les tifosi étaient impatients et la presse exigeante n’était pas tendre avec un p’tit Français dans un effectif qui comptait 6 Champion du Monde 1982. En outre, l’équipe était rugueuse et abusait de longs ballons à l’image de Gentile. Certains me reprochaient d’avoir « le cul d’une mariée et les pieds plats » et après six mois à Turin, je n’étais pas loin de quitter le club. Mais ma pubalgie enfin soignée, et surtout grâce à Boniek, Dino Zoff, qui dira à Trapattoni que j’étais mal-exploité, et la mise au point de Gianni Agnelli « Je n’ai pas ramené Platini pour voir Furino jouer à sa place », je récupérais les clés de l’équipe pour devenir plus tard le Roi Michel. Trapattoni modifia son module tactique, tandis que je terminais Capo Canonniere avec 18 buts dans une Série A à 16 clubs et 30 journées. Les saisons suivantes furent auréolées de succès, je devins Platinissimo et les titres s’empilent : vice-champion d’Italie, vainqueur de la Coupe d’Italie en 83 mais battu en finale de Coupe d’Europe des clubs champions par Hambourg. Par la suite, Le Roi Michel va glaner le Championnat en 84 et 86, une Coupe des Coupes en 84, une Coupe d’Europe des clubs champions en 85 contre Liverpool, une Super Coupe de l’UEFA en 84, une coupe Intercontinentale en 85 et deux Ballon d’or de plus en 84 et 85. Trois fois meilleurs buteurs du championnat entre 83 et 85, performance incroyable pour un milieu de terrain dans le championnat le plus difficile du monde et le plus fort défensivement. Au total, j’ai participé à 147 matchs pour 68 buts en Serie A, ainsi que 16 réalisations en 39 matchs de Coupe Nationale et 20 buts en 38 matchs de Coupe d’Europe. Un bilan de 104 buts en 224 parties. Spécialiste des coup-franc direct, doté d’une vision de jeu panoramique, d’un touché de balle raffiné (le plus important en football c’est le contrôle disais-je) et un sens-inné du but extraordinaire pour un milieu de terrain. De plus, son charisme a fait de lui un leader pour ses coéquipiers tant en Italie, où il fut renommé le Roi Michel, que dans la plus belle Equipe de France en 82, 84 et 86 au sein du carré magique.

 

Remplaçant :

Zinédine Zidane (1996-2001)

La vrai-faux Marseillais signe à la Juventus après une finale de Coupe UEFA perdue avec les Girondins comme un symbole. Son touché de balle est aussi agréable qu’il a été absent des matchs à enjeux. Comme en témoigne les deux finales de Ligue des Champions perdues en 1997 et 1998, ce qui lui fera dire qu’il était un chat noir. En 2001, il rejoint Madrid pour gagner la Ligue des Champions, et parce que sa femme voulait voir la mer. Oui, tu peux rigoler. En 212 matchs sous les couleurs, il n’a inscrit que 31 buts. Maigre bilan en comparaison avec les 104 buts de Michel en autant de matchs que le gamin de la Castellane. Agnelli disait qu’il était « un joueur plus divertissant qu’utile » tandis que selon moi, « ce que Zidane faisait avec un ballon, Maradona le faisait avec une orange » pour vous donner une idée. En Italie, il a découvert les préparations physiques jusqu’à en vomir, et les mélanges de créatine et d’EPO, ce qui explique surement sa calvitie précoce et sa prise de poids éclaire. Je ne porte pas un grand respect à l’homme, dont les l’image angélique soigneusement travaillée en partenariat avec les grands médias et ses méthodes vomitives dès qu’une personne le critique me débecte. Au passage, il a été expulsé plusieurs fois avec la Juve, notamment en 2000, ce qui le privera d’un deuxième Ballon d’or. Et 14 fois au total dans sa carrière, pour les amnésiques.

 

Doit être cité :

Michael Laudrup (1983-1989)

Un de mes joueurs préférés dans le football. Ses dribbles courts et élégants, sa qualité de passe, son rôle de meneur de jeu classe m’ont enthousiasmés. Débarqué en provenance de Brondby IF en 1983, il jouera 102 matchs pour 16 buts. Prêté à la Lazio entre 83 et 85 car le nombre d’étranger était limité à l’époque, il profite du départ de Boniek pour revenir à la Juve. Champion en 86 et vainqueur de la Coupe Intercontinentale aux côtés de Platini, il se blesse à plusieurs reprises l’année d’après tandis que les saisons suivantes ne seront guères meilleures. En 1989, il quitte la Juve pour le Barça. Si son parcours à la Juventus fut décevant, son talent et son style de jeu m’oblige à le placer dans ce Onze Mondial.

Quelques citations :

« Un des plus grands talents de l’histoire. Le meilleur au monde sur le terrain d’entraînement, mais il n’a jamais utilisé son talent dans des matchs complets. »  Michel Platini, première.

« Michael avait tout sauf une chose : il n’était pas assez individualiste. » Michel Platini, encore.

 

SECONDA PUNTA 

Omar Sivori (1957-1965)

Le Maradona de la Juventus, après avoir joué à River Plate,  était un joueur de classe et un dribbleur exceptionnel qui aurait pu susciter l’admiration de CJP. Son caractère fantasque et lunatique lui jouera des tours à la Juventus par la suite. Naturalisé Italien en 1961, il jouera pour les deux sélections. 174 buts en 259 pour l’attaquant oriundo d’1m70. Lors de la saison 60-61, il marquera même 6 buts dans le même match, record détenu par Piola Silvio en Serie A et toujours inégalé. Membre du Trio Magico, il est élu Ballon d’or en 1961. Cependant la retraite de Boniperti, et le retour de John Charles en Grande Bretagne la même année laissera un grand vide. Avec la Juventus, il remporter 3 Championnats et 2 Coupes. Mais, la fin de sa période Juve sera difficile, bien que chouchou d’Agnelli, son désaccord avec les idées pragmatiques de son entraineur de l’époque Heriberto Herrera lui coutera cher. L’entraineur dégainant « ou il part, ou je pars ». Agnelli fut contrait de licencier le joueur, probablement à contrecœur, mais par respect de la hiérarchie et du respect de l’Institution, il n’avait pas d’autres choix. Le genre d’autorité qui manque à nos clubs français…

 

Remplaçant :

Roberto Bettega (1970-1983)

178 buts en 482 matchs avec la Juventus. Il a remporté sept titres avec la Vieille Dame, deux Coupes et une UEFA en 1977. Il sera titulaire dans la finale de C1 malheureuse en 1983 et quittera la Juventus au terme de cette saison pour les Toronto Blizzard. Doté d’un excellent jeu de tête, puisque mesurant 1m84, il a souffert de nombreuses blessures, ce qui aurait pu rendre sa carrière encore plus grande. Il est le troisième meilleur buteur de l’histoire du club. Surnommé « Penna Bianca », comme Ravanelli pour sa chevelure grisonnante, il a été dirigeant de la Juventus entre 1994 et 2006 puis en 2009-2010. Joueur complet, habile dans le jeu aérien, il avait également les qualités techniques pour jouer plus bas sur le terrain.

 

Doivent être cités :

Gianluca Vialli (1992-1996)

Ancien attaquant de la Sampdoria pendant huit saisons aux cotés de Roberto Mancini, il signe à la Juve en 1992 avec laquelle il gagnera la Ligue des Champions, la Coupe UEFA et un Championnat. Cependant, pendant cette période, sa masse musculaire a triplé de volume… Il a inscrit 38 buts en 102 rencontres pendant ses quatre années Bianconeri. En octobre 2003, il reconnaitra avoir subi de nombreuses injections alors qu’il ne souffrait d’aucun trouble particulier.

Michele Padovano (1995-1997)

Parce que c’est le bon remplaçant de service, et parce qu’il n’était pas mauvais n’en déplaise aux supporters de Metz. Deux championnats, une Ligue des Champions, et quelques coupes Européennes.

Mauro Camoranesi (2002-2010)

L’Italo-Argentin était un joueur particulier. Evoluant dans le couloir droit du milieu de terrain, il était infatigable d’activité, et un joueur apprécié des entraineurs pour sa capacité à défendre, mais également pour sa technique et son habilité balle au pied. Agressif et complet, avec l’Italie il est Champion du Monde en 2006. Il a joué à 275 reprises pour la Juventus, mais n’a gagné qu’un seul championnat en 2003.

 

PRIMA PUNTA

Giampero Boniperti  (1946-1961)

182 buts en 465 matchs. Il débute après la Seconde Guerre mondiale, où il marque 5 buts en 6 matchs lors de sa première saison. A 20 ans, il termine meilleur buteur avec 27 buts devant l’équipe du Torino de Mazzola. Il dépasse les 100 buts à 24 ans, mais les années suivantes furent plus difficiles. Le renouveau intervient en 1957, en jouant plus bas ce qui permit d’exploiter sa vision de jeu et sa technique, formant un trio exceptionnel avec John Charles et Omar Sivori dans le Trio Magico. Il s’est retiré à seulement 31 ans, parce que son statut de titulaire indiscutable n’était plus assuré. Il compte 5 Scudetti et termina 3 fois vice-champion. Attaquant d’1m75 pour 76kg, il est le joueur le plus représentatif de l’histoire de la Juve. Il est le deuxième meilleur buteur de l’histoire de la Juve, après Del Piero. Son petit-fils joue en équipe de jeunes. Putain de piston. Normal il a été président d’honneur de la Juventus de 1971 à 1990.

 

Remplaçant :

Alessandro Del Piero (1993- ?)

Il Pinturicchio signe à la Juventus en 1993 en provenance de Padoue. Il a inscrit 284 buts en plus de 600 matchs. Attaquant fin et précis, sa position préférentielle est celle de seconde pointe, où il peut exprimer ces différentes qualités de dribble, sa vision de jeu et son efficacité offensive. Il a l’habitude de tirer les penaltys et les coups francs avec une adresse remarquable. Il débute à la Juventus dans un effectif composé de Baggio, Ravanelli et Vialli. En 1996, il remporte la Ligue des Champions face à l’Ajax, même si il ne marque pas en finale. L’année suivante, il gagne son second titre de Champion, mais perd la finale face à Dortmund bien qu’il marqua un but en talonnade mémorable. La saison 1998 est sa saison la plus aboutie avec 21 buts en 32 matchs, et encore une finale de LDC perdue face au Real Madrid. Sa carrière internationale sera grandement contrastée car peu avant la CDM98, il se blesse, tandis qu’en novembre 1998 il se blesse gravement au genou ce qui lui coutera sa place de titulaire à l’euro 2000. Il entre en finale face à la France, loupant une énorme occasion face à Barthez qui aurait pu sceller la finale.  La presse est sans pitié, et Alessandro aura la grandeur d’homme de reconnaitre ses erreurs publiquement. En 2001, avec le retour de Lippi aux affaires, il forme un duo complémentaire et dévastateur avec Trezeguet puisqu’ensemble ils scorent à 40 reprises. En 2002, lors de la CDM, Totti est une nouvelle fois préféré à Del Piero tandis que l’Italie est éliminée par le pays hôte sur un arbitrage douteux comme vous le savez tous. En 2003, le titre de Champion d’Italie est validé, mais bien que buteur en demi-finale contre le RM dans un match anthologique, la finale face au Milan AC fut une nouvelle déception. Lorsque Capello rejoint la Juventus en 2004, Alessandro vit deux saisons compliquées puisque le Mister mise sur Zladan Abramovitch, devenant un joker de luxe. La saison 2006 lui permettra néanmoins de dépasser le record de but inscrit par Boniperti. Mais surtout de remporter la Coupe du Monde alors que c’est la période où il est le moins performant que paradoxalement il vaincra. Buteur en demi-finale contre l’Allemagne, il réussit son tir au but en finale. Il poursuit l’aventure en Serie B, terminant meilleur buteur de la deuxième division. Les dernières saisons depuis le retour en Serie A sont difficiles. Il subit la concurrence de nouveaux joueurs, alternent entre une place de titulaire et de remplaçant, et si souvent il a été encore le meilleur joueur des Bianconeri ce n’est pas bon signe car ce fut une période affreuse pour la Juventus. Ces dernières années, il a explosé plusieurs records. A noter qu’il est l’unique joueur à avoir joué dans quatre stades différents pour la Juventus.

Pourquoi est-il remplaçant ?

Si on place une analyse objective, il est indéniable qu’Alessandro n’aura accompli que peu de saison pleine : en 1998, en 2002, 2003 et 2007. La faute à de graves blessures, et à un talent qui n’aura jamais pleinement explosé comme en témoigne son parcours tumultueux en Nazionale. Par ailleurs, ces dernières saisons, alors que le club souffrait, les médias pro-Del Piero ont beaucoup milité pour qu’il soit titulaire, ce qui a beaucoup mis en difficulté l’équipe, « tuant » Giovinco et Diego notamment. Et bien qu’il marqua avec régularité ces dernières saisons, malgré son statut de complément, cela ne doit pas masquer le fait que titulaire, il ralentit le jeu. La reconstruction de la Juve en a pris un coup par conséquent. En 1998, Zeman s’étonnera de l’explosion musculaire de Del Piero notamment, et formulant des accusations claires sur le dopage de la Juventus à cette période par le biais de sa déclaration : « le football devrait sortir des pharmacies et des bureaux financiers ». Je pense comme lui que Del Piero n’est pas un « fuori classe » et comme Agnelli qui le surnomma « Godot, celui qu’on attend mais qui ne vient jamais ». De plus, la course au record est trompeuse, puisque ses prédécesseurs avaient une carrière plus courte. Et courir après les records en étant remplaçant ou à 37 ans, ce n’est pas très classe je trouve. Les méthodes dopantes expliqueront surement ces graves blessures.

 

Doivent être cités :

Raimundo Orsi (1928-1935)

L’attaquant Argentin débarque en Europe, à la Juventus en 1928, son pays d’origine. C’est l’un des premiers oriundo du club. En 176 matchs, il inscrira 77 buts, faisant partie de la Quinquennat d’or qui remporta 5 Scudetti de suite.  Cette période détermina le style Juve : rigueur, discipline et stabilité basé sur les 3S : Simplicité, Sobriété, Sérieux. En outre, il est sacré Champion du Monde en 1934 avec l’Italie.

Felice Borel (1932-1941 puis 1942-1946)

Cet attaquant Italien est né à Nice, et fut plus connu sous le nom de Borel II pour le distinguer de son frère également joueur professionnel. Outre son titre de champion du monde 1934, il a gagné le Scudetto trois fois de suite, mais il a surtout marqué 163 buts en 308 rencontres ce qui fait de lui le sixième meilleur buteur de l’histoire de la Juve.

Giovanni Ferrari (1930-1935)

Vainqueur de 2 coupes du monde avec l’Italie, cet avant-centre possède un palmarès exceptionnel. Acteur de la Quinquennat d’Or, surnom donné à la période de cinq Scudetti consécutifs entre 1931 et 1935, il a marqué à 66 reprises en 160 matchs.

David Trezeguet (2000-2010)

Trezegoal signe en 2000 à Turin, en provenance de Monaco, et ne tremblera pas devant la concurrence en attaque. Terminant meilleur buteur en championnat dès sa première saison, tandis que la suivante fut de fort belle facture puisqu’il est Capocannoniere avec 24 buts en 2002. Malheureusement entre 2002 et 2005, le renard des surfaces n’est pas épargné par les blessures. Néanmoins, il conserve sa moyenne de but d’une réalisation tous les deux matchs. Sous les ordres de Capello, il retrouve la continuité dans ses apparitions et dans son efficacité mais les titres sont retirés et le club est envoyé en Serie B. Le Roi David reste à la Juve malgré tout, et marque 20 buts pour son retour en Serie A en 2008. Cependant, il vit deux dernières saisons marquées par les blessures. Il quitte le club en 2010, et Del Piero lui rend hommage dans une lettre publique où il rappelle que leur duo a été le plus prolifique de l’histoire de la Juventus. Il a été deux fois Champion d’Italie et déplore une finale de LDC perdue face au Milan AC.

Fabrizio Ravanelli (1992-1996)

« Penna Bianca » n’était pas seulement un vicieux des surfaces qui hante encore les mémoires des Parisiens et d’Eric R, mais également un joueur auteur d’une belle carrière. Attaquant physique, il vit sa meilleure période à la Juve avec laquelle il marqua 68 fois en 160 rencontres. Il remporte la Coupe UEFA 1993 aux cotés de Baggio, et la LDC 1996. Par ailleurs, dans sa carrière, il perdra deux finales d’UEFA avec Marseille en 1999 et en 1995 avec la Juve. Doté d’un bon jeu de tête, d’une capacité à jouer en pivot pour gêner la défense adverse, il se distinguait par sa frappe du gauche et son intelligence dans les déplacements. Un joueur pour lequel j’ai toujours eu de la sympathie.

John Charles (1957-1962)

La Gallois, surnommé le « Il Gigante Buono » grâce à son gabarit et son fair-play est un joueur marquant de la société Bianconeri puisqu’il forma le Trio Magico avec Boniperti et Sivori. Pour souligner son fair-play, lors d’un derby contre le Torino, il assomme involontairement un défenseur adverse et s’apprête à marquer lorsqu’il voit le joueur au sol, mais au lieu de cela, il préfère envoyer le ballon en touche. Il sera plusieurs fois bien placé dans les élections au Ballon d’or de l’époque, et avec la Juventus il terminera 3 fois Champions, ainsi que vainqueur de deux Coupes Nationales. En 178 matchs avec la Vieille Dame, il aura planté à 105 reprises.

John Hansen (1948-1954)

Il est le huitième meilleur buteur de l’histoire du club avec 124 buts en 189 matchs. Le Danois fut associé à Boniperti remportant 2 Championnats.

Pietro Anastasi (1968-1976)

Le Champion d’Europe 1968 était surnommé Il Pelè Bianco. Son transfert à la Juventus en 1968 en provenance de Varese fut un record mondial à l’époque, il a grandement contribué aux trois titres de Champion d’Italie entre 71 et 75 marquant 78 buts en 205 matchs disputés.

Paolo Rossi (1981-1985)

Le tueur du brillant football Brésilien à la Coupe du Monde 1982 a été sacré Ballon d’Or au terme de cette même année. Avec Boniek et Platini, ils formeront une triplette redoutable, même s’il ne marque que 44 buts en 135 matchs à cause de plusieurs blessures. Ce qui ne l’empêchera pas d’être Champion d’Italie et Champion d’Europe avec la Juve.

Pippo Inzaghi (1997-2001)

Recruté à Bergame en 1997, Pippo entre dans une nouvelle dimension avec la Juventus. Signant 89 buts en 165 matchs, il remporte le Championnat en 1998, et hisse le club en finale de Ligue des Champions la même année avec ses six buts, mais l’équipe s’inclinera contre le Real Madrid. En 2001, et malgré une saison honnête, il est poussé vers la sortie pour laisser place à un certain David Trezeguet.

 

FANTASISTA

Roberto Baggio (1990-1995)

115 buts en 200 matches. « Raffaello » est l’un des plus grands joueurs de l’histoire du Calcio, et assurément un esthète. Son aventure à la Juve débute après cinq saisons à Florence. Espèce footballistique en voie d’extinction dans le football moderne, capable d’organiser le jeu, de marquer un grand nombre de buts mais axial, et aujourd’hui les entraineurs ne savent plus où placer ces « 9 et demi ». Dribbleur élégant, spécialiste des coup-francs, c’est un joueur de classe. En 1993, il remporte le Ballon d’or. Pour l’anecdote, en 90, il refuse de tirer un penalty face à la Fiorentina, puis sera remplacé et ramassera une écharpe Viola en sortant. Les supporters l’accuseront de trahison d’autant plus que l’équipe s’inclinera 1-0. Mais Baggio est un poète, et demander à un poète de tirer un penalty, c’est comme lui demander d’utiliser une arme. Il sera cédé au Milan pour favoriser l’éclosion du jeune Del Piero, mais cette décision fut très mal acceptée par les tifosi. Avec l’Italie, il vivra une carrière internationale contrastée, s’inclinant en finale de la CDM 1994 aux tirs au but, où il manqua le sien alors qu’il avait amené l’équipe jusqu’au sommet grâce à cinq buts. Ainsi il ne manqua qu’un penalty dans sa carrière, mais ce fut en finale de CDM. Le « Divino Codino », le divin à la queue de cheval en référence à sa coupe de cheveux est très populaire en Italie pour son style de jeu et sa classe naturelle. Aujourd’hui, il est en poste à la DTN Italienne. C’est autre chose que François Blaquart, ou Joël Muller. Il a remporté 2 Scudetti, une Copa d’Italia, une C3 en 1993.

Bonus déclarations :

« Ça me gêne d’en parler, mais il n’y a que deux joueurs qui m’ont fait pleurer. Le premier, c’était Roberto Baggio, le second, c’était Ryan Giggs. » Alessandro Del Piero

« Il n’y a plus de place pour les poètes dans le football moderne. » Oscar Tabarez, entraineur du Milan AC à l’époque pour lui justifier son faible temps de jeu.

« Au pays de Pavarotti, on chante l’amour, la beauté et la victoire, et Roberto Baggio qui est un peu tout ça. Baggio « la chanson le dit » n’est pas un mirage. Il est réel d’une manière douloureuse, presque bouleversante. C’est un footballeur, mais le décrire comme un simple joueur, c’est dire que Mona Lisa est une peinture. Baggio est un créateur, un inventeur, un praticien du plus grand art populaire du monde. » Sports Illustrated

 

Remplaçant :

Pavel Nedved (2001-2009)

Le Tchèque a brillé par sa hargne, sa frappe de balle légendaire et sa technique pendant 314 rencontres avec la Juventus, pour 68 réalisations. Habile des deux pieds, Pavel a remporté le ballon d’or 2003 au terme d’une saison exceptionnelle durant laquelle il gagna le Championnat et amena la Juventus en finale de la Ligue des Champions grâce à un match somptueux contre le Real Madrid. Suspendu en finale contre le Milan, son absence sera un regret éternel pour les tifosi qui ne doutent pas qu’avec l’ange blond sur le terrain, la Juventus aurait pu faire la décision avant les tirs au but. La « Furia Ceka » restera dans le cœur des supporters pour sa fidélité malgré la rétrogradation du club en 2006 ainsi que pour sa longévité puisqu’il arrêta sa carrière à 37 ans en 2009. Aujourd’hui, le sosie de Kurt Cobain est au conseil d’administration de la Vieille Dame. A noter que l’ancien meneur de jeu fut souvent utilisé comme milieu offensif gauche dans un 4-4-2 à plat.

 

Doivent être cités :

Zbigniew Boniek (1982-1985)

Le Polonais se révèle à la Coupe du Monde 1978 et en 1982, où ses qualités d’ailier gauche attirent l’œil de la Vieille Dame. Il signe la même année que Platini, ce qui leur permettra de tisser une complicité sur et en dehors des terrains. « Bello di notte » pour Agnelli, en raison de sa propension à briller et à marquer dans les matchs Européen qui se jouait de nuit. Agile et véloce, ces incursions sont fameuses, et s’il ne joua que 133 matchs avec la Juventus, il remporta un Championnat, une Coupe d’Italie, une Coupe des Coupes, une Coupes des clubs Champions et une Super Coupe de l’UEFA. En 1982, il termine troisième au Ballon d’or. Il a fait partie des 50 légendes Bianconeri, avant que sa place ne soit retirée par les tifosi en raison de récentes déclarations critiques sur la Juventus alors qu’il était commentateur, et qu’il a joué à la Roma par la suite. Les tifosi lui reprochent de n’avoir pas manqué une occasion de descendre la Juve lors du Calciopoli, sans montrer aucune solidarité. Je trouve que c’est une réaction un primaire des supporters, (comment peut-on être solidaire de la corruption ?) c’est pourquoi je le place dans ce Onze Mondial. En plus, c’est un pote de Michel.

Federico Munerati (1922-1933)

Il fait partie des dix meilleurs buteurs du club avec 113 buts en 255 matchs. Rapide et opportuniste, « Ricciolo » en raison de ses cheveux bouclés et noir, il a participé à la conquête des premiers titres du Quinquennat d’Or remportant 4 Championnats.

 

Michel Panini.

52 thoughts on “Le Onze Mondial Historique de la Juventus de Turin

  1. Del Piero est le joueur le plus capé et le meilleur buteur du club pourquoi il est juste remplacent ?

  2. C’est dommage que la Juve ne soit pas aussi hype qu’Arsenal chez les jeunes, j’aurai bien aimé un débat « kwa ta pa mi Del Piero titulère ? ».

    Un très beau Onze, mais j’aurai bien aimé voir son pendant anal – pour 2012 peut être ?

  3. Michel tu es un ange !

    J’attends maintenant le onze mondial de Lorient. Et Pedron à la place de Baggio ! ;)

  4. Merci Michel pour le paragraphe sur Zidane. J’étais curieux de voir ton avis, surtout en comparaison avec Platini. Je n’ai pas été déçu.

    Je lis le reste avec attention sous peu. Promis.

  5. Ne pas mettre Boumsong c’est un crime. Il vous a quand même permis de remonter en Série A.

    ;-)

  6. J’en ai appris énormément, merci à Michel panini pour ce boulot de ouf, on peut le dire.

    Ah le Calcio c’est malheureusement plus ce que c’était.

  7. @bluues : c’est expliqué avec des lettres noires sur un fond blanc cassé dans un paragraphe spécial. Merci à toi, et attention à l’orthographe, y’a dictée à la rentrée.

    @Michel : Avec des amis comme toi, il a pas besoin d’ennemis Zizou… Disons que je suis assez d’accord avec toi, probablement car de la génération Platoche aussi mais bon le mettre dans le onze mondial historique (même sur le banc) et lui casser du sucre sur le dos sur 20 lignes, c’est un peu dommage non ? On peut dire beaucoup de choses sur pas mal de joueurs de cette sélection (ce que tu as fait, je l’admets) mais tu sembles t’être bien acharné sur le divin chauve, qui avait quelques qualités tout de même.

  8. Quel boulot! Une vraie mine d’information, c’est vraiment passionnant à lire (mais ça me donne une idée du boulot qui m’attends pour mon onze quand je trouverai le temps de m’en occuper). En tout cas belle sélection, sur laquelle je ne trouverai de toute façon rien à redire, vu la maigre connaissance que j’ai de ce club (malgré ma VHS sur toi Michel oui oui).

    Mention spéciale à la photo de Bigatto, quel bel homme.

  9. Ton dégueulis sur Zidane est lamentable, les insinuations sur Deschamps pitoyables. Sans doute que Platini et ses si illustres prédécesseurs étaient blancs comme neige eux.

  10. Alors 2 choses :

    Tout d abord, superbe travail y a pas a dire et ce serait encore plus cool si ça pouvait servir d exemple ou de motivation aux autres académiciens !
    Ensuite j ai l impression que Michel Panini a mal vécu la période de corruption/relégation de son club (bon en meme temps, il est président de l UEFA et a toujours fait preuve d intégrité !) et que cela se ressent sur ses jugements … je trouve ça dommage ! Moi meme j ai une légère sympathie pour la juve car mon « joueur préféré de tous les temps » y a joué, et j ai toujours trouvé scandaleux que la juve ait payé sévèrement alors que d autres clubs s en sont scandaleusement sortis !! Pour moi les titres retirés sont toujours juventinis !!

  11. Les uns après les autres :

    PES > Cannavaro a joué deux bonnes saisons entre 2004-2006 mais les titres ont été retirés, et la saison de son come-back en 2010 est assez déshonorante pour lui, il était sur les rotules.

    Bluues > C’est marqué, les statistiques ne font pas tout. Ne soyons pas cyniques.

    Saint Dir Kuyt > Pas pour tout de suite, ce Onze Mondial m’a lessivé.

    Fernando, Sisklark, Guy Moux > Vous êtes choux.

    Jean Colère > Zidane, incomparable avec Platoche. ZZ a fait son meilleur match à 34 ans contre le Brésil, de plus sa personnalité est insupportable.

    Garrinchouille > Merci !

    CraigBelAmi > Ce ne sont pas des insignuation, le taux d’hématocrites de Deschamps était anormalment haut. J’ai un livre sur le dopage, je peux t’expliquer que la Juve utilisait également du Neoton, ce qui sert en salle de ré-animation dans les hopitaux pour le coeur. Tu me crois maintenant ? De plus, il y a eu un procès je te rappelle.

    Alfano > Les qualités de ZZ on les connait tous, après il était nécessaire de rappeller qu’il n’était pas le taulier non plus, parce qu’en finale il était absent. Comme en 98, avec la France, il fait une mauvaise coupe du monde, même si il marque en finale deux buts. En plus, son image marketing et de saint sont à l’opposé de ce qu’il est vraiment.

    Murphy > Mais comment veux-tu que je réagisse à du dopage et de la corruption ? C’est inacceptable. C’est une trahison, c’est un coup de poignard. Il n’y a aucun acharnement, je m’en fous des autres, si un violeur viole une gamine, mais qu’on l’arrete et qu’il répond « Oui, mais ils y’en a d’autres qui violent » ce n’est pas un argument. Certains joueurs ont améliorés leur perf’ avec ça, le palmarès n’a plus aucun sens.

  12. C’est bien. J’ai appris des trucs, mais bon réaliser un onze mondial de la Juve c’est plus facile que celui d’Gueugnon (histoire de trouver une critique gratuite…)

  13. En tant qu’adepte du prophète Zeman je valide ce Onze d’une grande qualité et objectivité.

  14. Mèch Tuyot > quand tu as un club qui a vu passer plus de 700 joueurs, je t’assure que c’est pas évident.

    Radek Bejbl > J’apprécie également Zeman, dommage que Lucky Luciano Moggi l’ait tué…

    Encore une fois, merci à tous.

  15. De tte façon c’est ton onze et ton acad’ tu bien ce que tu veux Michel. Si nous on dénonce pas ces pratiques qui va le faire ?

    Soutien à 100%

  16. C’est une mine d’information ton onze. Des bons dépoussierrages de mémoire, de la remise à niveau de ma culture foot, beaucoup de trucs appris, des opinions assumées.

    J’adore. un grand merci !!!

  17. J’attend le onze anal avec impatience. J’espère qu’il sera également une mine d’informations anales sur ces phénomènes du ballon rond

  18. Merci pour mister Panini. Quand le style et la culture s’allient. Je jouis!
    Et la petite mise au point Deschamps & Zidane…bien d’accord. Tu peux te bourrer la gueule ce soir avec la satisfaction du devoir accompli.

  19. Merci pour mister Panini. Quand le style et la culture s’allient. Je jouis! Tu peux te bourrer la gueule ce soir avec la satisfaction du devoir accompli.

  20. Bravo m.Panini. Quand le style et la culture s’allient. Je jouis! Tu peux te bourrer la gueule ce soir avec la satisfaction du devoir accompli.

  21. Donc en gros la 1ere Juve de Lippi, c’était que des dopés? Et bon faire jouer la Juve dans un 433 alors que c’est elle qui a populariser le 4312, c’est bizarre.

  22. « Taper dans la pharmacie me donne la gerbe… » Malheureusement c’est une pratique très répandue à la Juve, encore plus qu’ailleurs, ce qui rend ce club particulièrement détestable.

  23. Spado > Donc, depuis 114 ans c’est comme ça d’après toi ? C’est figé dans le marbre ?

    Et aujourd’hui, tu crois que les clubs qui jouent 60-70 matchs avec les mêmes joueurs, ils prennent des vitamines et du Powerade ?

    La pratique était intensive dans les années 90, comme dans tout le Calcio, la France en a d’ailleurs profité parce que lorsqu’elle gagne la Coupe du Monde, de nombreux joueurs jouent en Italie et sont chargés comme jamais. Cela est inacceptable, mais la Juve n’était pas seule, Parme notamment avec Veron, Crespo, Cannavaro avaient des taux d’hématocrites trop élèves et dangereuses pour leur propre santé. Et Ronaldo, le gros, pourquoi il s’est peté plein de fois le genou ? Pourquoi il a grossit ? C’est pas une maladie du foie, c’est parce qu’il a pris trop de masse musculaire aux Pays Bas, trop d’anti inflammatoire, trop de traitements. Et il n’a pas joué à la Juve que je sache ?

    Ce club est peut-etre détestable, mais ne limite pas ton jugement à un club, et renseignes-toi.

    Lioteees > Oui, la Juve des années 90 c’est des dopés. Di Livio, Vialli, Zidane, Deschamps, Del Piero, e tutti quanti.

    Ce n’est pas un 4-3-3, c’est un 4-2-1-3 avec deux joueurs à profils défensifs, un meneur de jeu axial, et trois attaquants aux profils variés.

    La Juve n’a pas de tactique immuable, c’est un club pragmatique, qui a pu jouer en 4-4-2 losange, en 4-4-2 à l’anglaise avec deux milieux excentrés, etc.

  24. Moi, j’aime bien la Juve, c’est bien le seul club italien qui je puisse « supporter », je les prenais tous le temps à l’Entraineur 97-98.
    Je suis un peu surpris de voir certains joueurs de cette époque, genre Ferrara, mais je connais mal, alors je juge pas.
    Par contre, ce que je comprends pas tes « demi-sanctions » pour les dopés : « Cela est inacceptable » tu dis, alors pourquoi ne pas les exclure carrément ? Ou faire un mini onze pharmaco-historique ?
    Sinon, que Zidane se soit fait exclure 14 fois, c’est quoi le problème ? et que Maradona sache jongler avec une orange, ça a quoi avoir avec du foot ? Si c’était le critère pour juger un grand joueur, ça se saurait.
    Sinon, sur le reste, j’en sais clairement pas assez pour avoir quelque chose à y redire.

  25. J’aurai pu les exclure, ce qui aurait été radical en effet. Mais, tu noteras qu’au mieux ils sont remplaçants et très souvent simplement « cités ». De plus, j’ai sanctionné la période où ils ont abusé de pratiques dopantes, c’est à dire les années 90, heureusement que ça n’a pas été le cas tous le temps.

    Zidane, ses expulsions, c’est simplement pour son personnage angélique qui a été vendu. Et la citation sur Marado et les oranges, c’est pour signifier la différence de niveau. Zidane était un joueur éblouissant dans son touché de balle, ses dribbles élégants et ses gestes de classe mais c’est plus jouissif qu’autre chose. Pour moi, il ne fait pas partie des plus grands joueurs de l’histoire du football pour plusieurs raisons.

  26. Les 3 buts en finale de CDM il les mets avec une orange Maradona ?

    Et Platini dans quelle rêve il en joue une ? Si c’est un vrai il en joue au moins une…

    Et dire que Zidane joue son meilleur match à 34 ans c’est justement révélateur… Platini a 34 ans ça faisait quoi ?

  27. Maradona gagne une Coupe du Monde à lui-seul. Merci, au revoir.

    Platini, a joué deux demi-finales, aurait pu en jouer une si le but en or existait en 82, mais ce n’est pas la question parce que cette équipe était 1000 fois plus belle que celle de 98 ou aujourd’hui. A l’époque, la technique était la priorité, et la qualité de jeu de cette équipe a marqué l’histoire du football. Certes, ils n’ont pas gagnés, mais le foot ce n’est pas que gagner ou perdre, c’est des émotions, des histoires, des choses que visiblement tu ne peux pas comprendre.

    Platini à 34 ans, il avait déjà arrêté. Et il a joué toute sa vie avec un ligament en moins sans qu’on s’en rende compte. Et non, il n’allait pas se faire changer le sang dans un hopital Suisse comme Johnny Halliday.

  28. En fait, tu justifies ton jugement assez dur avec Zidane par rapport à son image et, au final, peu par rapport à son jeu. Si on faisait la même pour Platini, on pourrait aussi parler de son but sur penalty sur une faute en dehors de la surface dans la célèbre finale du Heysel ou encore de son superbe parcours de sélectionneur de l’équipe de France.
    « Platini, a joué deux demi-finales, aurait pu en jouer une si le but en or existait en 82 ». Et si les poteaux étaient ronds ? Et si ma tante en avait ?
    Quant à Maradona, c’est sûr que si on ne parle pas de la drogue, son contrôle anti dopage positif, de but de la main et de ses liens avec la Mafia entre autres, c’est sûr qu’on ne peut lui trouver que des qualités.

  29. tout simplement superb

    et tu metterai qui pour entraîner tout ce beau monde ??

    sinon la juve je desteste ; j’ai ete trumatiser par tout les rital de ma classe de 5ém qui se branlait a longeur de journée sur la « juve » (avec l’accent semi-mongol)

  30. Maradona, assumes-lui.

    Zidane, sur le terrain j’en ai parlé. Grand joueur, mais pas dans le panthéon, point.

    Sélectionneur, on s’en fout il avait une génération bidon, il a gagné tous les matchs de qualif’ et il s’est planté à l’euro. On en connait d’autres. Et il a fait ça parce qu’on lui a demandé à l’époque, il ne veut pas devenir entraineur, ça ne l’interesse pas. Son bilan est pas si mal pour un mec qui ne veut pas entrainer.

    Platini sait aligné trois mots et parler football, ce que Zidane ne veut pas faire parce que je me doute qu’il n’est pas bete vu comment il aligne les contrats pubs.

    Ce que je n’aime pas c’est aussi quand il fait taire tous ceux qui le critiquent : Rothen, Noah, etc.

    Le problème chez Zidane, c’est que tout est calculé, tout est manipulé, il est plus faux qu’un billet de Monopoly. Si il assumait son personnage, ça ne me dérangerai pas.

    rush rush > Entraineur, je sais pas. Trappatoni, Lippi sont ceux qui se détachent. J’ai du mal à choisir, c’est pour ça que je n’ai pas mis.

  31. bien vu mich-mich (si je peux me permettre), Je suis 100% d’accord avec ton analyse sur deschamps et notre zizou national ainsi que la comparaison avec maradona.
    Et merci particulièrement pour le paragraphe sur zidane, je le ferai lire à tous mes amis qui connaissent le foot via téléfoot et le canal football club, et qui l’idolatrent en restant insensible à mes arguments.

  32. Bon, j’imagine bien que qu’on n’arrivera pas à tomber d’accord.
    Le truc que je me préoccupe pas trop de l’après-foot de Zidane. Bien sûr, il est de droite, je suis pas particulièrement fan de ces positions, les pubs et tout. Mais je l’ai vu sur un terrain, et c’était beau. Pas tout le temps, mais bien souvent, c’était un rêve éveillé. Enfin bref.
    Sinon, je me souviens pas que Noah ait fermé sa gueule.
    Moi perso, je supporte pas Platini. Un mec qui cite « les 4 meilleurs joueurs de tous les temps: Pelé, Platini, Maradona et Zidane », j’adhère pas. C’est vraiment très prétentieux, je trouve. Et Cruijff, on le met où ?
    Enfin bref.

  33. Mais en finale 86 Maradona mais dis moi ce qu’il fait ???

    Et parler du dopage de Zidane et en louant Maradona c’est « la marmite qui dit au chaudron qu’il a le cul noir »….

    « Si le but en or existait » et si la vidéo n’était pas apparue comme par magie un 09/07/2006 ?

    Bref être fan de Platini le réac’ resté bloquer aux années 80…avec c’est » c’était mieux avant »… mouais si on veut… Et quand Platini aura fait ne serait ce qu’une mi-temps de France-Brésil 2006 dans un match de CDM venez me chercher…même sa finale 98 est parfaite… pas un ballon perdu… bref du génie voire du Dieu… à des années lumière de l’aigreur du gros Mich’…

  34. Je préfère le gros Mich’ aux tiennes lol !

    ON RESUME: VOus cherchez à relativiser quoi entre Zizou et Platoche les mecs?

    En face de Zidane il y avait Ronaldo, Beckham..
    En face de Platini c’était Maradona, Socrates..
    Ainsi, à chaque génération ses molosses (et la liste est pas exhaustive, rangez vos 358 Magnum hihi).

    Et il y a un pas entre le chambrage et être prétentieux, c’est de bonne guerre !

    Il n’y a qu’à regarder des matchs de Platini et Zidane pour voir :
    1/ Que les 2 jouent bien
    2/ Que les 2 jouent mieux que vous (pan!)
    3/ Que les jeux jouent pas pareil
    4/ Qu’entre les 2 y’avait Jean Pierre Papin

    En référence à mon 4/, je conclue que si Jean Pierre avait claqué une reprise en finale 94, on la ramènerai moins entre vos deux n°10 créatifs, qui courent le buste droit, qui font jouer et marquer les coéquipiers, et qui ont forcément dû figer un peu de leur intellect pour s’imposer et donc imposer leurs style. C’est pour ça qu’ils peuvent se montrer arrogant et fermés et tout et tout. C’est pour ça que JPP c’est mon copain
    Bisous :D

  35. Du beau boulot Michel. Je ne connaissais pas tous ces illustres joueurs mais je trouve bien que tu ai su remettre les choses à leur place concernant l’utilisation de la pharmacie à une certaine époque.

    Sinon, Henry dans le Onze Anal, c’est déjà écrit.

  36. Beau boulot franchement mais juste une remarque: je crois que del piero finit aussi meilleur buteur de série A après la remontée avec Trezeguet juste derriere lui au classement.

  37. Michel arrete de te faire des fleurs et de parler de toi à la troisieme personne. Tu t’aime tellement que tu en deviens pathétique. La Juventus avait un jeu rude à l’époque et ne faisait pas rever. Elle n’est pas à comparer avec l’Ajax de Cruyff ou le Barça de ces dernières années. Tu crache sur des joueurs comme Zinédine Zidane et Didier Deschamps qui ont fait revé, qui ont un meilleur palmarès que toi et qui ont rassemblé la France en gagnant l’unique coupe du monde dans l’histoire du football français. Certes ils ont moins marqué la Juve que toi, mais ils ont marqués d’autres clubs. Zinédine Zidane, par sa modestie, et parce que il ne parle pas de lui à la troisième personne comme tu le fait, il t’est supérieur. Il n’écrase pas les autres par sa vanité. Zidane a amené la France en finale du Mondial 2006 à lui tout seul quasiment. Tu n’es pas en mesure, par le simple fait que tu n’es jamais parvenu en finale d’un Mondial et à ce niveau, de cracher et de critiquer des joueurs hors du commun comme Zizou et DD.

  38. POUR UNE FOIS, JE SUIS PARFAITEMENT EN HARMONIE AVEC L’AUTEUR DE CE BRILLANT ARTICLE.
    FELICITATIONS ET GRAND MERCI.

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